Coup de foudre
"Penangkal Ilmu teluh" fait partie du panier très haut de la série des films de magie noire à se tourner en Indonésie à la fin des années 1970s / le début des années 1980s. C'est méchant, c'est mauvais et on est encore loin des ficelles rapidement usées des productions à sortir et à se ressembler de plus en plus au fil des ans.
On a donc droit à une historie relativement bête et méchante de shaman contre shaman avec des effets toujours plus crades et une imagination débordante de la part des scénaristes:
Il y a notamment ce magnifique moment totalement surréaliste dans le montage parallèle d'une scène de sexe entre une femme et son amant et de deux crapauds bien vilains, où "l'orgasme" est symbolisé par de la fumée s'échappant d'une cafetière en ébullition.
Le point d'orgue est celui d'un "pelage" en direct: une femme est ensorcelée et vieillit à vitesse grand V; elle va voir une sorcière, qui entaille le contour de son visage, enlève la peau à vif, puis frotte crème sur la plaie pou lui redonner jeunesse et vigueur.
Il y a cette scène très graphique au cours de laquelle une jeune femme enceinte se gratte jusqu'à s'arracher une oreille ou celle d'un démon qui arrache cheveux et peau du crâne à coups de dents. Il ya celle d'un homme attaqué par squelette, qui est pris d'une irrésistible envie de se gratter jusqu'au sang, puis du pus, qui sort de partout jusque dans cheveux.
Et totu d'un coup un Kuntilanak fait son apparition, pour s'en prendre aux pauvres gens et qui entame une folle course-poursuite avec exorciste, qui lui échappe de justesse.
Entrée du kyai, qui guérit la femme enceinte en lui faisant une entaille de ses ongles dans ventre gonflée à bloc; tandis que monsieur vomit une araignée vivante.
Bref, il faut le voir pour le croire; mais ce film fait assurément partie des meilleurs films du formidable âge d'or du cinéma d'exploitation indonésien de la fin des années 1970s.