L'embrouille est dans le sac
Franchement: si ce film avait été produit dans un autre pays, je n'aurai pas été aussi clément; mais voilà: pour un film indonésien d'horreur "nouvelle vague", "The real Pocong" est une vraie bonne surprise, à laquelle on peut allégrement jeter un coup d'œil.
Tout mérite revient à son réalisateur Hanny Supatra, sans aucun doute l'un des réalisateurs les plus intéressants à suivre actuellement, même s'il a tendance à se laisser trop aller au simple divertissement et à chercher à plaire au plus grand nombre du public avec des mièvreries comme "Heart"…Il n'empêche, que son "Mirror" est l'un des meilleurs "6e sens"-alike et supporte même plusieurs visionnages, malgré bons gros défauts.
Il en va de même pour ce "Real Pocong", qui peut agacer par quelques problèmes de rythme, facilités (brusques explosions de sons pour faire inutilement peur) et réactions totalement illogiques de la part des deux parents. Il n'empêche, que le trouillomètre grimpe rapidement très haut, notamment grâce à l'impeccable jeu de la toute jeune Sakinah dava Erawan, toute mignonette, mais tellement fragile face à la menace du pocong transformiste.
Car OUI, ce "Pocong", fantôme enveloppé dans son linceul blanc, est FRANCHEMENT terrifiant, grâce à son pouvoir de transformation et sa capacité à endosser toutes sortes de visage, à commencer par celui des parents pour attirer la petite fille. La séquence, où elle endosse l'identité du père est d'ores et déjà culte, même si très ouvertement inspiré de "L'invasion de Mars" de Tobe Hopper.
Le film démarre sur des chapeaux de roues sans jamais baisser d'intensité. Se plaçant d'abord du point de vue de la petite Laura, le film va davantage se focaliser sur les parents suite à la disparition de leur fillette, donnant une tournure plus mature intéressante, même si – encore une fois – la réaction des parents est tout sauf vraisemblable.
LA surprise de l'année 2009 de l'horreur indonésienne.