Toujours de quoi boire et de quoi manger avec ces venoms
On est un cran en dessous de "shaolin rescuers", même si le propos se veut plus ambitieux. La politique n'a jamais été le fort de l'ogre, et il nous le rappelle avec ce petit film qui effleure des thèmes intéressants sans rien apporter au débat.
Le tout se suit sans ennui, le rythme est franchement bon, les acteurs ne changent rien à leurs habitudes (si quand même, il y a un venom souvent gentil qui est pas gentil gentil ici et qui va faire un vieux coup en traître, aie aie aie!), Chang Cheh ne se fatigue pas trop, mais le public en a pour son argent.
On ne change pas une équipe qui gagne, beaucoup de combats, beaucoup d'acrobaties, des morts héroïques, c'est les venoms, et c'est comme ça qu'on les aime!
3 x (puissance 3 au carré e=mc2 "marron castagne")
Résonnant au doux titre de
trois fantastiques ceintures noir dans notre contrée,
Rebel Intruders est un bon Chang Cheh dans sa période "bis - chefs d'oeuvre kitschs - nanars".
Rebel In...your face!
De beaux combats sont executés tout au long du film, malheurement, et ça malgré la vitesse d'execution et l'agilité mise en oeuvre, cela ressemble plus à de l'acrobatie post-Jackie Chanesque combinée à du slap/kung fu/sticks façon kung-fu jade-movies réalisé en Corée, en résumé c'est joli à voir mais pas vraiment intense et encore moins violent (de la part d'un maestro en la matière).
L'intrigue, politico-sociale mélangé au destin de 3 immigrés frappés par l'infortune, n'est pas mauvaise et fournit un minimum d'enjeu qui dépasse la simple vengeance (un atout donc pour ce film). Traitrise, pouvoir, amitié et..un peu de vengeance quand même sont au rendez-vous, un bon cocktail.
On trouve la patte de Maitre Chang Cheh derrière la caméra avec quelques ralentis bien placés et une certaine fluidité pendant les combats. Mais ça reste plus proche du style Kung-Fu Comedy de l'époque (ou celui de son
super ninjas) et ça reste loin des caméras à l'épaule, des geysers sanglants et des
Milluels (duel à 1 contre 1000).
Style Shaw fin de parcours en vue (tourné en studio, costumes baroques, bref de la production
hammer film england à la chinoise).
Le tout baigne dans une atmosphère de crise et de révolte campagnarde (très ancré dans la culture chinoise) cependant cet aspect interessant est moins efficace car certaines scènes comiques (moyennement drôles) font un peu tâches et cassent le rythme.
En résumé, un bon Chang Cheh dans sa troisième période où il alterne le pire/ridicule comme le culte/kitschissime meilleur. Bon combat, bonne ambiance, la
touch de l'ogre (thèmes, réalisation) mais un manque d'intensité dans la dramaturgie et les combats.
Le film a le cul entre deux chaises, le trône majestueux des premières productions de papa Chang, et le transate des kung-fu comédies qui envahissent le marché à l'époque.