Quatre ans après le succès de L'île nue qui renfloua les caisses de son studio, la compagnie indépendante Kindai Eiga Kyokai, Shindo frappe encore très fort, Shindo est l'incarnation même de la puissance dépouillée au cinéma, Shindo est un dieu du 7ème art ! ^^
Encore une histoire de rien et plutôt lente voir insignifiante qui ne plaira pas à tout le monde, surtout au jeune qui veut de l'action et du frisson. Une planète des pouilleux (1) perdue au milieu de la guerre du sexe (2), trois personnages de rien du tout, pauvres miteux perdus dans leur superbe champ de roseaux sans limite bordé d'une rivière, comme la famille de L'île nue était perdue au milieu de leur archipel désertique, répétant leurs mêmes tâches de survie inlassablement avec un stricte minimum d'interférences extérieures (quelques guerriers perdus dans le bousin), trio anonyme de paysans dépouillés et surtout cachés, bien loin des affres de la guerre qui ne leur sert qu'au principal, survivre, troquer armes et armures récupérées contre nourriture à un vieux crouton vénal reclu dans sa grotte.
Ce qu'il y a de formidable avec Kaneto Shindo, c'est ce don pour une histoire de rien du tout traitée comme une vague qui n'explose définitivement qu'à la dernière image et ne prend tout son sens qu'une fois retirée, comme un art parfait de la répétition, du cycle immuable de vies simples, une impression répétitive que le film ne va mener à rien et que tout cela n'a pas grand intérêt et soudain, avec autant de répétitions, un acte minuscule, un évènement minime qui vient piquer la cérémonie trop bien installée pour durer et fait finalement s'envoler une force brute terrassante d'humanisme, comme une simple brise libre et hasardeuse qui souffle constamment dans les roseaux bien enracinés sans jamais créer le même mouvement, image clef du film. Pas très clair peut-être mais ce n'est pas grave. Disons que là où l'ennui semble arriver tellement tout cela semble immuable, inutile et sans conséquence, comme dans l'île nue, c'est juste à ce moment que Shindo souffle un grand coup pour transmettre d'autant plus fort ses messages sociaux essentiels et rendre beau des personnages oubliés de la société, comme le ferait un Dode's Kaden féodal centré sur un trio, avec une touche de superstition démoniaque en plus, avec le même art minimaliste d'imbriquer naturellement humour subtil, fable sociale et atmosphère tendue, et dans le cas présent ne tendant que tardivement vers une tension horrifique.
Trois acteurs principaux donc, un duo de femmes reclu dans une hutte de fortune bien dissimulée à l'écart de la guerre qui fait rage, la vieille "sorcière" possessive Nobuko Otowa fascinante de présence, compagnon de travail de Kaneto pendant plus de 40 ans et mariée à celui-ci seulement à 60 ans, avec une relation officieuse certainement plus vieille, Jitsuko Yoshimura, sa belle fille (dans le film ;)), en sublime sauvageonne pas vraiment fûtée mais bien décidée à obtenir sa dose de sexe journalière, et finalement un Kei Sato croustillant qui joue une fainéasse revenue on ne sait comment de la guerre, résidant à quelques centaines de mètres des deux filles, un peu plus expérimenté en affaires mais franchement bas de plafond lui aussi, enclin même à piquer des sublimes crises de nerfs solitaires (allez, va courir et crier dans les roseaux), et donc très attachant, et tout aussi décidé à sa dose journalière. Un trio qui s'attire et se déchire, une petite histoire simple mais diablement porteuse mine de rien, surtout à la vue de la puissance formelle qui surnage.
Car que ce soit la musique ambient tribale d'Ikari Hayashi, le son, la mise en scène, l'image, la photo ou simplement l'utilisation du noir et blanc, n'en parlons pas, c'est du grand art. Chaque plan est absolument magnifique, travaillé à l'extrême, dépouillé, simple, naturel et puissant. Quelle belle image que ce travelling vertical sur cet arbre mort, sorte d'énorme sexe géant raci et antagonisme du roseau souple et libre, quel art du gros plan fascinant, quelle maîtrise de ces courses à répétition dans les roseaux, une envie de liberté et par la même occasion une odeur comique plus proche encore de la réjouissance, quel trou signifiant, personnage à part entière, quel masque terrible, objet du châtiment surpuissant de symbolisme, ***spoiler*** l'égarement de l'âme et la capture de la beauté, l'objet sacrée dont on abuse et qui se retourne contre soit comme un écho lointain au Portrait de Dorian Gray ***spoiler***, et finalement, quel final halllucinant de force brute !
Un autre ! Un autre !
(1) Schaffner s'est inspiré de l'ouverture d'Onibaba tant dans la mise en scène que dans la musique pour sa fameuse scène de chasse de La Planète des singes, c'est pas possible !
(2) Jean-Jacques Annaud s'est inspiré de ses marécages invivables où la survie se résume à manger chaud et assouvir ses besoins sexuels pour sa Guerre du feu, c'est pas possible !
Un abri de fortune perdu dans un champ, des plantes qui ont la hauteur d’un être humain et qui sont balayées par les vents, un endroit hors du temps, en marge des évènements, qui, bien que situé à l’époque des samouraïs, a une portée universelle, 2 sauvageonnes qui survivent par le meurtre et le troc, qui survivent l’une grâce à l’autre et vice-versa, dont les sentiments et les sensations sont à fleur de peau, quasi-bestiaux, et qui se battent pour 1 même homme… Onibaba est un rêve éveillé, plongé dans un noir et blanc hallucinant de beauté, doté d’une mise en scène à couper le souffle et servi par 2 magnifiques actrices qui se livrent à la caméra avec un naturel et une conviction bluffante. Shindo est décidément un réalisateur marquant des années 50 et 60 qui gagne à être découvert.
Avec Onibaba, Shindo Kaneto livre au travers d'un film plein d'épouvante et d'érotisme moite un violent commentaire politique sur la lutte des classes. Les seuls membres des classes aisées présents dans le film sont des samourais fuyant la guerre civile. Pour le reste, le film se concentre sur la lutte vitale des paysans. Le meurtre y est montré comme le seul moyen pour les pauvres de pouvoir se nourrir et survivre. Et leur instinct de survie trouve sa grande expression au travers de la sexualité vue comme un moyen pour la classe sociale paysanne de se perpétrer. Le no man's land dans lequel les personnages vivent (ces vastes champs ressemblant à une prison dont on ne peut s'échapper) évoque les ghettos et les bidonvilles isolés du reste du monde dans lesquels les exclus de la société s'entassent. Dès lors, les seules lois deviennent celles du plaisir et la survie. La mère refuse à sa belle-fille d'avoir une sexualité non par respect pour l'esprit de son fils défunt (l'amant de sa belle-fille est le meurtrier de ce dernier) mais par frustration de ne pas avoir accès à ce plaisir. Les armures de samourais passent du statut de symbole social à celui de simple objet à valeur marchande que l'on troque contre du riz. Les samourais sont montrés comme des etres n'ayant pas plus de repères moraux que leurs assassins. Shindo Kaneto se concentre ainsi sur la combattivité et l'envie de vivre du peuple dans une période troublée. Le film met d'ailleurs beaucoup de temps à devenir vraiment un film d'épouvante. L'épouvante naitra progressivement de la situation sociale des personnages ainsi que de la tension érotique du trio mère/belle-fille/amant dont les rivalités/fascinations sont exacerbées par la sécheresse. Chacun subira alors la cruelle vengeance du monde des esprits.
Mais Onibaba est aussi un magnifique festival formel et sonore. Le chocs des saxos free jazz et des percussions africaines nous plonge dans un monde du vaudou, du primitif, où l'instinct règne en maitre. Les champs créent des bruits oppressants lorsque les personnages s'y fraient un passage ou que le vent souffle sur eux. Chaque scène semble cadrée comme un tableau et Shindo fait un usage virtuose du scope. La course éperdue de la belle-fille vers son amant à travers les champs est l'occasion de travellings rapides reflétant la vivacité de son désir sexuel. La superbe photographie claire-obscure des scènes de nuit rend les apparitions des fantomes encore plus effroyables. L'utilisation de caméras portées dans les passages de la fin du film rendent bien la confusion mentale dans laquelle les personnages ont sombré.
En montrant comment la classe dominante met le peuple dans une situation de commettre des atrocités qui sont son seul moyen de vivre décemment, Shindo Kaneto livrait une vision de la société fondée sur le rapport de force qui pousse les faibles à la faute et à la transgression des lois morales. Mais il faisait passer cette vision d'autant plus efficacement qu'elle était dissimulée dans les chevaux de troie de l'érotisme et de l'effroi. A l'instar d'un Fukasaku à la meme époque, il prouvait ainsi que le cinéma de genre était le moyen le plus efficace de faire du cinéma social sans tomber dans la lourdeur démonstrative.
Avec un film d’épouvante en guise de critique sociale, Shindo Kaneto aura réussi à faire passer le message comme il le refera avec The Black Cat quatre ans plus tard, plus violent et toujours aussi étouffant : la pénombre dans ce dernier remplace les hautes herbes de Onibaba. A croire que le coup du film de genre pour dénoncer un système fonctionne à merveille, The Black Cat reprendra à peu de choses près les personnages de Onibaba (un samouraï, une jeune femme amoureuse et sa belle-mère) en changeant légèrement le profile de chacun. Ici la belle-mère refuse la liberté sexuelle de sa fille de peur d’être abandonnée, logique lorsque son fils, mort à la guerre, n’est plus là pour elle. Le personnage de la jeune fille démontre ici aussi des attitudes rebelles dues à son amour pour un samouraï, des attitudes freinées par la présence surréaliste d’un faux démon plus familier qu’elle ne pense. Le samouraï amoureux et digne de The Black Cat est ici remplacé par un homme sans tenue et sans cœur, désirant simplement tirer son coup pour satisfaire ses besoins primaires. Libre à chacun ensuite d’avoir un penchant pour un des deux films, mais il est tout à fait possible d’évoquer ici un certain jumelage entre les deux œuvres.
Onibaba met en tout cas beaucoup plus de temps pour démarrer. Après une demi-heure de métrage on se demande toujours où veut en venir Shindo Kaneto. Certes il est alors possible de couper court avec cette idée puisque certains grands films, exigeants, n’ont pas d’intérêt de prendre par la main le spectateur pour les emmener directement au but, mais l’introduction très longue de Onibaba lasse très rapidement avant de rebondir avec une vraie énergie lors de l’arrivée épouvantable d’un samouraï vêtu d’un masque de démon pour, dit-il, protéger son visage d’une incroyable beauté. Le mythe du faux-semblant, des esprits et démons ancestraux apporte alors à Onibaba le coup de fouet qu’il fallait pour atteindre de jolis petits sommets : la mise en scène appliquée de Shindo, offrant des jeux de lumière bluffant et des cadrages près des personnages, trouve alors une autre dimension, plus épouvantable encore. L’arrivée de ce personnage est le grand moment du film de par le mystère tournant autour de ce samouraï sorti de l’au-delà et de tout un tas de questions que le spectateur peut se poser : est-ce le fils de la belle-mère ? Est-ce l’esprit d’un des cadavres sortis du puit ? L’esprit un peu tordu pourra même imaginer une conclusion à la hauteur des meilleurs épisodes des Contes de la crypte.
Onibaba reste tout de même un film trop long et trop linéaire pour convaincre pleinement. La linéarité apporte parfois de belles choses au cinéma, comme une sorte de répétition qui basculerait dans la frénésie et qui mènerait, à coup sûr, vers un épilogue corsé. Mais le procédé utilisé pour certaines séquences (les courses de la jeune fille dans les hautes-herbes en pleine nuit notamment) est trop appuyé, usé, répétitif malgré un ensemble techniquement de très haute volée (Shindo signa notamment la direction artistique du film). Le spectateur patiente, longuement, pour enfin trouver des réponses à ses interrogations en fin de métrage dans un épilogue monstrueux au sens propre comme au sens figuré, véritable climax glaçant. Onibaba s’avère donc une réussite malgré les aprioris de départ, et malgré sa structure très linéaire, demeure original et presque marquant.
La profusion d'idoles J-pop (jeunes idiotes que l'on veut bien laissé chanter tant qu'elles ne parlent pas et n'essayent pas de dépasser la bétise qu'elles affichent fierement) masque pour beaucoup la condition féminine au Japon.
En effet, malgré l'amour que l'on peut porter à ce pays, il n'en demeure pas moins que l'égalité Homme/Femme n'y est pas vraiment reconnue ! Si la femme gére l'argent du foyer, c'est que généralement le foyer est bien la seule chose qu'on lui laisse posseder.
Or que nous raconte ce film : une lutte de tous les instants pour vivre et survivre, pour le droit qu'a une femme d'exister seule, pour son droit à aimer, bref exister. C'est l'histoire d'une femme qui perd son mari et qui sera ensuite manipulée par sa belle mère, véritable "sorcière" (d'où le titre) s'acharnant à tuer et dépouiller ceux qui on le malheur de passer près d'elles en ces temps de guerre. Ajoutons que le paysage est des plus dépouillés. Comme dans La femme des Sables, la cadre de l'action tend à isoler encore plus les protagonistes afin de les liberer des conventions sociales et les ramener à un état de nature. La guerre est donc partout dans le coeur de ses femmes, dans leur rapports l'une à l'autre et dans leur mode de survie !
L'intrusion d'un homme dans ce microcosme va bouleverser la donne.
Un film mythique à plus d'un titre, Onibaba est avant tout un film engagé qui donne aujourd'hui encore à réflechir !
Magnifique métaphore de la condition des classes, Shindo détourne les codes du kaidan eiga (film de fantômes) alors en vogue à l'époque de la sortie du film pour réaliser un magnifique manifeste dépouillée.
Isolant le lieu d'action - comme la maison ensablée dans "Femme de Sable" - il crée un véritable petit univers à part uniquement peuplé d'êtres décharnés ressemblant d'avantage à des bêtes féroces (par leur comportement, leur maquillage et leur jeu d'acteur outrancier rappelant fortement le surréalisme allemand des années '20s).Par temps de guerre, les hommes sont obligés de se comporter tels des animaux sauvages dont seule la propre survie compte. S'entretuant pour le propre profit, les affaires des cadavres dépouillés servent de monnaie de troc pour pouvoir s'offrir quelque nourriture. L'ami du défunt mari est obligé de procéder de la même manière pour avoir une chance de survivre.
L'ensemble est trempé dans une sorte de sexualité sous-jacente suintant à travers de nombreux plans. La vue du trou d'en haut est on ne peut plus explicite; les femmes se retrouvent la poitrine dénudée le gros du temps; le soldat de retour ne pense qu'à assouvir s libido, comme d'ailleurs la belle-fille, pressée de retrouver son amant la nuit venue. La belle-mère n'aura qu'un tronc d'arbre desséché contre lequel se frotter.
La fin tragique est magnifique et le masque de démon devient métaphore de nos pries sentiments extériorisés à mauvais escient.
Oeuvre trop riche pour être résumée en quelques lignes, il détient toutes les qualités pour être catégorisé de classique dans son genre.
C'est dingue le nombre de pur chef-d'oeuvres du chambara sortis dans les années 60-70, ça pour être un âge d'or...
En voilà encore un, qui est à la fois fable morale et sociale.
Visuellement hébétant, posant une géniale ambiance, que finit d'achever le fantastique score (ça fait beaucoup de superlatifs mais bon, il les mérite de toutes façons), Onibaba vous prend du début à la fin.
Shindo Kaneto...je m'empresse de consulter sa filmo.
Réalisé par Kaneto Shindo, qui est également scénariste (140 films ! ).
L'histoire se déroule dans les environs de la fin de l'ère Kamakura (1185-1333). Ça raconte l'histoire d'une paysanne et sa belle-fille qui essayent de survivre comme elles peuvent dans un no man's land, dans une époque de troubles et de famine.
C'est dans ce contexte chaotique, où la morale est remplacée par l'instinct de survie, que nous place le réalisateur. Une ambiance oppressante, à laquelle on ajoute une touche d'érotisme, une BO qui accompagne parfaitement et une sublime photographie.
Bref, à conseiller ;)
Et bien, et bien, Onibaba est un des rares films en noir et blanc que j'ais vu, et il ne s'en tire pas trop mal!
On a plus ou moins affaire a un huis-clos en plein champs de roseaux (flippant hein!!), opposant 4 personnages aux roles ambigus : 2 femmes et 2 hommes.
La tension est palpable, ici l'action est surtout psychologique, meme si Onibaba n'a rien d'un film d'horreur ou d'épouvante.
Le sujet est bien maitrisé par le realisateur, mais, malgré tout le film a bien vieilli et son rythme, très lent, le rend peu accessible aux nouvelles générations!
ONIBABA est peut-être au départ un film de genre,mélange d'érotisme et de fantastique,mais il s'avère un film d'une profondeur certaine sur les rapports humains face à la guerre,et sur la place de la femme dans un contexte plus général.
Cruauté des situations et des personnages,ici c'est la survie qui prédomine à tout comportement.A aucun moment le film ne juge véritablement les actes des deux femmes tueuses,elles n'ont en fait guère le choix,achevant les blessés de passage sur leur territoire pour revendre leurs effets contre des sacs de millet.
La guerre n'est jamais vue du côté héroique,les samourais sont aussi désabusés que les soldats,et sauver sa peau est bien la seule règle.D'abord se nourrir,et ensuite prendre,vite, le plaisir là ou il peut se prendre.C'est ce qui arrive au guerrier de retour au pays,séduisant la jeune (et trés belle...) belle-fille restée veuve,et amenant la jalousie de la belle-mère,déjà trop vieille et frustrée de ne plus avoir droit aux plaisirs charnels.Le drame se jouera sur ce trio ,dans un huis-clos qui rappelle un peu celui de LA FEMME DES SABLES.Les hautes herbes impénétrables remplaçant le sable pour rythmer le drame qui se joue.
Et les recherches visuelles sont là encore de toute beauté,comme ces courses nocturnes effrénées à travers les marécages de la fille pour retrouver son nouvel amant,ou cette visison de la pluie sur l'étendue herbeuse.Le noir et blanc apporte de l'élégance au tableau,et la musique toute en percussions renforce l'effet de fascination.
Le final est vraiment horrible,terrible fatalité pour ces protagonistes loin de tout idéal chevaleresque,entraînés par leurs passions exacerbées.
Kaneto SHINDO a réussi le mélange difficile d'un divertissement soigné et d'une oeuvre au propos trés lucide et réfléchi sur la condition humaine.ONIBABA est un petit joyau qui mérite bien sa place aux côtés des classiques du cinéma nippon.
Encore une autre perle de Kaneto Shindô. Cette satire du Japon médieval s'avère assez proche de son antecedent L'île nue finalement, du fait qu'on se retrouve une fois de plus avec des personnages livrés à eux même. Mais cette fois de façon plus animale et sauvage.
Sublimement mis en scène grâce à une photo N&B à tomber, Onibaba nous emporte dès les premières images. Les deux actrices Jitsuko Yoshimura et Noboko Otawa (méconnaissable depuisL'île Nue) sont vraiment excellentes. Elles crèvent litteralement l'écran.
Un très beau film.