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moyenne
3.09/5
Le trio magnifique
les avis de Cinemasie
4 critiques: 2.62/5
vos avis
11 critiques: 3.25/5
Amusant par sa naïveté et son interprétation, mais ça sera tout.
Soyons clair, Magnificent Trio n'a rien à d'un Boxer From Shantung ou New One-Armed Swordsman. Il n'en présente ni la maîtrise technique, ni la dramatisation outrancière et l'ultraviolence. Reste qu'il s'agit d'un divertissement plus sympathique, un peu malgré lui grâce à une naïveté plutôt touchante pour les fans nostalgiques.
Evidemment, pour aimer, il faut déjà être fan du casting. Car une bonne partie du charme du film provient de la gueule impassible de Lo Lieh et du regard assez vide mais plutôt drôle de Wang Yu. Wang Yu n'a jamais été un grand acteur, et le voir jouer le héros droit comme un I reste tout de même un petit plaisir fort appréciable, son charisme également rarement celui d'une biscotte, mais il y mettait tout ce qu'il avait. A ses côtés, Lo Lieh explose de présence dès le premier regard, et on retrouve donc ce duo déjà apprécié par ailleurs (voir Chinese Boxer, autre film sympathique par sa naïveté).
Autre point fort du film, son scénario affublé de quelques scènes plutôt drôles tellement elles sont naïves. La plupart tourne autour du personnage de la veuve, très vite remise de la mort de son mari. On apprécie également les "Comment allez-vous? -Ca va bien" à chaque fois qu'un personnage se promène avec une flèche plantée dans le dos... Les combats, plutôt gauches et peu intenses procurent également quelques bons moments.
D'un autre côté, cette naïveté rend le film assez avare en émotions, et la réalisation de Chang Cheh se montre encore très académique et loin des sommets de sa carrière. De plus, même si le film n'est pas radin au niveau du nombre de combats, le film souffre de quelques longueurs. Les dialogues n'ont rien de passionnants, le scénario se bornant à des histoires de vengeance comme on en a vu des centaines.
L'un dans l'autre, Magnificent Trio est un spectacle à voir pour les fans du genre, mais qui ne mérite pas la revision. On lui préferrera des vrais classiques ou des films à l'action mieux orchestrée.
Marrant par moment mais trop kitsch et naïf pour convaincre
Magnificent trio est dans la veine temporelle de
Temple of the red lotus, ç'est à dire très kitsch, et vieillissant, non sans mal. Alors oui, les jeunots Wang Yu et Lo Lieh sont déjà à fond avec leurs regards de battants. Mais, je ne peux pas mettre 2.5 comme Temple of the red lotus car le scénario de ce dernier est plus travaillé et l'ensemble a beaucoup plus d'envergure et d'importance, au moins au niveau historique du wu xia. Un petit 2.25 alors comme
5 venoms par exemple, même si les pauvres combats de Magnificent font bien rigoler en comparaison avec les Venoms. Feng Lei gros balourd, Lo Lieh qui débute la pratique et Wang Yu égal à lui même (il faut le voir qui s'envole en tendant l'index, ç'est quelque chose). Allons-y pour 2.25 comme un bon vieux
Shadow whip qui n'est pas si atroce que ça finalement, mais qui ne peut cacher son âge et peine beaucoup à motiver jusqu'au bout. Chang Cheh a encore du chemin à faire.
Bon
Ce fameux "Trio magnifique" m'a beaucoup plus . Chang Cheh etait à ses débuts, cependant on ressent tous les prémisses de son cinéma : l'héroisme, le sacrifice ... Comme toujours chez ce dernier la femme n'a pas le beau rôle, ici elle est celle qui cherche à détourner les héros de leur mission . Les acteurs sont bons et les combats efficaces sont moins violents que ceux qui suivront dans la filmographie de Chang Cheh . A voir .
Mouais....
"Magnificient Trio" ne manque pas de charme mais il aurait pu etre mieux s 'il possédait un meilleur scénario.
et bien moi ca m'a bien plut!!!
ce film est pas mal du tout , c'est un chang cheh de 1966 et l'ogre de la SB comence a trouver ces marques, bon ok niveau combats c'est pas encore le top , mais les acteurs et en particulier lo lieh qui avec sont regard d'acier est deja en pleine forme, encore un film que j'ai trouvé largemant supérieur au mythique "temple of red lotus" malgré la naiveté de quelques passages ou le scenario foire un peu. mais ca aussi fait partie du monde magique de la SB. pour ceux qui comme moi veulent voir le comment et le pourquoi toute cette magie a commencé. vous pouvez voir ce film vous serez pas decu , pour les autres ,amateurs de chang cheh dans sa période de gloire ceci n'est pas un must.
Les trois sabreurs
J'aime bien ce film pour sa touche héroique et son rendu sur pellicule. Le trio titre est excellent et très complémentaire. la lenteur des combats naît des influences du chambara dont Chang Cheh a usé pour ses premiers films.
Sympa comme début même si, bon, il faut admettre qu'on est loin de l'oeuvre de Gosha...
Niveau réalisation déjà: si Chang Cheh s'avère ici déjà un réalisateur solide, il n'est pas encore au niveau de l'originalité d'un Retour de l'hirondelle d'or ou d'un Vengeance. A coté, le noir et blanc bourbeux, le jeu subtil en avant et arrière plan de Gosha est nettement supérieur.
Niveau interprétation ensuite: Tetsuro Tamba ou Wang Yu y'a pas photo, même si personellement Wang Yu ne me déplait pas, je trouve même qu'il a plutôt une bonne tête. Lo Lieh est de loin le plus convaincant et laisse entrevoir ce que deviendra sa présence à l'écran ultérieure.
Niveau thématique ensuite: face au désespoir et au pessimisme de Trois samourais hors-la-loi, l'héroïsme niais du Trio magnifique fait un peu pâle figure, surtout qu'il est nettement moins original, même pour l'époque. Rien que dans le titre on sent tout de suite qu'on va pas avoir à faire au même type de film.
Certes on trouve déjà le goût du sadisme et l'homophilie latente de l'oeuvre de Chang Cheh, mais ici sur un mode mineur, sympa, agréable, parfois niais, mais assez rythmé et agréable.
Three Outlaw Chinese
Amusant remake à peine déguisé de la série télévisuelle - et premier long-métrage au cinéma - de Hideo Gosha, "3 Outlaw Samurai". Quand on connaît l'amour immodéré du genre du chambara des frères Shaw et leurs peines de convertir scénaristes et équipes techniques aux films nippons, pas difficile de voir l'affiliation avec le premier chef-d'oeuvre de GOSHA.
Chang Cheh n'en est encore qu'à ses tendres débuts, mais accumule déjà toutes les caractéristiques typiques de sa future oeuvre. Que ce soit dans son casting, sa préférence de filmer en long et en large les corps (dénudés) masculins, le sacrifice de ses personnages principaux, leurs blessures au combat, le sang ruisselant d'une couleur rouge vif et les drôles d'amitiés entre personnages masculins. Tout y est, mais une 'maladroite) fougue en prime, dénotant son plaisir à filmer à tout prix et détonnant de certaines productions plus "blasées" par la suite.
Bien évidemment, la prestation des acteurs, plus "belles gueules" qu'interprètes shakespeariens, les coups scénaristiques, la naïveté des gros sentiments clichés et une mise en scène un peu mollassonne peuvent irriter l'oeil des plus exigeants; il n'empêche que pour l'époque - et en replaçant le film dans la cinématographie par ailleurs des productions de la Shaw, celle du génial King Hu exceptée- le film est une pure merveille. Une intrigue riche en rebondissements, une violence sadique exacerbée et des chorégraphies en avance sur leur temps (signées par un jeune débutant prometteur : LIU Chia-Liang...) font de ce décalque un spectacle divertissant et haut en couleurs.
Une autre petite pépite dans la riche filmographie de la Shaw.