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Night Fishing
les avis de Cinemasie
4 critiques: 2.12/5
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3 critiques: 2.08/5
Petit film en soi, et grande arnaque marketing
Il est utile de rappeler à quel point ce film énerve, ou au mieux fait rire, les vrais cinéastes coréens indépendants en quête de budget. Car d'abord, tout le monde le sait, le film est une récréation de Park Chan-wook avec son frère, Park Chan-kyeong, ce n'est en rien un "premier film" ou un truc indé sorti de nulle part. Ensuite, Night Fishing est un court métrage à gros budget (30 000 dollars annoncé, en Corée, multipliez presque par 5 pour un budget français, ça fait un court à 150 000 euros, plutôt sympa), financé par KT Telecom pour promouvoir l'Iphone. Ah mais attention, c'est donc tourné avec un Iphone.
OK, mais non et non et non. D'abord, ce sont deux Iphones et non un seul, et surtout, on y a ajouté autour un dispositif rare, couteux, qui permet d'installer des objectifs de cinéma 35mm. En fait cela coute en gros aussi cher que de tourner avec une caméra Red. L'équipe du film était celle d'un long métrage. Puis le film a bénéficié d'une riche post-production qui se voit à l'écran.
Tout ça pour quoi ? Un film sans grand intérêt en soi, à l'image très léchée pour une narration extrêmement confuse. L'image est à la fois très typique d'une image cinéma (grace aux objectifs) et ressemble à un mauvais Divx pour la définition (le capteur nul de l'Iphone). Les plans sont souvent fixes, la légèreté de l'Iphone n'est pas du tout utilisée. Essayez d'avoir de tels plans juste en tenant votre Iphone, vous verrez si c'est possible...
Enfin, surtout en fait, le film ne révèle pas un cinéaste. Parmi les deux Park, on sent surtout ça et là l'influence baroque du grand frère Chan-wook.
Un coup dans l'eau
Moyen (dans tous les sens du terme) métrage coréalisés par les frères Park (Chan-wok et Chan-kyong) pour une célèbre marque de téléphonie mobile…D'ailleurs l'entier "buzz" du monde a été construit sur le seul fait, que le film aurait apparemment été tourné sur un fichu I-Phone…ou plutôt huit pour être plus précis, avec une équipe de 80 personnes pour les manipuler et assurer tous les autres postes comme sur un vrai film…Bref, l'exercice de style ressemble au même coup de marketing, que celui réalisé par le groupe musical GORILLAZ, dit avoir composé un entier album sur un simple téléphone mobile avant d'avouer les semaines passées en studio pour retravailler le tout…Bref, un autre coup d'esbroufe par un réalisateur rompu aux effets d'annonce pour assurer sa renommée. Quant au film lui-même, il vaut ce qu'il vaut…beaucoup trop long pour une idée de départ plutôt originale, surtout dans son interminable dernière partie.
Reste la jouissive chanson du début (et de la fin) du film entonné par un groupe se situant quelque part entre Eels et Emir Kusturica and the no smoking orchestra.
