Tsui Hark rentre une fois de plus dans la légende
Fantastiques et bouleversants, les papillons amoureux de Tsui Hark n'en finissent pas de me combler de bonheur. A vrai dire, je n'avais pas reçu pareille claque depuis Une balle dans la tête de John Woo, tant sur le plan visuel, musical et tout le grand jeu. Tsui Hark joue ici en terrain connu, celui de l'amour possible/impossible, reprenant les opéras et les récits d'une légende Chinoise. Tsui Hark est alors dans une période magistrale, tournant un an auparavant le mythique Green Snake et trois épisodes d'Il était une fois en Chine, toutes de véritables pièces maîtresses dans l'industrie HK. De toute manière, au vu du talent incommensurable du géni barbichu, The Lovers n'avait pas le droit de rater le coche, pire, il ne pouvait pas.
Ying Toi est une adolescente un brin garçon manquée qui n'arrive pas à trouver sa place dans sa famille royale car trop peu sérieuse. Sa mère décide alors de l'envoyer dans une école uniquement masculine pour y apprendre le respect, les valeurs et le travail. Là bas elle se lie d'amitié pour l'étudiant Shan Pak, jusqu'à en tomber amoureuse. Le problème est que cette école est "interdite" aux filles et Ying Toi se doit donc de garder sa vraie identité. Il y a l'amitié, les taquineries et finalement l'amour. Dans son titre original, "Butterfly lovers", Tsui Hark faisait en quelque sorte un pied de nez à son The Butterfly Murders réalisé 15 ans plus tôt en troquant ses papillons tueurs pour d'autres plus rêveurs, carrément sentimentaux. Des papillons qui représentent en quelque sorte la liberté, véritable contraste avec la vie réelle : ici nos deux tourtereaux sont "prisonniers" de leur amour. Une prison matérielle avec cette école et une autre plus abstraite, celle de leur amour étant donné qu'un mariage ne peut pas avoir lieu entre eux pour des raisons d'honneur et de clans. Encore une fois, il y a peut être un message sous-jacent dans cette histoire notamment au niveau de l'éducation extrêmement stricte des familles Chinoises, où les filles n'avaient clairement pas leur place et devaient se plier aux règles des géniteurs.
Le film débute alors tranquillement, joyeusement, parsemé de formidables scènes, hilarantes et bouleversantes, comme par exemple lorsque les deux protagonistes se taquinent en se faisant tour à tour des grimaces, lorsqu'ils se mettent une barrière entre leur lit, représentée par un bol d'eau, ou bien lorsque chacun essaie de sauver l'autre pour éviter les punitions infligées par le professeur (cassage de Lyre, copiage à l'examen, etc). Tsui Hark manie alors à la perfection le jeu scénique de ses personnages, où la très banale Charlie Young se transforme en une magnifique créature pleine de charme qu'on aimerait protéger de tout au vu du calvaire qu'elle endure. On aimerait aussi sortir du pétrin le sobre mais excellent Nicky Wu, génial dans la peau de cet étudiant qui se fixe des limites pour ne pas paraître "douteux". "Douteux" veut ici dire "gay" car il ressent des sentiments pour Ying Toi (pourtant fille alors qu'elle se fait passer par un garçon dans cette école) mais n'ose les assumer (bien qu'il se trompe sur toute la ligne quant à la vraie identité de Ying Toi). Tsui Hark réussit alors ce jeu de quiproquos formidables, proches du burlesque, emprunts d'une grande naïveté dans le fond. Mais comment ne pas tomber sous le charme de cette extraordinaire cantate, oeuvre de toute une vie, osant mélanger toutes les saveurs et les styles d'un cinéma monopolisé par Hark dans les années 90? Le bougre, en plus de se payer le luxe d'offrir un spectacle inoubliable via ce jeu extrême de couleurs, toujours variées (teintes jaunes, bleu, vertes...), ose faire renaître cette légende Chinoise, apportant de surcroît une tonne d'éléments fantastiques qu'on ne soupçonnait pas.
Car à n'en pas douter, The Lovers n'est qu'un mélodrame classique, magique certes, mais classique jusqu'à cette apothéose stylistique où les deux amoureux finiront par se rejoindre malgré la barrière de la mort. Déchirante, voir totalement surprenante, Charlie Young devient alors "femme" blessée et meurtrie par le sort infligé à son bien aimé, Tsui Hark n'hésitant pas à aller au bout de ses propos, quitte à fendre le coeur des plus passionnés d'entre nous. L'oeuvre devient alors totalement imagée, comme par exemple lorsque Shan Pak écrit cette lettre et crache son sang dessus (il ne dit mot, mais annonce clairement sa mort), Ying Toi lui répond par des larmes de sang. Autre scène extraordinaire, lorsque le moine déchire les papillons dessinés sur une feuille et les relâchent de ses mains à l'état de véritables insectes prenant leur envol, s'évadant de cette immense prison qu'était l'école, la famille mais aussi la vie.
The Lovers c'est donc une histoire inoubliable, déchirante et incroyablement bien mise en scène via l'arme de choc du cinéaste : le scope. Couleurs saturées, ambiance zen (jardins fleuris, chute d'eau, forêt), le tout photographiés à la perfection, magistralement mis en scène. N'oublions pas la bande son signée James Wong, son ami de toujours. Comment ne pas ressentir cette envie de faire ses bagages et de se tirer au plus vite en Chine à l'écoute de ses géniales partitions, accompagnées par des voix féminines à tomber par terre? Acteur à part entière, James Wong livre là l'une de ses plus belles réussites, dans la parfaite lignée de Green Snake et Histoires de Fantômes Chinois.
Faisons bref, The Lovers est l'un des plus beaux films au monde, point barre. Que Tsui Hark soit bénit des Dieux, à jamais.
Esthétique : 5/5 - Incroyable leçon d'harmonie et de zen attitude. C'est beau à s'en damner.
Musique : 4.75/5 - Le thème principal vous hantera longtemps. Quelle merveille, une nouvelle fois!
Interprétation : 4.75/5 - Deux protagonistes inoubliables. Drôles, émouvants, passionnants.
Scénario : 5/5 - Fabuleuse légende chinoise revisitée par Tsui Hark. Qu'on chante son nom dans tous les villages!
Charlie et son drôle de drame
Par son cœur libéré son sourire est sincère,
Ses dents immaculées irradient le pays,
Ses mimiques exaltées deviennent légendaires,
Et de son corps puéril la vérité jaillit.
La femme enfant ne vit que pour l’instant présent,
Elle vogue au gré d’un vent qu’elle devine innocent,
Et lorsque ce dernier se transforme en tempête,
Sa naïveté alors perd de ses jolies couettes,
La pluie colle ses cheveux, les raidit pour la vie,
Sincérité s’attriste et Pays s’assombrit.
Quand Charlotte est perdue, Charlotte s’en va aux fraises,
She goes along the fields, strawberry together,
De remplacer Nicky moi j’en serais fort aise,
Old lady never be, Charlie young forever.
Un début classique et relativement moyen, mais un final totalement éblouissant !
Décidément Tsui Hark sait s'attaquer à tous les domaines avec un succès rare. Le kung-fu (OUATIC, ...), le Wu Xia Pian (The blade, ...), la Fantasy (Zu, ...), l'humour (n'oublions pas ses performances d'acteur dans par exemple Yes Madam ! ou Roboforce...), le dessin animé (Histoire de fantômes Chinois), rien n'échappe à la patte de ce grand réalisateur qui sait renouveler les genres…
Nous voici cette fois emporté dans une histoire d'amour merveilleuse (dans tous les sens du terme si l'on se réfère au "miracle" final !). Difficile de comparer avec ses autres réalisations tant les domaines abordés dans sa carrière son légion, mais une nouvelle fois c'est une petite perle que l'on nous livre là !
Si l'histoire commence doucement, plutôt sur le ton de la comédie tendre, avec un déroulement plus qu'ultra prévisible compensé par un coté mignon et quelques petits traits d'humour, le film prend une autre dimension en franchissant le cap de l'heure. La séparation de nos amoureux est poignante, et le final est absolument sublime. On entre complètement dans le film. Je ne vais pas dévoiler le final mais c'est un morceau de bravoure. C'est cette seconde partie, très triste, qui donne toute la beauté et la profondeur à ce Roméo et Juliette de Chine. Beau et poignant, que dire d'autre, sinon que l'on voudrait pouvoir aider ces jeunes gens à échapper aux contraintes de la famille et de l'étiquette ?
La réalisation est parfaite (et surtout parfaitement dans le ton du film, plus sobre qu'à l'habitude, et prend une certaine ampleur dans la dernière partie), les acteurs excellent, la musique réserve de superbes passages... Un film beau et triste à voir et à revoir. Et pourtant je ne suis pas forcément un grand fan des mélos... Mais celui-ci vaut incontestablement le détour !
Une histoire d'amour impossible et tragique : un must de Tsui Hark
Avant tout de chose, the Lovers reste pour moi un très bon souvenir : celui d'un soir d'été lors de sa projection en plein air, celui de l'ambiance d'une ville qui s'endort, …
L'œuvre de Tsui Hark est une grande réussite de tous les points de vue. Le scénario est intéressant, bien que reprenant une thématique classique : une magnifique histoire d'amour, qui se terminera tragiquement du à l'intransigeance des parents. Il permet aussi d'aborder le problème des mariages de raison comme Le Palanquin des Larmes et celui de l'éducation des filles. En effet, elles sont obligées de se déguiser en garçon pour pouvoir obtenir une éducation digne de ce nom. Une jeune fille, comme sa mère, part donc étudier dans une école de garçon avec l'autorisation de sa directrice. La promiscuité aidant, elle rencontre un jeune homme, qui étudie afin de s'élever socialement. Leur relation évoluera pour devenir de l'amitié, puis de l'amour, mais ces parents l'ont déjà promise à un riche jeune homme. La fin ne peut donc être heureuse. Ce triangle scénaristique donne suffisamment de ressources pour maintenir le spectateur en haleine : sera-t-elle découverte, son mariage de raison se fera-t-il au détriment de son cœur, … ?
Le scénario, de même que les acteurs, sont très bien photographiés et mis en image, on reconnaît le talent de l'équipe technique, Tsui Hark en tête. En complément, le jeu des acteurs sonne des plus juste. Ce qui renforce la qualité du film, qui atteint son paroxysme lors de la scène finale avec l'intervention divine.
Pour conclure, ce film est à marquer d'une pierre blanche dans la filmographie de Tsui Hark : à ne pas manquer.
On s'ennuie ferme pendant 1 heure et quart devant cette histoire d'amour pompeuse, avant que cela ne devienne bien plus intéressant à tous les niveaux vers la fin.
Tsui Hark aurait pu réaliser un film magnifique; il avait tout pour lui,
le talent, la virtuosité technique, l'inspiration, un scénario larmoyant à
souhait et des acteurs bourrés de qualité; il aurait pu... Mal lui en a donc
pris de laisser trainer pendant une heure et quart son film dans un vide scénaristique
sans fond. Jugez plutôt: une fille pas sage est envoyée dans une école de
garçons pour recevoir une éducation correcte, après avoir été préalablement
déguisée en garçon. On ne médira pas trop sur la stupidité de cet acte, envoyer
une fille « mal élevée » dans une école de garçons étant sûrement la dernière
chose à faire... Et évidemment, ça ne manque pas, voilà la Charlie Yeung qui
s'amourache d'un gentil garçon qui se trouve être son compagnon de chambrée.
Et évidemment, ça ne manque pas, le gentil garçon ressent des sentiments réciproques
à son encontre, va finir par découvrir le pot aux roses et la demander en
mariage...
Le tout a beau être magnifiquement photographié et filmé, on n'accroche pas
à l'histoire, attendant impatiemment la fin de ce scénario vu et revu. Impression
désagréable renforcée par la dimension comique qu'a insuflé Hark à cette première
partie: on a droit à des concours de grimaces, des tirages de cheveux et d'autres
gags bien gras. Cette heure et quart (de souffrances?) s'achève sur une scène
à la Disney où les 2 amants s'embrassent sur une jolie chanson dont voici
les paroles: « Toi, moi, pourquoi 2 coeurs deviennent-ils un? C'est à cause
de ton charme que je suis tombé amoureux de toi, rien que de toi, comme si
j'avais toujours été à toi » ... Dans n'importe quelle fiction US, tout le
monde aurait trouvé cette scène d'une insondable connerie...
Heureusement, Tsui Hark se réveille dans la dernière demi-heure en nous offrant
un final d'une grande tension, aussi bien émotionnelle que dénonciatrice.
Il se trouve que Charlie était déjà promise à un autre par ses parents, son
mariage de coeur est donc compromis. Les 2 amants se battront jusqu'à la mort
face à l'obstination révoltante des parents, dans un déluge de plans magnifiques,
montés et cadrés d'une façon admirable. Et l'appel au fantastique, au Deus
ex Machina dans la scène finale, n'est pas pour déplaire. Enfin Hark est à
la hauteur de sa réputation, de son talent. Au bout de 75 minutes...
Intemporel
Amour, émotion, passion, rire, tristesse, tragédie ... Un grand film servit par des acteurs au sommet de leur art . Décors et costumes magnifiques, musique envoutante ... The Lovers est le meilleur film de Tsui Hark à égalité avec Green Snake .
14 septembre 2003
par
X27
Très beau film!
Film prenant du début à la fin, jolie histoire, personnages très attachants et scènes esthétiquement très belles . A voir et à revoir! Et difficile de ne pas verser une petite larme...
Passage préféré: les révisions pour l'examen de Ying-Tai Chu.
J'adore!
Charlie Young et Nicky Wu sont excellents!
L histoire est tres belle et les decors superbes
Et enfin, la musique est excellente.
L'un de mes films preferes
( j'ai pas les memes gouts que Green Snake apparement )
Un chef d'oeuvre à lecture double
Les spectateurs ont tendance à retenir seulement l'aspect mélo du film. Or ce film traite aussi en parallèle l'approche artistique: c'est le débat entre la Technique et les Sentiments. Lequel des deux l'artiste doit-il apprivoiser pour transcender son art? C'est là tout l'intérêt de ce film qui aborde ces thèmes en filigrane à travers la musique et la poésie.
Il est évident que la beauté plastique et la magnifique partition de James Wong ont contribué à fomentation de ce chef d'oeuvre abouti qui est peut-être la plus grande réussite artistique de Tsui Hark. Un panthéon du cinéma asiatique.
Plus qu'un film sur l'amour, un film sur l'art.
Encore un chef d'oeuvre de Tsui Hark, tout en finesse et en grâce. Les images sont magnifiques, l'histoire se lit à plusieurs degré de lectures et l'ensemble approche la perfection. A voir d'urgence évidemment.
d'une beaute troublante
ce film est vraiment magnifique.
certaines images ressemblent presques a des tableaux (surtout a la fin avec le cortege dans le vent) et les couleurs de ces tableaux sont douces et tristes.
mais bon il ne faut pas que je fasse un eloge trop long de ce film parce qu'il faut tout simplement le voir a tout prix pour sa beaute et les acteurs etonnants.
un des meilleurs films de tsui hark que l'on peut voir et revoir...
Un film MA GNI FI QUE!
C'est un des plus beaux film que j'ai jamais vu, peut-être réellement le plus beau, le plus magique, celui que l'on oublie pas... Il "marie" avec bonheur pendant la première partie l'humour, puis s'éloigne doucement vers le drame. Charlie Young est vraiment formidable dans ce film elle parvient à être espiègle et vraiment amusante dans la première partie du film et joue tout aussi en finesse dans la seconde moitié du film le drame lié à l'histoire de son personnage. Les deux personnages sont vraiment très attachants, on aimerai pouvoir changer le destin des amants papillons... Je conseille donc vivement ce film, c'est un film enchanteur!
Attention!!!Grosss Chef d'oeuvre bouleversant!!!!
The lovers demeure sans doute mon film asiatique préféré. Une de ces oeuvres qui vous bouleversent, vous chamboulent, vous secouent pour longtemps. Un de ces films qui vous obsèdent pendant longtemps, bien après le mot fin. Tsui Hark le fou, le génie du cinéma de Hong Kong, l'inventeur de formes nouvelles a pour "The Lovers" choisi le plus pur classicisme. Pas de plans fous et tordus, pas d'images folles et exacerbées.
Pour ce film il a opté pour un style délicat, trés classique accompagnant ses somptueuses images de plans fixes trés soignés ou de lents travellings. La musique brillante de James Wong est peut-être une de ses meilleures s'inspirant en cela de l'opéra chinois "Butterfly Lovers".
The lovers n'est rien d'autre qu'un mélodramme, un mélodramme larmoyant arrachant les larmes du spectateur. Mais en puisant dans les histoires d'amour impossible, il créé une oeuvre insoutenable et bouleversante.
La première partie prend résolument le ton de l'humour, Hark nous rendant tout d'abord ses personnages sympathiques, puis attachants et enfin bouleversants au fur et à mesure du déroulement de l'intrigue. Il laisse lentement l'amour s'installer entre les deux protagonistes, transformant leur complicité en amitié puis en amour fou.
Le final absolument terrible, a de quoi arracher des larmes aux plus endurcis.
Un pûr chef-d'oeuvre à ne manquer sous aucun prétexte.
Réponse à la critique de Green Snake : The lovers est bien un des meilleurs films de Tsui Hark !!!
Celui qui se fait appeler Green Snake (du nom il est vrai d'un des plus beaux films de Tsui Hark) est un peu trop catégorique au sujet de The lovers. Il a bien sûr le droit de ne pas aimer le film de Tsui Hark (mais il doit avoir un coeur de pierre), mais tous les arguments qu'il donne pour démonter le film sont mauvais et facilement destructibles.
En premier lieu, l'utilisation des filtres dans The lovers est parfaitement bien maîtrisée et donne au film son côté surréaliste, voire irréel. N'oublions pas qu'il s'agit avant tout d'un conte chinois très célèbre. D'ailleurs, ces filtres permettent aux décors et aux paysages de devenir presque les âmes des deux amoureux. En outre, je ne comprends pas que quelqu'un qui aime Green snake ne puisse pas apprécier The lovers, qui est dans sa droite lignée.
Deuxièmement, la critique sur la musique de James Wong est totalement injustifiée : en effet, n'oublions pas que Tsui Hark a fait réorchestrer ce thème musical célèbre et beaucoup apprécié des chinois, sans le dénaturer. Alors évidemment, on peut ne pas aimer ce style de musique, mais elle est tout à fait appropriée au film, de la même façon que celle de Green snake (le film, pas le critique !!) est appropriée à Green snake.
Troisièmement, l'interprétation de Charlie Young est absolument époustouflante. Certes, on peut peut-être critiquer son jeu théâtral, mais encore une fois dans ce film, Charlie Young joue un rôle (celui d'un garçon), donc ce n'est pas gênant qu'elle appuie un peu plus son jeu, au contraire cela renforce le film. De plus, Charlie Young a l'âge de son rôle, ce qui donne au film sa fraîcheur spontanée. Ainsi, le couple qu'elle forme avec Nicky Wu fonctionne parfaitement bien et rend la fin du film d'autant plus déchirante (Tsui Hark reformera le couple dans Dans la nuit des temps, film dynamique, fou et totalement jubilatoire, qui joue sur l'incroyable énergie de Charlie Young et l'abbattement de Nicky Wu). Tsui Hark filme admirablement Charlie Young dans The lovers, comme s'il la découvrait pour la première fois (et c'était d'ailleurs vrai): c'est-à-dire jeune, naïve et innocente, parfois exaspérante mais toujours avec une grande tendresse.
Ainsi la critique de Green Snake semble totalement dépourvue de sens : s'il veut critiquer The lovers, qu'il donne au moins des arguments valables.
The lovers se situe parfaitement dans la thématique de Tsui Hark : le travestissement avait déjà été utilisé dans le renversant Peking opera blues, et Tsui adore dresser des portraits de filles ou de femmes marquées par le destin, mais dont la dignité est restée intacte.
Pour moi, les critiques en général n'ont pas surestimé ce sublime joyau qui demeure une des mises en scène les plus impressionnantes de Tsui Hark.
16 septembre 2001
par
Loïc
Perfection toute teintée des jolies couleurs du rêve...
On approche la perfection avec ce monument dédié aux couleurs et à la grâce. Battifolant tel un papillon mon âme de doux rêveur se laisse bercer par la beauté des images, par la justesse du jeu des interpètes et par une réalisation parfaite qui donne à la tragédie son sommet.
Un film qui mériterait tous les prix du monde, s'il existait des prix pour la beauté.
chef d'oeuvre!!!!
c'est un film tiré d'un classique chinois;un très beau film ;très émouvant .tsui hark est un métronome
à la fin j'en ai pleuré ce qui m'arrive pas souvent quand je regarde un film.
regardez le ca vaut mieux que de longs discours
L'Amour Fol
Il n'y avait que Tsui Hark pour réaliser ce qui figurera à jamais comme l'un des points d'orgue de la Film Workshop, le singulier
The Lovers. Un savant mélange de romance burlesque et de mélo, qui suscite le rire et la sensibilité dans sa première moitié, puis l'émotion pure dans la seconde, mais qui prend surtout aux tripes de la première à la dernière scène.
Contre toute attente, cette très libre adaptation d'un vieux classique de la littérature folklorique chinoise,
Les Amants Papillons, se révèle étonnamment homogène et aboutie. Tel un sorcier de génie qui fabriquerait sa potion magique, le maître du cinéma contemporain de Hong Kong parsème son œuvre d'épices aux vertus précieuses. Il en résulte un film d'une beauté exceptionnelle, dans lequel le cinéaste fou met un frein à son baroquisme – ce qu'il fit déjà habilement pour
Le Syndicat du Crime 3, à titre d'exemple – sans pour autant négliger les talents d'esthète dont il est détenteur: une mise en scène mouvante et pleine de vitalité mais toujours pondérée, un montage fluide comme il se doit, une utilisation discrète et judicieuse de filtres de couleurs, bref, tout dans cette bande respire la réussite artistique et ne vire jamais à l'excès. À cet égard, il apparaît évident de dire que
The Lovers est une œuvre plus solennelle et maîtrisée qu'un
Zu, les Guerriers de la Montagne Magique ou encore un
Green Snake,
qui eux misent avant tout sur l'esbroufe – avec un bonheur certain, cela dit. Ici, rien n'est de trop et rien ne manque mais ne confondons pas homogénéité avec formalisme, le terme maudit pour Tsui Hark.
Ce qui prime pourtant dans
The Lovers, davantage encore que le parfait équilibre et la finesse de sa mise en images, c'est la grâce qui l'habite, rendant touchant et bouleversant cet amour impossible entre deux êtres qu'une qualité de vie différente sépare douloureusement. Si l'on passe une bonne heure pétrie de cocasserie et de tendresse légère où fusent les gags délicieusement benêts et typiques de l'humour cantonais, la suite va peu à peu se métamorphoser en un déchirant drame romanesque, atteignant son apogée lors d'une scène finale à ranger parmi les plus beaux moments que le cinéma HK ait pu nous réserver. La magnifique composition de Charlie Young, une actrice au charme décidément atypique, reste ancrée dans les mémoires; ce rôle de jeune femme incomprise par la société qui l'entoure, ne parvenant pas à vivre avec les mœurs de son temps, éprise d'un homme dont la famille n'a pas le même prestige que la sienne, dotée d'un tempérament tendrement gauche et naïf, sied à merveille à l'actrice – alors à peine âgée de vingt ans –, laquelle parvient à transmettre une émotion sans pareil lorsque son personnage se heurte à un destin impitoyable qui la séparera de celui qu'elle aime.
Triomphe de la poésie et des sentiments, subtile mixture d'humour bouffon et de mélodrame poignant,
The Lovers constitue sans aucun doute l'un des plus beaux films de Tsui Hark. Il pourra tout aussi bien sembler formidablement envoûtant qu'éreintant à l'extrême selon la sensibilité du spectateur, mais une chose est sûre, rarement l'esthétique du kitsch n'aura trouvé autant de sens que dans ces glorieuses cent-sept minutes.
Un grand film de toute évidence
The Lovers est clairement un grand film, et d'un point de vue esthétique très aboutti, l'un des plus beaux de Tsui Hark sans aucun doute. L'histoire d'amour est terriblement bien ficelée. Certains changements de tons tiennent du génie tout simplement et reste l'une des choses qui m'impressionne le plus chez Tsui Hark, cette capacité avec laquelle il va nous faire rire brillament puis dans le plan suivant nous faire pleurer voir peur (les plans angoissants sur Carrie Ng).
La dernière partie du film ne m'a malheuresement pas touché alors que le reste m'avait emporté, mais bon on ne peux pas toujours tout aimer. Sacré moment de cinéma quand même.
Hybridité et coloris.
The Lovers, comme Green Snake, est un des chefs-d'oeuvres multicolores de Hark. Hybride narrativement, ce film est parasité par le langage de comédie qui l'envahit de partout - comme il le fera également magistralement dans In the Night of Times - : l'objet filmique y perd de sa lisibilité. Cette complexité, Hark n'en a cure, car pour faire exploser les coins de l'écran, toutes les impasses sont bonnes puisqu'elles forcent à la défense aux abois. Ainsi des couleurs, extrêmes et insensées qui éclairent arbitrairement des coins de scène. Trop, c'est trop, mais c'est de cet excès que l'image, chez Hark, prend sa majesté maximale et assassine la mythologie du sens.
magnifique photographie mais scénario éventré...
une beauté plastique indéniable tout au long du film....
mais voila,l'histoire,bien que poetique sur la fin,est quand meme très peu originale et très niaise par moment....
et par pitié...pourquoi une musique au synthétiseur!!!!!!
charlie young est charmante...mais bon,je trouve que le mot chef d'oeuvre est bien galvaudé.
si tsui hark ne l'avait pas réalisé on aurait été bp plus objectif sur les qualités intrinsèques du film!
Franchement cucul
Acteurs amusants, scènes amusantes, scénario amusant, dernière partie qui tranche le tout avec de la tragédie et du surnaturel, alors mélange de genres réussis pour Tsui? Et bien pas tout à fait. Les acteurs sont amusants, mais c'est tout, le scénario n'exploite pas toutes les pistes présentes, les situations ont des airs de déjà vu (on retrouve même des passages qui font fortement penser à "dragon lord").
Visuellement, c'est une peinture magnifique, dommage que l'histoire et les personnages n'aient pas été un tout petit peu plus creusés. Un peu à l'image de "legend of zu", ce film est somptueux, mais finalement pas assez impliquant (et quel niais ce héros quand même), de plus les acteurs ne semblent pas donner leur maximum. La musique est quant à elle magnifique, tout à fait dans le style du film, et complète ce beau tableau.
Alors bien sûr, on ne peut pas nier la créativité de Tsui Hark et la flamboyance visuelle de l'oeuvre, mais derrière, une trop grande impression de creux, pour une romance vraiment neuneu...
Arf, et bien moi j'ai vraiment pas aimé.
Encore une fois, il s'agit pour moi d'un film HK qui sent sous les bras à tous les étages :
- décors et costumes aceptables (encore que parfois...)
- réalisation quelconque
- acteurs ridicules
- scénario pitoyable
Bref, Tsui Hark ou pas, The Lovers m'a gonflé du début à la fin.
The Lovers pire que Double Team ?
Considéré par beaucoup comme l'un des meilleurs films de Tsui Hark, The Lovers est le film Hk le plus surrestimé que je connaisse.
L'histoire n'a rien d'original, une jeune fille se travesti en garçon pour pouvoir étudier et tombe amoureuse d'un de ses camarades. On se demande pourquoi le maître Hark, habitué à des scénarios infiniment plus riches ( tout du moins sur le plan visuel ), a cherché à adapter cet opera. D'autant plus que les musiques sont nulles ( quel contraste avec celles de Green Snake ! ). Charlie Young, héroïne du film, n'a jamais été aussi énervante et mal filmée. Le héros est à la rigueur supportable. On retiendra toutefois un plan final magnifique sur deux papillons. Ca semble peu pour excuser cette bleuette !
Enfin, signalons que les filtres utilisés sur ce film sont excécrables ( à limite de la nausée ). Un film dont on peut aisément se passer !