Merci Cap'taine Kirk!!
Il y a quelques temps déjà, lorsque l’on recherchait avidement des informations sur ce qui se passait à HK niveau polar, 3 noms jaillissaient des bouches et stylos de nos joyeux jalousés connaisseurs. Le fer de lance John Woo attirait l’occident avec son monstrueux « The Killer », Ringo Lam et son jouissif « City on Fire » étaient cités par Tarantino à l’époque de son non moins jouissif « Reservoir Dogs », puis chez nous la revue HK prenait le relais, développait ces quelques informations puis annonçait quelques titres dit « phares » afin que la lumière divine montre le chemin aux néophytes, ajoutant ainsi Kirk Wong à la liste (HK n°1) & de la bave à mon menton (de néophyte, également, à savoir « Néo » pour « Matrix » « phyte » pour « phyteness », ce qui nous donne un menton moderne, volontaire, élancé et à l’épreuve des balles). Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et aussi de mon plafond, mais ça on s’en fout. Pour le reste, j’ai un bavoir. Un peu plus tard, Ringo Lam a ajouté à son palmarès un triptyque de taille (Full Alert/The Victim/The Suspect), les néo-polars de Johnny To/Patrick Leung ont flingué nos rétines (The Longest Nite/Expect the unexpected/ROOT/The Mission/PTU…), et le duo Andrew Lau/Alan Mak complète ce registre chargé de leurs IA 1,2 et 3. La bave a été épongée en grande partie par nos yeux rassasiés, d’ailleurs, ça va, en ce qui me concerne je vais beaucoup mieux merci.
Alors avec tous ces nouveaux films, une nouvelle génération d’acteurs & l’assimilation progressive de ce cinéma, que reste t’il d’un film dit culte comme « OCTB » ? A l’occasion de sa sortie en DVD z2 chez nous, je me pose cette petite question et je vais tenter, en étant le plus bref possible (ça commence plutôt mal) d’apporter un semblant de réponse.
La mise en scène de Kirk Wong est sèche et efficace, comme toujours. Pas de fioritures dans la narration, c’est du point A-point B direct, sans dispertion. Etrangement la BO est plutôt bonne, ils ont d’ailleurs dû le penser également puisqu’ils ont gardé le thème principal tout le long du métrage, mixé différemment en fonction des évènements (speed, mélancolique, reggae… euh, non, pas reggae). Des scènes impressionnantes s’enchaînent, pour les plus marquantes : les membres de l’OCTB qui torturent sans scrupules les bad guys. Hallucinants, ces instants présentent un léger humour noir complètement (mais alors complètement !) déplacé et immoral. Les flics déconnent comme Riggs et Murtaugh tout en tabassant allègrement youkaïdi-aïda des truands. Les bœufs carottes locaux passent pour des empêcheurs de tourner en rond, sans pour autant que les objectifs de l’OCTB n’aient été clairement exposés au préalable. « Police-des-polices=gros lourds », c’est tout. Pour les charges retenues, on a droit à 3 photos et quelques meurtres racontés par Danny Lee mais rien de plus. Pour couronner le tout, la PdP se fait taper également dessus à la fin, ça défoule et l’OCTB se marre. Honteux… Qui a dit rafraîchissant ? Deux autres scènes, plus sérieuses et moins « bis », emportent le film vers les hautes sphères des bons polars. La première c’est cette scène intimiste qui voit le couple de truands, traqué, se réfugier dans un cimetière à l’extérieur de la ville. Assoiffés par la poursuite, ils découvrent de l’eau stagnante sur une bâche qui leur sert de toit. Là, émus, on voit soudain nos deux tourtereaux se rafraîchir et jouer avec l’eau comme des gosses. Un des rares instants calmes de ce film ultra nerveux, un havre de paix au milieu du chaos ambiant, un court instant, une scène qui range le spectateur définitivement du côté de ces deux là. Enfin, le massacre final est un des plus violents et efficace dans le genre. Magistralement filmé et découpé (ah ce petit travelling en hauteur, discret pourtant, mais marquant), ce final n’a rien à envier à celui (once again) de « Heat », le panard total. Comme à l’accoutumée Antony Wong assure, on (re) découvre Roy Cheung dans un rôle de bras droit efficace, ce qui n'est pas le cas de Danny Lee, sorte de « wanna be Alain Delon » sans aucune nuance dans son rôle et peu inspiré. Véritable boulet d’OCTB, à lui seul il plombe le film de ses mimiques et exagérations inadaptées. Il en fait clairement trop, à tel point que lors du final, le dialogue des flics à propos du parallélisme entre la poursuite et un jeu de cartes frôle carrément le ridicule. Certes ça n’est pas lui le scénariste, néanmoins cela sent trop les concessions faites à une star qui ramène tout à elle. Antony Wong c’est le méchant voleur, Danny Lee c’est le gentil policier. A lui tout seul il donne un sacré coup de vieux au film, un coup de frein émotionnel, à lui tout seul il tente d’orienter ce petit chef d’œuvre vers une histoire de flics cent fois rabâchée, ce qui n’était manifestement pas le cas ici, à l’origine, mais ça il n’avait pas l’air de le comprendre (Cf. à ce sujet le flic de « Breaking News », pendant moderne de ce type de comportement immature et franchement préjudiciable à tout polar adulte). Stop, arrêtons nous là.
Bilan des courses-poursuites :
Avec le temps et malgré « The Killer », Danny Lee reste une erreur de casting. N’est pas Lau Chin Wan qui veut. Encore une fois, et à l’instar de « The big heat », les orientations bis du métrage l’empêchent finalement de s’épanouir totalement, ce qu’avaient réussi ultérieurement «Full Alert » et même « ROOT ». Qui plus est, manquent quand même quelques scènes où on nous expliquerait le pourquoi du comment, les raisons des Bad Guys et les motivations réelles de Danny. Ces dernières sont abordées subrepticement via une femme qui se sert de lui, une courte scène qui nous présente le vide affectif du flic méga star, star qui aurait gagné à s’en montrer un peu plus affectée…. « Prends un Danny, ça ira mieux? » : pas toujours, pas toujours… Bref, on peut ajouter que le statut culte de ce film était en partie justifié par le fait que peu de personne l’avait vu à une certaine époque. Remember (et dans une mesure encore plus grande) le pseudo mythique mais vraiment foiré Le Syndicat du Crime 3(*).
Un excellent film que ce OCTB, avec toutefois quelques (menues) casseroles au train. Là c'est vrai, ça relève du chipotage, mais du culte ça se mérite.
(*) Commentaire au 12/11/2008 : revu depuis, en version longue et en vo. J'ai clairement retourné ma veste à son sujet.
Bon polar noir assez désabusé
OCTB est un polar qui a le mérite de se détacher un peu des conventions "commerciales" du genre. Au lieu du schéma classique "gentils policiers" contre "méchants voleurs", Kirk Wong impose une vision plus nuancé du rapport de force. Deux choses ressortent: la frustration des policiers qui finissent par utiliser des méthodes peu légales pour arriver à leurs fins, et la relation houleuse entre le chef de la bande des malfrats et sa maîtresse. Deux points d'intérêt qui relèvent grandement l'attrait de ce long métrage autrement peu original si l'on s'en tient au fil conducteur principal.
Le principal risque de ce genre d'approche est le manque d'identification du spectateur aux personnages. Les flics sont soit des têtes brulés prêt à tout pour arrêter les criminels (y compris à utiliser le butin du cambriolage pour "financer" leur enquête, ainsi qu'à torturer les accusés), soit des "boeufs carotte" à cheval sur le réglement. Les voleurs sont évidemment brutaux et capables d'abattre des innocents, avec à leur tête un chef qui s'envoie des prostitués pendant que sa petite amie va lui chercher des médicaments. Il ne reste finalement que le personnage de Cecilia Yip qui soit un peu plus "moral", même si son viol la fait pencher du mauvais côté de la balance.
Si le film n'est donc pas vraiment commercial, il offre des rôles marquants à ses interprètes principaux, d'un Danny Lee très à l'aise dans son rôle fétiche de policier à la volonté de fer à un Anthony Wong excellent dans un rôle ambigüe comme il les adore. Cecilia Yip est une nouvelle fois excellente dans un rôle très dramatique comme elle les apprécie également. Les seconds couteaux manquent un peu de développement par contre, on aurait aimer que Roy Cheung ou Fan Siu-Wang aient plus de temps à l'écran, mais Kirk Wong n'est pas Michael Mann et livre des films plus courts et "secs". Pourquoi cette comparaison à Micheal Mann? Tout simplement parce qu'OCTB rappelle tout de même beaucoup Heat, principalement sur le fond (équilibre entre les portraits des deux "adversaires"), mais aussi sur la forme (avec une fusillade finale qui rappelle un peu le morceau de choix du film de Michael Mann). Avouons qu'il y a bien pire comme référence que le chef d'oeuvre d'un des plus grands cinéastes américains contemporains.
Au niveau technique le film est évidemment peu surprenant pour du Kirk Wong: c'est sec, violent, sans chichi, avec quelques ralentis mais autrement une réalisation très dépouillée. La photographie est typique de l'époque à Hong Kong, càd très naturelle, de même que la bande son assez moyenne (malgré un thème principal assez réussi).
Il ne manque pas grand chose pour faire un grand polar. Les policiers semblent un peu trop monolithique face à des malfaiteurs beaucoup plus touchants. Danny Lee récite sa gamme avec la volonté qu'on lui connaît, mais on aurait préférer que le personnage dévoile quelques faiblesses. Le niveau technique global aurait également pu être plus soigné (la photographie étant plus simpliste qu'autre chose). Reste au final un polar réaliste qui ne fait aucune concession commerciale et livre un portrait assez désabusé de deux groupes opposés mais pourtant si proches. Conseillé donc.
Bon petit film
Deux bons acteurs et une histoire qui ne nécessite pas de réfléchir, voilà ce qui marque le plus avec ce film. Désolé de ne pas accrocher plus à Kirk Wong, mais la mise en image me gène un peu, surtout le genre "je colle un plan carte postale là où ça n'a rien à faire". Reste que l'histoire se suffit heureusement à elle-même. Mais ça reste assez loin des réferences du genre.
14 octobre 2004
par
jeffy
Crimes et châtiments
L'intérêt d'O.C.T.B. ne tient pas à ses gun fights finalement rares et franchement anecdotiques (le final est assez intense quand même).
L'objectif de Kirk Wong est d'illustrer un monde moins manichéen qu'il n'y paraît entre la justice et le crime.
Anthony Wong incarne un truand clairement pas à côtoyer par la personne lambda et manquant foncièrement d'éducation avec la femme qu'il aime (vraiment) mais loyal envers ses partenaires qui le respectent.
De son coté, Danny Lee, le flic, se montre incapable d'avoir une relation amoureuse (ou sociale), qui, de toute façon, serait vouée à l'échec vu son obsession à traquer le première cité.
Et puis il y a certaines séquences faisant une partie de la singularité du cinéma hk comme celle du tribunal.
Un film fort efficace, montrant certains rouages "pervers", complexes dont la justice peut faire preuve en interne.
La mise en scène nerveuse et l'investissement total de l'intégralité du casting enfoncent le clou.
01 juillet 2021
par
A-b-a
Regarde les hommes plombés
Un bon polar noir signé Kirk Wong toujours au sommet de sa forme et avec un impérial "Sir" Danny Lee dans un énième rôle de flic entre le Bien et le Mal.
Le scénario, très simplet, ne casse pas deux jambes à un suspect torturé et l'accumulation des invraisemblances peut prêter à sourire, mais retrouver cette particulière atmosphère poisseuse ayant caractérisé le cinéma HK des années '90s avant sa rétrocession fait carémeent du bien dans l'actuel cinéma d'action désert. Les interrogatoires musclés (tel souffler du coca à l'aide d'une paille directement dans la narine d'un suspect), les actions de justice (la punition du violeur) et la pluie des balles perdues lors des course-poursuite est tout simplement inimaginable dans n'importe quel cinéma de nos jours.
Dans le rôle de l'homme traqué, Anthony Wong délivre une autre performance tout simplement inoubliable, notamment quand il justifie le fait d'avoir couché avec une prostituée à sa petite amie comme étant "bon contre la fièvre par les poussées de suées". E-NORME!
Un très bon actioner sans aucun temps mort et à la fin bien loin des impossibles happy endings américains de la même période.
un film vraiment prenant et bien realisé
Fausse suite du très réussi "Crime Story", seconde partie d'une "trilogie policière", OCTB et un polar au réalisme plus ou moins appuyé, mais efficace. Cette fois c'est magnum production qui distribue, d'où Danny Lee dans le rôle principal. La réalisation est du même acabit que celle de son prédecesseur, dynamique et réaliste, ça bouge dans tous les sens, et une fois de plus on a droit à des fusillades en pleine rue au milieu d'innocents.
Le film n'est pas sans rappeler "heat" de Mickael Mann, en bien plus rtyhmé (bien plus court aussi) et finalement peut être plus acéré au niveau des personnages. Les flics ne sont pas pourris dans le sens où ils veulent arrêter un criminel, mais au fond, ce sont de vrais raclures. Il faut voir leurs méthodes dignes de SS pour faire parler, et comment vite effacer les preuves quand la police interne s'amène. Cet aspect du film est interessant, O pourrait cependant presque y voir de la complaisance.
Complaisance appuée par l'atmosphère violente qui règne sur le métrage, il faut voir la copine d'Anthony se faire malmener dans tous les sens! D'ailleurs le pauvre Anthony nous fait plus pitie qu'autre chose, il n'est pas mauvais, comme en témoigne la scène dans l'hopital. et la fusillade finale est comme un gigantesque cri de desespoir, un appel au secours... ce qui ne veut pas dire que je l'excuse! Niveau interpretation, c tres bon, Anthony Wong trouve ici son meilleur role pour moi, il donne une réel consistance à son personnage et est très emouvant, ce qui prouve qu'il est capable d'autre chose que du categorie 3 et que c'est un grand acteur. Danny Lee, bon ce n'est pas une grande prestation, puisque cela rest un peu son role de toujours, mais il impose son charisme malgré tout. Pour finir, la musique est très agreable et colle bien à l'action. Un bon polar à voir donc.
Désespérément moyen
Quand Kirk Wong ridiculise les bœufs-carottes sous une histoire à la
Bonnie and Clyde, cela donne un polar bordélique et pas forcément agréable à visionner dont la vigueur d'ensemble et l'interprétation convaincante de Danny Lee – qui incarne ici comme par hasard un rôle de flic tête brûlée – font tout de même passer la pilule. Commençons peut-être par nous pencher plus en détail sur les points forts du film avant de mentionner les choses qui clochent: tout d'abord, la mise en scène bénéficie d'une énergie calculée, que celle-ci se trouve dans les travellings joliment exécutés, le soin des angles de vue (bon jeu de plongées / contre-plongées) ou encore la nervosité du montage. Ensuite, la narration est menée sans temps morts, ce qui constitue généralement un avantage de taille pour un produit de ce genre. Pas de bavardages inutiles, pas de psychologie à la noix, Kirk Wong ne fait guère dans la dentelle et c'est tant mieux. Enfin, Danny Lee, entouré d'honnêtes seconds couteaux (Roy Cheung, Louis Koo, Lee Fai), livre probablement l'une de ses performances les plus réussies en policier opiniâtre pour qui le boulot compte autrement plus que la vie personnelle. Sobre, vif et bougon, ce personnage sied à merveille au comédien de
The Killer. Mais voilà,
O.C.T.B. (titre très sympathique au passage) laisse une déplorable impression de série B confuse et un peu bâclée au niveau de son scénario, la faute à des événements particulièrement mal amenés – la traque invraisemblable du couple Anthony Wong - Cecilia Yip dans la campagne, l'embrouille entre Danny Lee et sa petite copine, la séquence du tribunal, la guerilla urbaine finale – qui nuisent beaucoup à la fluidité de l'intrigue. Cet aspect chaotique se voit décuplé par une romance Wong - Yip à laquelle on ne croit pas une seconde (surtout après ce flash-back / coup de théâtre digne d'un téléfilm turc où l'on apprend comment nos deux tourtereaux se sont rencontrés) ainsi que des pointes d'humour potache franchement déplacées (le coup de la fliquette et de son « faire-valoir »). La musique au synthétiseur, ringarde, répétitive et insupportable, représente à son tour l'une des grosses faiblesses du métrage là où d'autres thrillers HK (
The Longest Nite,
The Big Heat,
Full Contact) possèdent des bandes originales tout à fait enthousiasmantes malgré leur caractère cheap.
On retiendra donc de cet
O.C.T.B. un filmage dynamique et des acteurs en forme, deux atouts malheureusement loin de suffire pour élever l'œuvre à un stade de réussite. Poussif et maladroit – y compris dans son vague argument sur la guéguerre des polices –, ce polar surfait ne mérite pas vraiment que l'on s'y attarde, à moins d'être un fan hardcore du genre. Une belle déception.
petite déception
après avoir vu Rock'n'roll cop et Crime story, j'aurais pensé qu'il y aurait plus d'action et plus de violence. sinon le film est bien, représentatif de la old school hongkongaise comme on l'aime.
casting sans tache, réalisation satisfaisante, photo moyenne mais pas hideuse non plus, histoire prenante mais globalement un petit cran en dessous de ROCK'N'ROLL COP ou CRIME STORY.
octb reste un bon polar, à voir.
UN POLAR MARQUANT ET SURPRENANT.
OCTB est un polar qui a sa place parmi les meilleurs. Chapeau à D.LEE et A.Wong pour leur superbe prestation.
A voir au plus vite.
danny lee vs anthony wong !
non c'est pas untold story mais c'est de la tuerie quand meme ! un tres grand polar aux scenes de guerilla urbaine maintes fois encensés...A voir !
Non, non, non...
Deuxième déception (mais je la sentais venir cette fois) après le très plan plan
Crime Story,
O.C.T.B. (le deuxième de la fameuse "trilogie du crime de Kirk Wong") est vraiment un polar dangereusement bis. Pourtant bourré de bonnes idées, un des points forts du cinéma HK c'est sûr, mais ça ne fait pas un excellent polar. La faute, en grande partie, à une mise en scène souvent nase. Je déteste les travellings aérien de Kirk Wong, je trouve ça pas élégant du tout. Mais le pire, c'est la bande son monocorde très agaçante, qui a la mauvaise idée de tout surligner (exactement comme dans
Crime Story d'ailleurs). Du côté des bonnes choses, j'ai trouvé l'interprétation correcte. Même Danny Lee, qui fait passer certains trucs. Mise en scène désagrable ne veux cependant pas dire qu'il n'y a pas quelques plans sympa (j'aime bien le dernier sur Danny Lee, d'ailleurs). Le film est par ailleurs abusivement violent (et très noir), on voit que Kirk Wong a pu se rattraper après la censure de Jackie Chan sur
Crime Story. Bref ça se laisse quand même regarder, mais que l'on est loin de le beauté et de la justesse d'un
City on Fire.
06 octobre 2009
par
Hotsu
Traque urbaine
Avec O.C.T.B.
Kirk WONG réussit un véritable tour de force, parvenant à imposer un polar pur et dur, ainsi qu'une intéressante incursion dans deux univers opposés, celui du haut banditisme et son inverse, donc sa justification rationnelle, la police anti-gang. Sachant mixé avec un grand réalisme et une maîtrise hors pair, les différents artifices du genre, il use d'effets parfois exagérément, mais n'oublie jamais l'essentiel, c'est à dire donner de l'épaisseur et une véritable identité à ses personnages et anoblir les contours contextuels de sa mise en scène de par un traîtement radical et sans concessions.
Hors du simple champ d'action inhérent au genre qu'il chérit tant, il impose une mise en scène séche évitant l'effet facile. Malgré des effets tendancieux habituels de son style, il réussit l'essentiel dans un condensé au traitement réaliste. L'esbrouffe il ne parvient pas toujours à l'éviter et tombe souvent dans ses propres travers.
Kirk WONG est un réalisateur de haute tenue quand il s'agit de mettre en scène des scènes de guerilla urbaine, en celà son surnom de "William Friedkin chinois" n'est pas usurpé, bien que je continue personnellement de penser qu'un
Ringo LAM Ling-Tung lui est supérieur, tant au point de vue du traîtement que de la construction d'images, moins flambeur et certainement plus doué. Peu importe Wong est un bosseur qui se donne à fond dans son oeuvre et réussit avec sa trilogie policière, une oeuvre plus qu'intéressante, presque essentielle, avec un petit plus pour
Crime Story qui demeure sa plus grande réussite formelle.
Le film par lui-même a le mérite de présenter une opposition intéressante entre deux personnages forts,
Danny LEE Sau-Yin dans un rôle de flic droit mais qui ne fait pas dans la dentelle, aux méthodes plutôt expéditives et l'excellent
Anthony WONG Chau-Sang dans un rôle d'un voyou presque sympathique, on a parfois tendance à s'apitoyer sur son sort, à le prendre pour ce qu'il n'est pas, une bête traquée qui cherche à échapper à son prédateur dans la jungle urbaine. Une figure qu'aime particulièrement décrire le grand William Friedkin, en celà on peut les apparenter, pour quelques idées ça et là. Le reste de la distribution est plus anecdotique, mais loin d'être mauvais, mais trop mis de côté au profit du duo Wong/Lee qui donne de la profondeur au film.
Malgré une grande maîtrise formelle et une approche intéressante, il manque parfois d'un peu de discipline, de tenue, en fait d'une certaine déontologie que le réalisateur se refuse par fainéantise ou par manque de rigueur à certains moments. Certaines scènes, "je pense notamment à celle de l'interrogatoire avec la femme flic qui prend les bijoux de famille du détenu et leur fait subir un sort peu enviable" sont à la limite du ridicule, car en total opposition avec le traîtement réaliste qu'il tente de nous imposer. Donc je reste toujours partagé sur les films de cet auteur. J'aime bien ses films, mais je lui préfère un
Ringo LAM Ling-Tung, voir un
Michael MAK Dong-Git.
Malgré ce petit bémol, je ne peux malgré tout que recommandé très sincèrement ce très bon polar, avec une scène finale éposutoufflante qui pardonne bien des écarts de conduite.
excellent polar
kirk wong realise un tres bon polar,danny lee egal a lui meme ,mais c'est la prestation d'anthony wong qui "fait" le film on prendrait presque partie pour les "méchants",bref un film que je vous conseille,vous allez pas le regretter.
jeff
11 septembre 2001
par
jeff
Excellent Polar noir
Kirk wong en grande forme, scénario prenant et interprétation de qualité. Un polar réaliste, noir et brillant.
excelent polar tres energique
Se que j’adore avec Kirck Wong (pour les 3 film que j’ais vus crime story, octb, gunmen) c’est que sa vas a 43587347534 kilomètres a l’heur. Il n’y a peut être pas de fusillades wooiennes mais sa ne s’arrête pas……….Le genre de films qui me rappelle pourquoi j’aime le cinéma de Hong Kong……… on se lâche on y met toute notre énergie….
Il ne manque plus qu’un coté émotionnel pour que je les trouve aussi bon que du John Woo…..
UN POLICIER CONVAINCANT
Une mise en scène énergique qui permet à Kirk Wong de nous proposer une oeuvre aboutie même si elle n'est pas très originale. Danny Lee prouve s'il en était besoin qu'il assure parfaitement et Anthony Wong est vraiment crédiblee en @!#$ de la pire espèce au grand coeur. Un bon film policier rythmé et convaincant.
O C T BIEN!!!
L'un des polars les plus rythme et denue de stereotypes.
INTENSE!
Après une 2e vision, je réhausse un chouia mon appréciation sur ce film, malgré une VF très moyenne. Le film est globalement très réussit, même s'il n'est pas une aussi grosse bombe de tension comme
Crime Story.
Des inspecteurs utilisant des méthodes assez radicales et envoyant tous les policiers de HK pour retrouver un petit bandit, je ne trouve pas cela très équilibré. L'obstination de Danny Lee n'est pas justifié et le spectateur n'a qu'une seule envie, c'est qu'il ne retrouve pas le fugitif.
Bon ptit polar
J'ai jamais bien compris pourquoi Kirk Wong etait toujours cité comme un real de l'age d'or, parce que bon y fait pale figure en face de Woo, Lam et Hark, il a aucun film vraiment culte dans sa filmo ( Crime Story c'est sympa mais de quoi crié au chef d'oeuvre, Gunmen aussi, Big Hit c'est marrant bon par contre j'ai pas encore vu Rock N' Roll Cop, enfin c'est tout de même dommage qu'il ne tourne plus ( pourquoi d'ailleurs ? ).
Et ce OCTB alors, bein c'est quand même vachement bien dans l'ensemble ( bon ça manque d'une grosse scene d'action bien tripante mais pour le reste c'est bien ). L'histoire est simple : un flic pret a tout ( Daniel Lee en pleine forme ) pour arreter un couple de gangster Anthony Wong ( tres bon comme souvent dans ce genre de role ) et Cecilia YIP qui manie bien le shotgun, mais le point fort du film est le traitement du film, les méchants ici bein y sont pas si méchant et ils sont même plus touchant que les flics et petit à petit on prend partie pour eux .
Les flics hesitent pas a torturer tranquillement pour faire parler, la police des police a toujours un train de retard ( et y vont même se faire savater à la fin :mrgreen: ).
Les méthodes des flics font penser à Tropa De Elite.
Le film a un ptit coté Heat avec Wong et Lee qui vont s'affronter tout le film pour se terminer sur un face a face sanglant entre les 2.
Dans les seconds role on retrouve le toujours excellent Roy Cheung et Louis Koo.
C'est assez rythmé dans l'ensemble, ça va à l'essentiel, pas de scene inutile et une scene finale tres réussi ( le plan aérien est tres judicieux ).
La realisation de Wong est parfaite, ça en fait pas des tonnes et il reserve quand même des ptits morceaux de bravoure à Danny Lee : la premiere course poursuite avec la descente dans la pente rend vraiment bien.
La photo est tres belle et y a vraiment des plans a tomber ( la scene avec Wong et Yip qui trouve de l'eau ).
Un bon ptit polar qui denote avec les heros movie de l'époque, c'est sec violent et ça fait pas dans les sentiments.
10 novembre 2008
par
Scalp