Influençable…
Hsiao Ya-Chuan fait partie de cette vague de jeunes réalisateurs qui n’a pas grand-chose à dire (un peu comme Kitamura ou Yu Lik-Wai), et qui s’inspire largement de ses aînés pour créer. A mi-chemin entre Hou Hsiao-Hsien, dont il fut l’assistant, et Wong Kar-Wai, le modèle stylistique, il nous narre une histoire peu passionnante d’un couple de jeunes préteurs sur gages (pas tueurs sur gages, attention, juste "préteurs", c’est-à-dire échangeant de l’argent contre des objets de valeur) écroulés dans leur fauteuils respectifs à attendre les 3 clients quotidiens qui viennent leur rendre visite. C’est filmé quasiment à huis clos dans des teintes verdâtres déprimantes, il ne se passe rien, et les seules idées vaguement développées surnagent tant bien que mal dans un océan d’ennui : le personnage principal nous dit que la ligne de vie de sa main s’est effacée suite à un accident et y fait référence au moins 100 fois, avant de bâtir une théorie fumeuse sur « l’image miroir » qui a donné le titre au film, et dont la profondeur métaphysique n’a pas fini de me faire bailler.
A part ça ? Bah pas grand-chose, si ce n’est la beauté de la propriétaire de montres, une véritable Reine du métro de Taipei au moins aussi craquante que Charlie Young dans Fallen Angels.