Du passage au rixe
Quelques tous petits mots en préambule, rapportés par quelques fans indoénsiens deçus et excédés: le passage de "Merantau" a été évidemment extrêmement simplifié pour els besoins du film et l'intrigue principale ne justifie en plus rien le titre après défilement du générique.
Bien qu'il existe des multiples formes de silat, il semblerait que la plupart des mouvements soint pris du kung-fu; seules els démonstrations en début de film soient du 100 % silat.
Soit. Et maintenant, installez-vous à nouveau bien confortablement dans votre fauteuil, débranchez les neurones et laisse-vous embarquer dans un monde plein de castagne et de brutes…Voici venir la résurrection du film d'action "made in Indonésie" et le premier film incluant des éléments de silat depuis bientôt 25 ans !!! Un comble, alors que le cinéma indonésien en regorgeait depuis la nuit des temps et quand on sait, que ce revival n'est autre que l'œuvre d'un jeune "immigré anglais", Gareth Evans, qui – à la suite de la réalisation d'un documentaire dédié au silat a eu la glorieuse idée d'imiter le succès planétaire de "Ong Bak" en Indonésie. Bien lui en prit, car au-delà de l'opération purement mercantile, on s'entend, c'est avant tout un geek absolu des films d'action made in Hong Kong; une passion qu'il laisse entrevoir dans plus d'un plan directement repompé des films des plus grands, dont du Jackie Chan…
Mais avant de 'intéresser aux parties d'action à proprement parler, petit focus du film dans son ensemble.
Dans la pure tradition des films de la "Shaw", le film démarre par une impressionnante séance d'entraînement de silat de l'acteur principal Iko Uwais sur un banc de sable devant une impressionnante déco naturelle. Il enchaîne les mouvements avec beaucoup de fluidité et exécute quelques sauts assez impressionnants à la réception encore plus surprenante.
On le retrouve ensuite dans le décor naturel de la campagne environnante, à décrocher une tomate bien juteuse avant de rentrer chez lui et avoir une longue discussion avec sa CHRISTINE HAKIM de mère. Le rythme se fait plus lent, mais on sent la volonté affirmée d'Evans d'étoffer son personnage principal et de donner corps à son intrigue. Le principal constat est tout de même celui des vrais talents de comédien d'Iko Uwais, qui interprète un jeune fils crédible, prêt à partir affronter le monde pour els besoins de son rituel merantau.
Juste au moment où l'on se désespère d'avoir un peu d'action advient une nouvelle démonstration (de force) entre Yuda et son professeur, un superbe enchaînement de nouveaux coups, parfaitement cadrés par une caméra mobile, mais néanmoins respectueuse d'Evans. Pas de plan durant trois plombes pour rendre compte de la réelle capacité des combattants, mais surtout pas de sur découpage excessif pour masquer d'éventuelles carences en la matière. Tout est parfaitement fluide…
Ensuite arrivera une assez longue traversée de désert pour nos fans parmi les plus bourrins de l'action: la première heure est quasiment exempte de toute action, mise à part une rapide course-poursuite et un affrontement rapidement torché. Pire, le développement des personnages principaux reste finalement assez sommaire et peine un peu à mettre en place une intrigue des plus simplistes, allégrement repompée sur son modèle à peine caché "Ong Bak" (et – dans une moindre mesure – "Tom yum Goon") avec le jeune provincial naïf, qui débarque dans la grosse ville méchante et va devoir se friter contre la corruption et la débauche…C'est un peu la tendance new age, des films thaïs et philippins à caractère social de la fin des années 1970 avec l'image de la bonne vie à la campagne bien sainte et la vie de débauchés dans les capitales rongées par le capitalisme…Sans renier le grain de vérité dans ce discours primaire.
Bref, Yuda ne va pas tenter de remettre la main sur son argent volé (quoique…on lui vole son portefeuille tout de même), ni à retrouver ses éléphants, mais à voler au secours d'une jeune et belle prostituée effarouchée, qui est tenue en laisse par des méchants exploitants européens…Bref, on nous refait le coup du vil homme blanc, qui est vraiment très vil et entretient en plus une liaison plus que douteuse avec un fidèle acolyte. Bref, la cabotinage de son interprète principal laisse un tout petit peu à désirer, jusqu'à dans sa fâcheuse tendance à s'éplucher des débris de verre enfoncés dans son visage.
L'Action (avec un grand "A") démarre finalement au bout de la 60e minute…et ne s'arrêtera plus de sitôt. Et elle est bonne. Que ce soit sur terre, dans les airs, à l'intérieur, comme à l'extérieur, Iko Uwais s'en donne à cœur joie dans de la bonne castagne non-stop assez hallucinée, car sans jamais s'arrêter, ni de se répéter. Il cogne fort, il cogne dur et il est rapide, ce saligaud ! Seul constat par rapport à Tony Jaa: il perd un tout petit peu en félinité (notamment à monter et dégringoler murs et autres poutres), que ce qu'il gagne en charisme à l'écran…car OUI, il sait s'exprimer normalement et dispose de bien plus de facettes et d'expressions que Tony Jaa, Steven sEagal et JCvD réunis.
Les emprutns à de plus illustres modèles sont nombreux (plan-séquence de l'arrivée dans un immeuble repris de "Tom Yum Goong"; batailles incluant du comique de situation à la Jackie Chan… …); mais le film dispose également de ses propres moments cultes, dont celui de cet homme empalé en plein saut et qui va retomber 10 bonnes mètres en contrebas dans un seul et même plan…
Bref, laissez passer la première heure un peu vaine pour assister à l'apocalyptique finale.
PS.: Je n'ai vu que la version internationale de 106 minutes, contre l'indonésienne qui en fait 134 mn, mais ne comporte apparemment pas beaucoup plus d'action, ni n'enlève rien de bien intéressant aux scènes dramaturgiques. Après discussion avec le réalisateur, il valide totalement la version internationale, même s'il aurait aimé intégrer une séquence de près de 6 minutes pour arriver à son "director's cut" optimal.
En attendant une éventuelle sortie française (1000 fois plus méritée que le paquet de prétendus films d'arts martiaux sortis es derniers mois), le second projet d'Uwais et Evans est déjà sur le rail et en phase préparatoire.
Le bras d'honneur du dragon?
C'est bien ce que je vois sur cette tentative de mauvais poster? Un gars qui fait un bras d'honneur?
Pour le film c'est plutot lent... on est très loin de ong bak, le ciné indonésien à encore du chemin à parcourir pour devenir une vraie industrie commerciale, au contraire des thailandais qui en seulement quelques années ont réussi à percer les portes de l'occident avec fracas !! Le film en lui même n'est ni bon, ni mauvais, mais le rythme est assez faible et les bastons plutot digne d'un milkyway des années 80 qu'autres chose... L'histoire en elle-même vaut du Ringo Lam années Vandamme, et le Silat dans la démonstration donnée n'en sortira pas grandi... Je mettrai le film à coté d'un Kinta 1881, Fireball, The brave ou the rebel pour etre gentil. En tout cas, on très loin d'un Muay Thai chaya, Fighter in the wind ou même de Chocolate. Le buzz sur ce film reste incompréhensible, d'autant qu'il a peu de chance de voir le jour en France... tout du moins, il n'a pas forcément sa place...
merantau
Très bon au niveau de combat et des chorégraphies, bien filmé, un acteur prometteur.
J'ai bien aimé le passage qui démarre à partir d'une poursuite sur un toit, puis un saut de toit à toit (dont on ne peut apprecier la longueur malheureusement), puis la façon dont il se débarasse de son poursuivant, après le passage de l'échaffaudage en bambou est vraiment sympa et c'est vrai que ça fait penser à du jackie chan, certaines cascades en un plan sont impressionantes et on se demande bien comment ils ont pu faire ça que cela soit cablé ou non c'est vraiment bien fait.
J'atttend avec impatience le prochain.
Banal mais de bonne scènes
Film sympathique mais caricatural, offrant quelques bonne scènes d'action, mais pas originales ( on a le droit a la scène désormais classique de la "chute en une seule prise") et un bon final assez long et bien chorégraphié. La réalisation est propre et les combats sont très lisibles, filmés en plan long et englobant tout.
Niveau acting, le héros est assez sympathique, l'héroine bien mignonne, le méchant pas effrayant pour un sou (le pire étant qu'on le voit presque plus que le héros, dans de longues scènes pleines de clichés destinées à nous prouver comme il est méchant.. :inquis: :inquis: )
Le film se laisse voir, grâce a ses scènes d'action bien torchées, mais bien inférieur a Chocolate ou Born To Fight.