One Piece in 384
384, c'est le nombre d'épisodes que compte actuellement l'adaptation animée du manga à succès d'ODA Eiichiro. 52, c'est le nombre de volumes que compte le manga d'origine, volumes qui s'écoulent chacuns à plusieurs centaines de milliers d'unités par numéros. Des millions, c'est le nombre de lecteurs, spectateurs et joueurs ayant touché à l'univers du manga... Comme tout shônen qui casse la baraque qui se respecte,
One Piece surfe sur la vague de son propre succès depuis près de 10 années maintenant, générant des chiffres à plein de zéros en continu. Et les choses ne vont pas s'arrêter prochainement puisque le manga n'en serait, dixit ODA, qu'à la moitié de l'histoire. Autant pour l'anime donc. Il y a forcément des raisons à une telle réussite, et la première est bien entendu la taille, le volume du marché du manga et de l'animation au Japon. Et sur son segment le plus vendeur, celui des pré-ados et adolescents, la bataille est rude pour se faire une place de "million seller", il faut apporter un minimum de fraicheur, de nouveauté, pour espérer se distinguer.
One Piece à ce minimum.
L'histoire, empruntant les inusables voies du shônen type (jeunes héros, quête initiatique, groupe, épreuves, action, humour, progression etc...) propose un univers jusque là peu ou pas exploité dans cette formule : celui de la piraterie. Une occasion en or de brosser une galerie de personnages hauts en couleurs (la pléthore de persos est aussi une des caractéristiques du genre) et peu vu dans un contexte de manga/anime. Une nouveauté qui a fait mouche lors de la sortie du manga et ensuite de la série. Après des années de tournois d'arts martiaux en tous genres il était temps de changer un peu. Il y a ensuite une histoire bien structurée, bien gérée dans ses rythmes même si elle met un peu de temps à démarrer et qu'elle souffre de certaines longueurs évitables. Visuellement aussi
One Piece fait preuve d'une certaine originalité, imposant le style d'ODA au mileu de pléthores d'autres titres/séries s'auto-décalquant. Si la série animée par sa longueur dilue un peu plus l'histoire, elle réussit néanmoins a toujours maintenir assez d'intérêt pour accrocher. Avec une telle production, importante pour le studio Toeï (des années de boulot garantit entre la série, les films, les OAV...), une série aussi longue, il y a également un staff tout aussi important : une dizaine de réalisateurs d'épisodes, de storyboarders etc... Une machinerie que maitrise parfaitement Toeï et qui garantit une bonne tenue d'ensemble à la série. Il y a bien entendu la présence d'épisodes un peu plus statiques que d'autres, moins pêchus niveau animation, comme toujours dans les production TV de cette ampleur, mais la qualité reste finalement plutôt constante. Un show divertissant, encore plus si vous avez des enfants.
15 janvier 2009
par
Astec