Frères d'armes
Fin de l'adaptation officielle de la longue saga de Miyamoto Musashi, avant qu'UCHIDA ne décide de réaliser une autre libre "annexe" aux aventures du légendaire bretteur avant de décéder d'un cancer au milieu du tournage.
Après le superbe quatrième épisode, UCHIDA ne tient malheureusement toutes ses promesses en retombant dans le travers d'une copie conforme de la version antérieure (et du troisième et final épisode) réalisée par INAGAKI. Si la série demeure passionnante pour le néophyte, cette facilité énerve bien évidemment ceux déjà affiliés par la précédente adaptation.
Tout concourt finalement à ce qui sera le dernier combat de Miyamoto, avant qu'il ne dépose ses armes (et se consacre à l'art et la calligraphie dans la vraie vie). Fort de sa maîtrise technique au combat, il ne semble pourtant pas forcément supérieur à la brillance de son Némésis et devra faire recourir à une ruse pas forcément très honnête - là réside d'ailleurs toute l'ambiguïté du personnage : a-t-il effectivement autant de mérite ou ne doit-il sa renommé qu'à des méthodes finalement pas très glorieuses pour venir à bout de ses adversaires. Ce qui renvoie à la fameuse victoire (pour la génération des trentenaires d'entre nous) de Michael Chang contre Ivan Lendl, qui aura réussi à désarçonner son adversaire en servant à la "cuillère" au lieu d'un service en bonne et due forme...
Repris à l'identique, le combat final est réglé en un très bref instant, néanmoins magnifiquement éclairé dans un superbe décor naturel...mais tout cela valait-il une telle saga pour aboutir à ce bref instant ?!! Et de laisser un léger arrière-goût acéré quant à une nouvelle adaptation bien inférieure au roman originel - notamment en ce qui concerne la caractérisation de son ambigu personnage principal.