Ghost Dog | 1 | Un bon gros nanar, fait pour rigoler ? |
==^..^== | 3.25 | L'un des plus grands classiques du cinéma japonais |
En voyant la jaquette de ce film, on a déjà le sourire aux lèvres : ce gros lézard en caoutchouc dominant des gratte-ciel et lançant des éclairs ainsi que les titres racoleurs (terrifiant ! Totalement nouveau ! Stupéfiant !) n’ont pas fini de faire rigoler celui qui a vu ce chef-d’œuvre du kitch. Pourtant, ce n’est pas aussi nul qu’on voudrait bien le croire : Kobayashi a traité son film de manière assez professionnelle, se révélant beaucoup plus maladroit et naïf que bâcleur. Le Retour de Godzilla ne s’inscrit pas dans la logue série de Godzilla qui a suivi le premier film datant de 1956, mais se veut la suite officielle du premier, 30 ans après. Mais comme souvent, cette suite est beaucoup moins réussie que l’original qui, lui, dans un beau Noir et Blanc, foutait vraiment les jetons et avait une dimension politique intéressante (les dangers des retombées nucléaires, 10 ans après le double Eclair)
Evidemment, le scénario est on ne peut plus rabâché (Première attaque du monstre, prise de conscience de la population, 2ème attaque du monstre cette fois-ci sur Tokyo, et enfin capture et mise à mort de ce dernier), et les effets spéciaux vraiment lamentables, à croire que ce film a plus mal vieilli que le Godzilla des années 50 ! On voit en effet ce gros lézard en caoutchouc brûler des maquettes et casser des avions en plastique sans que cela gêne son réalisateur, incapable de camoufler le tout… Cependant, cette grosse production japonaise n’a rien à envier à ses acolytes US formatés, comme par exemple la détestable version de la grosse bébête japonaise signée Roland Emmerich. Elle trouve même un petit intérêt à mes yeux lorsque la proposition de lancer une bombe nucléaire sur Tokyo pour éradiquer Godzilla est émise par les gouvernements US et russes, laissant sans voix le représentant japonais.
On ne pourra bien sûr pas parler d'un chef-d'oeuvre, mais cette réalisation est l'un des grands classiques du cinéma japonais des années 80 et se doit d'être regardé, si l’on en a la possibilité.
Pour ce qui est d'une comparaison avec la version américaine, la réalisation de ce film n'y arrive pas à la cheville, en revanche, même si c'est kitch, on ressent l'importance du mythe et l'histoire est bien plus attirante.
Un classique du genre qui vaut largement la peine d'être vu par toutes les personnes intéressées par le cinéma asiatique.