De tous les adversaires combattus par le lézard géant japonais Godzilla dans ses 25 films, Mothra la mite géante aura engendré la séquelle la plus emblématique de la saga, lui assurant le temps de ses joutes ultra-colorées les deniers du culte.
Deux reporters découvrent malgré eux sur un site industriel un mystérieux œuf géant, racheté dès sa découverte par un entrepreneur sans scrupules souhaitant en faire une attraction lucrative. Mais rapidement de petites fées vivant dans un coquillage, les Aelinas, viennent réclamer l’œuf appartenant à leur déesse et abritant Mothra, la mite géante. Suite aux furies destructrices de cette dernière, Godzilla est appelé à la rescousse… En mars 1954, des essais nucléaires américains dans un atoll au large du Japon irradient des marins locaux naviguant non loin. Quelques mois plus tard, Inoshira Honda, ancien assistant d’Akira Kurosawa, sort le premier opus des aventures de Godzilla, immense lézard d’origine préhistorique reposant dans les océans, réveillé par un essai nucléaire qui le met dans une rage folle. Manifestation artistique la plus vibrante du traumatisme post-atomique nippon, Godzilla crée dans son sillage un genre à part entière, le Kaiju-Eiga (film de monstre), où des acteurs costumés en créatures de plus en plus improbables massacrent des maquettes de mégalopoles japonaises, dans une orgie de couleurs au service d’un propos animiste prônant le pacifisme.
Déclinaison la plus connue de la saga, Mothra contre Godzilla est surtout apprécié pour ses vertus hallucinatoires, aptes à décourager n’importe quel individu découvrant le cinéma japonais par son intermédiaire de s’avancer plus avant. Ce quatrième opus de la série se jauge avant tout comme un produit de divertissement totalement décomplexé, brandissant son esthétique criarde avec un aplomb proche de l’agressivité, voyant un comédien déguisé en reptile affronter en combat singulier une grosse mite suspendue à des câbles, écrasant de ses déplacements délicieusement patauds des similis zones industrielles de carton-pâte. La naïveté globale de l’ensemble du film lui confère une certaine aura poétique, qui nous fait entrer dans une mythologie bricolée de A à Z avec une sincérité désarmante, dont les dieux ont pour noms Mothra, Gigan, Megalon, Mechagodzilla (la version robotisée du monstre), Spacegodzilla (je vous laisse deviner), ou Ghidrah le monstre à trois têtes. Un bestiaire dont les nombreux affrontements sont le noyau dur d’une filmographie à rallonge, promettant au fil des titres successifs des combats de plus en plus insensés. Ne vous laissez pas refroidir par la morale écologiste et néanmoins finale ouvertement prévisible, les enjeux du film sont tout autres…
Loin d’être inoubliable
J’avais vu ce film il y a quelques années sur France 2, mais il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable… D’un kitsch absolu, le quatrième épisode de la série est à réserver en priorité aux fans de combats de monstres qui pourront se régaler en admirant Godzilla foutre des baffes à une mite géante dénommée Mothra. Seules les 2 fées jumelles miniatures apportent un peu de poésie à l’ensemble grâce à leurs chants guillerets. Du point de vue de l'interpétation, pas de surprises, on retrouve des habitués de la science-fiction, comme par exemple Koizumi Hiroshi ou encore Takarada Akira. A noter que ce film est disponible en DVD édité par Canal Plus.
Mon premier film de monstre japonais : quel choc
Que dire sur ce film ? Le scénario est relativement simpliste et moraliste : il faut protéger la Terre. Cela peut nous sembler étrange, mais il faut se replacer dans le contexte des années 50-60 : le Japon reste meurtrie par les conséquences des 2 bombes américaines.
Les effets spéciaux concernant les combats et l'animation des montres sont vieillots, il suffit de voir les chars en plastique qui lance des pétards en guise de missiles pour comprendre.
Au final, le film est d'un kitsch absolu : techniquement dépassé et moraliste au possible. Il conserve un petit quelque chose : une mite géante, c'est assez culte, non ?
Sans avoir la gravité des premiers Godzilla, un affrontement au sommet avec une mite géante, ça ne se manque pas
Pour ce nouveau film mettant en scène Godzilla, nous assistons à un duel face à Mothra, la mite géante. Le film est à voir une fois si vous n'en avez pas vu d'autre du même genre. Le scénario est très classique, avec Godzilla le méchant face à Mothra le gentil monstre, les méfaits de la bombe atomique, la cupidité des hommes...etc... Les effets spéciaux et la morale du film en sont les principaux intérêts.
Godzilla est parfaitement ridicule, avec son regard plein d'intelligence. Ne parlons pas de Mothra la mite suspendue par des câbles et les chars d'assaut en plastique qui tirent des pétards. On rigole bien, mais surtout la première fois. Je pense qu'outre le tout premier Godzilla, les autres films sont d'un intérêt limité. La morale de l'histoire est tellement bateau qu'elle est devient risible : "Il faut protéger notre monde pour éviter que cela se reproduise...". On est vraiment loin du tout premier Godzilla qui avait une grande valeur symbolique.
L'interprétation n'a rien de transcendante, de même que la réalisation. Il faut dire que les moyens techniques de l'époque limitent grandement les possibilités de cadre. Le film possède cependant le charme d'un genre à part entière. C'est mon premier Godzilla, et je dois dire que cela a sûrement augmenté mon intérêt pour un film qui n'en possède plus tellement à la seconde vision.
Mais quand même, une mite géante... Rien que pour ça je met 3...
Excellent délire
Une des suites les plus interessante et reussi de la saga. De plus le film est vraiment touchant. Un véritable petit bijou à découvrir absolument.
L'excellence du genre
Pour qui aime le genre du Kaiju, il ne faut pas rater celui-ci. C'est avec celui-ci que le genre prend ses marques. En effet, au-delà des constantes de monstres géants et scènes de dévastation, c'est là que Godzilla cesse d'être un monstre redoutable pour devenir ce gros balourd maladroit défenseur de la terre (pour ex : Gogo se coince la queue dans une tour ou détruit un temple en se prenant les pieds dans le fossé). Il devient alors une personnalisation de la nature... entité avec laquelle les humains ont du mal à cohabiter et qui détruit malgré lui. On entre alors de plein pied dans le royaume du conte ; aspect d'autant plus marqué dans ce film par la présence des féés et du ton ethnique très traditionnel. A propos d'ethnique on voit bien la patte d'Ifukube (le compositeur) qui fut des années durant à la direction du centre d'ethno-musicologie ; le score, bien qu'empruntant qelques sonorités pop dans les ritournelles et présentant toujours cette apparente lourdeur symphonique, pioche dans la musique méconnue des ethnies des îles japonaises. En fait les seuls reproches que l'on puisse faire à ce film sont ceux inhérents au genre (le non réalisme des bonhommes en costume ou l'aspect maquette par ex). Pour le reste, il a su habilement méler la poésie de la fable écologique au pur divertissement... rien à redire. Seule petite précision aux non initiés et à ceux qui méconnaissent le cinéma japonais en général, ne vous attendez pas à un rythme soutenu auquel les films actuels nous ont habitués... ce film, bien qu'il le soit moins que ses confrères, est lent... pas long mais lent.
Au fait : édité en France par Canal + avec "Rodan" et " La guerre des monstres". Epuisé en neuf mais se croise à l'occasion...
Très sympa!
Joli film que celui-ci, qui s'il ne brille pas par son originalité ou par son sérieux dans le développement des caractères n'en présent pas moins des aspects diablement attachants: d'abord Mothra la mite et son oeuf: haa qu'il est mignon cet oeuf et puis, l'île de l'enfant, c'était quand même une chouette idée et la plus belle séquence du film, lorsque nos héros découvrent le jardin paradisiaque au milieu de l'île atomique, attirés qu'ils sont par le chant (très émouvant pour peu que comme moi on garde une âme d'enfant) des protectrices de l'île. Y'a des longueurs, c'est sur, mais somme toute on en sort avec le sourire aux lèvres, convaincus d'avoir vu un film sans prétention bien foutu.
Une belle fable écologique
Le godzilla le plus lent, avec énormement de dialogues. Très poétique.