Paroles en l'air
KAWASAKI Minoru signe une nouvelle comédie fauchée, comme lui seul sait en faire.
Adaptation de la courte nouvelle de Tsutsui Yasukata, il tourne en dérision l'énorme blockbuster (fadasse) "Sinking of Japan" sorti quelques mois plus tôt avec un budget infiniment plus réduit. En résulte un film extrêmement bavard, qui – à l'instar de son futur "Guilala" – porte son humour avant tout sur l'absurde de la situation, dont une galerie de personnages assez hauts en couleur, dont des étrangers aux accents assez singuliers. Comme dans "Guilala", le propos tourne rapidement court, le postulat étant trop mince pour soutenir la longueur d'un long. Quelques idées relancent l'ennui ambiant (la carte du Japon affichant la progression des "méfaits" des étrangers intrusifs venus se réfugier sur l'île), mais l'ensemble manque terriblement d'humour et de rigueur scénaristique pour convaincre. Réduit de moitié, cela aurait pu donner lieu à un bon délire potache.
Certainement l'une des comédies les plus farfelu qui m'ai été donné de voir, comment dire...
Le monde se retrouve sans dessus dessous et seul le japon subsiste, devenant ainsi la seule et unique terre d'exile pour le reste du monde... (Vous aurez bien entendu fait le rapprochement avec "sinking of japan")
Mais il ne s'agit pas d'une simple parodie, mais plutot d'une satire qui brosse le portrait d'un Japon comme on a peu l'occasion de le voir, le portrait d'une société rigide prônant l'identité national, d’une culture xénophobe et introvertie(...) Mais le reste du monde n'est pas en reste, caricaturant ainsi les grands hommes politique de ce monde le réalisateur n'épargne personne...
Je ne sais vraiment pas comment décrire ce film tant qu'il est absurde, mais néant moins il y a vraiment de bonnes choses, certes l'humour n'y est pas des plus fins mais la dérision et le sarcasme y sont omniprésent, chose plutot rare en ces temps du "politiquement correcte".
Un film sans prétention mais très rafraichissant.
A bon entendeur + et bon film....
Ps : le film est moins naze que ma revue.