Le plus mauvais des deux métrages
Ce n'est pas croyable de voir à quel point Otani Kentaro a réussi à bousiller une franchise jusque là très correcte.
Nana 2 est un film -produit?- inutile et désespérément trop long surfant sur le succès du premier opus et dans la continuité, du manga. Toute la saveur du produit d'exploitation se ressent ici avec notamment la suppression d'une bonne partie du casting du premier opus (Matsuda Ryuhei, Miyazaki Aoi...) visiblement guère attiré par le nouveau scénario proposé par Otani himself, toujours basé sur le manga de Yazawa Ai. La relative simplicité du premier opus, comédie dramatique mainland dans l'âme, laisse ici place à une machination sentimentale en toc avec en point central la malicieuse Hachi (Ichikawa Yui) en plein doute : doit-elle garder son enfant? Qui est le père? D'amblé le film perd l'authenticité du premier opus pour tomber dans le drama le plus classique que l'on puisse trouver. Guère de qualités artistiques au programme non plus, ni même de direction d'acteurs, la partie musicale semble même être atrocement négligée avec des titres poussifs interprétés par Ito Yuna ou Nakashima en tête, plus squelettique que jamais.
Que peut-on à présent penser de l'impact d'un tel film sur la jeunesse nippone, principale proie? Les "modèles" de milliers d'adolescentes ne sont que des produits sans âme, inspirant à la déchéance et au renfermement sur soi, à l'image d'une Hachi ayant perdu 80% de son charisme du fait de sa remplaçante moins pétillante et de la nullité abyssale du scénario lui confiant un rôle antipathique et pathétique. Autant l'on trouvait un semblant d'âme dans la Hachi du premier opus, autant ici on aimerait lui dire "reste dans ta @!#$, tu l'as voulu". Otani a intérêt à se relever de son echec commercial et critique pour se recentrer sur un projet de meilleure envergure, car son Nana 2 ne va pas bien loin, usant d'artifices visuels particulièrement lourds comme ce feux d'artifice en fin de métrage censé symboliser les retrouvailles et une joie retrouvée, inutile car cliché (si Family Ties faisait la même erreur, on lui pardonnait du fait de ses immenses qualités).
le retour des nanas
Je l'ais autant apprécié que le 1er opus, m^me si j'ais une légère préférence pour celui la. Il y a du changement au casting entre les 2 et celui qui ce remarque le plus et celui de Aoi Miyazaki remplacé par Yui Ichikawa dans le rôle d'une des nanas. Au début du film je l'ais trouvé assez enervante mais au bout d'un moment ont s'y fait,(tout façon ont pas trop le choix). Quant au reste du casting ils s'en sortent honorablement. Mika nakashima et toujours aussi ressemblante dans le rôle de nana. Sinon je n'ais pas grand chose à ajouter,a part que si vous n'apprécié pas le manga d'origine vous n'y trouve rien d'intéressant je pense.
vraiment bien...
Question existentielle : Pourquoi réaliser son rêve et être heureux sont 2 choses différentes????
Mon dieu, quelle tristesse. ça change du premier, je dirais même que celui-ci n'a rien à voir avec le premier. Les acteurs ont changé, ça surprend au début, mais on s'y fait et ça le rend pas trop mal. En plus il y a Ichikawa Yui, donc pas de problème... sinon, l'ambiance rock et tout ça passe carrément au second plan derrière l'histoire d'amitié et ça c'est vraiment très bien.
En gros je l'ai préféré au premier mais bon ça, c'est mon point de vue.
Espèces non protégées
Après l'incroyable succès du premier long – mais surtout du manga – il était évident qu'une suite cinématographique n'allait pas tarder à être mise en chantier par l'opportuniste TBS.
Contrairement à toutes les croyances, cette séquelle colporte DEUX bonnes nouvelles: celle de s'être (relativement) plantée au box-office local et celle d'être…meilleure que la précédente. Sans toutefois éviter à réitérer plusieurs grossières erreurs du premier.
Ce n'est certainement pas le casting, qui ait été au désistement de l'affluence des fans de la première heure – ou du moins pour deux d'entre eux. Ren et Shin ont dû être remplacés au pied levé pour cause d'engagements de leurs interprètes pris sur d'autres projets au moment du tournage express du second opus. En revanche, le départ de l'héroïne de la "naïve" Nana, Aoi Miyazaki, n'a pas été sans provoquer un véritable tollé de la part des nombreux fans. Et il était sans aucun doute d'autant plus osé, de démarrer quasiment les premières images du second film par l'apparition de sa remplaçante, Yui Ichikawa, qui – après un temps certain d'adaptation et des grosses crises d'énervement pour tous ceux insensibles à sa naïveté débordante et sourire béat permanent – finit tout de même par s'en sortir avec les honneurs.
Non, l'insuccès est très certainement dû à mettre sur le compte de la prise (relative) de maturité aussi bien des personnages, que de l'intrigue. Car les chansons entamées autour d'une table et les amourettes inoffensives du premier opus appartiennent définitivement au passé. Les "Nana" mûrissent, l'une se professionnalisant (la chanteuse décroche un contrat), l'autre en se débauchant (elle couche plein de fois avec deux types différents et en oublie même de se protéger). A chacune de se constituer sa carapace, de tenir tête aux paparazzis, de dire adieu aux anciennes habitudes et de se prendre en main. Une prise de conscience, qui s'accompagne avant tout de crises de larmes. Longues. Dingue, comment les japonais arrivent à faire du ralenti sans user d'aucun artifice; il suffit de mettre une musique lancinante et de se faire mouvoir leurs acteurs au ralenti. Si ce procédé assure à la plupart des productions nipponnes un rythme quasi hypnotique assez posé, ici il arrive parfois que les acteurs fassent du surplace; que tout soit figé. C'est lent, très lent, surtout lorsqu'une fille se sachant enceinte se cache sous une couette pour échapper à son destin et que l'un des deux pères possibles se "fige" donc au-dessus de la couette, ne sachant pas quoi faire. Ni n'arrive à réfléchir.
Tout ceci débouche sur une bonne demi-heure de drame, l'autre Nana (la rockeuse) se "figeant" aussi, mais dans un bar, ne sachant pas quoi aire, alors que d'autres personnes s'arrêtent de vivre autour d'elle, ne sachant pas quel conseil lui donner. Sauf le musicien à la batterie: il donne un gros coup de poing sur le pif d'un méchant paparazzi pour tenter de résoudre le problème. Et se remet à fumer (et à allumer un clope à la rockeuse Nana) en guise de solution.
Un pénible moment cinématographique en suspens, donc, qui s'étire sans aucun doute autant en longueur, qu'une telle franchise ne doit pas être facile à lâcher, ni pour son réalisateur, qui n'aura jamais connu pareil succès avec ses autres sorties, ni pour ses producteurs de la TBS. Sauf que ces derniers ne sont pas nés de la dernière pluie et assurent le merchandising à fond les manettes: en version intégrale les vidéos des chansons sorties sur la BO (dont un, totalement gratuit, devant un château dit en Angleterre, mais que je suppose plutôt en Ecosse), des fringues à gogo (que les vrais fans disent être un "code vestimentaire") et les fameux verres avec des cerises dessus (un peu comme celles qui existent avec de la moutarde dedans).
Je suis un brin provocateur, mais au-delà des plans totalement gratuits et poseurs de pleines lunes et feux d'artifices, "Nana 2" poursuit effectivement la maturation de ses personnages principaux et donne même une belle ode à l'amitié. Sauf que la résolution de ces dits problèmes est franchement trop simpliste et/ou idéalisé (bonjour la vie de "reine", que Nana va pouvoir vivre, enfermée dans des suites royales à attendre son "prince charmant" profondément, mais alors profondément différent d'elle – et une relation n'est certainement pas la même chose qu'une co-location avec une bonne copine…).