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moyenne
3.26/5
No Blood, No Tears
les avis de Cinemasie
4 critiques: 3.25/5
vos avis
30 critiques: 3.29/5
Bien foutu
Sans atteindre des sommets, le film réussit à imposer un certain style. Il y a une grande homogénéité entre le récit, la mise en image et le timing dramatique. Une des forces du film est l'équilibre trouvé dans la représentation des différents protagonistes. Grace à une construction intelligente, on arrive à s'interesser à la dizaine de personnage qui constituent la trame du film sans jamais avoir l'impression d'être dépassé par les événements. Ryu Seung-Wan nous propose des images assez sombres sans être pénalisantes et une bonne maîtrise du ralenti et de l'alternance entre scènes d'action et scènes narratives. Un deuxième film prometteur donc, j'espère que le suivant confirmera la bonne impression qu'il m'a laissée.
Un film à voir et un réalisateur à suivre.
Un talent qui s'éteint
Depuis The Matrix, il est assez fréquent d'entendre les fans de cinéma asiatique gueuler que "les américains sont tous des pourris qui volent toutes les idées cinématographiques des asiatiques" mais on oublie souvent le fait que cette mondialisation culturelle n'est pas à sens unique et on pourrait très facilement prendre ce No Blood, No Tears à titre d'exemple.
Dès le moment où on a vu le trailer avec l'imparable tube qu'est la "song 2" de Blur, reviennent à la surface de notre mémoire les films de Guy Ritchie(Arnaques, Crimes et Botanique et Snatch). On aurait pu se dire: "bah, c'est qu'une BA mensongère destinée à vendre le film" mais à la vision de ce second long-métrage de Ryu Seung-Wan, l'influence anglo-saxonne est omni-présente, voire envahissante. Ryu Seung-Wan est un authentique cinéphile à la manière d'un Christophe Gans: il avait déjà fait fortement référence à Le Syndicat du Crime dans Die Bad et a pris un pied évident à parodier les films de kung-fu des 70's dans son court-métrage Lee Dachikawa. Doté enfin d'un budget hyper-confortable qui lui donne tous les pouvoirs, Ryu Seung-Wan s'est hélas laissé bouffer par ses influences et même si les deux films n'appartiennent pas au même genre, c'est un peu Le Pacte des Loups version coréenne avec tout son lot de défauts. La grosse lacune de No Blood, No Tears tient dans son scénario et l'écriture des personnages des deux héroïnes: Die Bad était quasi exempt de personnages féminins, Lee Dachikawa présentait juste des femmes-potiches destinées à être défendues par le héros et dans le cas présent, à part se faire cogner pendant tout le film et subir les évènements, Jeon Do-Yeon et Lee Hye-Yeong(très bonnes actrices soit-dit en passant) n'ont pas vraiment la chance de donner un tant soit peu d'épaisseur à leur personnage. L'univers foncièrement masculin de Ryu Seung-Wan s'adapte forcément mal au récit qu'il a voulu écrire, au lieu d'un girl power à la Charlie's Angels, on pourrait aussi prendre le film sous l'angle de deux femmes qui veulent s'émanciper tant bien que mal de la tyrannie masculine mais cet aspect est trop dilué dans l'intrigue que pour avoir une importance conséquente.
Pour en revenir au scénario dans sa globalité, il reprend toutes les spécificités de ses modèles (galerie de personnages impressionnantes, multiples retournements de situations) mais il y'a un détail important qui manque: l'humour. Même si le film en contient un peu, il ne possède ce second degré salvateur qui faisait la réussite de Snatch et de fait, le fun qu'on pourrait avoir à la vision de ce film est considérablement amoindri. Pour tout dire, l'ambiance "cool" est plus due à l'excellente musique du film qui mêle jazz, trompettes et rythmiques imparables(ça sent bon la californie et les plages tout ça) qu'aux situations en elle-mêmes. Dans ses deux précédents métrages, Ryu Seung-Wan avait fait preuve d'un certain talent pour la réalisation mais à l'instar de Gans, l'absence de limite dans le budget l'ont conduit à essayer la plus large palette possible d'effets et comme son homologue français, on ne compte plus les ralentis douteux et obsolètes mais par contre, il nous gratifie quand même de bons mouvements à la grue quand il se calme un peu. Et puis tant qu'à se faire plaisir, il n'hésite pas à injecter des scènes-hommages dont la pertinence est variable: on s'arrachera les cheveux devant l'énorme pompage de l'avant-dernière scène de True Romance(qui est moins bien réussi ici évidemment) mais on pourra par contre se délecter du combat dans l'arène grillagée entre le boxeur et le pratiquant de tae-kwan-do (à noter que cet artiste martial est aussi responsible des scènes d'action de films comme Musa, La princesse du désert, ce serait agréable de le retrouver plus de fois en tant qu'acteur parce qu'il a l'étoffe d'un Jet Lee). Le tout dernier plan à la David Fincher enfonce le clou et après ça, on n'a qu'une envie, c'est de revoir tous les films dont Ryu Seung-Wan s'est inspiré et qui sont autrement plus réussis. C'est dommage de voir un réalisateur prometteur sombrer comme ça et j'espère de tout coeur qu'il reviendra pour son prochain film à quelque chose de bien plus personnel et convaincant. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts d'ici là...
01 septembre 2002
par
Alain
fun fun fun
si Tarantino s'inspire fréquemment du patrimoine cinématographhque asiatique, RYU Seung-Wan lui s'inspire fortement, ou plutôt mix habilement, les films occidentaux. Ainsi on assiste a un "snatch" coréen, pour la forme ( narration speed avec destin des différents personnages qui s'entrecoupe) et le fond (arnaque dans le monde du petit banditisme) avec un duo d'actrice faisant référence à "bound" (la pouf pas si débile + la femme à moitié mec) le coté ouvertement lesbien en moins (tabou coréen?).
du côté de la réalisation, c'est très dynamique et plein d'envie de bien faire avec une intention toute particulière portée aux nombreuses scènes d'actions souvent hargneuses et bien brutales, avec un clin d'oeil plus qu"appuyé à la fusillade de "true romance".
les acteurs évoluent dans cet univers très pulp à merveille et leur jeu est plutôt inspiré, la beauferie des racailles coréennes étant assez jubilatoire à regarder et à écouter.
En bref, inspiré par de nombreux films fun de nos contrées occidentales, "no blood no tears" est très agréable à regarder, avec une dernière demi heure bien chargée en action et rebondissements.
Si vous aimez les bonnes histoires de gangsters teintées de kung-fu et avec un zeste de violences conjugales, ce film est fait pour vous.
Contrairement à certains révoltés qui ont trouvé No Blood No Tears un brin copieur de scènes cultes et assez ingenieuses, je l'ai trouvé assez plaisant parce que apprécié à sa juste valeur. C'est un bon film de gangsters assez classique avec tous les ingrédients qui font qu'on ne s'ennui pas : malfrats, loosers, blé, trahisons, réglements de compte, kung-fu, hémoglobine. Le scénario est long à demarrer mais une fois rentré dans le vif du sujet on reste accroché. On pense beaucoup à "snatch" et ca se confirme quand on voit la réalisation à l'américaine voulu par Ryu Seung-Wan, avec notamment l'effet de split screen sur certaines scènes. Mais No Blood No tears reste en deça du film de Guy Ritchie en voulant tomber dans la complexité sans jamais y parvenir. Alors pourquoi est-ce un coup de coeur? Parce qu'il y a plusieurs histoires combinées melant des personnages qui au départ n'ont rien à voir ensemble mais qui sont motivées par une seule et même chose,... un sac remplit de billets bien sûr. Et une de ces histoire, un couple dans une ambiance "je t'aime moi non plus" a un coté réaliste et poignant. Alors je ne vous raconte pas toutes les galères et les retournements de situations, je vous laisse le soin de les decouvrir par vous même.
Tout ça reste très classique assurement, l'envie de pousser ma notation jusqu'à 4 se justifie par une scène de combat dans une cage absolument surprenante qui m'a pris par surprise. C'est à se demander si les deux interessés se sont réellement tapés dessus au vu du sang, de la rage et de la détermination qui se lit sur leurs visages. No Bood No tears est une curiosité que je recommande à tous, âmes sensibles s'abstenir. C'est jouissif, inattendu, est très efficace...
sympa
clairement influencé par Guy Ritchie, ce film coréen s'avère plaisant: ce n'est pas aussi drôle que SNATCH mais c'est une bonne petite série b; à noter: la violence envers les femmes est limite dans certaines scènes, surtout pour un film de divertissement mais bon...
je découvre le cinema coréen..
et oui ceci est je crois que c'est mon 3eme film coréen et bien jusqu'a présent je suis enchanté. bien sur j'ai pas pris n'importe quoi (musa, sur la trace du serpent , et celui ci) ce film est tres bien réalisé et le scenario est pas mal, les quelques scenes d'actions aussi sont tres bien filmés, bref une bonne surprise (pour moi le novice) j'attens une sortie hkl bénélux de bichumoo qui seras mon prochain film coréen..
No mo' money
Produit vanté comme une réponse coréenne au films de Guy Richie, il n'en reste rien ! Tout juste quelques effets de ralentis / accélérés totalement inutiles et - peut-être - une fin se rapprochant un tantinet de son modèle de par ses rebondissements multiples de "doublements". Mis à part cela : RIEN. Pas d'humour, pas de second degré, pas de cool attitude des personnages, RIEN A VOIR !
"No blood, no tears" serait plutôt à ranger du côté des nombreux rip offs des films de Tarantino suite aux succès du dernier du temps de "Reservoir Dogs" et "Pulp Fiction"; nombre de petits polars / comédies / pulps, sorties pour la plupart à la va vite en vidéo de par chez nous et dont les titres se sont déjà perdus dans les méandres de la mémoire d'un public potentiel.
Le film met énormément de temps à démarrer : près d'une heure de longues scènes d'exposition - pour la plupart - inutiles qui auraient mérité à rejoindre les scènes coupées ou du moins à être resserré. D'autant plus dommage, qu'il y avait potentiel à développer d'avantage les personnages ou du moins à les rendre bien plus caricaturaux ou "cools" à l'instar des personnages d'un Richie ou Tarantino.
Quand l'arnaque se met finalement en place, elle s'avère décevante - et bien trop longue.
A signaler une mise en scène illisible concernant les combats et la poursuite des voitures et des effets frimeurs utilisés à mauvais escient...
Vraiment un beau ratage pour un réalisateur, qui n'aurait jusqu'à présent uniquement su démontrer son côté "pilleur" des films US sans aucun talent personnel.