Princesse Déprimante
Quel film barbant que voilà ! Basé sur une idée assez originale (un concepteur de jeux vidéos s’inspire d’une fille à problèmes pour créer son personnage virtuel principal), Princess D déçoit franchement par son traitement, d’une grande pauvreté narrative, par sa naïveté visuelle et tous ces effets spéciaux de la première partie pas trop mal faits mais sans grande justification, ainsi que par l’aspect terne de l’interprétation et de son rythme : devant la caméra de Sylvia Chang, pourtant en forme 2 ans plus tard avec 20 30 40, Angelica Lee est terne, Daniel Wu et Edison Chen ne le sont pas moins, Anthony Wong est transparent. Incapable de prendre son envol ni de susciter la moindre émotion, Princess D ennuie rapidement et fait trouver le temps très (trop) long.
Intéressant mais peu marquant
Princess D est d'abord une histoire d'amour plutôt simple, agréablement filmée et bien interprétée. Contrairement à ce que l'on aurait pû attendre compte-tenu du scénario, le rapport à la réalité virtuelle n'a finalement aucun impact sur l'histoire des personnages. Pas besoin de chercher une interprétation à la digitalisation de cette femme rencontrée par hasard, l'informatique n'est qu'un outil pour servir de lien entre les deux héros, rien de plus. L'aspect social est comment souvent dans la filmographie de
Sylvia Chang présent avec le contexte familial du personnage de Ling interprété par
Angelica LEE Sin-Je et contribue pas mal à l'aspect fataliste de l'histoire. Ce qui ressort le plus, outre la réalisation que l'on pourrait qualifier d'élégante, c'est l'interprétation et avant tout celle de
Patricia HA Man-jik dans le rôle de la mère de Ling, magnifique de sensibilité dans ce rôle de femme qui a perdu la raison, et qui après plus de 10 ans d'absence au cinéma à acquis une maturité qui fait regretter de ne pas la voir plus souvent. Angelica Lee est suffisamment douée pour nous émouvoir sans jamais surjouer, Daniel Wu est simplement à la hauteur de ses capacités et Anthony Wong nous fait une petite contribution agréable. Seul Edison Chen est un peu décalé dans son interprétation par rapport au reste de l'équipe. Malgré la réussite de l'ensemble et d'indéniables qualités, le film reste un peu trop froid dans son propos pour soulever l'enthousiasme mais mérite tout de même le détour ne serait-ce que pour Patricia Ha.
19 juillet 2005
par
jeffy
Formellement soigné, scénaristiquement intéressant, un nouveau film de qualité pour Silvia Chang
Avec Princess D, Silvia Chang prouve à nouveau qu'elle est une personnalité importante du cinéma de Hong-Kong et Chinois en général. Après avoir eu une carrière fort intéressante en tant qu'actrice, elle a poursuivi sur sa lancée en signant plusieurs films tout aussi intéressants. Princess D ne surprend pas vraiment au niveau du fond, mais plutôt au niveau de la forme.
Cette dernière ne vient pas vraiment prendre la place du fond pour faire un bel objet vide, mais c'est plutôt la modernité qui surprend. Venant d'un jeune réalisateur très porté sur les styles de réalisation moderne, avec moultes effets, on n'en aurait pas été étonné. Mais venant d'une réalisatrice chevronnée, actrice de formation de surcroît, le début du film surprend très agréablement. Et il ne s'agit pas ici de masquer les carences du scénario, mais vraiment de souligner le propos.
Celui-ci ne se montre pas vraiment extraordinaire, et dans les deux sens que peut prendre le mot. L'histoire présentée ici est assez commune, il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très original, mais d'un autre côté l'histoire des personnages n'est jamais trop simpliste ou caricaturale. Ceux qui sont à la recherche d'une histoire très "cinéma", avec soit des évènements étonnants, soit des sentiments exacerbés en seront pour leurs frais, comme souvent avec Silvia Chiang. Ceux qui aiment bien les histoires "Tranches de Vie" qui ne sont ni complètement drôles, ni complètement tristes y trouveront par contre bien plus leur compte.
Le film bénéficie de la notoriété de Silvia, puisqu'on retrouve des acteurs confirmés face à de jeunes espoirs. Edison Chen est un peu la cinquième roue du carosse, car il ne parvient jamais vraiment à être très crédible. Daniel Wu et surtout la surprenante Angelica Lee forment par contre un couple tout à fait convenable. Anthony Wong ne réussit pas la meilleure performance de sa très riche carrière, mais il reste un second rôle de qualité comme souvent.
Princess D est donc un film adulte et très humain, étonnament soigné au niveau de sa réalisation. En duo avec 20:30:40 autre réalisation de Silvia toujours avec Angelica Lee, on tient une preuve de plus que si le cinéma de Hong-Kong des années 2000 a sûrement perdu de sa superbe côté film d'action ou délires en tous genres, la crise l'a aussi fait gagner en maturité. Conseillé.
Princess D
Princess D fait partie de ces films qui font du bien, pas typiquement Hong-kongais et un peu cahotique dans sa forme - introduction de scènes d'animation (longues et lourdes par ailleurs), un début à la Millenium Mambo (c'est à dire orienté techno) pour un film résolumment humain, emmené par un casting au top.
Daniel Wu est Joker, un progammateur qui recherche un modèle pour un jeu vidéo. Un soir dans un club il rencontre Ling (Angelica Lee) qui correspond au profil recherché (une héroine "humaine" cad sans gros seins et plein de make-up). Avec l'aide de son frère Kid (Edison Chen), ils se mettent à l'ouvrage.
Daniel Wu et Angelica Lee sont vraiment très bons, surtout Angelica Lee dans le rôle de la "princesse" urbaine, qui grâce à D. Wu oublie son quotidien pas franchement gai; Edison Chen joue sans trop de mal un jeune lambda, et Anthony Wong (dont le personnage est le père de Joker et Kid) est quant à lui étincellant en prof de danse, apportant un soutien parental à Ling.
Malgré un message global assez proche de films pour enfants (Les rêves s'accomplissent si on y croit) et une fin assez pourrie, Sylvia Chiang réalise un très bon film, avec un scénario bien écrit et une profondeur au niveau de tous (oui, tous) les protagonistes du film (de Joker à la mère de Ling).
A voir au moins une fois si l'occasion se présente.
finalement non...
ce film n'est franchement pas terrible,on s'y ennuie d'une force...
en plus,il y a pas vraiment pas d'histoire sur laquelle on s'accroche,Daniel Wuest correct dans son rôle,lee sin je, qui est mignonne mais sans plus. Il y a des scènes avec pleins d'effets spéciaux(souvent bien fait mais inutiles....).
La tête de la fille en images de synthèse qu'ils ont crées par rapport à sa copine qui lui ressemble très faiblement mis à part les cheveux...Un conseil,si vous voulez vraiment le voir,prenez-le en vcd....vous aurez au moins amortit votre erreur...
finalement oui!
PRINCESS D est pas facilement descriptible: c'est un mélange un peu fourre tout, mais qui arrive à faire une unité crédible et novatrice.
on navigue entre le post WONG kar wai (période Chungking et fallen angels) pour le coté arty de la réalisation, et le film générationnel, ici s'attachant à la cyber-génération, la même que RESURRECTION of th little match girl. d'ailleurs comment ne pas rapprocher les deux films? (un peu fourre tout, effets numériques très décomplexés et assumés...)
ici ça marche bien, les sfx s'intègrent bien, et malgré le fait que ça commence avec une touche teen movie un peu trop appuyé à certains endroits, PRINCESS D prend par la suite de l'ampleur, parfois de la profondeur et de l'intimité (c'est là qu'on pense à WKW) pour atteindre un développement assez dramatique, non sans quelques passages à vide en parcours. cette évolution est à l'image du second rôle joué par anthony WONG en PROF de DANSE, anecdotique au début puis plus construit par la suite. c'est dingue il peut tout faire ce mec!
PRINCESS D est un film intéressant dans le paysage Hongkongais, influencé mais différent dans le tableau de cette jeunesse ado-postadolescente de HK que l'on ne voit pas commme ça d'habitude. certains regretterons ce côté teen movie plus ou moins présent au long du film, personnellement je m'en contrefous car l'âme et la substance y trouvent leur place magnifiquement.
très beau film, la réalisation et le scénario sont malins (quelques prises à parti su spectateur indirectes délicatement placées), la trame est poétique et symbolique du passage de l'adolescence au monde adulte, les acteurs très bons voire touchants...
c'est sûr on tient ici un très bon film, à voir ne serait ce par curiosité.
personnellement un des meilleurs films HK de ces dernières années.
ps: pour les fans on retrouve la très mignonne Angelica LEE, vue dans BETELNUT BEAUTY et THE EYE, qui nous livre ici une magnifique interprétation d'un rôle plutôt dur et dramatique