Les Incorruptibles made in HK
Le cinéma de Hong Kong n'a jamais nié puiser certaines de ses idées au cinéma américain (le contraire est valable aussi, on l'a remarqué à de nombreuses reprises, notemment ces dernières années avec l'exode de certaines figures phare du cinéma HongKongais vers Hollywood). The Powerful Four est donc un remake du film de Brian de Palma dans un contexte différend bien sur, en l'occurence ici, le Hong Kong des années 60.
David Lam, qui avait déja (à l'époque) réalisés quelques films sans réel importance tel que Hong Kong Gigolo avec le "chaotique" Simon Yam, nous offre donc une adaptation plutôt mitigée du film américain (qui lui même n'est pas sans défauts). Pour son film, David Lam va s'offrir quatre acteurs de choix : Danny LEE Sau-Yin (éternel flic que l'on retient surtout pour son rôle dans The Killer), Simon YAM Tat-Wah (qui a fait ses marques dans bon nombre de catégories 3), Waise Lee (le maniaque d'Une Balle dans la tête), et enfin Kent Cheng (remarqué pour son rôle dans Crime Story).
Quatres acteurs plutôt expérimentés donc qui vont interpréter ici le quatuor de flics et leurs combat contre une puissante triade. Le scénario est plutôt basique dans le sens ou il aborde chaque personnage de façon quasi indentique. Le film est en effet structuré de telle sorte qu'on soit amenés à rencontrer le personnage suivant de façon linéaire et convenu et se révèle donc plutôt ennuyeux dans sa première partie (qu'on pourrait ironiquement intituler : La présentation des quatre flics).
Mais une fois les personnages présentés, le rythme fini par s'accélerer et on plonge dans un complot qui réunit triade, police corrompue et scènes d'action propre au genre (le film de gang épique). On se laisse prendre par le récit qui finit par être plus original (même si certains clichés sont notable, par exemple Kent Cheng ridiculisement habillé d'un imper façon Humphrey Bogart dans Casablanca) qu'il ne l'était au début. David Lam parvient même à introduire une romance (entre Danny Lee et une jeune femme réduit à l'état d'esclavage par les deux épouses de Kent Cheng) qui fait naivement référence (volontairement ?) à l'histoire de Cendrillon.
Malgrés toute cette bone volonté, le film n'échappe pas à certains défauts qui nuisent à sa qualité. Tout d'abord la transposition dans les années 60 qui n'est pas trés convaicante, les costumes tiennent souvent du stéréotype (chemise à carreaux et short demi-long ...) et les différents lieux du films ne donne pas l'impréssion d'être dans cet univers (pourtant trés typé) spécifique aux années 60 (pour cela il vaut mieux se tourner vers In the Mood for Love ou Nos Années Sauvage de Wong Kar Wai). Ensuite, les second rôles sont assez douteux dans l'ensemble comme cet officier anglais doté d'un effroyable accent (faut l'entrendre pour le croire) qui n'améliore pas le tout ...
The Powerful Four n'a rien d'un grand film, mais la présence d'acteurs charismatique et une seconde moitié plutôt réussie sauve le film de David Lam (aussi producteur du film) du naufrage.
Bon casting, résultat moyen
Un bon petit film sur la corruption dans la police dans les années 50-60. L'histoire se laisse suivre gentilment sans être trop ennuyeuse ni exaltante. Il y a quand même quelques passages sympa comme celui où Waise Lee, les mains liées, arrive à tenir tête à Frankie Chin. Ce film mérite d'être vu une fois, mais dans un genre similaire, j'ai préfèré largement
Lee Rock, ou bien même
First Shot.
Chemises hawaiennes et gros calibres...
@!#$ comme la pluie, " the Impotent four" se traine lamentablement entre le film historique cheap et le film d'action pantouflard. le final sauve la mise comme bien souvent.David lam est definitivement un realisateur moyen, neanmoins il se rattrapera avec "First shot"