Moins décevant que les autres du genre mais ça reste beaucoup dans le cliché
Le nouveau Ring-like qui a marché du tonnerre en Corée est enfin sorti en DVD et on peut enfin essayer de comprendre pourquoi il a suscité tant d'enthousiasme. Tout d'abord, le postulat de départ est bien original ; ça se passe dans un train qui est finalement la version fantôme d'un train victime d'une accident 15 ans plus tôt. Mais cela dit, tout les films fantastique de ce type ont un sujet initial original, donc on ne peut pas dire que c'est cela qui fait totalement marcher le film. Par ailleurs, le film est sympa pour son approche des différents types de fantômes présents ; ceux qui savent qu'ils sont morts et sont plutôt énervés contre les vivants, et ceux qui ne savent pas qu'ils sont morts et voyagent dans le train comme les vivants ; de ce coté, ce qui est plutôt agréable à voir, c'est que les vivants et les fantômes se mélangent complètement sans que l'on sache qui est un fantôme, et cela réserve quelques surprise (modérées) sur la fin. Egalement ce film évite d'en faire trop et n'apparaît pas comme trop lourd dans la surenchère d'événements paranormaux, ou alors reste assez sobre en genéral dans sa mise en scène. Malheureusement, comme tous les films "à la Ring", on ne peut couper à certains détails habituels, comme le fantôme qui tuent gratuitement des victimes aléatoires, et évidemment qui sort, les cheveux devant les yeux, ruisselant d'hémogglobine, d'une marre de nutella ou d'une bouche d'égout. Mais finalement, le film ne durant pas très longtemps, on ne regarde pas sa montre et ça reste un divertissement certes classique mais assez intéressant ; en tout cas ça ne rebute pas autant que ce qu'on a l'habitude de voir venant de Corée dans le genre.
Ne restera pas dans les mémoires.
On commence vraiment à avoir fait le tour de la question. Sadako a fait des émules, beaucoup trop d'émules. Vivement que quelqu'un se décide à renouveler le genre, je sais pas moi... un fantome chauve, par exemple !
Le pire c'est que Red Eye n'est pas fondamentalement mauvais, il y a 6 ou 7 ans il aurait fait sensation. Mais là, le sujet est épuisé (et épuisant).
Des morts pas vraiment à la fête
"Red Eye" a été annoncé en même temps, que le japonais "Ghost Train" (et du thaï "Train of the dead", mais je n'ai vraiment pas envie de me rappeler au très, très, très mauvais souvenir de ce dernier – ah si, ça y est…BEUARK !!), mais finalement les deux films auront entretenu autant de similitudes que dans leur titre…ils n'auront donc rien eu en commun, sauf peut-être leur médiocrité.
"Red Eye" est sans aucun doute le moins entreprenant des deux: tout tient dans le postulat du départ, à savoir des passagers coincés à bord d'un train fantôme. Un postulat, que les uateurs cherchent à transcender du mieux, qu'ils peuvent; mais il faut croire que l'espace confiné ne leur aura permis aucun jeu: on tourne vite en rond. On pourra même s'avancer, que le scéanrio ait été franchement torché: outre le point de départ (des passagers embarquent à bord d'un train en partie composé de wagons d'un ancien train accidenté dix ans plus tôt et dont ce sera le dernier voyage) et le point d'arrivée (LA révélation finale derrière les raisons de l'accident), il n'y a absolument RIEN ! Aucun personnage n'est véritablement introduit (l'héroïne se dévoile au fur et à mesure; d'autres sont introduits au détour d'une phrase du genre: "Ah, elle est une ado et elle peut voir des morts, tiens !") et encore d'autres apparaissent sans plus jamais réapparaître (les trois militaires balourds; la chef de service). Ce manque d'implication émotionnel vaut donc déjà, que l'on s'en fiche éperdument de ce qui pourrait arriver aux différents individus. Ensuite, LA révélation ne révolutionne en rien le genre et ne tient finalement pas à grand-chose; il faut donc l'étirer en longueur…soit combler les passages entre deux indices de beaucoup de vide. Là, les scénaristes font preuve d'un certain talent: il en se passe strictement rien la plupart des scènes. Et ils réussissent même à tenir leur pari de ne surtout pas insuffler une quelconque émotivité à leurs personnages. Un homme retrouve par hasard son ancien professeur. Un homme montre la photo de sa fille à ce même professeur. Des jeunes filment un peu. Un garçon tente de traquer l'esprit des défunts avec son appareil photo.
Se rappelant subitement, que le genre abordé est quand même celui de l'horreur, nous arrive une petite scène dite "horrifique": une fille se fait étrangler, des chiottes (lieu de prédilection des scènes effrayantes pour on ne sait pas trop quelle raison) se transforment en un endroit vieux et poussiéreux avec grosse tarentule en caoutchouc. Des personnages meurent, sans que l'on en fasse grand état. Mieux: on leur prend leurs portables ou on prend les cadavres en photo. Mort de rire. Tout suspense est totalement désamorcé, les personnages vont et viennent et on passe le temps en croisant les doigts, que la fin amène son petit lot de surprises.
Ah merde, Gilles a déjà vendu (la toute petite) mèche; bon ben, voilà ce qui expliquerait également pourquoi le réalisateur n'ait pas davantage voulu montrer les personnages: incapable de maîtriser une quelconque mise en scène, il cache du mieux qu'il peut ses personnages pour SURTOUT pas que l'on se doute de quelque chose. Génial ! Autant arrêter son métier tout de suite; cela aura permis d'économiser de l'argent à ses producteurs et du temps précieux pour els spectateurs.
Ah oui, une dernière chose: "Red Eye" révèle au moins l'importance d'une bande-son correctement travaillée…ou alors, je n'avais pas été frappé par le silence de mort, qui règne à l'intérieur des trains coréens…En même temps, c'est un train fantôme, un véritable caisson de silence sur roues, qui donne davantage l'impression de se passer dans els hangars d'un studio, que dans un véritable train, où il y a TOUJOURS un bruit de fond des roues sur rails. Le moindre mal.