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Planetes

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Astec 3.5 Débris & des gars: techniciens de surfaces spatio-temporelles
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Débris & des gars: techniciens de surfaces spatio-temporelles

Petit briefing de rappel pour ceux qui auraient manqué la première mise sur orbite: Planetes est une série de SF de 26 épisodes tirée du manga en 4 volumes (édité en France par Panini Manga) de Makoto YUKIMURA. Pré-publié au Japon dans les pages du magazine Weekly Morning, entre 2001 et 2004, le manga a été ensuite adapté en série dès 2003, avant sa conclusion donc. Une pratique assez courante mais qui n'est pas nécessairement synonyme de perte d'intérêt. Car si l'exercice tourne souvent à la production d'épisodes dit de "remplissage", en attendant que le mangaka ait livré la suite de son récit, il peut aussi permettre une plus grande liberté créative à une équipe inspirée. Et avec un matériau de départ - le manga - aussi inspiré, une série comme Planetes avait tout à y gagner.

             

L'année 2075 et l'activité de ramassage des détritus en orbite autour de la Terre sont donc les points de départ communs à la série et au manga, tout comme les personnages principaux qui constituent l'équipage du "Toy Box", le vaisseau "poubelle" servant à récupérer les débris. De même, les principaux éléments de l'intrigue restent similaires : la volonté d'Hachimaki de devenir cosmonaute et ses questionnements existentiels, sa relation avec Tanabe, les tensions écologiques et idéologiques liées à la conquête spatiale... La série se distingue avant tout du manga par sa galerie de personnages beaucoup plus riche et une mise en scène qui joue sur une palette d'émotion bien plus variée, les épisodes alternant les registres – du rire aux larmes - avec plus de liberté et non sans réussite. L'épisode 6, avec ses personnages de sympathiques marginaux "lunaires" jouant aux ninjas voltigeurs en profitant de la faible gravité, est ainsi un vrai moment de comédie inspirée, frisant le burlesque. Le rire est d'ailleurs une émotion bien plus présente dans la série que dans le manga, même si l'anime n'évacue aucunement la nature existentielle de l'histoire originale. Mais à l'humeur mélancolique et introspective véhiculée par Yukimura dans son manga, est venue s'ajouter dans la série la polyphonie émotionnelle de toute une équipe artistique, du réalisateur aux animateurs. Enfin, format de 26 épisodes aidant, les prolongements politico-idéologiques de l'histoire prennent également plus de place dans le scénario de l'anime.

             

Autre aspect de l'univers de Planetes brillamment développé dans la série et déjà présent dans la version papier : un arrière-plan technologique plausible pour une SF réaliste. Bien qu'il ait déclaré n'avoir jamais été porté sur cet aspect de l'histoire, Makoto YUKIMURA et son travail sur le manga ont également été salués pour la rigueur du traitement quant aux technologies spatiales utilisées. Sur ce terrain, l'adaptation animée semble encore aller plus loin. On récapitule : scénario intelligent, bande son réussie, une animation de qualité qui reste constante sur l'ensemble de la série, une direction artistique qui tient la route et une réalisation de vieux briscard rompue aux exigeances de l'exercice... Il y a de quoi faire, peut-être même plus que dans le manga qui manque quand même d'un développement dramatique plus conséquent, ce que le mangaka a parfaitement fait avec sa seconde série, Vindland Saga... mais on s'égare.

Planetes est une série qui n'a pas vraiment besoin de trouver son public, tous le monde peut s'y retrouver.



07 août 2011
par Astec


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