Un bon film pour enfant.
Après un Histoire de Fantômes Chinois
en dessin animé, TSUI Hark
continue d’essayer de séduire le jeune public et ce n’est pas mal du tout.
A la manière de Roger Rabbit, le film mélange acteurs réels et toons, sauf que là ces personnages ne sont pas en dessins animés mais en image de synthèse (ah, c’est beau le progrès !).
Le scénario n’est pas très original mais il permet d’alterner scènes d’action/comique et scènes de romance. Il donne également l’occasion de critiquer certains aspects de la société hong-kongaise et ainsi de faire de petites morales comme tout bon film pour jeune qui se respecte. On commence par les triades qui tentent de recruter de « jeunes rebelles » facilement influençables, heureusement le gentil flic Tse
est là pour les remettre dans le droit chemin. Ensuite critique du monde politique avec la mère de Cecilia CHEUNG Pak-Chi
qui est prête à tout pour sa campagne électorale où l’image qu’elle montre est plus importante que les actions qu’elle mène. De plus elle est prête à tout pour gagner.
Les personnages de synthèse sont bien faits et les différents effets spéciaux pour les intégrer sont réussis, la scène dans le restaurant ou celle du match de foot en sont le parfait exemple. Les deux héros du film (les toons) sont marrants, leur visage est assez expressif. Le créateur original des personnages hérite d’un petit rôle sympa. Cecilia et Nicholas livrent une prestation plutôt neutre mais largement suffisante ici.
La réalisation n’a rien d’exceptionnelle, de toute façon c’est une œuvre de commande de Tsui. Les antécédents du réalisateur
(Ebola Syndrome, Untold Story et autres joyeusetés) ne se voient pas à l’écran (encore heureux). Certaines petites idées sont les bienvenues comme les bruitages de dessin animé sur les toons aussi bien que sur les protagonistes humains.
Dans l’ensemble, ce film est gentil, mais destiné à un public jeune quand même donc je ne peux pas l’apprécier pleinement (n’ayant plus une âme d’enfant comme autrefois). Petite anecdote : lorsque je regardais ce film ma petite sœur de 10 ans est passée devant la télé, voyant des dessins elle est restée bloquée 15 minutes et a rigolé à tous les gags visuels. Malheureusement la barrière de la langue a agit et dès que les gags sont passés et qu’il y a eu un peu de parlotte, elle est partie. Ceci pour vous montrer comment c’est bête que ce long métrage ne connaisse pas une diffusion internationale car tous les enfants du Monde rigoleraient sur les aventures de Mr Potato et Master Q.
17 novembre 2001
par
Junta
Malgré le manque d'homogénéité, un film étonnament drôle
Après avoir vu la version dessin animé des années 80 de Master Q, je ne m'attendais pas à grand chose de ce Roger Rabbit version HK, sinon des tonnes de gags pour gamins. Heureusement, la Workshop sait faire du cinéma, et le film s'adresse autant aux enfants qu'aux adultes. Même si on est loin des meilleurs divertissements du genre, on passe un bon moment.
Le principal reproche à faire au film est qu'on a l'impression que Master Q et ses deux amis sont parachutés au milieu d'une histoire qui aurait très bien vécu sans eux. Autant au niveau technique ils sont bien intégrés dans l'image, autant au niveau narration c'est plutôt moyen. Cependant, on peut considérer qu'ils sont des seconds rôles comiques, tout comme pourraient l'être des acteurs classiques. D'ailleurs personne ne s'étonne de leur présence, et aucune explication n'est donnée. On aurait pu s'attendre à les voir en vedette du film et qu'une explication soit donnée à leur présence dans un monde réel, mais pas du tout. Pourquoi s'embarasser de tout ça après tout...
Autrement l'histoire est sympathique, faisant la part belle à la comédie avec un soupçon de mélo. Le style employé se rapproche beaucoup de la BD et du dessin animé, avec des bruitages très cartoons et des acteurs en surjeu permanent. C'est rarement fin, mais globablement ça passe assez bien, surtout grâce à l'interaction assez réussie entre les personnages. Mais le réel plus du film reste le scénario, qui en plus des gags sans surprise ajoute une histoire à quiproquos, Nic Tse et Cecilia Cheung ayant perdu la mémoire. Nic Tse devient le protégé d'un "wanna be parrain", mais applique les méthodes de la police. Il faut donc voir les petits caïds suivre un entrainement militaire, appelé leur chef 'Sir', être désignés par des matricules, etc... De plus la partie mélo avec Nic et Cecilia qui ne se souviennent plus qu'ils sont amoureux est un minimum originale, même si on connaît la fin. On apprécie les personnages autour d'eux, tous plus stupides ou excentriques les uns que les autres. Bref, en plus de l'humour Master Q auquel on s'attendait, un deuxième niveau de comédie a été ajouté, et cela permet au film de sortir de la masse et d'être amusant autant pour les parents que les enfants. Bien vu Tsui Hark...
Pour en revenir un peu plus sur le niveau technique du film, c'est en deça des effets spéciaux de référence, avec quelques passages qui sonnent faux, comme la partie de foot, répétition de ce que sera Shaolin Soccer l'année suivante. Les personnages font très 3D, contrairement à ceux de Roger Rabbit qui restaient plus en 2D avec une volonté de faire très dessin animé. Le design est très respectueux des personnages de la BD, et leur intégration dans l'image est réussie grâce à un bon travail sur la lumière.
Un bon petit divertissement
Cette production Tsui Hark prend tout le ciné mondial de vitesse en délivrant le premier film à mêler personnages en images de synthèse et univers réel. Le résultat est assez bien foutu, la grande réussite du film venant de l'interaction entre les persos 3D et les persos réels, y'a qu'à voir la baston avec les triades où la partie de foot avec les jeunes pour s'en convaincre. Cecilia Cheung est évidemment adorable et Nicolas Tse va bien avec. Une comédie gentille et familiale qui se laisse agréablement regarder.
15 octobre 2001
par
Alain
je vais mettre un holà à ce qui a été dit
je ne serais sans doutes pas aussi dithyrambique que mes prédécesseurs...
Voir ce film n'a fait que conforter mes idées vis a vis de yau..;c'est vraiment un piètre réalisateur; le montage et le découpage technique ont dûs être fait dans une boucherie et quand à la mise en scène çà ne vole pas haut!...sérieusement quand j'ai vu joué cécilia j'ai immédiatement pensé à maggie cheung dans police story...une jolie petite nunuch!...et encore une fois je ne pense pas que celà vienne d'elle, car je l'ai trouvé resplendissante dans zu 2... même jugement pour nicholas tse, sans toute fois crever l'écran il était assez charismatique dans time and tide mais dans ce film il est... rien.
Seul les perso animés sont assez sympathique...évidemment ce ne sont pas des effets spéciaux workshop pour rien!...encore que parfois l'incrustation est assez limite... au final je dirais un bon scénario qui réjouiras les plus jeunes d'entre vous mais qui à la deuxième lecture ennuieras les plus plus âgés...
pas génial
Vraiment pas terrible. J'avais jamais vu ce genre de film, et ça m'a pas vraiment donné envie. Je m'attendais vraiment à quelque chose d'amusant mais en fait, on s'ennuierait presque. Je dirai pas ça souvent, mais Cecilia Cheung joue vraiment un rôle de @!#$. L'espèce de danse (un peu comédie musicale) en plein milieu du film est complètement inutile et apparaît comme ça venue de nulle part.
En bref, ça se laisse voir une fois mais c'est vraiment pas terrible.
Desseins animés
Adaptation de la populaire (dans toute l'Asie!) bande dessinée doyenne "Lo Fu Ji", "Master Q 2001" avait été à l'époque de sa sortie annoncée à grands renforts de publicité.
Une nouvelle fois, Tsui Hark met en chantier un projet totalement inédit et signe là un premier film hongkongais intégrant personnages de dessins animés dans un monde réel.
Le pari n'est qu'à moitié gagné: si les dessins et effets sont plus qu'honorables (surtout en tenant compte de la différence de budget d'un "Roger Rabbit" et du présent "Master Q" et de l'inexpérience certaine des équipes hongkongaises dans ce domaine), c'est malheureusement la mise ne scène relativement peu inspirée de Herman Yau, ainsi que l'intrigue paresseuse autour du vieil maître et de son docile ami Potato, qui déçoivent. Comme si le réalisateur n'osait se lâcher sous peine de foirer les séquences animées, il se contente du minimum syndical pour emballer ses images. Quant à l'histoire, elle se concentre finalement que très peu sur ses personnages animés pour davantage se focaliser sur les stars du moment (et les nombreux caméos), Nicholas Tse (totalement inexpressif) et Cecilia Cheung en tête.
Du coup, tout cela reste un agréable divertissement, malheureusement sans aucun génie, ni réel temps fort.