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La Rage du Tigre
les avis de Cinemasie
10 critiques: 3.8/5
vos avis
56 critiques: 4.19/5
Un grand wu xia pian baroque et violent de Chang Cheh
Que tous les amateurs se lèvent en l'honneur du maître du bain de peinture rouge. Chang Cheh marque définitivement son époque dans le monde entier et particulièrement les français, chanceux d'avoir enfin découverts en son temps un wu xia si fantastique et violent qu'il est devenu instantanément légendaire. A l'apogée de son style, l'héroïsme sanglant et enragé, Chang Cheh termine la saga du sabreur manchot par un épisode outrancier, tant du côté du drame héroïque dans toute son essence, de la grande kitscherie désinvolte et naïve dispensée, que par son record absolu de mâles râlants se précipitant irrémédiablement vers leur mort avec ce courage qui tient de la pure folie suicidaire.
La rage du tigre est simplement le plus culte des wu xia de
Chang Cheh. Il se place largement au delà de
Have sword, will travel et
Blood brothers car il aborde le héros de façon mystique, être seul sans attache qui porte le sabre et donc affronte le danger. Les bons sentiments classiques et romantiques sont toujours là mais ne surchargent jamais la rage et l’énergie primordiales à ce genre de film, typique de l'ogre de la Shaw. La ligne directrice vengeresse et la violence y sont plus directes et plus tranchées, tout comme dans la perle ultime de Cheh :
Vengeance.
Les thèmes développés sont les mêmes que dans les autres wu xia de Chang Cheh mais sont ici bien plus exacerbés encore. L’amitié virile à tendance homosexuelle (va savoir) entre David Chiang et Ti Lung n’a jamais été aussi directe et presque explicite. Les massacres mettent en jeu un nombre inégalé d’adversaires mis à terre ou découpés en charpie. Le thème du bras coupé par pur honneur de combattant est à lui seul une image radicale qui marque profondément le film de son empreinte, bien plus encore que dans les multiples précédents films traitant la chose. L’adresse de David Chiang à utiliser son unique bras est un délice de chaque instant. Superbement sûr de lui avant de se trancher son bras, son handicap, cette fatalité qui le rend enfin vulnérable se transforme peu à peu en super héroïsme. Seul Chang Cheh pouvait extraire si brutalement la puissance décuplée d'un homme avant tout rabaissé dans son orgueil. La souffrance qui suit le drame n'est là que pour gonfler la légende où seul compte le héros et sa place dans le monde impitoyable des arts martiaux.
Ti Lung et David Chiang sont deux personnages presque jumeaux, présentés de la même manière, intervenant pour les mêmes raisons. Chacun est la définition même du héros solitaire, être à part dans la société qui va seul et ne peut s'attacher à personne, en particulier une femme. En reprenant l'épée, David Chiang assume à nouveau son statut, quitte la normalité pour revenir à sa vraie identité. Ti Lung et David se respectent infiniment. Leur différence vient du fait que le premier admire outre mesure le second d’avoir eu le courage de trancher son bras. Il avoue même que son propre courage ne le pousserait pas à cet acte à situation identique. Alors que Ti Lung appartient à la race des héros, Lei Li (David) de par son handicap franchit un pas supplémentaire et devient un super héros. Les humiliations subies par son handicap accroissent sa valeur et forgent sa rage et celle du spectateur afin d'amplifier ce sentiment baroque et cathartique qui explose totalement pendant le final.
La déception, si il y a, viendra avant tout des combats qui sont ultra sanglants mais ont tout de même énormément vieilli, et de cette ambiance rêveuse, enfantine, naïve, kitsch et finalement assez datée propre au cinéma de la Shaw. David Chiang est à nouveau loin d’un grand athlète tout comme Ti Lung est encore loin de son meilleur niveau. Mais cela n'a finalement que peu d'importance. "La Rage du tigre" se place en parfait compromis entre le drame sanglant approfondi à la "Have sword, will travel" et la violence baroque de "Vengeance". Et ça, c'est l'important.
"La rage du tigre" est une perle d’anthologie où le talent dramatique, l'intensité à dépeindre de grands héros tourmentés, l'imagination et l'accuité visuelles de Chang Cheh font encore des miracles. Il parvient même à rendre dramatique une touffe d'herbe plantée au milieu d'un studio.
Le sabre sauvage
Après avoir vu le film, on comprend qu'il y ait eu un avant et un après "New One-Armed Swordsman". Iron a raison de comparer Chang Cheh à Peckinpah, avec ce film il a cré une rupture dans l'histoire du cinéma. D'ailleurs, ce film pourrait être considéré comme le western de Chang Cheh tellement les références de sa part son nombreuses jusqu'au reflet du soleil sur la lame du sabre. Un conseil donc pour ceux qui commence à regarder des WuXiaPian: ne regardez pas ce film de suite sinon les autres Shaw Brothers "historiques" risquent de vous paraître bien fade.
11 décembre 2004
par
jeffy
Un Chang Cheh typique de sa plus grande époque
Si Chang Cheh n'a pas toujours été un bon réalisateur (surtout lorsqu'il a commencé à tourner en rafale), si les Shaw Brothers peuvent aujourd'hui paraître démodés à bien des égards (surtout au niveau combat), il est difficile de ne pas reconnaître un certain style aux films de "boucher" réalisés entre 67 et 73. Six années ponctuées de plusieurs chefs d'oeuvre, des films qui inspireront de nombreux cinéastes, jusqu'à un certain John Woo qui réutilisera avec bonheur ce mélange assez improbable entre violence et romantisme vingt ans plus tard. The New One-armed Swordsman fait parti de ces grands classiques, de ces titres de légende qui font la renommée de Chang Cheh, David Chiang et Ti Lung. Des titres qui en décoivent certains, car évidemment le style Chang Cheh divise.
Il y a en effet de quoi rire et pleurer dans La Rage du Tigre (titre français de l'opus en question). Rire de tant de naïveté, d'un bras perché dans un arbre sans trace de coupe, d'un générique clairement mythique. Mais aussi rire de l'humour présent dans le film plus volontairement, avec un David Chiang capable de tout avec un seul bras. Irréaliste? Oui, complètement! Mais assumé de bout en bout. Pleurer également, pour ceux qui chercheraient des combats réalistes et bien faits. Jamais les films de cette époque ne viendront rivaliser avec des Wu Xia Pian modernes, c'est une évidence. Les combats sont souvent maladroits, peu réalistes, exagérés. Mais l'important n'est justement pas la qualité martiale des combats, mais plutôt la violence et la signification dramatique qu'ils dégagent. Car là aussi on peut pleurer, comme dans tous les grands Chang Cheh, devant tant de dramatisation outrancière, de destins brisés et cruels, de combats à un contre dix, vingt, cinquante, cent.
Même si je préfère un Golden Swallow à la réalisation plus réussie, La Rage est un des films les plus marquants du maître. Les thèmes abordés sont une nouvelle fois forts, avec le petit plus des grands films d'arts martiaux, la montée en puissance, le refus de se battre jusqu'à un final où la rage finit par prendre le dessus. David Chiang est parfait pour ce genre de rôle, Ti Lung joue le bellâtre de service avec talent, et Ku Feng est épatant en vieux maître calculateur. Faire un film d'arts martiaux n'a rien de très difficile, mais en faire un réussi est vraiment une autre paire de manches (ou une manche tout simple ici, attention la vanne à 1 euro...). Chang Cheh joue à fond la carte du cinéma théâtrale ici, avec son sang rouge vif, ses décors de studio, son irréalisme qui en rebutera plus d'un. Mais c'est également un style à part entière, et qui compte de nombreux fans. Ami du cinéma réalistico-documentaire, passe ton chemin. Ami des grands délires dramatiques, bienvenu dans le monde merveilleux du "boucher de Hong Kong".
Un classique de Chang Cheh
Dernier volet de la trilogie du Sabreur manchot.
Pas de surprise, on a affaire a du sérieux. Combats sublimes et rigolos, interprétation théatrale de la part de nos protagonistes, situations improbables en tout genre.
Exemple :
Lei Li avec un seul bras, arrive à jeter en l'air des assiètes, caraffes et couvert posés sur une table, nettoie rapidement la table pendant que les objets sont en l'air, puis tous les objets sus-lancés retombent sur la table sans bouger d'un millimètre. Enorme, non?
Comme d'habitude avec Chang Cheh, le gore est bien présent (corps déchiquetés en deux, bras arrachés), chaque coup de sabre envoie valser 3-4 vilains brigands dans les orties, bref une véritable folie. La morale est juste, le scénario n'est pas qu'un prétexte à une sucession de mises à mort barbare, non, La rage du tigre est un film qui fait réflechir. Combattre la violence par la violence? C'est à voir.
Un dernier opus extrêmement agréable, sans concession et doté d'une véritable personnalité. Quelques plans relèvent du géni, notamment cette sidérante séquence de fin dans un décor de rêve. Chang Cheh avait ce don de proposer un climax surnaturel et épique, contrastant royalement avec la violence brute de ses métrages. On croit avoir affaire à un Wu xia classique jusqu'à ce qu'une idée ou un coup de géni parviennent à le hisser au rang de classique inévitable.
un grand Chang Cheh
Critique avec SPOILERS
"Ce que m'a révélé le cinéma de Chang Cheh, c'est un esprit : celui des vrais hommes chinois, portés par un idéal chevaleresque. Un esprit que j'ai toujours voulu recréer au travers des personnages joués par Chow Yun Fat dans le Syndicat du Crime ou The Killer." John Woo
Comme pour toutes les grandes œuvres, on ne sait pas par quoi commencer pour parler de l’émerveillement suscité par la Rage du Tigre. Parce que de toute façon au bout de dix minutes le film a déjà pris sa place dans le Panthéon du cinéma. Son ouverture contient déjà une énorme quantité de plans qui restent imprimés dans la rétine : le chevalier sur sa monture cavalant à une folle allure de western armé d’un sabre dans chaque main, ses assassinats en série d’une dizaine de personnages d’un seul coup de sabre, la chute en vol plané des tués scandée par des arrêts sur image. Et comme si cela ne suffisait pas, Chang Cheh nous montre Lei Li (David Chiang) dépecer toute une armée qui lui a tendu une embuscade, se battre avec un souverain, se trancher le bras après sa défaite. Suivent des plans sur une rangée de cadavres, sur le bras coupé de Lei Li cloué au pont par un sabre et devenant squelettique au fil des saisons. Que reste-t-il à filmer quand on a ouvert le bal par une suite ininterrompue de climax ? C’est tout le défi que va relever Chang Cheh avec brio durant tout le reste du film.
« Pour renoncer à la gloire il faut avoir été un héros. » : ce sera une des paroles qui scellera l’amitié Lei Li/Feng (Ti Lung). Et c’est ce que raconte toute la suite du film. Car en s’amputant Chiang va contribuer à se créer une seconde virtuosité manuelle : il va se révéler aussi doué pour jongler avec les aliments qu’il prépare et les gobelets qu’il sert dans un restaurant qu’il l’était pour le maniement du sabre, ce qui va donner toute une série de scènes à la beauté hypnotique où les objets défient les lois de la gravité. Malgré cela, il va subir les pires commentaires et les pires humiliations de la part des autres clients. Mais il accepte toutes ces humiliations avec la plus grande impassibilité comme si pour lui il valait mieux être à terre en étant pas déchu de son statut d’homme d’honneur (ce qu’expriment les humiliations qu’il subit en essayant de protéger la fille du forgeron). Et en lui offrant de force un sabre qu’il refuse d’abord avec indifférence, la fille du forgeron qui s’est prise d’affection pour lui veut le rappeler à son statut d’homme d’honneur et essayer de combler la sorte de castration volontaire qu'un Lei Li indifférent à son charme s’est imposé. Si cette femme n’est pas le détonateur de sa résurrection (ce que sera Feng), elle aura contribué à sa mise en place : contrairement à Jenny dans the Killer, elle n’aide pas son chevalier par aveuglement amoureux mais par respect pour sa combattivité au fond du trou.
Mais c’est en rencontrant Feng que Lei Li va trouver un homme qui est son égal, un autre solitaire, un homme soucieux d’honneur dans un monde qui en a perdu tout sens. Et c’est en lui rappelant son glorieux passé que Feng va récréer chez Lei Li le héros qu’il était. Car entre les deux hommes passe un immense respect l’un pour l’autre, un désir de s’élever au-dessus des autres par l’action qui les rapproche (ainsi qu'une attirance réciproque refoulée). Et dans le combat final de Lei Li qui a renoncé à sa promesse de ne plus user des armes, il s’agira avant tout de venger la mort de la chose la plus précieuse au monde : un ami. D’ailleurs même le souverain s’en voudra de la mort de Feng qu’il a laissée arriver en laissant à ses subalternes le soin de s’occuper de lui.
Pour ce qui est du jeu des acteurs, il est formidable de retenue vu le fort potentiel mélodramatique des situations. Surtout, Chiang semble porter pour l’éternité sur son regard une haine retenue, une mélancolie qui ne se reconvertira en rage que dans le final splendide. Les regards reflètent le respect que tous les adversaires ont les uns pour les autres. La réalisation par contre réussit tout ce qu’elle entreprend en assumant avec succès les choix les plus casse-gueule : travellings ultra amples soulignant la désolation du champ de bataille et le nombre presque invraisemblable d’hommes tués par un seul, les mouvements brusques de focale pour faire d’un personnage puis d’un autre le centre du plan, , les zooms rapides mais pas brouillons qui ont un certain charme d'époque, la photographie claire-obscure des scènes de nuit qui semble préparer le surgissement de l’ombre de tout ce que les personnages ont refoulé, l’utilisation de filtres monochromatiques lors des souvenirs de Lei Li qui exprime parfaitement la confusion dans sa tête au moment de se venger, les multiples plans au travers de barreaux de fenêtre qui nous font assister aux scènes en spectateur regardant tout ce qui se passe tout en étant protégé et caché, la combinaison de rapides travellings et de zooms qui créent le rythme du film. On pourrait aussi rajouter la rigueur des cadrages, la violence outrancière et très graphique (sang coulant à flots, effets gore avant l’heure) héritée du meilleur cinéma de sabre japonais des années 60. Et surtout comment ne pas parler de l’utilisation du ralenti lors des chutes des personnages pour exprimer leur ressenti de la chute qui prouve, outre le maniement des deux sabres et le défi permanent des chevaliers et des objets à la gravité que Woo n’a pas été pour rien à l’école Chang Cheh… Bien sur, certains préfèreront le style plus classique, plus rigoureux, moins délirant d'un Golden Swallow mais ce dernier film n'a pas la puissance viscérale de la Rage du Tigre.
Une des particularités du film dans l’œuvre de Chang Cheh est son happy end. Mais c’est évidemment une fin en trompe l’œil (d’ailleurs filmée à distance): si la vengeance est exécutée, elle ne peut effacer la perte d’un ami et si Lei Li signe son retour dans la légende sa mélancolie sera éternelle. Eternelle au point de contaminer le cinéma du fils prodige Woo.
200 bras contre un seul
La Rage du Tigre, c’est un peu la Horde Sauvage sauce hong-kongaise, tant les duels, règlements de comptes et les thèmes approfondis ici (honneur, amitié, vengeance) se rapprochent du western. Même si certains effets et certaines scènes paraissent démodés aujourd’hui, comme le camouflage grossier du bras manquant du manchot ou des passages de combats qui voient un léger coup de sabre tuer 5 adversaires, Chang Cheh réalise un film de kung-fu bien différent du reste de la production de l’époque. Ralentis surpuissants sur fond de guitares électriques, scènes mythiques d’affrontements sur le pont-levis d’un château à 200 contre 1, et même découpage en deux d’un des 2 héros avec une sauvagerie digne du Jour des Morts-Vivants, La Rage du Tigre possède de sacrés qualités qui relayent ses défauts à un rang bien moins crucial. David Chiang et Ti Lung sont très bons dans les 2 rôles phares, et leur charisme rajoutent une dimension supplémentaire à cet incontournable des seventies.
the new one armed swordsman aka la rage du tigre
film culte de Chang Cheh et aussi un des meilleurs wu xia pian que j'ai vus David Chiang et Ti Lung sont remarquables ainsi que le toujours egal a lui meme Ku Feng meme si le film a 30 ans. a tout les amateurs du genre un conseil depeché vous de le regarder. "a must for every Shaw Brothers movies fan".Incontournable
Un autre chef-d'oeuvre de Chang Cheh
David Chiang et Ti Lung sont magnifiques. Les combats de Liu Chia-Liang memorables...et puis la force, la puissance, le courage, la passion....simplement absolu....
CULTISSIME
Un film qui n'a pas pris une ride . Mise en scène énergique, des combats époustouflants, des acteurs aux sommets de leur forme ... A voir à revoir, à consommer sans modération . Vivement la sortie en janvier 2005 après la projection unique qui a eu lieu le 10/07/04 à l'UGC des Halles .
Chang Cheh roxe.
Certainement mon WXP préféré avec Duel to the death.
Des acteurs bien charismatiques (David Chiang et Ti Lung, en tête de file) pour commencer.
Ensuite, niveau real, c'est bien plus sobre que le The Blade de Hark, mais très efficace.
Quelques légers défauts (1 ou 2 zoom abusifs), mais c'est super discret au sein de la réussite de l'ensemble.
Un rythme parfaitement soutenu, aucun temps morts, le tout entrecoupé de bonnes bastons bien foutues, quasiment pas "cablées".
A ce titre, les 2 dernières bastons, dont la fameuse scène du pont, sont de vraies tueries (sens propre comme figuré) dans le genre.
On notera quelques légers coups mal placés (genre la scène ou Lei se fait tabasser devant le bar, y'a bien quelques coups qui passent à 15 cm de sa tête, mais bon, je chipotte, j'en ai pas relevé des masses), et quelques musiques pas très adaptées (du moins on aurait pu trouver mieux.)
Mais si je cite des défauts aussi ridicules, c'est que le film ne recèle pas de vraies grosses lacunes.
C'est tout simplement une pure réussite, qui, peut sans problème être classé au top du panthéon WXP.
INOUBLIABLE! MONUMENTAL! MAGISTRAL!
Inutile de dire que l'ogre de hong Kong n'a pas volé sa réputation avec ce film incroyable. Dès le générique le ton est donné avec une musique qui n'est pas prête de vous quitter et qui met l'ambiance.
S'ensuit une bonne petite série de massacres en règle, avec un David Chiang plus fluet que jamais mais irradiant de charisme. Puis c'est la période luke skywalker, et Ti Lung prend le relais en imposant un style plus masculin et héroique. Véritable icone, ce dernier vole la vedette à tout le monde dans toutes ses scènes (comme souvent).
Ku Feng le jaloux, bénéficie de nombreux gros plans contrairement à ce qu'il prétend, ce qui permet d'apprécier son surjeu amusant. Et le bonhomme s'en donne à coeur joie dans les caressements de barbe et les rires sournois à tout bout de champs!
Les chorégraphies du duo Tang Chia/Liu Chia Liang sont exceptionnelles et ont très très bien vieilli dans l'ensemble. Film de la surenchère par excellence, "La rage du tigre" (ça claque mieux que le titre original pour une fois) est un film marquant, malgré quelques décors très cheap.
On en ressort vraiment enthousiaste, et on a envie de se le remettre immédiatement! Inspirateur de générations entières de cinéastes, le chef d'oeuvre de Chang cheh demeurera longtemps encore un classique, aux thèmes prenants et aux duels sanglants...
Indispensable!
MONUMENTAL!!!
Je viens de le voir en salle sur Paris (dans une copie des plus net qui soit chapeau! je ne sais pas dans quelles archives ils ont pu la retrouver....) et c'est une claque que je viens de me prendre. Il me tardais de mettre des images sur ce films dont tous accros de wu xia pan qui se respecte parlent et bien c'est fait. je n'ai que ces mots à dire: CHEF D'OEUVRE
Historiquement mémorable.
La première fois que je l'ai vu (à peine 6 ans) j'avais dis: LAI-LI est "mon" heros et pas Bruce Lee,je me suis mis à parler comme lui ,à m'abiller comme lui, à me laisser pousser les cheveux ... , la "folie" quoi !
A noter que la VF est culte aussi (par rapport aux dialogues) et je le sais ,je les connais toujours par coeur.
Le film de sabre par excellence !
En tout cas celui par lequel le wu xia pian est arrivé en France et en occident (Avec les Griffes de Jade). Il conclu en beauté une trilogie fantastique. David Chiang et Wang Yu ont des styles trés differents mais les 2 sont apres cela des vrais Héros, des icones immédiates, filmées comme personne par un Chang Cheh au meilleur de sa forme.
Bien sur, depuis le sang a coulé sur nos ecrans et l'on ne se rend pas compte du choc visuel que ce film a du provoquer. Mais la beaute des combats reste et la fin est mythique. Un must.
Il n'a qu'un bras mais il sait très bien s'en servir.
Un film qui fait date, jamais la fluidité, la dramaturgie et la violence n'ont atteint un pareil niveau cinématographique.
David Chiang en chevalier frêle et arrogant ne démérite pas et remplace sans rougir Wang Yu.
Amitié et vengeance sont encore à l'honneur dans ce récit qui n'a pas pris une ride.
Génialissime.
Un film culte, condensé de l'oeuvre de Chang Cheh. Immanquable.
Une giclée de sang qui vibre vole et ne vole pas!
Ce qui est la grandeur du Chang Cheh des grands films, c'est cette façon de se situer sans cesse au point extrème de rupture où le film va plonger dans le chaos. Comme le post-romantisme dans son extrème wagnériano-franckien faisait de toute note un sensible dans un chromatisme qui fait de la musique une succession de climax et de relâches qui ne sont que l'attente d'un climax supérieur, Chang Cheh construit ses films comme une succession de scènes à la limite de l'explosion, tant la charge émotionnelle, violente est à la limite de la rupture. Cette notion est parfaitement illustrée par la prestation formidable de David Chiang, reclu dans un silence qui semble toujours à la limite de la folie. Laquelle folie n'éclate que dans un final incroyable, le plus beau peut-être de l'oeuvre de Chang Cheh!
et toujours une bonne musique mais....
encore une fois le ciné de HK utilise "vole" une musique d'un autre film : true grit
western avec J.Wayne et composé par le récemment décédé Elmer Bernstein, heureusement le thème a été trés bien choisi pour le générique.
L'aorte sauvage...
Un grand film... disons très tendance Peckinpah dans le sens carnage du terme, le grand Chang Cheh y impose son style tout en fulgurance avec une éloge funébre à la violence orgasmique. L'amitié virile fait ici la part belle à une certaine forme de mysoginie plus qu'à une tendance homo-sexuelle comme le pensent certains journalistes d'un certain soit dit en passant excellent et très regretté magazine. Chang Cheh fait un cinéma d'hommes contrariant la tendance qui veut que le genre soit magnifié par de belles épéistes (Hsu Feng, Cheng Pei Pei...), ces héros sont toujours des hommes, jeunes et forcément beaux qui généralement finissent mal, ils sont souvent vêtus de blanc, symbole de pureté et d'innocence ? faux semblants ? Le sang est leur finalité, leur chemin de croix. Tels sont les héros chez Chang Cheh.
La Rage du Tigre n'a toujours pas été réédité en notre beau pays ! La Honte !!! Peut-être que les gens de chez HK vont s'y atteler ??? Car l'excellent David Chiang s'exprimant dans la langue d'Oscar Wilde (oauis, Shakespeare ça date!!!)dans l'édition Warner Home Vidéo ça laisse comme un goût d'inachevé.
Boucherie virtuose.
"La rage du tigre" de Chang Cheh est, tout entier, affaire d'opposition. Car même cinématographiquement, à une emphase souvent ridicule et une approximation de certains mouvements corporels, correspondent une maîtrise sur le plan strictement formel (pour ne citer qu'un passage absolument sublime : ce long panoramique débouchant sur la vision de ce qui reste du bras de Lei Li, quelques années plus tard, au début du film) et un sens incroyable de la dramaturgie (du montage à l'utilisation de la focale, en passant, bien sûr, par la solide interprétation de David Chiang).
Le spectateur, ainsi pris au piège par un tel déluge d'audaces, ne peut que s'en remettre à la force intrinsèque délivrée par chaque image.
Je suis malheureusement obligé de le comparer à Un Seul Bras Les Tua Tous, et le scénario de La Rage Du Tigre est loin d'être aussi riche.
Par contre, David Chiang est bien plus charismatique que Jimmy Wang Yu, à mon goût, et il livre en plus une bonne interprétation.
Alors, si l'histoire est moins aboutie, elle ne laisse pas pour cela toute la place à l'action, il est beaucoup question d'honneur et d'amitié dans ce film.
Les scènes d'action sont par contre de bien meilleure qualité que pour les deux précédents films de Chang Cheh, et la réalisation a aussi évolué.
Bref, je préfère quand même Un Seul Bras Les Tua Tous, mais La Rage du Tigre reste un film à voir et l'un des meilleurs du genre.
Le meilleur de la série réalisé par Chang Cheh
Soyons clair,
La rage du Tigre a vraiment mal vieilli depuis. Surtout au niveau des combats assez lents dans l'ensemble.
Cependant Ti Lung et David Chiang sont excellents et donnent beaucoup de charme au film.
La rage du tigre restera un classique dans la filmographie de Chang Cheh mais certainement pas son meilleur film.
A la hauteur de sa réputation
Dès le générique on sait que l'on va adorer. Le style fait penser aux westerns italiens, mais ici c'est la Shaw Brother. Un aspect théâtral amusant mais charmant. Beaucoup de panache, on ne s'ennui pas. De plus, le film est blindé d'action. Cependant les bruitages des sabres lourdent au bout d'un moment, comme c'est souvent le cas à HK.
Un fleuron du wu xia pian et de la Shaw Brothers
Les histoires de vengeance valaient décidément leur pesant de cacahuètes en ces temps-là. Un bien beau classique du genre, au scope fastueux et aux séquences d'action acrobatiques, porté par le charisme hors du commun de son tandem de héros. Quelques baisses de régime et autres menues scories n'en font sans doute pas un chef-d'œuvre définitif, mais l'essentiel est là. Incontournable.
La rage du tigre, ou comment formater un culte
Quand Wang Yu se venge dans The one armed swordsman, on se prend une claque. Quand il revient dans Return of the one armed swordsman pour tuer tout le monde (voir la scène mythique de l'auberge, la main de sa femme en harmonie avec son sabre), on est scotché. Mais quand David Chiang se venge dans The new one armed swordsman, on a envie de se marrer. L'excès a des qualités que Chang Cheh a vite compris, mais là ça devient guignolesque. J'apprécie ce film parce qu'il garde la marque du réalisateur, mais il est pour moi un film mineur de la SB. La violence de Vengance et du Justicier de Shangai est bien moins ludique et bien plus significative. On a ici affaire a une oeuvre de commande qui n'a de culte que son titre.
un "new one-armed swordsman" qui n'a pas grand chose de "new"
On reprend pas les mêmes (remplaçant Wang Yu, à qui on commençait à se faire, par quelqu'un avec encore moins d'expression et de charisme) et on refait la même chose.
La rage du tigre reprend donc tout depuis le début en coupant le bras à un nouvel épéiste, qui abandonnera les arts martiaux pour être forcé d'y revenir par la suite. Par contre il en met du temps, et il se passe pas grand chose durant la bonne part du film, mis à part quelques escarmouches sans conséquences. On sent par contre une volonté d'approfondir le personnage et ses dilemmes existentiels, un peu à la manière du premier volet, mais avec probablement moins d'intérêt (enfin, il me semble, remplacer l'honneur et la dévotion pour le maître d'arme par une amitié un brin cul-cul et pas vraiment développée en tant que moteur du retour du sabreur manchot aux arts martiaux n'est pas hyper judicieux, moins lyrique et grandiose en tout cas). Cela dit, le film fait preuve d'un soin certain dans sa réalisation (sans grand génie, mais un certain goût du travail pas torché), ce qui manquait vraiment au premier.
Mais dieu que je regrette ce vent bisserie qui soufflait sur le second volet de la saga ! Ici plus vraiment de sang, plus d'armes sophistiquées, presque plus de combats, c'est le désert ! Certes, l'entame du film était pourtant prometteuse et le dernier quart d'heure explose le body-count, mais de façon bien lisse (asseptisée ?) et cela n'a pas le quart de l'exubérence du
Bras de la vengeance - ce qui était sa première qualité. Reste le climax du combat final dont l'audace me réconcilie un tantinet avec le film ; un peu tard cela dit.