Gasp, une orgie visuelle vulgaire jusqu'à un combat final démentiel
On sentait déjà avec le deux que les frères Vache-au-ski étaient en froid avec le scénariste... là j'ai bien peur qu'il n'ait définitivement claqué la porte! On revoit Lambert Wilson (argh!), les clichés pleuvent, de même que les raccourcis narratifs. La fin de Trinity est interminable et pleurnicharde, mais le combat en Neo et l'agent Smith est assez extrème et la série finit sur une touche excellente. En fait Revolutions est un presque-navet jusqu'à sa fin, qui elle rachête le tout.
quelle honte!!!!!
Bon,je ne vais pas y aller par quatre chemins:a par la scene finale du combat entre Neo et l'agent Smith;il n'y a strictement rien à voir!!c'est une honte de nous avoir fait gaspiller notre argent pour aller voir ca!!!aucune reponse n'est apporte,il n'y a aucun scenario,la scene de guerre dure pas loin d'une heure et nous epoustouffle par sa nullite et sa mediocrite!On retrouve le degueulasse esprit hollywoodien tout au long du film avec comme apoteose la scene tragique entre Neo et Trinity:"O mon amour,je vais mourir!mais je t'aimerai toujours!!!"blablabla........Et puis je vais me repeter mais mon dieu!ce scenario!je ne sais pa pourquoi je dis scenario d'ailleurs puisqu'il est inexistant!!la fin est lamentable:"mais au fait,pourquoi nous battons nous avec les hommes depuis des années???la violence,c'est mal!!on arrete la guerre!!"=la réplique finale de la matrice...Bref,l'exemple parfait de la suite foireuse made in hollywood pour faire du buisness sans se fouler!!Malheureusement,les freres Wachowski sont eux aussi tombes dans le fameu moule!!Quel malheur,alors que le 1 et le 2 etait si bien reussis!!!c'est une honte!!on se fout vraiment de notre gueule!!A boycotter d'urgence!!!!!
Le sommet d' une trilogie qui va crescendo !
Avec Martix Revolutions le frères Wachowski nous livrent un film très différent des 2 premiers opus ,plus sombre ,plus lyrique ,plus épique ,moins pompeux ,plus direct !
Les scènes d 'action sont encore plus "énormes" que dans le précédent opus ,on retiendra en particulier une gigantesque bataille entre les hommes et les machines (qui nous venge de la décéption infligée par "pépé" Lucas dans Attack of the clones !) mais surtout un combat final entre Neo et l' agent Smith (qui s' impose décidement comme étant un des meilleurs "méchants" vu sur un écran auprès des frères Grueber dans Die Hard) qui est le pendant "live" des combats homériques vus dans les "Shonen" type DBZ :un duel sauvage durant lequel les caméras aériennes virvoltent avec autant d' aisance que dans les chefs d'oeuvre de Tsui Hark ,Del Toro ,De Palma ou Mac tiernan (en gros les plus grands filmeurs quoi !)...Hallucinant !
Venons en a la fin tant controversée ;pour ma part je la trouve originale, assez inatendue et surtout (ce qui est rare pour un blockbuster de cette envergure, de plus produit par Joel Silver !) peu manichéene ,elle fait de l' agent Smith le vrai méchant de l' histoire (cool).De plus ,il me semble que cette fin s' imposait comme étant la conclusion la plus logique à la saga.
Une grande odyssée philosophique et métaphysique (c'est beau le cynisme...)
N'attendant plus rien de Matrix (cf ma critique sur le site), je n'ai même pas été voir le second épisode. Et pour le dernier, on m'a trainé de force et prévenu que je ne comprendrais rien car le film était censé répondre à toutes les questions posées par le second, des questions puissantes,des questions à portée universelle...
Ouhlala en effet il est assez compliqué Matrix Revolushit , oh une attaque de vermine robotique dans la base des gentils rebelles. Ouais gagné...non il y en a encore, boum, bam pang zim zam zoum...
Pfffff mon cerveau a beaucoup chauffé dans la salle de cinéma, en grande partie à cause de la climatisation qui était en panne.
Si on prend le film comme un gros divertissement bourrin, ok ça passe. Mais qu'on ne vienne pas me dire qu'il y avait matière à réfléchir dedans.
Matrix épisode II, partie2-Revolution
Cette fois, les Zionnistes sont vraiment dans le caca: la prophétie est fausse, smith est dans le monde réel, Neo attend comme un con à la gare, où il apprend que les programmes, donc, les machines, ont des sentiments et donc, méritent comme les hommes, d'être sauvé.
Mais Trinity en a marre et impose un choix au destin personifier par un français qui a plus de point commun avec Hadès, dieu de l'enfer, et la causalité prend un sérieux coup sur le nez.
Les zionistes, donc désespéré, font tout pour que l'on en est pour notre argent avec un hommage aux meilleurs robots géants du Japon et un passage discret lupé transformé en super course poursuite.
Quant à Neo, il va se battre pour les 2 camps, dans une matrice déglingué par les soins de son Nemesis alias Smith. C'est un grand finale époustouflant avec des ondes de chocs aériennes qui vous rappellerons sans doute DragonBall Z, et une fin que vous pourrez mieux comprendre si vous avez bien regardé ghost in the Shell, film dans lequel pour la première fois les machines 100% synthétiques se définissent comme vivante.
anecdotique
L'univers Matrix et tout ce qui l'entoure est construit sur un grand paradoxe (voir plusieurs paradoxes même): sois disant écrit dès le départ pour être une trilogie, il devient indéniable dans ce troisième épisode que cette histoire de trilogie était un mensonge.
L'affiche dit "tout ce qui a un début a une fin" (très représentatif de la "philosophie" matrixienne qui se résume à "quand j'ai faim je mange, et quand je bouge, il se passe quelque chose"), phrase qui tendrait à prouver que c'est bel et bien le dernier épisode, hors l'oracle nous fait clairement comprendre à la fin du film, que s'il faut rempiler, tout le monde sera de la partie (j'insiste sur le tout le monde).
PARADOXE SPOILER : la mort de Trinity, censée surprendre le spectateur, arrache à peine un baillement (il faut dire qu'elle en met du temps à rendre le dernier souffle, et qu'on est autant ému qu'en regardant la pub de Pedigree pal) FIN SPOILER.
Ainsi, en manque d'inspiration (pas beaucoup plus que pour les autres épisodes en fait, mais de manière plus visible), les deux frères décident de nous faire un mix (pas un best of, parce que c'est moins bien fait) du 1, avec course poursuite à pied, fusillade, et "énigme" sur un train (il avait qu'à acheter un bilet non mais ho!) avant de coller une heure de fusillade, avec des gros robots tireurs. SI cette scène est spectaculaire visuellement, elle devient vite rébarbative, si bien qu'on ne peut même plus se sentir implique par le sort des personnages, endormi depuis 20 bonnes minutes quand le combat cesse.
Heureusement, 1 scène retient notre attention vers 50minutes : Smith, réincarné en Bane dans le monde des hommes va filer une raclée à ce naze de Néo, et lui fait un bon gros calin qui lui restera gravé à tout jamais....
Après 1h40 où l'histoire n'a pas avancée du tout (enfin a-t-elle évoluée depuis le 1? "tu es l'élu je crois en toi - oui mais si ce n'était pas moi l'élu?" et dans le 3 "il est l'élu je crois en lui - oui mais si ce n'était pas lui l'élu?"), Neo rentre dans la matrice (après avoir marchandé avec les machines qui voulaient 60% sur les extras)
et va affronter smith sous la pluie. Bizarrement, les combats dans matrix deviennent de plus en plus mous (autre paradoxe) au fur et a mesure des episodes (la folie des grandeurs sans doute...), ainsi ceux du 1 étaient bons, ceux du 2 manquaient cruellement de rythme et de fluidité, et ici le seul combat ne contient que quelques enchainements pas trop mauvais (ceux ou Reeves est doublé), le reste du temps, ils se contentent de voler l'un contre l'autre et de repartir en arrière... mouais...
Soulignons le fait aussi que Néo tenait tête sans se faire battre à 100 Smith à la fois dans le 2 et qu'il se fait battre lamentablement ici. S'ensuit alors la scène la plus grandiose du film, aussi profonde que le propos de "story of ricky". Néo se relève comme un grand garçon, et là smith récite ses cours de philos de terminale, il dit les titres de chaque leçon "pourquoi vous relevez vous Mr Anderson? Pour l'amour, la liberté, la haine, la religion, l'art, la liberalisation du commerce du poulet au chili?" ce à quoi notre grand héros répond "parce que je l'ai choisi", nous révélant le sens de la vie.
Pour terminer, je dirai que Neo a toujours l'air aussi niais, Trinity est transparente, Morpheus plutôt risible, Smith devient saoulant à toujours répéter la même chose, et Ngai Sing donne 3 coups de pieds alors qu'il botterait le derrière de n'importe qui sur le plateau sans problème!
C'est divertissant mais ça s'arrete là, et ecore il y a pas mal de longueurs.
Incompris
Choc"Marvel-style" final: Neo vs. Smith!!!!
Tout ce qui a un début n'a pas forcément une fin...
Le premier "Matrix" avait pas mal de bons côté, malgré tous les défauts qu'on pouvait lui reprocher. Dans le deuxième opus, "Rechargé" (pourquoi ne traduit-on pas les titres, $#%@%$ ?!), les frères Wachowsky tentaient de nous refourguer le même "Matrix", ou du moins en ne gardant que ce qui marcherait : débauche d'action, scénario compliqué pour rien (il faut continuer de faire croire que la philosophie est présente), look stylé (pour améliorer les ventes de lunettes "Matrix" chez les oculistes), personnages fades (ça fait mieux passer la pilule... bleue).
Pour "Matrix", troisième du nom, ils adoptent une toute nouvelle stratégie : en appellant le film "Révolutions", on prend le spectateur pour un con, jusque dans le titre, puisque (attention spoiler !!!!) rien ne se passe durant deux heures et huit minutes (enfin si, à un moment, vers la fin, y'a des dizaines de noms qui défilent de bas en haut à l'écran, pour montrer que les 300 millions de dollars, on ne les a pas brûlés pour l'hiver, on les a vraiment filés à des gens !).
Le film commence par une bonne heure d'inaction (le comble pour un "Matrix", non ? Qu'on se fasse chier devant des images violentes, passe encore, c'est courant dans les films d'action, mais qu'on se fasse chier devant un film d'action où rien ne se passe...).
Après la débauche de combats/gunfights/explosions de "Matrix 2", on a droit cette fois-ci à un matraquage de dialogues tous plus inutiles les uns que les autres. Les phrases débiles sont légion : entre le proverbe qui contredit la maxime, et le syllogisme transformé en lapalissade, on se retrouve submergé par une série de "réponses" à toutes les questions qu'on pouvait se poser en sortant du 2ème opus de la série ("Ce qui a commencé doit finir", "Ce qui a un début a une fin", "Le méchant n'est pas gentil parce qu'il est le méchant", "Pourquoi ? - Parce que.").
Inepties que tout cela, les réponses, on les connaissait déjà avant de voir le film (tout comme Néo connait déjà les réponses quand il va voir l'Oracle) ; les bandes-annonces des films d'action actuels sont des agressions rapides mais intenses, qui nous dévoilent en quelques minutes une trame développée sur 2h de temps - temps qui, par là même, est foutu en l'air à jamais - et "Matrix 3" ne fait pas exception, surtout lorsqu'on sait qu'on n'en apprend pas plus sur toute la longueur du film que dans sa bande-annonce.
Les dialogues ne sont pas les seules choses dépourvues d'intérêt : des combats entre des personnages "qu'ils peuvent pas mourir", une guerre machines VS. humains "qu'ils font rien qu'à mourir", et des personnages "sitôt présentés, sitôt oubliés" : l'Indien de service - il manquait plus que le 3ème oeil sur le front -, "l'Homme du train" - moitié clochard, moitié dieu le père, rendu inutile au bout de 5 minutes -, le "Français" (aka le "Mérovingien") - Lambert Wilson qui n'est plus là pour nous servir ces jurons qui ont fait la joie de tous dans l'opus précédent, mais juste pour faire la jonction "Matrix 2"/"Matrix 3" -, la version 2.0 de l'Oracle - le patch anticonnerie n'était pas encore disponible cependant -, et l'intrusion de l'agent Smith au sein du "monde réel", qui aurait pu, théoriquement, permettre aux deux frangins de nous placer un méga-retournement de situation, tourne beaucoup trop vite à l'eau de boudin.
Le film ne se réduit finalement qu'à un assemblage d'effets spéciaux (pas beaucoup plus intéressants que dans les 2 premiers "Matrix"...), et même la scène "triste" (car chaque film démagogique se doit d'en contenir une, où l'un des compagnons du héros meurt ou se sacrifie pour la cause) ne nous émeut pas le moins du monde.
La scène de la caverne-boîte-de-nuit de "Matrix Reloaded" est légèrement évoquée, mais rien ne peut maintenir le spectateur en éveil, pas même un bout de chair, sauf si vous aimez les déguisements dans le plus pur style "la Crampe"...
La longue demi-heure de combats entre Sion et les sentinelles est à mourir d'ennui, puisque le calme avant la bataille nous fait déjà savoir que ce "calme" va s'équilibrer avec une violence bête et bestiale (les robots étant plus proche des monstres de "Alien" qu'autre chose).
Et ce qui devait arriver arriva (ben quoi, les Wachowsky n'ont pas le monopole de l'expression-qui-veut-rien-dire) : Néo, à qui l'Architecte avait dit qu'il n'était qu'une variable de la Matrice, variable annulée par la variable "agent Smith", doit donc rencontrer ce bon vieux Smith et le battre seul à seul (Wesson étant parti à la pêche).
Et effectivement, les 2 variables s'annulent (ou font match nul, c'est selon...), dans un combat dragon-ballesque, sous la pluie, peut-être le seul truc un peu sympa dans "Matrix 3" (avec un time-bullet rigolo, sans doute le seul truc surprenant du film).
D'autant plus que l'agent Smith est la seule chose restée à peu près inchangée de "Matrix" à "Matrix Revolutions", le seul personnage à avoir gardé tout son charisme et ses "Monsieur Anderson" - il a toujours pas pigé qu'il peut tutoyer Néo ? - nous font finalement plus chaud au coeur que les déclarations d'amour de Trinity (bravo donc à Hugo Weaving).
Le pire dans tout ce produit (film ??? ben mince, alors...), c'est la musique. Il est vrai que je ne suis pas le moins sensible à la musique des films, mais là, tout de même, il ne faut pas exagérer ! Les compositeurs hollywoodiens ont l'habitude de coller sur les images de la musique faite pour renforcer ce qui apparait à l'écran. Là, Don Davis nous a carrément collé de la musique qui renforce des choses qui n'apparaissent pas du tout à l'écran, faites juste pour inquiéter le spectateur (pour rien), à grand renfort de cuivres et de cordes frottées, très agaçant !
Pour finir, rien n'est à garder dans ce dernier "Matrix", le pire des 3 peut-être, le plus chiant sûrement. Tout comme Smith annule Néo, "Matrix 3" annule la nouveauté rencontrée dans "Matrix" premier du nom.
Les frères Wachowsky (qui feraient mieux de revenir à des hypo-productions comme "Bound"), ont dit qu'il ne feraient pas de suite.
On a votre parole, les mecs ?
Volontairement incompréhensible, le pire épisode de la série.
Au secours... Si reloaded était encore sauvé in extremis par des scènes d'actions sympathiques, ici on se demande vraiment si Woo Ping était sur le plateau. Tout est raté, des remakes de gunfights du 1er épisode dans la boite de nuite avec un montage catastrophique au combat final qui contient le bullet time le plus drôle de l'histoire, le film est franchement décevant. Le scénario se mord la queue, la seule séquence passable étant celle de l'invasion de zion, qui est quand même trop longue et où il n'y a qu'un seul front de bataille, ce qui réduit la dynamique de la scène. Bref, une bien mauvaise conclusion à une trilogie qui aurait pu être excellente.
Une conclusion spectaculaire mais qui laisse un peu sur notre fin
Le 1er
Matrix a impressionné en son temps le public grâce à une débauche d'effet spéciaux novateurs doublés d'un scénario cyberpunk matiné de reflexion philosophique (qu'est ce que la réalité) et de nombreuses influences. Le 2ème épisode s'est écarté de cette voie mais était aussi passionnant bien qu'il manquait quelque chose. J'attendai donc le 3ème avec impatience. Ma conclusion : ce n'est pas mauvais mais il y a également pas mal de tares.
Les points positifs dabord : Les effets spéciaux sont vraiment extraordinaires bien qu'un peu lourdingues par moments comme la bataille finale contre l'agent Smith.
Les décors également ainsi que le design sont également trés soignés et mettent en valeur les passages guerriers et les scènes d'actions, trés nombreuses : les machines que l'on voit lors du combat pour la liberté de Sion avec leur mélange de fer et de feu, associé à leur design cyber punk post apocalyptique sont un modèle du genre. le problème est que le reste n'a pas suivi.
En effet, le scénario est mal géré, tout les éléments introduits dans le 2ème épisode ne servant à rien, comme les personnages secondaires qui n'ont finalement aucune importance dans le dénouement final. Ne parlons même pas du jeu des acteurs qui nous servent la même chose depuis le 1er (Keanu a l'air toujours aussi ahuri). De plus, les personnages n'ont pas assez évolués d'un point de vue psychologique (oui, Morpheus, on a compris que tu crois en Néo) et les dialogues sont redondants. Et je ne parle même pas de l'histoire d'amour entre Néo et Trinity qui est un modèle de miéverie. La fin du film laisse également de nombreuses questions en suspens comme la vraie nature de Néo et du fait de ses veritables pouvoirs qui sortent du contexte même de la matrice, ainsi que son avenir, même si je pense que les réalisateurs ont voulu que chaque spectateur se fasse sa propre opinion.
Pour conclure, je dirai que
Matrix Revolutions est un bon film de science fiction mais qui s'est un peu trop éloigné du 1er épisode (+ d'action, - de reflexion). Si vous aimez les scènes futuristes dans
Terminator ainsi que le 2ème épisode d'
Alien, vous serez aux anges grâce aux scènes d'action. Les déçus de
Reloaded, quand à eux, le seront encore plus. Dans ce cas là, autant se repasser en boucle le 1er épisode ainsi que l'excellent
Animatrix.
Par un simple virus, porteur de l’énergie de l’inutilité, notre perception de Matrix Revoltions est parasitée. Ainsi, un coup de bluff monumental des frères Wachowski.
Et l’on arrive au bout. Une impression d’obligation nous traîne dans la salle. Il y encore un an, l’enthousiasme nous aurait porté, seulement il y eut ce désarmant second épisode. Matrix Reloaded où l’étirement pathétique de certaines séquences (la transe charnelle du début) conjugué à l’imbécillité de tant d’autres (le gâteau orgasmique, le baiser de Bellucci, etc.) avaient réussi à nous écœuré quelque peu. De quoi être définitivement fâché avec la trilogie, de quoi bouder d’emblée le triptyque : cette haine virulente à l’égard de ces films des Wachowski est d’ailleurs presque devenu un phénomène de mode et un symbole de branchitude aussi puissant que ce le fut d’aimer le premier volet, à l’époque. Rappelons qu’il y avait de quoi, le choc fut grand, la révolution n’existait pas (les cinéastes étant pros dans l’art de la redite cinématographique) mais le brio de la popularisation apparaissait indéniable, fascinant même. Ce qui a commencé doit finir, dit bêtement la catchphrase de l’affiche. Phrase simple, collant ainsi à la limpidité scénaristique de ce troisième Matrix, aussi clair que le second était ridiculement embrouillé.
Matrix Revolutions est film de pur paradoxe. Du premier volet jusqu’à celui-ci, les trois Matrix ne parlent que d’une chose, n’érige qu’un simple et unique propos en guise de ligne morale, celui de la confiance en soi. Parabole géante sur l’importance de croire en ses capacités et en ses acquis, la trilogie aura réussi à emmener ce propos de bout en bout via une métaphore aux allures contemporaines (Matrix) ou christiques (Relaoded et Revolutions). Les trois films ont trouvé audience privilégiée en ce monde de pirates informatiques auquel il s’adresse essentiellement, en ce monde que l’on dira – un peu caricaturalement – renfermé sur lui-même, hors de toute relations sociales. La parabole est brillante donc mais, de plus, ne tourne pas dans le vide, elle touche un public précis et, déjà, joue un rôle salvateur. De quoi légitimer alors les élucubrations religieusement moralisatrices des deux derniers volets.
Seulement, au sein de ce Matrix Revolutions, une robuste voie contraire se fait place. Dès le second film, les frères Wachowski annonçait la fin du tout. Ainsi, ne parlons pas de spoiler ici, toute l’évolution de ce troisième épisode nous était assurée avant même de pénétrer dans la salle. Ce qui anime Matrix Revolutions, c’est l’énergie de l’inutilité, cette folle et indestructible puissance humaine qui mène à toute forme d’actions alors que leur force vaine est évidente. Lorsque, dans le deuxième, Trinity risque la mort, c’est écrit mais Néo dégage tout son vigoureux héroïsme pour rien, pour repousser l’inévitable uniquement. La bêtise insondable de Néo, son manque répétitif de compréhension face aux évènements corroborent étrangement cela. Dans Revolutions, tout est porté à échelle infiniment plus haute. La vision défaitiste du Relaoded se confirme rapidement. Les méchas censés défendre le quai sont absurdes de par leur structure numérique-même face aux sentinelles (matière et masse gluante que les balles ne semblent que traverser), les efforts de Néo sont absurdes de par l’inéluctabilité dont on est, nous, déjà avertis depuis six mois exactement : toujours pas de spoiler dans les mots suivants, qui disent que les matrices se succèdent et se succéderont toujours, un Néo ou un autre, peu importe.
Ici est donc la magnifique énergie de l’inutilité du film, celle de dire que des Matrix, les Wachoswki pourraient en tourner des dizaines, cela reviendrait aux même, de dire que nous avons attendus des années pour voir deux suites qui ne nous diront qu’une chose, que les espoirs de l’épilogue du premier Matrix n’étaient que chimères, que nous – stupides spectateurs – avons attendus pour ne déceler ici que les pérégrinations inutiles de quelques héros sans chair, véritables pierres, véritables statues qui nous négligent totalement. Le numéro trois avance, selon le prisme visuel des aventures de Néo, et l’on saisit que les millions dépensés ne sont que vent, que l’énergie tourne à vide. En cela, c’est un tour de force scénaristique. C’est donc là qu’est le paradoxe, s’adresser aux plus paumés de leurs spectateurs, déployer avec brio une métaphore branchée et brillante de la confiance en soi pour mieux la brouiller par un propos subalterne qui annonce que toute belle action, portée par l’amour ou par la foi peu importe, n’est au final qu’inutilité et dépense vaine. On pourra, sans conviction aucune, déclarer que la plus éblouissante réussite du film est alors détendre ce principe d’énergie inutile aux séquences intrinsèques, légitimant ainsi les nombreuses scènes dénuées d’intérêt. Plus assurément, on pensera que c’est bien ici que le film chute un peu. A l’inverse, on justifiera les poses ridiculement prétentieuses des héros gothiques du film, comme la preuve physique de la réussite de la self-assurance des bonshommes.
Matrix Revoltions dégage donc ce parfum gênant, et dans un même élan, il laissera perplexe beaucoup de monde autant qu’il fera déchanter au plus profond d’eux-mêmes les spectateurs mal dans leur peau qui avaient installé le premier volet en symbole noir et lumineux de leur petite révolution personnelle, il y quatre ans. Pour tous les frustrés maladifs de ce 5 novembre 2003, il y aura largement de quoi se rassurer par le simple personnage de Néo qui, après être devenu une sorte de pantin stupide en soutane dans Relaoed, trouve enfin la voie de la guérison même si ce n’est que pour mieux admettre son statut oiseux par la suite. Lors d’une scène précise, juste après cette belle double référence combative à Dragon Ball Z et à Sur la Trace du Serpent, Néo (avec cadrage et zoom identiques) offre le même geste arrogant à Smith qu’il donnait à Morpheus dans le combat du dojo dans le premier Matrix. Il marque en un signe son retour, non seulement cela confirme les capacités paraboliques du film par son héros (notons que Néo engrange tous ses bons points prophétiques en perdant ses sens, il fait avancer le monde en réussissant à la fermer pour de bon, et en perdant l’usage de ses yeux), aussi cela appuie les habilité des Wachowski à transformer chaque geste en mime culte et enfin ceci permet d’affirmer que le film, lancé dans son montage alterné géant, vaut essentiellement lorsque l’on se concentre sur son héros. C’est dans les péripéties de Néo que le film réussi à impressionner, c’est son rendement visuel propre (d’où le principe fumeux - mais esthétiquement irréprochable - de vision de flammes due à la cécité) qui tient en éveil.
Tant que l’on suit Néo, le film fonctionne, tant qu’il est là, l’énergie se déploie, inexplicablement. Mais Néo n’était qu’un pantin parmi d’autres, alors notre attachement à Matrix et notre besoin de ses suites étaient tout aussi utopiques, comprenons-nous. Mais l’important ne fut jamais l’aboutissement, jamais l’espoir biaisé, jamais rien, l’important ne fut que la force dépensée, les techniques accumulées selon un cahier des charges fichtrement carré, la puissance vaine de statues prêtes à se muer en goodies, l’énergie donc, et rien que cette belle énergie qui nous dit finalement que le cinéma en est là, que l’argent dans le médium fait jusqu’à cela, que les Wachowshi savaient que s’ils n’avaient agencées que provocatrices stupidités deux fois deux heures durant pendant Relaoded et Revolutions, le résultat (essentiellement financier) aurait été le même. Au lieu de ça, et avec infiniment plus d’intelligence dans celui-ci que dans l’épisode précédent, ils ont décidé de la mettre en lignes et en scène cette fascinante notion, cette conscience bien utile des atouts profitables de leur work-in-progress. En filigrane, à travers nombre de pitoyables paroles éparses, cette pensée qui parasite toute la trilogie insidieusement gangrène notre vison et permet d’emporter, avec fureur et grandiose foutage de gueule, notre adhésion la plus totale.
14 novembre 2003
par
hendy
En avoir ou pas
Il y a deux raisons d'aimer "Matrix Revolutions". Deux raisons, au moins. La première : c'est un film qui empêche de penser. Dans "Matrix Revolutions", à proprement parler, le spectateur n'a pas un seul instant à lui. Il n'a pas le temps. Il y a trop de stimuli. Trop de "choses" devant ses yeux pour commencer à construire un regard, donc une intelligence, donc une pensée. Dans "Matrix Revolutions", les images courent plus vite que leurs ombre, plus vite que la lumière. Et cela, pour une fois, est extrêmement libératoire : pour une fois, un film propose à son menu la liberté d'être con. Tout l'inverse de la connerie obligatoire des slashers totalitaires, des séries Z de camp de concentration, des déliriums tremens fauchés et leur prétention au délire. Non : la connerie, c'est rare. La connerie, c'est cher. 300 millions de dollars, paraît-il. Voyez bien que c'est un luxe.
Seconde raison d'aimer "Matrix Revolutions" : c'est un film qui n'"explique" rien. Pour les mormons sans imagination de la postmodernité en déroute, l'absence d'explication équivaut évidemment au désastre, mais peu importe. Pour tous ceux qui continuent à préférer la tragédie au drame - c'est-à-dire l'arbitraire à la raison -, l'absence d'explication est le réquisit premier à l'émergence de tout désir. L'inexplicable, là, comme une bêtise sublime ou comme un coup de génie, voilà ce qui reste pour nourrir les fantasmes. Et cela, l'absence de toute raison, l'absence de toute explication, la renonciation à dire "pourquoi", fait la grandeur de "Matrix Revolutions". Fait que "Matrix Revolutions" déçoit les amateurs de la pornographie quotidienne - ceux qui veulent "tout voir", le sang et les boyaux, le corps et l'âme, la vie et la mort. Ceux-là, évidemment, seront déçus. Mais nous, minorité paumée dans un univers de listings, nous crachons à la face des corrélations et nous nous réjouissons. Mais combien sommes-nous ?
Un film divertissant mais une trilogie bien pauvre par rapport au mythe qui l'entoure...
Ce qui a commencé doit finir... Tel était ma pensée en faisant la queue avant d'entrer dans la salle. Oui, ça devait s'achever car je commençais à en avoir marre de ce battage médiatique pour une "trilogie" (mais n'y aurait-il pas dû y en avoir qu'un, comme pour Highlander?) qui s'avère ne pas être du tout à la hauteur du mythe qui l'entoure.
Si le premier Matrix était fort sympathique, malgré ses nombreux pompages, le deuxième était une lourde déception, de l'esbrouffe agrémentée de quelques "minutes de reflexion", disséminées de part et d'autres dans le film.
Dans ce troisième opus de la série, force est de constater que la narration est nettement mieux menée que dans le second. Certes on a droit à des scènes spectaculaires, mais l'histoire se laisse suivre sans ennui tout au long du film, et on note que les scénaristes ont fait un peu plus attention à maintenir les enjeux dramatiques que dans le précédent - et ce même pendant les scènes d'action. Enfin bref, on a droit à un... film! Et pas une bouillie visuelle et sonore impersonnelle comme avec Reloaded. Seulement voilà, on efface pas comme ça les erreurs du passé, il y a bel et bien eu ce deuxième épisode, et les enjeux du premier ont bel et bien été sapés inutilement, même s'ils tentent un retour en grâce dans le troisième opus. Ainsi, il est difficile d'être ému sur le sort des personnages principaux, puisqu'ils en étaient venus à nous indifférer dans Reloaded. C'est là tout le problème: on suit une histoire qui avait bien commencé dans le premier, mais le second est venu tout mettre par terre, et c'est vainement que le troisième tente de nous redonner un intérêt à ces personnages bien fades. Malgré tout, les personnages secondaires sont sympathiques et viennent un peu compenser le manque d'intérêt des personnages principaux, en particulier Seraph, le djeuns de kid's story, Naobi, etc.
Visuellement, bon ben c'est Matrix donc on a beaucoup de pompages et c'est ainsi qu'il est facile de voir les films et animés que les frères Wachowski ont vu entre temps: s'il reste quelques influences Black Mask au début, on a droit à un petit coup de X (oeuvre de Clamp, déjà pompée à travers les looks de agents, la scène de combat contre les clones de Smith dans le 2nd, l'ambivalence du personnage de l'Oracle, le tout associé au thème du choix dans Reloaded), mais aussi une pincée de Nowhere to hide, un peu de Patlabor (ou d'Aliens?), etc. Comme c'est sympathique de la part des frères Wachowski de nous tenir ainsi un petit journal de leurs derniers coups de coeur cinématographiques et animés!
Il y a quand même cette longue scène de bataille contre les sentinelles, et je dois dire que j'aime bien les sentinelles, leur design et leur façon de se déplacer. Cependant, si certains plans mouvementés sont des réussites, d'autres plus statiques montrant les sentinelles grouillant dans tous les sens manquent cruellement d'unité visuelle. Quand on regarde les mouvements de foule dans un Seigneur des Anneaux, il est évident que pour chaque plan il y a un respect de l'équilibre de l'image, des couleurs, des lumières, donnant parfois l'impression de voir des tableaux vivants, pour notre plus grand plaisir. Dans les plans d'ensemble de cette scène des sentinelles, c'est un peu du n'importe quoi, il n'y a pas d'équilibre mais une surcharge visuelle. Le point fort des frères Wachowski en tant que metteurs en scène s'avère ainsi résider dans le mouvement - en ce sens ils ont bien digéré leurs influences - mais pas dans l'esthétisme.
Par ailleurs, il y a les combats, dont quelques uns très réussis au début, avec entre autre la présence de Collin Chou (Seraph), qui d'ailleurs ressort beaucoup mieux que Keanu Reeves dans son trio avec Carrie Ann Moss et Larry Fishburne. Mais au contraire de ce début et des scènes de jeu qui l'entourent (la scène du train est une bonne idée), l'affrontement final déçoit: avec ces rangées de Smith (Hugo Weaving est excellent!) et l'afftontement d'un Smith contre Neo évoquant le genre western et rappelant la scène sur le quai du premier opus, ça semblait bien parti. Mais rapidement, la surenchère reprend le dessus, et on vire à du n'importe quoi, avec du superman au dessus des tours (dont quelques plans contre les immeubles évoquent X une fois de plus). On sera quand même contents de voir ENFIN Neo en difficulté dans ce film, ce qui casse un peu son image de héros design toujours clean avec son brushing, puisqu'il se retrouve à plusieurs reprises blessé, mutilé, crade (trainant dans la boue sous la pluie), ce qui n'est pas pour me déplaire et me le rend plus sympathique (suis-je une sadique, me direz-vous?).
Mais avec tout ça, qu'en est-il du fin mot de l'histoire? Sans trop en révéler, je rigole encore rien qu'en pensant à toutes les hypothèses formulées par les fans à l'issue de Reloaded, bien plus complexes que ce qu'avaient imaginé les scénaristes! C'était donc ça, finalement, une banale histoire bondieusarde? Et quand je pense qu'ils se sont donnés la peine d'inclure - un peu n'importe comment - des thèmes de philosophie bouddhiste, taoiste, et hindou, prétendant à une sorte de syncrétisme religieux, pour finalement revenir à l'esprit bondieusard américain... Mais cette fusion des courants religieux de tout bord n'est là que pour nous rappeler la tendance actuelle des occidentaux, ayant perdu la foi en leurs religions ancestrales mais restant toutefois avides de mystiques (syndrome de changement de millénaire?), à piocher un peu partout ce qui leur chante dans ces philosophies exotiques, pour ensuite tout remettre à leur sauce, sans réellement comprendre la portée des concepts qu'ils emploient (ex: le Karma), et les associer de façon très tendance à la cyber culture. Dans cette quête de nouvelles religions, si pauvres et fabriquées sur mesure pour s'adapter à notre culture soient-elles, le mythe de Matrix restera certainement un symbole "jeune", faute d'être un symbole de renouveau du cinéma de science fiction.
"Say you want a revolution, well you know, we all want to change the world...." (Air connu) [1]
Ayé les cyniques reviennent !!
Après la gamelle critique (US et française, quant à Cannes je n'en parle pas, pour une fois qu'un film présenté faisait preuve d'originalité et n'était pas un pensum prétentieux qui va faire 3 entrées et demi - d'ailleurs qui a vu la palme d'or 2003 (j'ai oublié le titre !!) au cinoche ? Je rappelle que la bande-annonce ne compte pas-), les frères essaient vaille que vaille de montrer que le tout est parfaitement cohérent, que c'est du cinéma intelligent (rappel : le producteur n'est pas Luc Besson) et, par la même occasion, c'est spectaculaire.
Je vais evacuer le suspense tout de suite : oui, les scèns d'actions sont monstrueuses, et le frustré de Hulk a ici son quota d'adrénaline nécessaire à sa survie.
L'attaque des sentinelles ? Un moment d'anthologie !! D'emblée une des dix scènes les plus spectaculaires du cinéma. Oubliez le final de Star Wars Episode 2, c'est de la gnognotte à coté (de toute façon, l'Episode 3 est déjà foireux alors, ...). Sincèrement, je croyais que les "men in metal" présentés dans Reloaded allaient avoir droit à 5mins de baston à tout péter et ben....non, avec les frères Wachowski, le cerveau tourne à plein régime pour nous offrir près de 20mins (si, si !) de carnage, dans un fracas d'explosion, de cri, de fureur, de virtuosité. Ca charcle sévère, c'st barbare, c'est jouissif, c'est du jamais vu. Et toc.
Quant au fameux combat final, là c'est l'apothéose. Primo, les multiples Smith, si vous regardez bien, n'arborent jamais la même expression facial (comme quoi des CGI bien maitrisés....). Deuzio, les prouesses (filmiques et physiques) enterrent toute volonté d'adapter un DBZ ou Superman (du coup je me demande si Roland Emmerich est ou bien complètement con, ou bien n'a pas vu le film -oui, il veut adapter DBZ, quand on pense que c'est Kassovitz le premier qui voulait le faire, on perd au change c'est certain). Là, aussi, il ne sont que deux à se battre mais grâce au sens de l'action des frères, c'est comme si ils étaient 10.000 (250.000 ?). Mais bon, y'a aussi le décor, sous une pluie torrentielle (raaah que c'est bon), qui ne résiste pas longtemps aux coups portés.
Scène intermédiaire, la fusillade du "Club Hell" tenu par le Merovingian et Persephone (déesse des enfers je le rappelle -mais habillé en rouge, couleur de la vérité dans Matrix !!???), qui nous rappelle évidemment celle de l'immeuble dans le premier, certes moins immédiatement jouissive mais qui montre, s'il en était encore besoin, le talent au découpage des réalisateurs (c'est à dire que c'est une fusillade que n'aurait pas renié Frank Miller pour Ronin ou Sin City).
Je sais le plus gros grief vient de la fin, avec laquelle on doit se demerder,mais qui, pour ceux et celles qui ont suivis le premier se doutaient bien que c'est "le son de l'inéluctabilité". Malheureusment, si vous ne l'avez pas vus, je ne peux aller plus loin sans dévoiler la teneur des dialogues -surtout le final en fait-.
GROS SPOILER (JE PEUX PAS M'EN EMPECHER !!)
Pour ceux (et celles) qui pensent qu'il s'agit d'une propagande néo-chrétienne, il suffit de reprendre ce que disais je ne sais plus qui sur ce même site à propos de Reloaded (il se reconnaitra de toute façon) et que justement, Neo étant le point de vue du spectateur, dans le premier, on "croit" à la prophétie, dans le deuxième, cette croyance est mise en doute par la séquence de l'Architecte et dans le troisième...je pense ne pas me tromper en disant que cette "lutte" est orchestré par l'Architecte et que la fin montre qu'il n'y a ni Hommes ni machines ni prophétie mais manipulation des différents éléments (souvenez-vous de la réplique du conseiller Hamman qui explique que Sion est aussi dépendante des machines).
De ce fait, hommes et machines ne font qu'un, les premiers étant programmés pour croire(rappelz-vous que les habitants de Sion ne connaissent pas l'Architecte).
Pour vous aiguiller afin de mieux comprendre le film (et s'apercevoir à quelle point les busards n'ont rien compris à la maîtrise du sens des images et des mots ainsi que du degré d'intentionnalité voulu par les Wachowski et les "fans" qui sont passés à coté de pas mal de choses), vous pouvez jeter un oeil aux livres suivants (la liste n'est pas exhaustive) :
+ Aux écrits des Stoïciens (y'a deux volumes assez chers aux editions Gallimard "Tel") -pour comprendre "l'inéluctabilité".
+ A Nietzche (évidemment) avec La Volonté De Puissance (2 volumes, editions Gallimard "Tel"), pour comprendre l'éternel retour, et Le Crépuscule Des Idoles (editions GF) pour l'inversion des valeurs, .....
+ Surtout à Baudrillard avec Simulacres Et Simulations, qui coutent relativement cher (edition Galilé, cher).
+ la Bible (je sais moi aussi je suis athée mais faut bien faire un effort), les Upanishad, le Mahabarata, les textes de mythologies Scandinaves, la Tora (en fait le Pentateuque -les 5 premiers livres de la Bible : la Genèse, L'Exode, Le Lévitique, Les Nombres et le Deutéronome), le Coran (sur les religions messianiques quoi), Lewis Carroll, Schopenhauer (Le Monde Comme Volonté Et Comme Représentation, ed. PUF) et la Cabale (ouf !)
Bon en même temps je dis ça, mais si vous préférez vous tirer la nouille sur les films de Catherine Breillat..... Pour les autres, ils s'apercevront que grâce à cette trilogie, celle du Seigneur Des Anneaux et Legend Of Zu le cynisme n'en a plus pour longtemps et que le millénaire peur commencer. Il était temps, on a failli attendre.
PS : Y'a aussi le site de Rafik Djoumi : www.matrix-happening.net, pour lequel il faut prévoir au moins 2 bonnes heures pour tout lire et un petit carnet pour noter (et comprendre que les frères sont plus intelligents que ce que l'ont racontent)
matrix 3 est un matrix?
bon bah c une bonne suite au 2 en tout cas, mais qu'est ce que la matrice finallement ? je pense que le premier du nom est le seul matrix, la suite n'est qu'un déballage à l'américaine afin de montrer qu'ils savent encore faire des blockbusters... seraph apparait deux fois et neo est pas très présent non plus, j'ai vraiment pas eu l'impression d'etre au cinéma mais plutot d'etre devant ma télé un dimanche soir... bref c pas terrible heureusement que j'avais le tarif etudiant lol
PS: la philosophie "matrix" n'est pas descartes mais shopenhauer :)
Les enfants jouent à la révolution
L'incroyable dans The Matrix Revolutions c'est qu'il n'y a pas de révolution comme il n'y a pas (ou presque) de réponse. Seulement une bataille, un immense feu d'artifice ou s'entrechoque quelques corps (qui ici existent) dans un entreleacs de machines réelles ou iréelles, organiques et mécaniques. Une lutte sans merci, un spectacle furieux et déchirant, où les Wachowski ne filment parfois plus qu'un cri (on pense à Bacon), tel que celui déformé et mutilé de Mifune dans son dernier baroud désespéré. Là l'image reprend ses droits, le vivant émerge de la toile, comme s'il cherchait coûte que coûte à survivre à cette invasion démentiel et géniale de machines déterminés à la destruction de l'humain.
Dans Révolutions les dialogues ne sont presque plus réduit qu'à des paraboles obscures et incompréhensibles (c'était déjà le cas dans Reloaded et ailleurs, mais ici, alors que le film devrait nous donner les clés, des réponses, il ne fait que nous enfoncer encore plus), sont elles dédiés peut-être à quelques initiés ou étudiant en post philosophie ? Peu importe et à dire vrai on s'en fout. Revolutions n'est pas un film très bavard bien qu'on y parle plus souvent que dans les précédents, et pourtant c'est un film qui ne nous dira presque rien. On ne saura pas finalement de quoi était fait Néo, l'indistinction entre la physique et la métaphysique est flou, et pour toujours. On ne saura pas ce que devient le Mérovingien, on ne saura pas complètement ce que signifiait l'agent Smith (ce virus totalitaire, ce post communiste numérique abstrait), nous ne saurons pas si ce visage que voit Néo est celui de l'architecte, nous ne savons dire si le film se termine. Nous n'aurons vu finalement qu'une immense bataille, un retour à un classicisme forcené (tout dans Revolutions est d'une simplicité déconcertante, les personnages se battent pour leur liberté et pour l'amour, toute leurs relations sont élémentaires, tout est simple comme bonjour !). Et pourtant là est presque l'essentiel, dans cette furieuse et délirante bataille, où l'on retrouve les sentiments de bravoure, un souffle épique, la vision du nombre, des mesures, des proportions (à des années lumière du médiocre et petit Seigneur des anneaux), et puis ce grand retour aux origines de la lumière et de la représentation. La grande force de Revolutions, qui n'en fait pour autant pas un grand film néanmoins, c'est d'avoir poussé jusqu'au bout cette idée d'affrontement et de désir entre l'homme et la machine. Ce que l'on constate et comprend en voyant Revolutions, c'est ce qui reste d'humain dans la machine (relire Simondon, il y a toujours de l'humain dans nos machines), ce besoin d'un partage iirémédiable, indécidable, l'un ne pouvant plus anéantir l'autre, l'un devant exister avec l'autre puisque la machine nait de l'humain. Lorsque Mifune mitraille en hurlant cette implacable horde de sentinelles, il n'est alors plus que face à lui-même, il est descendu dans les tréfond de la création : se battre contre les machines avec une machine au moyen d'un corps devenu quasi machinique. Tout la cistallisation schizophrène de matrix se rejoint là, toutes ces questions sur le réel ou le virtuel s'incarnent dans cette scène, dans quelques plans où le figural jaillit et éclabousse. Tout The Matrix se justifie par cette scène et dans ces plans. Il n'y aura eu aucune révolution, aucun régime n'aura été remise en question (hormis peut-être celui de la représentation ou d'un genre, et encore), il y aura eu seulement ce désir de vivre avec ses machines, de retrouver l'humain dans la machine, qui sont ici douées d'amour (le ridicule n'est jamais très loin avec les Wachowski, et pourtant), cette simple idée, ce simple mot comme les Wachowski veulent bien nous dire. Le désir de faire un (des) film où machines et humains s'accouplent et s'affrontent dans une orgie (autant en tant qu'objet que sujet), dont il faut coûte que coûte trouver l'issue pour reconquérir le plaisir de la différence. C'est ainsi que le plaisir (du regard, de l'oeil) dans The Matrix n'est jamais aussi efficace que lorsque la distinction est visible. Lorsque nous pouvons identifier de quoi est fait la machine et où est le vivant.
Revolutions c'est aussi un grand retour vers un jouissif spectacle de science fiction, beaucoup plus haletant et moins ennuyeux que Reloaded. C'est un objet délirant, dans la continuité du premier, qui cherche encore à voir passer les choses entre, et qui surtout se révèle incapable d'être à la hauteur de ses exigences, de ses paris. Revolutions est un objet qui déçoit, qui ne respecte rien, qui ne veut pas se boucler comme toute trilogie. Revolutions est un film incomplet, pas terminé, ouvert (pourtant on imagine mal une suite). C'est un film indigne, qui bacle, oublie (les pistes de scénario), ce qui le rend en définitive bien plus attachant que Reloaded. Il est imparfait et semble même pas chercher la perfection. On pourrait lui reprocher son flou laissant libre à quelques exégètes la tache de combler les manques philosophique ou théologique, mais on s'en fout, car on sait bien que The Matrix n'est pas fait pour faire penser (ou alors en mode mineur). Revolutions c'est un film bancal. Il devait tout nous dire, nous répondre, nous expliquer, et il nous laisse en plan. Pour peu que le mode hypertexte du film ne nous intéresse pas, nous sommes face à une oeuvre trouée. Un grand festival pyrotechnique et mécanique ou finalement l'humain, le vivant retrouve un peu de place. L'humanité est toujours soit fétichisée de cuir de latex et autre piercing pour gothique en mal d'amour ou bien en aillion post apocalyptique sorti d'une rave dans le Larzac (avec toujours ces improbables et consternantes panoplies d'ahuris avec leurs dreads locks et leurs airs crétins -de la réalité à l'écran, tous les même), peu importe, les Wachowki ne connaisse le monde que depuis derrière des écrans, ça nous le savons depuis longtemps. Là où le vivant existe dans Revolutions, c'est dans ces quelques plans du combat sur Zion, dans les rides discrètes de Keanu Reeves, ou encore dans son regard hagard implorant un amour impossible avec Trinity, et dans les manques du film lui-même. Ses trous, ce qu'il ne dit et ne montre pas. C'est par exemple dans ce combat final aussi plat que tout Reloaded où Néo se bat contre l'agent Smith et dont nous ne savons rien. Dont nous ne comprenons pas l'issue, volontairement non dite, arbitrairement non expliqué. Ce qui est bel et bien réel dans Revolutions et au final The Matrix, c'est qu'on ne sait pas. Tout son charme est là, à nous balbutier que finalement tout ça, c'était bien du cinéma, avec des ambitions folles, démesurés, qui finalement dévoilent toute la passion de deux kids, deux cinéphages ou nerds qui se sont retrouvés un jour au commande d'un projet hors du commun. Devenu lors de cet épisode étrangement commun, bien que toujours extraordinaire, spectaculaire, mais surtout beaucoup plus humain, simple et classique, le film en devient étrangement émouvant.
Revolution ? Oui, au sens premier ! A savoir, un retour en arrière !
Une matrice dans la matrice ? Des machines contre des machines persuadées d'avoir des sentiments ? Non, mais amis rien de tout cela, juste de la vulgaire SF, mal fait qui plus est !
Les personnages mis en place dans Reloaded n'ont finalement aucune importance !
Le Merovingian, la Bellucci : 2 min d'apparition. On se demande encore dans quel but.
Le Séraphin : 2 scènes, puis s'en va !
Les Twins : 0
La petite fille : On s'en fout, "elle sert à rien". C'est son père qui le dit !
L'homme du train : pourquoi il est là lui ? Et puis d'ailleurs, pourquoi cette scène ?
Suite incohérente d'images. Machines à fabriquer du métrage, les frangins W, détruisent avec plaisir ce qui aurait pu être une reflexion cartésienne splendide.
Au lieux de cela, ils nous livrent un nanard d'anthologie.
SPOILERS ! SPOILERS !
Morceaux choisis :
_ Avant même le début : Avertissement sur les Copyrights. On s'interroge. Tiens, en fait, je suis en train de mater un VHS ? ^__^
_ Les chiffres sur l'écran : on s'attend à ce qu'ils créent quelque chose comme dans Reloaded où ils formaient une horloge. On attend, on spécule, un flingue, une moto ? Non, des chiffres sur un écran. Euh ... Super bien trouvé.
_ Néo dans le Métro : Pourquoi ? Parce que ! Aucune importance pour l'histoire si ce n'est de trouver une rèponse visuelle au coma de Néo. Puis vient l'homme du train qui fight Néo. Trop drôle !
_ Seraph, Trinty, Morpheus en boite : Le Français ( on ne dit plus Merovingian, comme ça cela permet d'envoyer des vannes pourries contre les français ) refuse de donné Neo. On le menace. Bon, bah, puisque c'est comme ça je joue plus !
_ Pub pour le Café avec Trinity : Image ralenti sur la donzelle sortant du train et courrant pour embrasser son amant. Ouah ! C'est beau !
_ L'oracle nouvelle version ( Mort de l'actrice originelle durant le tournage ): "Bah oracle ? T'as pris du Slim Fast ?", "Cherches pas à comprendre. Ce sont des choses qui arrivent" ( véridique !) J'ai failli faire pipi dans ma culotte.
_ Seraph qui veut échappé à Smith. Dans le 2, il ouvre les portes pour passer dans un autre lieux. Là, il ouvre les portes pour passer dans ... une autre pièce. Logique !
SMith arrive pour le tuer. Y bouge pas ! Trop sympa, le seraph.
_ Smith chez l'oracle : "Gnan, j'aime pas les cookies!",
L'oracle :Smith, qu'as tu fais de la petite ? ( elle est censé avoir la science infuse )
Bon, j'en passe une bonne centaine !
_ Mort de Trinity transformée pour l'occasion en hérisson : ( pourquoi, l'avoir sauvé dans Reloaded ? Pour qu'elle conduise ! )
"Oh, Néo ! Néo ! Mais pourquoi es tu Néo. Renies ton nom ...
Ah merde, c'est pas mon texte.
Ah, oui ! Oh Néo, je voulais te dire quand tu m'as sauvé que je m'excuse de ne pas avoir pu te dire que je voulais te dire que je t'aimais d'amour. L'amour c'est super important parce que ça signifie que je t'aime ! Voila, je l'ai dit. "
Texte écrit avec la collaboration amicale de Céline Dion.
_ Combat avec Smith : Smith super fier : "J'suis tellement costaud que je vais pété ta tête tout seul. Mes doubles feront que regardé"
Passe un combat par moment très sympa ( effets de pluie rejetée ), par moment comme le reste du film ( coup de poing ralenti de Néo sur le visage de Smith façon Shaolin Soccer ).
Puis Smith :" J'ai gagné. Mais je l'ai déjà dit. Euh ... Ah, non. C'est pas juste ( vraiment dans le film cette réplique) !" Il explose.
_ L'oracle et l'architecte :
"Comment savais tu ce qui allait se passer ? "
" Je ne le savais pas. Mais ... Dieu m'a donne la foi et je ne sais quoi ... "
Bon et bien moi, j'ai mal au foie donc, je vais vomir.
Une abérration!!!
C'est avec un petit pincement au coeur que j'ai vu s'afficher sur l'écran les logos Warner et Village Roadshow... enfin Matrix Revolutions, enfin les premières images du dernier épisode d'une saga mythique commençaient à défiler devant mes yeux!!
Et là, ôoo surprise!!! J'ai été absorbé au coeur d'un terrible ennui qui a duré pas moins de 40 minutes. Les dialogues sont ineptes et suscitent très rapidement l'ennui, les principaux acteurs ne comprennent désormais plus rien à ce qu'ils débitent. Il faut voir le trio Morpheus, Trinity, Seraph se débattrent dans des situations dont le sens nous échappe ainsi qu'au comédiens. Le film aurrait largement pu se dispenser de la présence par ailleurs très accessoire du Mérovingien et Perséphone sachant qu'ils disparaîssent on ne sait par quelle intervention par la suite -eh oui le cinéma c'est aussi tout plein de magie-
Les pseudo premières scènes d'action sont terriblement mal montées, la poursuite dans les couloirs du métro en est le plus bel exemple. Elles sont d'ailleurs tellement peu inspirées que les frères Wachowski vont jusqu'à nous ressortir une version quasi identique (enfin en nettement moins bien) de la si célèbre fusillade du premier épisode.
Et c'est looonng, les scènes s'étirent et l'ennui est bel et bien présent.
Au bout de trois quart d'heure on aimerait bien qu'il se passe quelque chose et finalement... on assiste à l'assaut de Sion par les machines.
Nouvelle surprise!!! et c'est bien la seule, il s'agit sûrement de la meilleure scène d'action des 3 épisodes. Le rythme est parfait, la mise en scène aussi. Les effets spéciaux sont la démonstration d'un savoir faire incroyable!!! Jamais on n'avait utilisé d'effets numériques aussi massivement, cette scène représente sûrement le cauchemar (ou le pied total) de centaines d'infographistes complètement barjs. En résumé une scène d'anthologie du cinéma de SF.
Et là je me dis pourquoi??? Pourquoi une scène aussi flamboyante dans un film dont le reste n'est que tâche (fin comprise)? Si les frangins croient que l'on va avaler puis digerer leur film, ils se trompent!!! Malgré un si bel embalage, Matrix Revolutions sonne creux. Aucune piste n'est donnée pour se rattacher à l'histoire, plus question de s'identifier au personnages, on reste vraiment sur sa fin qui par ailleurs est vraiment incompréhensible.
Pour finir et résumer mon avis sur les trois épisodes, je dirais que le projet Matrix n'était qu'une immense expérience d'effets spéciaux et de divertissement. Un projet dont le scénario au départ génial et idéal pour un film de SF se volatilise au fur et à mesure des épisodes pour devenir franchement n'importe quoi. Les deux frangins se sont bien foutus de nous et même si ça a marché un moment, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
snif, ca y est c'est fini...note maximale pour la plus allucinante des oeuvres cinématographique!
troix film, un jeu vidéo et 9 animés le tout en une parfaite osmose!
quel plaisir de se rendre compte que ce troisième volet est la suite directe de la scène de fin du jeu video "enter the matrix", et quel plaisir devant l'intensité des scènes d'actions :
la scène de combat dans zion et indescriptible tellement elle est impresionnante. les effets spéciaux ont encore fait un bond dans l'histoire du cinéma!
mais le clou de cette immense saga, cette histoire de fou qui a chronologiquement commencé avec "seconde renaissance", c'est le final entre néo et l'agent smith, l'un coté yin l'autre coté yang. l'agent smith plus mechant que jamais (performance d'acteur!), le plus vilain jamais vu au cinéma. un affrontement absolument magnifique d'une beauté et d'une intensité rarement égalées, une chorégraphie digne des meilleurs combats de dragonball Z...
le tout n'est pas exept de défaut, mais déborde de talent et de passion.