Page d'histoire
90 ans avant l'indépendance officielle de l'Inde, en 1857, une rébellion anti-anglaise importante menée par un leader charismatique du nom de Mangal Pandey eut lieu au sein de la prestigieuse East India Compagny. Cette société commerciale toute puissante, présente en Inde et en Chine, imposait par la force un business lucratif de monopole dans le but de coloniser l'Asie centrale et la Chine. Disposant du soutien militaire et administratif de l'Empire anglais, elle employait de nombreux sepoys, des soldats indiens censés défendre la puissance d'occupation. Mais les humiliations répétées de ces sepoys considérés comme des servants et à qui on faisait dégoupiller des cartouches enduites de graisse de porc ou de vache ont eu raison de leur patience et de leur soumission...
Le film de Ketan Mehta relate ces évènements fidèlement, de sorte que l'on a la satisfaction d'avoir appris quelque chose. Epique et romanesque,
The Rising reste cependant très académique dans sa forme, ce qui en fait sa principale faiblesse. Le personnage de Pandey est correctement interprété par un Aamir Khan qui commence à se faire une spécialité de ce genre de rôle après l'inoubliable
Lagaan, mais face à lui, rien de très original : des commandants anglais sans pitié, mis à part un seul qui résiste à l'injustice et fait honneur à ses valeurs humanistes en tempérant les ardeurs violentes de ses compatriotes mais aussi en empêchant des pratiques traditionnelles locales tout à fait barbares (immolation d'une jeune veuve avec son mari...), ou encore des soldats indigènes morts de trouille mais dont l'indignation progresse petit à petit jusqu'à l'explosion finale.
Histoire et traitement classiques donc, manquant peut-être de complexité et d'enthousiasme pour illuminer son message universel, celui de la liberté contre l'oppression.
