| Arno Ching-wan | 3  |
Lâchez du lest!! Balancez un peu de BO, un chouillat de graveleux, quelques lon... |
Voici un épisode-film de la Dirty Pair qui bouge tout le temps, avec des explosions à la pelle, les petites tenues habituelles de Kei et Yuri et surtout un visuel beaucoup plus travaillé qu'à l'habitude, des couleurs encore plus flashy pour un régal joyeusement disco à l'arrivée.
Le métrage est toutefois un peu trop long pour ce qu'il a à dire. Le scénario est particulièrement classique, les 45 minutes habituelles auraient largement suffit à exploiter la chose. De part son statut de film, Project Eden développe des scènes qui n'ont pas spécialement de raison d'être. Quelques clips font leur apparition: Yuri danse et Kei plane à 15000. Etrangement, le beau gosse de l'épisode et le savant fou de service ont des temps de présence supérieurs à ceux de Kei et Yuri. Ces dernières y perdent leur complicité habituelle et leur binôme se fait moins ludique. Pire, le film perd du temps à lorgner inutilement sur l'anatomie de leurs corps. Bien que ce soit aussi un des attraits des agents de la 3WA, il est ici trop mis en avant pour combler l'absence de dialogues entre elles, donc d'idées. La BO n'arrange pas les choses, trop envahissante elle est même prédominante lors du climax du film, ce qui achève de rendre les enjeux trop minimes pour que l'on accroche vraiment à l'aspect dramatique de cette histoire.
Restent quelques grosses blagues paillardes bien grasses (cf. photo), mais surtout un petit délire à prendre au second degré, cette histoire d'une bouteille de vin, le Château Lafitte Général de Gaulle (!), créé en 1945 par les français pour fêter la fin de la guerre. C'est du n'importe quoi qui fait plaisir à voir, dommage qu'il n'y en ait pas eu d'avantage ici.
Bref, il faut savoir apprécier ce Project Eden pour son côté visuel, le mecha design de MIYATAKE Kazutaka est particulièrement réussi, il rappelle grandement ses travaux précédents sur les premiers Macross - Do you remember love?. Les délires discos renvoient à Space Adventure Cobra, un film qui avait presque les mêmes défauts que celui-ci. Au final, quelques prétentions de film sérieux nuisent au résultat, mais ça défoule gentiment pour peu que l'on se laisse porter par la vague Dirty Pair...
