Sublime mirage
S'il ne devait y avoir qu'un seul film épique à Hong Kong, celà se jouerait entre les 14 amazones et Mirage.
Avec sa poésie de chaque instant, son atmosphère envoûtante et ses scènes d'actions prennant des proportions rares pour du cinéma asiatique (scènes qui, soit dit en passant, n'ont rien à envier aux productions américaines), j'aurais plutôt tendance à pencher pour Mirage.
Par ailleurs, la rareté de l'objet et la sensation éprouvée une fois la bande finie m'ont fait me demander est-ce que j'avais bien vu le film. En voilà un qui porte bien son titre.
Élégie de la cascade
Mirage est sans aucun doute un film exceptionnel comme on en verra plus, une ôde définitive à tous les cascadeurs, acrobates, artificiers et chorégraphes venus d'un temps où la prise de risque était plus que conseillée, voir même poussée aux dernières limites de l'acceptable. Rare (voir aucun ?) film ne peut démontrer ce constat avec plus de brio que Mirage. Une démesure équivoque et pour chaque cascade, le mot d'ordre semblerait presque : "il nous faut au moins un blessé grave". Le cadre de la route de la soie en pleine Chine Continentale ajoute encore une touche d'aventure épique et une sécheresse très particulière tandis que le Mirage de Yu Rong Kuan semble indiquer un scénario positivement aventuresque. D'autant que ce dernier est comme d'habitude impeccable en héros irréprochable et que son alter ego féminin, l'inconnue Pasha Romani, est une véritable beauté troublante. Un parallèle au final visuellement fascinant semble même, peut-être, se développer entre notre duo maudit et leurs montures, blanche et noire. Alors que Tsui Siu Ming devant et derrière la caméra donne tout ce qu'il a allant jusqu'à s'immoler entièrement par le feu lors d'un final, ultime définition du mot explosion.
Alors forcément, après tout ça, difficile de ne pas s'emballer. Oui, mais voilà, il n'existe pas pour l'instant de sous titres autres que japonais pour cette coproduction Chine / Hong Kong, ce qui reste tout de même très fâcheux. Vu ce que le spectateur se prend dans les mirettes ajouteront certains, c'est déjà un authentique classique. Oui, mais sans ces sous titres, une grosse partie du film ne peut s'apprécier comme du cinéma fini. Personnellement, j'y ai vu davantage une démonstration de force plutôt qu'un film réel. un mirage ?
Outre l'absence de sous titres compréhensibles, la teneur de l'action occulte tout de même largement toute autre considération filmique. On évitera de s'attarder sur la teneur de l'interminable danse autour du feu, sympathique mais surtout très flatteuse pour tous les acrobates, la partie de foot / chèvre (le jeu traditionnel du Bouzkachi) et toutes les autres scènes qui n'ont l'air de strictement rien apporter hormis l'objectif d'enchainer les démonstrations de moyens de locomotion catapultés en l'air (allez vas-y que je saute d'une falaise de 50m dans une jeep avant de me rattraper avec une simple corde ------ et tiens que je saute à moto sur 50m avant d'atterrir sur une explosion qui fait peser de sérieux doutes sur l'état de santé du cascadeur... Si il n'y avait que celle-là). Et voilà, je m'égare... Il se joue une forte partie d'action pour l'action et plus que tout : la cascade qui va écraser la concurrence, l'explosion qui va souffler toutes les autres. Les chorégraphies courtes et brutales restent clairement focalisées sur la chute et le gars qui va voler au final. La mise en scène épique, elle-même se focalise très souvent sur son unique point final : le plan fixe ultra large du site où ça va péter.
Pourtant, il semblerait bien que tout cela se tienne et rivalise haut la main avec les plus grands...
Au final, Mirage est clairement un incontournable de l'action mais il reste pour l'instant un objet étrange difficile à apprécier dans sa globalité sans sous-titres pour l'éclairer, et ce même si le spectacle suffira largement à rassasier les plus gourmands.
Encore une de ces merdes surestimées parce que 10 pelés l'ont et veulent se la jouer
Mirage est tout pourri. C'est mal filmé, pas super bien joué, et les chorégraphies ne sont pas si exceptionnelles que ça.
C'est un peu comme hongg kong godfathers: les mecs veulent se la jouer collectionneur ultime qui te dégoûte trop parce que lui il a la chance d'avoir une rareté. Mais au fond, c'est rarement autre chose que de l'esbrouffe et la déception est la plupart du temps au rendez-vous.
Donc ceux qui n'ont pas Mirage, n'ayez pas de regret, ce n'est pas la pépite survendue, c'est une daube avec quelques passages sympas.
Un film qui mérite bien sa réputation !
Mirage est vraiment une grosse production, dotée d’un budget conséquent, qui ne lésine pas sur les explosions ou sur le nombre de figurants pour nous en mettre plein les mirettes. Le seul petit reproche que l’on peut faire est que les combats ne soient pas un peu plus chorégraphiés. On peut toujours faire de grosses bagarres générales tout en soignant les fights : pour preuve Shanghai Express de Sammo Hung.
Sinon, on aimerait bien voir arriver un support avec des sous-titres accessibles, car la vhs avec les dialogues en mandarin et les sous-titres japonais, ce n’est malheureusement pas compréhensible pour tout le monde. Enfin, reste un très bon spectacle avec quelques cascades vraiment impressionnantes. C’est des malades !
a couper le souffle
ce film a définitivement sa place dans le top 3 des plus grands films d'action hong kongais.
Un film de malade, touchant par sa poésie et surtout bluffant par ces scènes d'action époustouflantes.
Du grand cinoche d'aventure et d'action sans complexe, sans temps mort, bourrée à la gueule de moment de bravoures.
Vive le cinéma d'action d'HK des années 80 !!!