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moyenne
3.20/5
Paju
les avis de Cinemasie
4 critiques: 3.5/5
vos avis
8 critiques: 3.06/5
Malgré quelques errances, un très beau drame
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notre dossier pour un avis complet.
Sensible, humain, intelligent et bien filmé
Park Chan-Ok n'a clairement pas choisi la facilité en optant pour une narration aussi morcelée. Des hiatus de plusieurs années et des flash-backs à la pelle ne nous aident pas à nous identifier clairement aux personnages, voire même installe une confusion parmi les trois personnages féminins que l'on croise. Et pourtant. Arrivé à la fin du film, je me dis que toutes ces parties sont très bien à leur place, et apportent des éléments nouveaux au bon moment, soit en permettant de mieux dessiner les contours des personnages, soit en amenant des révélations qui changent complètement notre perspective. Cela ne me semble donc pas faux, mais peut-être aurait-il fallu soigner ces transitions brutales et nous accompagner un peu en y intégrant plus de repères temporels. J'ai eu quelques fois de la peine à savoir si les images que je voyais étaient encore de l'ordre du flash-back, ou bien si c'était de nouveau du présent. Mais il faut néanmoins noter la merveilleuse scène des camions de pompiers sortant de la centrale, extrêmement bien amenée, et qui appelle justement un souvenir. Les images sont froides, on ne va pas s'extasier devant ces décors de banlieue urbaine. Ce n'est pas grave, ici on se concentre sur les personnages. Les deux acteurs principaux ne rayonnent pas spécialement, mais leur direction semble avoir été efficace.
L'histoire est tout particulièrement intéressante, complexe mais très crédible, et certainement difficile à raconter au cinéma. On peut avoir l'impression que le film ne fait que survoler de nombreux sujets de société, mais ceux-ci ne sont là que pour servir de cadre dans une histoire dont émerge le sentiment de culpabilité, qui peut changer entièrement notre manière de vivre. On aime bien dénoter une certaine sensibilité lorsqu'il s'agit d'une réalisatrice aux commandes, mais c'est ici effectivement le cas, avec deux personnages principaux dont les sentiments semblent évoluer en permanence.
La conclusion est assez brusquement amenée (je vous rassure, pas d'accident de voiture fatal), mais nous laisse sur une fin amère, originale et porteuse de sens. Je suis sorti de la vision ravi, avec le sentiment d'avoir découvert une nouvelle facette du cinéma coréen, où on ne patauge pas allégrement et avec facilité dans la critique sociale. C'est subtile, mature et bien filmé. J'attends avec impatience de voir où Park Chan-Ok nous mènera par la suite.
Simple et compliqué à la fois.
La narration explosée de Paju (à ce niveau on ne peut plus dire morcelée...) est assez rude à encaisser dans un premier temps. Si on ne fait que subir les événements qui se déroule à l'écran, on est perdu, forcément. En effet en fil conducteur on y suit la vie, sentimentale surtout, de Joong-shik (LEE Sun-kyun). Les séquences se suivent, ne sont pas toujours évidentes à situer malgré les indications temporelles et au milieu du film j'ai dû tout remettre en ordre dans ma tête afin de ne pas être largué. Une fois ce processus admis et appliqué, on se laisse prendre par les différentes relations et le fond social omniprésent (comme c'est souvent le cas dans les productions coréennes) apporte un plus, même si certains thèmes sont juste effleurés. À la fin tout devient limpide et on se dit que la structure du film est tout de même bien alambiquée (même si PARK Chan-ok dit qu'elle s'est créée de manière naturelle, voir l'interview sur notre site -> pub pub) pour raconter une histoire somme toute simple et classique.
City of life & death
Huit ans après son prometteur "Jealousy is my middle name", Park Chan-ok revient avec l'intriguant "Paju". Si le trailer laissait entrevoir une sombre histoire policière sur fond de sexe et de suspicions, le film s'avère finalement être une comédie de mœurs, rendue d'autant plus complexe par quelques sauts temporels pas toujours évidents à appréhender à la première vision.
Dans les points positifs, il st à signaler, que rarement personnages ont été autant été approfondis dans le récent cinéma coréen, sans parler d'une vraie sensibilité féminine par la réalisatrice, qui sort notamment le meilleur de la prestation de son actrice principale Seo Wu. L'intrigue est complexe, dense avec maints sujets extrêmement matures et rarement abordés dans le récent cinéma coréen, notamment en ce qui concerne la crise immobilière et les moyens pas toujours très élégants pour déloger les habitants récalcitrants.
L'histoire, sans être toujours très évidente à suivre en raison de quelques flash-back moyennement amenés, reste suffisamment intrigante pour que l'on veuille bien se laisser amener jusqu'au surprenant dénouement.
Un dénouement absolument impossible à prévoir, mais – et c'est là, que le bât blesse – en raison d'un coup de théâtre un peu beaucoup tiré par les cheveux.
Le seul véritable faux pas dans ce film pour adultes franchement mature, mais qui confirme moins le véritable talent de sa réalisatrice, qu'il tient la promesse des espoirs placés en elle…Un talent singulier en marge du cinéma commercial coréen à suivre de près, donc.
Quel gâchis !
Comment on peut pondre un film aussi confus que celui-là ? Le réalisateur nous a mis pas moins de 10 grosses scènes tragiques en 111 minutes, c'est n'importe quoi. Quand on fait ça, c'est qu'on a rien à dire sur chacun de ces évènements, et qu'on cherche désespérément à plier un film en espérant que tout le monde y trouve son compte côté émotions. Pourtant il y avait de quoi faire avec le thème des expulsés... enfin. Et du côté de l'histoire, ben ça donne un merdier sans nom, où les flashbacks se chevauchent à la limite d'un "Memento". Honnêtement, c'est un film catastrophique...
Je voudrais aussi dire un mot sur SEO Wu, la greluche en plastique. J'espère qu'elle va vite retourner faire ses pubs pour les eskimos "Megaton" ( http://img696.imageshack.us/img696/217/ec849cec9ab0ec9789eca79.png ) et arrêter de squatter les écrans de cinéma plus longtemps.