Une excellente comédie rafraîchissante...
Naomi est une très jolie jeune femme assez jet set, champagne, décapotables et hotels Sheraton. Tout semble se passer très bien dans son univers peuplé de jeunes loups aux dents longues et de faux-culs de première, jusqu'à cet accident avec un livreur en vélo, co-propriétaire de la petite entreprise Tokyo Express.
Afin d'éviter toute publicité et de fâcheuses poursuites en justice, elle accepte malgré elle -et c'est peu de le dire !- de le remplacer afin de faire tourner la boutique qui ne peut se passer de l'un de ses livreurs. Le boss (l'autre) ne voit pas cette idée d'un bon oeil, mais ...
Messengers est une comédie comme seuls -apparemment- les Japonais savent les faire. Avec une trame de départ finalement assez simpliste et un déroulement globalement prévisible de bout en bout (d'où le "mais..." un peu plus haut), le réalisateur tisse une foultitude de sous-intrigues, de scénettes rafraîchissantes et même de séquences d'action et de poursuites hallucinantes.
Cela aurait pu donner du sous TF1-du-lundi-soir-avec-Arditi-Laroque, mais la sincérité et l'énergie mises en oeuvre par l'équipe est évidente. Le plaisir qu'ils ont mis dans ce film est tout simplement jouissif. Ici, pas de gros gags sammohungiens ni de romance calibrée à la Roberts-Gere, juste une oeuvre directe avec pour seule ambition de faire passer un moment hautement agréable : le jeu convaincu des acteurs est dynamisant et le sublime générique de fin (opposé à l'austérité volontaire de l'ouverture) va dans ce sens.
Ce genre particulier ne semble se trouver qu'au Japon : il n'y a ni les débordements lacrymaux hollywoodiens, ni la lourdeur gaguesque des comédies de HK. Cette oeuvre colorée, simple, efficace et stimulante est une réponse fulgurante à tous ceux qui ne connaissaient que la face "roc" du cinéma japonais.
Certes ce n'est pas aussi monumental que Les 7 samurais, mais franchement, vous n'avez jamais vu chez Kurosawa Naoko Iijima en cycliste-lycra, alors ...
25 novembre 2000
par
Chris
deliver girl
A priori les coréens maitrisent largement mieux le genre de la comédie romantique, mais pour une fois c'est une réussite. Ce film bienque tres léger délivre sa dose de charme et d'humour et grâce à une amélioration réguliere tout au long du film, il termine sur une excellente séquence.
Dommage que cette actrice n'est pas une filmo plus développée, elle donne envie de la découvrir dans d'autres styles.
Ensemble...
un homme et un souffle de vent
tournent une page...
il est difficile de noter un film,tant par le côté subjectif de la chose que par l'impossibilité de s'adapter aux goûts des personnes qui l'on vu ou le verront...
en effet chacun est roi en son domaine!
Mais il est malgré tout faisable de partager une impression ou une expérience,
aventurons nous plutôt sur ce chemin...
j'ai assisté à la séance de Messengers
en plein deuxiéme festival du cinéma asiatique de Deauville,
;et c'est donc dans une ambiance particuliére(propre aux festivals que j'ai savouré ce petit film sans prétentions mais plein de surprises)...
certes le scenario ne casse pas des briques
Il est vrai que si ce type de scénario et de réalisations etait mis en place en occident le résultat serai sans aucuns doute des plus décevants...
mais comme on le sait avec les japonais ...c'est avec de tout petits rien qu'ils nous font de grands tout.
Une histoire de coursiers à bicyclettes n’a, à priori, rien de bien palpitant.
C’était sans compter sur le japonais Yasuo Baba et son Messengers, une comédie survoltée qui pédale à 100 à l’heure.
Ce réalisateur nippon n’en est pas à son premier “exploit sportif”. Il débuta avec Take me to the snowland (1987), une histoire de jeunes gens qui souhaitent aller faire du ski. Il dirigea ensuite Treasure is mine (1989) puis Hold me Hold me Hold me (1991). Tous ces films décrivent la véritable vie des jeunes japonais tout en y incluant un côté divertissant, mode, tendance, pop-culture. Yasuo Baba a également publié plusieurs livres dont certains sont devenus des best-sellers comme Mie- Kouzo (1983), OTV (1985), Gokuraku Ski (1987) ou Tokyo Iimise Yarerusmise (1994). Friand de manga, il dessine régulièrement dans le Comic Big Comic Spirits. Sa bande dessinée intitulée Kimaguer Concept analyse, tout comme dans ses longs métrages, les changements de comportements des jeunes et l’influence de la mode sur eux.
Messengers (1999), son dernier film, narre l’histoire de Naomi qui, à l’aube de ses trente ans, travaille (justement) dans le monde de la mode. Tout à l’air de lui réussir jusqu’au jour où la branche de la société dans laquelle elle est engagée fait faillite. Son statut de riche femme d’affaire s’écroule alors. Dépossédée de tout ce à quoi elle tenait : luxueux appartement, vêtements haute couture, téléphone portable... Naomi se souvient que son Alpha Roméo n’a pas encore été saisie. Démarrant sur les chapeaux de roue pour échapper à ses huissiers, Naomi percute de plein fouet un coursier à vélo : Yokota. Ce dernier sévèrement blessé lui propose un marché. Une nouvelle vie commence pour la jeune femme qui devient à son tour coursière cycliste pour la société Tokyo Express...
Messengers même s’il comporte des ingrédients inhérents à la culture japonaise est aisément compréhensible et appréciable par un public occidental. Le Japon est plus réputé en France pour ses films de Yakuzas, ses films en costumes, ses polars, ses chambaras ou encore ses animes. Les comédies telles Messengers (ou Tampopo, Mimbo d’Itami) sont une forme cinématographique nouvelle au Japon. Souvent les héros nippons peuvent nous paraître un peu ridicules à cause du clivage de nos deux cultures. Ici, les sentiments des personnages ne sont pas affichés. Quand Naomi ou Suzuki ont envie d’être attentionnés l’un envers l’autre, ils feignent le contraire. C’est une manière typiquement japonaise de se comporter. Puisqu’ils ne se montrent pas leur affection directement, ils le font de façon décalée : ils font les idiots, font des bêtises ou des lapsus. La complicité et l’apprivoisement mutuel entre les deux protagonistes est un des thèmes centraux du film. Les deux héros sont issus de milieux différents et Messengers nous fait découvrir, via l’humour, l’interpénétration de ces deux univers. L’humour vient donc du décallage. Naomi, jeune femme huppée, boit du champagne alors que Suzuki, jeune homme plus “populaire”, sirote de la bière. Au fil du temps les tendances s’inversent en secret, chacun s’escrimant à ne pas être surpris par l’autre. Le personnage féminin est extraverti, fort, joyeux et pétillant (comme des bulles de champagne) à l’image du film. Mais Messengers est aussi emprunt de simplicité et de pudeur. Il est exempt de toute teneur sexuelle. Une fois la liaison des deux tourtereaux officialisée et quand enfin (à la toute fin) ils vont s’embrasser, l’image se fige ! Le long métrage de Yasuo Baba recèle également une photo splendide. Les couleurs sont éclatantes et chaudes. De même chaque scène, chaque plan est travaillé de manière très graphique.
et je m'attarderai un peut plus sur les acteurs :
servis par un trio principal haut en couleurs ,Messengers nous offre par leur biais 118 mns de délire 100% "BABAesque",
Yabe hiroyuki dans le rôle de Yokota nous sert un jeux trés propre comme à son habitude,mais surtout notre duo de héros
composé -et non pas des moindres- par la pétilliante (et séduisante) Iijima Naoko(dans le rôle de Naomi)toujours à 200 à l'heure et que l'on se plait a suivre sans demander son reste(Dieu que l'on jalouse les selles de vélos!!...-oups excusez moi!-)et enfin...
l'excellent Kusanagi Tsuyoishi echappé de son "boysgroup"
(les célébres SMAP-enfin célébres pour le public nippon-)qui nous campe ici un laconique co-dirigeant de societe de
coursiers délirant...
vous l'aurez compris, ce film même si il ne mérites pas un césar possede par l'entremise de yasuo baba
un style déjà très sûr même si ce réalisateur nippon prétendra “C’est mon quatrième film en 35 mm. Depuis mon troisième film il y a déjà huit ans qui se sont écoulés donc peut être que je ne suis pas très au point ! “(lors de la présentation de son film à Deauville). Gage de modestie mais aussi preuve d’une certaine lucidité, si Messengers était parfait, il serait sans doute plus froid et moins plaisant à regarder.
osano
10 septembre 2001
par
osano
Pédale Douce
Petite comédie rafraîchissante et divertissante, qui a le mérite de ne pas sombrer dans la lourdeur et la facilité, mais qui demeure assez classique.
Ciblant clairement un public jeune, l'intrigue simpliste n'ira jamais chercher très loin et est assez prévisible de bout en bout. Vignettes romancées entre amours adolescents, une bande son jeune et branchée et un happy end de standing assurent le parfait divertissement du spectacle.
Manque peut-être un côté délirant plus assumé, quelques idées vraiment originales et un meilleur approfondissement des personnages au final trop stéréotypés.
La bonne humeur communicative des comédiens assurent tout de même le divertissement de bout en bout; mais aussitôt vu, aussitôt oublié.