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3.15/5
Prison On Fire 2
les avis de Cinemasie
5 critiques: 2.95/5
vos avis
22 critiques: 3.22/5
Même histoire, même Chow Yun-Fat, même plaisir
On
prend les mêmes et on recommence. Certes, Tony Leung Ga-Faï n'est
pas de la partie, mais c'eût été un peu cruel que de le
faire revenir dans cette prison où il a déjà assez souffert.
De plus, le personnage le plus attachant du premier film est Chow
Yun Fat, et c'est donc lui qu'on retrouve au centre de cette nouvelle
chronique de la vie en prison.
L'originalité n'est donc pas au rendez-vous, et l'histoire est la
même que dans le premier film: rivalité entre les groupes, trahison,
sadisme sans nom de l'intendant, paris sur les évasions, bagarres...
Le film ressemble donc énormément à son prédécesseur,
mais étrangement, on ne s'ennuie pas. Déjà que le premier
opus ne possédait pas un scénario palpitant, je craignais que
celui-ci devienne rapidement ennuyeux. Et bien non, on est déjà
attaché aux personnages, surtout Chow Yun Fat qui sera toujours Chow
Yun Fat, drôle et émouvant.
Le
film se concentre beaucoup plus sur son histoire et ses relations avec son
fils. Afin de voir celui-ci, Ching se met à dos l'intendant et une
partie des détenus. Le film alterne avec aisance des moments de joie,
comme le jour de l'an (qui finit tout de même en bagarre...), et les
moments de tension, lorsque Ching tente tout pour essayer de voir son fils.
La plus grande qualité du film est à faire passer l'émotion
et la tension de ces scènes, tout comme dans le premier film. Quand
les détenus sont heureux et commencent à chanter, quand Ching
commence à faire le guignol, comment ne pas sourire ? Et comment ne
pas rêver en silence devant le bonheur si simple et parfait de Ching
et Dragon nageant dans une cascade ? Ces moments sont parfaitement rendus,
et soutenus par une magnifique musique de Lowell Lo.
Bien sûr, tout comme dans le premier opus, les bagarres et autres scènes
de violence sont nombreuses et assez rudes. Ringo Lam n'a pas son pareil pour
rendre la violence humaine et réaliste. Tout comme les scènes
de joie d'ailleurs. Le film n'est pas un chef d'oeuvre, mais il a le mérite
d'être touchant grâce à son interprétation et la
réalisation. Le scénario ne décrochera jamais d'Oscar,
mais on en sort le coeur léger. Ce qui est rare et appréciable
chez Ringo Lam.
Efficace
Le deuxième épisode de ce
Prison on Fire est également de bonne facture, faisant honneur au genre. L'accent est porté cette fois-ci sur les rivalités entre hong-kongais et continentaux confinés au sein de la même prison. L'ambiance devient plus pesante, plus désespérée, l'enfer personnel que vit le personnage incarné par Chow Yun-Fat le poussant à envisager l'évasion pour sauver sa peau et honorer son rôle de père. On apprécie le mélange humour noir / action qui permet de ne pas s'ennuyer, mais on regrette l'adoucissement du crime à l'origine de l'emprisonnement de CYF, transformé en accident mortel plutôt qu'en assassinat passionnel. Un bon divertissement néanmoins.
Quand Lam tournait en rond dans sa cellule
Comme moteur principal pour pondre une séquelle,
Ringo Lam désirait exploiter la part sombre de Ching, le personnage joué par
Chow Yun Fat. Les Producteurs ne le voyant pas de cet œil, il fut impossible au réalisateur de toucher au héros local. Et comme avec la gaufre – commerciale s’entend – de son
School on fire il était encore à cette époque en porte-à-faux vis à vis de ses financiers, il s’exécuta (BLAM !) en exécutant cette œuvre de commande, suite complètement inutile du premier « Prison on fire ». Pas ou peu de scénario, contrairement au riche premier volet, une mise en scène en mode automatique, classique mais impersonnelle, un
Elvis Tsui déjà symbole du portnawak HK remplaçant, cabotin, un
Roy Scheung autrement plus imposant en saligaud de maton, et roule pour un remake fadasse n’ayant d’autre but que de plaire aux fans et de renflouer les caisses. Soyons gentil, sauvons les quelques instants de liberté de Ching, ceux où l’on voit CYF, heureux, sauter au ralenti dans une rivière et… encore que non,
Sam Peckinpah était déjà passé par là avec un
Steve McQueen faisant exactement la même chose au sortir de prison dans
Guet-Apens. Ce qu'il est convenu d'appeler une "leçon de cinéma". C'est l'occasion d'en parler tiens. Grâce à un génial jeu de montage on voit McQueen, sur la berge, regarder l'eau avec envie, y nager avec sa femme dans le plan suivant pour être à nouveau debout, sec et toujours sur cette même berge dans le plan d'après, zieutant la flotte en imaginant ce qu'il va y faire. Dans l'instant. Ce qu'il fait ! Il le peut puisqu'il il est enfin libre ! Que de sensations en ces quelques secondes ! Ah cette gamme d'émotions déballée en si peu de temps ! Ô Dieu que ce découpage est monstrueux ! Gloire à... Bref. Là c'est nettement moins puissant, en effet, mais notons le petit plus Hong-kongais : SMQ n'enlève que sa veste quand CYF saute carrément A POIL dans la flotte ! Ah on les reconnaît les petits joueurs.
Frustré de n'avoir pu démystifier son héros dans ce film là, Ringo Lam se défoula un an plus tard dans son loufdingue
Full Contact. Vengeance.
Une bonne suite
On prend les mêmes et on recommence. Avec une histoire émouvante et un Chow Yun Fat encore une fois parfait. Une suite intéressante, qui nous replonge dans cet univers tout en conservant un intérêt : très réussi sans être un chef d'oeuvre pour autant, le film divertit et satisfera les fans du 1er.
Prison on Fire II - Le retour !
Une suite assez alimentaire et le dernier "on fire" de la série pour moi.Je dirai qu'il s'agit du moins bon dans le sens ou il n'est qu'une séquelle avec les mêmes ingrédients, maton sadique, rivalités internes, bon il y a les évasions de Chow Yun Fat, ce dernier d'ailleurs porte assez le film sur ses épaules avec une mise en scène de Ringo Lam plus en recul.Malgré tout, on passe un bon moment avec le plaisir de revoir des seconds rôles, des "tronches" comme Tommy Wong...
Bonne suite, sans réel intérêt si ce n'est de divertir son public. La fin est à la limite du gros happy end, ce qui est assez rare dans un film de Ringo LAM. En plus, dans les toutes dernières secondes on a le droit à un méchant clin d'oeil au premier épisode. Cela devait tempérer le happy end mais donne en fait une fin comique. Il faut voir que CYF s'est déjà bien éclaté tout le long à s'évader à chaque fois qu'il en avait envie.
Une suite de commande sympathique.
Après le succès du premier opus, difficile d'éviter une suite, justifiée par le personnage de Chow Yun-fat toujours en prison. Extrêmement proche de son grand frère, tant au niveau des thèmes que de la construction, ce second volet n'est pourtant pas un simple remake.
Et même s'il s'agit manifestement d'un film de commande, Lam réussit à injecter suffisamment de personnalité à son oeuvre pour la rendre touchante. Le point de vue est de fait radicalement différent. Si le premier était tourné dans un style quasi-documentaire, celui-ci se veut plus impliquant, plus théâtrale peut-être. S'appuyant sur une dramaturgie classique mais bien exploitée, le récit permet plus d'interactions entre les protagonistes et s'offre quelques courses-poursuites à la chorégraphie parfois décevante, mais prenante car pleines d'enjeux.
En effet, si le premier opus se déroulait exclusivement dans la prison, ici on parle d'évasion. Alors bien sûr, pas de tatouage sur le torse, pas de demi-frère aimant, ou directeur de prison moustachu. Mais à la place, du riz cantonais, des baguettes et un père qui veut revoir son fils. Ces scènes rappellent d'ailleurs furieusement celles de Sammo hung dans "Island on fire", film qui a dû puiser son inspiration ici.
Alors oui, ça ressemble beaucoup au 1, oui la violence est édulcorée, mais non ce n'est pas un mauvais film, loin de là. Emouvant, touchant, et une fois de plus porteur d'espoir, "Prison on fire 2" est un vrai ringo lam, qu'on peut trouver redondant, mais qui devrait réjouir les fans du réalisateur et de son acteur.
Suite décevante, incomparablement moins bonne que le premier
Bien que
Prison on Fire premier du nom se suffisait largement à lui-même, une suite distrayante et surenchérisante n'aurait pas forcément été de refus, du moins pour les amateurs du genre décidés à mettre leur cerveau en mode off devant un cinéma d'exploitation bien juteux. Hélas, Ringo Lam ne semble pas l'avoir tout à fait vu de cet œil, nous expédiant un film bancal, mou du genou et anecdotique qui souffre cruellement de l'absence de Tony Leung Ka-Fai. C'est donc à un Chow Yun-Fat plus cabotin que jamais – alors qu'il avait très bien su canaliser son expressivité dans le 1 – de se trouver un nouveau pote de taule, ce qu'il fera en la personne du discret Chan Chung-Yung, lequel, même si loin du charisme propre à l'acteur de
L'Amant, insuffle par chance une certaine dose de maturité à l'ensemble. L'imposant Elvis Tsui remplace non sans entrain Roy Cheung dans le rôle du maton sadique et impitoyable, mais son character demeure plus jouissif que réellement inquiétant, gros numéro de bad guy au fumet Cat 3 / série Z oblige. Le reste de la distribution nage évidemment en pleine fadeur avec des personnages de larbins et de femmes faibles parfaitement désincarnés, qui nous font amèrement regretter les trognes des William Ho Ka-Kui, Tommy Wong et autre Shing Fui-On. Outre cette interprétation en demi-teinte, on notera une intrigue insipide plombée par des évasions invraisemblables, des éclats de violence grotesques et à mille lieues de la tension qu'ils exerçaient dans le précédent opus, une séance scato dans les champs d'une incroyable lourdeur ainsi qu'un cameo final de Roy Cheung qui sent la mauvaise autoparodie et aurait clairement pu être évité.
Prison on Fire 2 ne casse donc guère trois pattes à un canard et ses quelques scènes assez touchantes (les échanges entre CYF et son fils, les deux fugitifs partageant un moment de bonheur primitif dans la rivière) ne suffisent pas à rattraper la platitude globale de son scénario. Une séquelle dispensable et un des moins bons films de Ringo Lam.
Disque rayé
Le script de ce second opus tourne assez méchamment en rond, là où son prédécesseur parvenait à convaincre (même un spectateur par franchement amateur du genre).
Il ne se passe pas grand-chose de palpitant, et ce ne sont pas les possibles allusions à la rétrocession, fonctionnant à vide, (détenus continentaux chinois vs détenus Hongkongais, drapeau britannique en guise de plan final) qui relèvera l'attention.
L'arc concernant Ching et son fils est un peu juste pour servir seul de point fort narratif, les autres comme les trop nombreuses bastons intra-muros entre gangs et le lien entre Ching et un autre personnage ne m'ont pas convaincu plus que ça.
Elle m'évoque davantage diverses séquences misent bout à bout sans fluidité qu'un récit s'écoulant naturellement.
Chow Yun-fat, dans son rôle de prisonnier/clown/chanteur/père aimant reste heureusement charismatique mais n'a ici rien de nouveau à exprimer. Dommage, le casting est pourtant fort efficace.
23 septembre 2021
par
A-b-a