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3.06/5
Phantom: The Submarine
les avis de Cinemasie
4 critiques: 2.81/5
vos avis
15 critiques: 3.08/5
Un thriller aquatique prenant mais un peu pompeux sur la fin.
Tout commence sur une idée vue et revue : le militaire qui commet un faute grave (il tue son commandant) et est condamné à mort. Mais après le peloton d'éxécution, il n'est pas mort ; en effet il a été sélectionné pour participer à un projet secret : faire parti de l'équipage du premier sous-marin nucléaire coréen. Attendez, mais cette histoire de nouvelle technologie, de sous-marin ultra-secret, ca rappelle deux films américains : Octobre Rouge et K19 (qui d'ailleurs parlent involontairement du même sous-marin, bien que le premier soit entièrement une fiction inspirée du deuxième). Et comme l'a très bien précisé Scaar Alexander, référence doit être faite à Crimson Tide (en francais USS Alabama), où la ressemblance est bien plus saisissante du point de vue de la mutinerie et de la menace voisine (dans Crimson Tide, le sous-marin subit des dommages empêchant le commandant de recevoir des ordres et il décide que les missiles doivent etre lancés sur l'URSS contrairement à l'avis de son second).
Le plus dommage c'est que l'ambiance n'est pas parfaite, mais elle aurait pu l'être sur quelques détails ; en effet je trouve que, comme K19 et Crimson Tide, l'ambiance aurait pu être plus pressante sur le spectateur si la mise en scène avait été faite comme un vrai huit-clos ; c'est-à-dire que toutes les prises de vues auraient pu être faites dans le sous-marins, en évitant les vues marines où on voit les sous-marins de l'extérieur, ce qui casse vraiment l'idée qu'on se fait de la pression et le stress mis sur les épaules des marins. A noter que je n'ai pas mentionné Octobre Rouge dans ce cas car le but n'en était absolument pas d'en faire un huit-clos mais un film d'espionnage avec vision sur les objectifs de tous les protagonistes. Mise à part ce petit regret, je dois avouer que la musique rendait, selon moi, plutôt bien les effets marins, sans doute parce que des musiques du même genre utilisées dans d'autres films de sous-marins m'ont donné l'habitude.
***SPOILER***Cependant, là où le film pêche, c'est surtout sur la fin ; la chute avec l'explosion du sous-marin et la victoire finale des japonais sur le sous-marin coréen me semblait logique et faisait une sorte de happy end, cependant modéré vu que tout l'équipage du SM périt, alors que les américains se sont attachés à une vraie fin bien gentillette sur Crimson Tide. En outre, j'ai trouvé vraiment pompeux les grandes phrases des deux acteurs principaux sur la fin et inutiles dans un thriller militaire les deux phrases presque poétique concluant le film. J'aime bien les films d'espionnage et les thrillers restant sobre dans les dialogues (réalistes en somme) et celui ci ne repond pas à cette attente.
***FIN SPOILER***
Enfin je n'ai pas parlé du côté politique car à mon goût il n'y a pas de vrai discours politique ormis un vague prétexte à propos des préjudices causés par le japon histoire de donner vie à un thriller pur et dur. Les acteurs s'en sortent relativement bien mais on ne leur en demande pas énormément non plus ; en bref un thriller plutôt bon sur une histoire à rebondissements intéréssants et plutot intelligent sur la fin malgré des dialogues un peu lourds.
Un thriller sous-marin décent, mais jamais passionnant
Il suffit de quelques minutes, le temps d'arriver aux premiers plans du fameux "Phantom" pour se résoudre à l'évidence: les Coréens veulent jouer dans la cour des grands, soit, mais ils n'en ont pas encore toujours les moyens. Autant pour des thrillers ou des polars, ils peuvent rivaliser, autant lorsque les budgets doivent s'élever (Sci-fi, moyens matériels importants), la tâche se complique. Le Phantom reste une image de synthèse souvent peu convainquante, bien loin des moyens énormes d'un A la Poursuite d'Octobre Rouge ou d'un U-571.
Le scénarion ne vient hélas pas complètement contre-balancer ce manque de budget. C'est correct, mais hélas déjà vu ailleurs, on n'est jamais vraiment surpris par les évènements. On repense surtout à USS Alabama, mais en moins efficace, La réalisation est décente mais là aussi sans génie, l'interprétation sans éclat. Reste une scène forte, celle de la récupération de la clé. Mais le reste navigue en moyennes eaux, tentant tant bien que mal de donner du souffle à grand coup de musique Zimmerienne. Hélas rien n'y fait, le film manque d'un peu de tout à tous les niveaux. Les scènes de combat sous-marin ne sont hélas pas révolutionnaires non plus, voir même peu palpitantes. On pourra se raccrocher un peu à l'évocation du sentiment d'infériorité par rapport au Japon, mais cela reste tout de même assez mince.
Au final on peut regarder ce Phantom un soir à 22h pour passer 1h45 devant un film un minimum soigné (la photographie est comme toujours très propre, les effets sonores également). Mais n'en attendez rien de plus qu'un blockbuster peu passionnant.
Vu et vite oublié
Après Natural City, Phantom the Submarine confirme que Min Byeong-Cheon n’est définitivement pas un grand cinéaste. Venons-en d’abord aux relatives limites du scénario. On a en effet du mal à croire qu’il est signé de Bong Joon Ho et Jang Joon Hwan qui montreront de plus grandes capacités scénaristiques lorsqu’ils seront aussi metteurs en scène. Ses enjeux psychologiques ne dépassent dans l’ensemble pas ceux du tout-venant des scripts hollywoodiens. Ce qui n’est pas forcément grave. Car l’histoire du cinéma a montré à plusieurs reprises qu’une grande mise en scène et des acteurs charismatiques ou en état de grace peuvent tirer vers le haut un script médiocre ou moyen, surtout s’agissant du cinéma de genre. Mais ce n’est pas le cas ici. La mise en scène de Min Byeong-Cheon balance en effet entre reprise de déjà vu ailleurs sans effort minimum de recyclage et reprise des pires travers du cinéma des années 80. Ainsi lors de la scène de la fete au début du film les cadrages au travers d’une vitre mouillée d’une femme faisant un show sexy ne sont rien d’autre qu’un cliché de scène et un cliché visuel de vidéoclip eighties.
Min Byeong-Cheon cherche à styliser chaque plan de son film, chaque cadrage. On n’aurait rien contre s’il avait vraiment les moyens de ses ambitions comme styliste. Or l’usage de la caméra à l’épaule lors de certains passages fait cinéma d’action hollywoodien mal copié mal digéré, rendant certains passages illisibles. Sans parler d’un usage pompier du ralenti lors de certaines scènes. Pompiérisme qu’on retrouve dans un score entre passages ridiculement emphatiques et pastiche de musique de blockbuster hollywoodien de base. Quant aux cadrages rapprochés, leur usage voudrait sans doute refléter l'ambiance claustrophobe du sous-marin. Mais il est tellement systématique qu’il en devient agaçant. Et sans jouer vraiment mal les acteurs ne sont pas excellents et n’ont pas non plus de charisme. Seul Sol Kyung Gu est excellent. Restent quelques mouvements de caméra quadrillant l'espace de façon ni mauvaise ni renversante et un usage bon mais pas renversant de la focale. Et aussi une fin assez originale mais qui ne peut à elle seule tirer le film vers le haut.
Au final, Phantom the Submarine oscille entre passages se laissant regarder mais vite oubliés et scènes véritablement ratées. Il vient s’ajouter à la longue liste des films de genre coréens médiocres et copiant mal ce qui marche ailleurs. Heureusement, ses deux scénaristes ont su depuis offrir au cinéma de genre coréen des réalisations ne sombrant pas dans ces travers et porteuses d’une vraie touche asiatique. Tandis que Min Byeong-Cheon n’a fait que les confirmer dans la Science Fiction.
Thriller-surprise
Quelle surprise que ce film aux airs d'action-movie bas de plafond, de sa jaquette virile à son plot éculé jusqu'à l'os!
Tout d'abord, on en espère pas grand chose. C'est bien simple, si l'on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part, on a raison: c'était dans "Crimson Tide" de Tony Scott avec Washington et Hackman (95). Allez, on passera là-dessus, après tout faut leur laisser leur chance aux coréens ils ne pouvaient pas prendre trop de risque avec un genre quasiment inabordé chez eux... mais bon, entre ça et "Absolom", on garde d'entrée de sentiment de déjà vu. Rajoutons à ça un acteur principal pas très charismatique, et ça commence bien.
Mais qu'importe ces brouties considérations de petit blanc exigeant, contentons nous de ce qu'on a, c'est à dire: une photo splendide (le problème est qu'on l'oublie rapidement tant ce côté se doit d'être chiadé dans un film claustro), une réa très classe (très peu de fautes de goûts, beaucoup de mouvement, de très bons jeux de focales, en clair ce qui nous fait passer la pilule du déjà-vu au départ), et un méchant compensant avec le héros au rayon charisme (Choi Min-Soo en jette sa race comme on dit en bas de chez moi). C'est déjà ça, dira t-on!
Mais on se demande quand même où ça peut bien mener, tout ça... la première demi-heure est passée, le premier climax/déclencheur dramatique est arrivé, et la ressemblance avec "Crimson Tide" (deux hauts-gradé se disputant le contrôle du navire) atteint son comble, mais les minutes passent, la très peu inspirée BO n'arrnge rien à l'affaire, et on s'emmerderai pas mal pendant l'heure suivante si le méchant ne roulait pas des mécaniques (regards sombres, mais, surprise, pas de réplique-qui-tue foireuse toutes les 5 mn) et si les scénaristes n'en rajoutaient pas dans la violence complaisante (c'est complaisant mais au moins c'est fun). Voilà en réalité ce qui sauve le milieu du film: malgré une baisse de régime, le glauque séduisant de l'ensemble, ainsi que l'envie de savoir où tout cela peut mener (ça ne semble pas trop suivre un moule narratif à la Hollywoodienne).
Cela dit, la caméra a beau s'emballer, les japonais couler dans tous les sens, le héros se prendre des beignes, on a la télécommande dans les mains au bout d'1h30 de film. Et tout à coup, miracle: le final convenu et attentu n'arrive pas, les regards s'entrecroisent, le deus ex-machina de ménagère quadra tarde, le héros perd ses repères, la machine s'emballe et se sauve, par la même occasion ******SPOILER****** Bien entendu, la guerre nucléaire ne viendra pas; mais parce qu'au final, le "méchant" se flingue sans avoir mordu la poussière ni perdu au débat, parce qu'au final, le puissant sous-marin meurt sans sauver les bébés phoques pour de prochaines aventures (avec son héros dedans), et parce que deux ou trois intelligentes et ambigues répliques en voix-off à la fin, le "méchant" que l'on considérait depuis le début comme un enfoiré belliciste psychopathe (malgré quelques teintes d'intelligences nous donnant des soupçons) se transforme en figure désoeuvrée et aveugle du soldat isolé en temps de "paix apparente", et son entreprise que l'on prenait pour un vulgaire plan à la "Piège en haute mère" mue splendidement en une métaphore fataliste et absurde de la fragilité de cette "paix apparente". La coûteuse absence de climax jusque là se voit justifiée, et tandis que le "Phantom" sombre, que la voix off de Woo-Sung Jung joue les épitaphes lancinantes, et qu'on saisit l'ampleur considérable de la thématique soulevée ici-bas... ******FIN SPOILER... on réalise combien il est important d'attendre jusqu'à la fin d'un film pour pouvoir le intelligement le juger.
Voilà donc un petit film plus cheap et plus méchant que ses congénères yankees, mais surtout bien plus surprenant et humain qu'un pathétique et testostéroné "U-571". A voir au rayon coréen...
Et petite remarque à propos de la critique titrant "excellent thriller politique": ce thriller n'a quasiment rien de politique; il s'agit plus d'un film à suspense militaire, pourpré de réflexions philosophiques clichés certes, mais très intelligement ammenées.
Ca n'arrive pas tous les jours.
Sans avoir rien à envier à ses homologues américains, ce film de sous-marins n'est pas guère plus intéressant non plus.
En gros, il y a de l'action pour ceux qui en demande, une bonne dose d'honneur avec des concours de celui qui a la plus grosse paire de c*** , et du conflit nucléaire dans l'air !!! Je passe aussi sur les gros clichés du genre le papa qui était aussi commandant de sous-marin, les mutineries multiples dans le bateau, et les baleines qui nagent avec le sous-marin...
Blague à part, il est quand même divertissant, et c'est finalement ce qu'on lui demande, donc : "mission cleared" !
Un Octobre rouge aux couleurs passées
Malgré une ambiance claustrophobique et une scène particulièrement difficile, ce film ne reste qu'un faux blockbuster qui ne parvient que rarement à faire oublier ses manques évidents de moyen. Ce ne sont pas les deux ou trois plans sous-marin ressassés avec insistance qui parviennent à élever ce film au rang de véritable actioner à l'américaine.
Le réalisateur ne parvenant que très rarement à insuffler une vraie dose d'adrénaline dans des scènes qu'il filme platement et sans génie.
Une ambiance lourde qu'accompagne une musique étouffante et un sentiment de perpétuelle claustrophobie ne parviennent qu'à de rares moments à faire accepter le fait que l'on est en face d'un (sous?)-produit commercial (ce qui n'est pas obligatoirement une tare) qui se voudrait plus grand qu'il n'est.
Passé ce constat on passe quand même un bon moment.
Disons que si c'est pour se laisser aller à la grosse batterie tapageuse, autant se farcir un gros McTiernan voir un Renny Harlin bourrin, ça a quand même plus les moyens de ses ambitions...
Maître du jeu
Lourde métaphore sur le destin de la Corée, prenant particulièrement l'eau dans une seconde partie absolument indigeste !
Finalement, difficile de se renouveler dans le genre particulier du film de sous-marins. Huis-clos étouffant, les possibilités données se suivent et se ressemblent d'un film à l'autre. Membres de l'équipe craquant dans l'espace confiné, attaques d'autres sous-marins, profondeurs de eaux menaçant les parois de céder sous la pression...la plupart des ingrédients se retrouvent également dans le présent film; sauf qu'il s'agit finalement davantage d'un actioner, que d'un thriller psychologique, malgré les premières allures données.
Le début a de quoi enchanter : sur un thème étrangement similaire à notre ancienne "Nikita", un soldat abattu pour avoir enfreint le règlement militaire se voit "ressuscité" pour faire partie d'une équipe à bord d'un sous-marin nucléaire tenu secret. En route pour une simple mission de reconnaissance, l'équipée part en vrille, lorsque sont découvert des bombes à bord - mettant en évidence le souhait de couler le bateau et son équipage pour d'obscures raisons politiques - puis lorsque le second en charge décide subitement d'attaquer le Japon...
Si la première demi-heure se traîne quelque peu en longueur, mais instaurant également un certain climat pesant et assez finaud, la suite est bien plus nerveuse et moins maîtrisée : à ne plus savoir dans quel genre opérer, le réalisateur s'emballe dans d'inutiles scènes d'action à grands coups d'hémoglobine totalement gratuits. Les bombes à bord - ressort typiquement Hitchcockien et certainement intéressant à explorer - sont laissés totalement de côté pour faire place à la mégalomanie du second en charge, puis ré-apparaissent subitement vers la fin du film pour servir de "moyen de pression" à l'héros. Il trouve, puis désamorce d'ailleurs les bombes avec une facilité déconcertante pour les trimballer avec lui et de pouvoir s'en servir dans les moments les plus opportuns !!
L'action devient bien trop fouillis, les scènes se suivent à un rythme enchaîné sans véritablement être exploité, puis le réalisateur verse dans une magnanimité de son personnage principal, que cela en devient ridicule.
La fin tente également de pointer d'un gros doigt sur la métaphore générale du film : le personnage principal incarne bien évidemment la nation coréenne en elle-même, "tuée" une première fois sous l'occupation japonaise, puis vivant comme un vrai fantôme avant de choisir sa voie actuelle : d'un côté, ce serait de se venger de la nation, qui l'a tant opprimé, de l'autre il est préférable de contrecarrer de telles pensées pour vivre "en paix" les uns avec les autres. Magnifique !
Dommage, le début promettait un réel potentiel de subtilité psychologique et d'angoisse autrement plus intelligente, que de surenchérir dans les raccourcis scénaristiques et les coups de CGI de plus mauvais effet.
"Natural City" confirmera d'ailleurs, que le réalisateur est vraiment un piètre conteur d'histoires !