Le sexe fait vendre
Après l'essai peu concluant de son premier, "The Drug Addict" à tenter de surfer sur la vague de films dits "réalistes" des jeunes, David Chaing change complètement de registre pour signer une comédie potache et balourde. Toujours soutenu par son mentor Chang Cheh à la production, il met en scène une série de sketches plus ou moins longs, tournant quasiment tous autour d'un seul et même sujet: le sexe. Les différents épisodes sont entrecoupés par des interventions de Chiang lui-même (également acteur de deux des sketches) en modérateur d'une émission télévisuelle, s'adressant directement à la caméra pour commenter les différents sujets.
Autant prévenir tout de suite: si tout n'est pas à jeter, l'ensemble ne vole pourtant pas très haut. Un cambrioleur s'introduit avec grande peine dans la villa d'une belle femme esseulée pour lui voler…sa culotte usée. Un autre est tellement fasciné par la télévision, qu'il néglige les envies de sa femme et … s'endort directement en allant se coucher. Un producteur influent fait passer des castings…pour se faire fouetter par l'heureuse élue, etc, etc. Des épisodes, comme on a pu en voir dan les films de Max Pecas en France et qui n'ont pour seul attrait que de leurrer le mâle en manque de sensation dans les salles obscures hongkongaises pour entrapercevoir de la fesse ou du sein mis à nu.
Seuls les épisodes d'un David Chiang se rêvant en star martiale pour protéger son amie d'une bande de jeunes loubards (et il va lamentablement se faire rétamer – après avoir utilisé des "feuilles d'un arbre comme nunchakus!! - se moquant lui-même de sa propre image) et celui d'un Hui Siu-Hung incroyablement jeune, présentant sa femme occidentale aux larges déshabillés à sa famille conservatrice ont de quoi sourire…
Ce film a longtemps été dit avoir disparu à jamais – le fait de l'avoir retrouvé n'aura finalement pas été une si bonne nouvelle…