Comédie typiquement grasse mais magnifiques combats 
Voilà bien une kung-fu comédie typique avec surjeu à toute épreuve bien gras et combats old school à ne pas manquer. On y retrouve
Lo Meng, capitaine qui se fait virer très vite par le pouvoir manchou corrompu (
Tai Bo cabotin comme jamais) du fait de sa trop grande droiture qui le pousse à malmener une maison de jeu, source de bénéfices officieux du pouvoir.
Il rencontre Wong Yu qui joue un jeune vendeur de cercueil et fabricant de décorations festives (les deux se marient le plus naturellement du monde) avec lequel il se lie d’amitié. Leurs aventures vont les conduire à affronter un des méchants récurrent de la Shaw, le bad guy devant l’éternel Wang lung Wei, lors d’une magnifique et traditionnelle danse du lion particulièrement longue et réussie. L’objectif est de récupérer un fanion en haut d’un mât qui cache des informations vitales pour contrecarrer le pouvoir en place. Mais ça, seul Wang Lung Wei le sait. Nos deux héros un peu naïfs ne se rendent pas compte qu’en défiant Wang Lung Wei, ils s’enfoncent encore plus dans les ennuis.
Après une première moitié bien lourde menée tout de même à un rythme d’enfer et la fameuse danse du lion, les combats débarquent et s’enchaînent frénétiquement pendant toute la deuxième moitié. Les amateurs de kung fu old school inventif ne seront pas venus pour rien. Wang lung Wei se bat tout d’abord contre un espion, Chin Yuet Sang, (grand artiste martial qui est aussi le réalisateur) lors d’un combat hallucinant en intérieur avec chaise, chaîne, et tactiques originales, un véritable sommet de maîtrise, rapide et technique. Pas le temps de souffler, Lo Meng et Wong Yu affrontent d’autres espions puis Lo Meng Vs Wang Lung Wei et encore un dernier final dans une maison soit disant hantée pour finir sur un final très "fureur de vaincre".
Rien ne vient porter Lion Vs Lion au rang de film incontournable, sa partie comédie est vraiment lourde, mais sa danse du lion est réellement authentique, savoureuse et originale (la plus belle avec celle de Dreadnought et de Young master) et chacun de ses combats est une performance sans trop de trucages pénalisants qui atteignent un niveau remarquable. En particulier, Wang Lung Wei y déploie des prouesses, peut-être sa meilleure prestation martiale. Lo Meng quant à lui y tient une de ses meilleures compositions d’acteur et son style puissant mais assez statique y fait encore des merveilles.
Dreadnought et Lion vs Lion ont tout deux été tourné en 1981, lequel s'est inspiré de l'autre ? Le second certainement. En tout cas les points communs sont assez nombreux hors mis le personnage du tigre blanc mais une différence très importante change tout en ce qui me concerne : à la Shaw, on se bat ou on rigole mais on ne mélange pas les deux ou très peu.
Qu'importe les bémols apportés par Le Singe, cette copie sans aucun doute de Dreadnought plutôt que l'inverse convaincra sans peine les amateurs de belles joutes martiales entre grands techniciens. La Shaw n'a jamais brillé pour le réalisme de ses combats (ce serait même plutôt le contraire) et voir 10 lames contre un homme à mains nues n'a rien de choquant, ni de pénalisant, pourvu que les combattants ne soient pas des potiches qui font semblant de connaître leur sujet. Et puis comparé aux Sammo, Jackie et autres kung fu comédies dans la même veine, à la Shaw, la comédie ne s'invite que très rarement dans les combats qui restent toujours hargneux et sérieux, du coup moins ludiques mais tellement plus acharnés, et ça, c'est une grosse différence pour ma pomme. Quant à la fameuse danse du lion.... Voyez et jugez vous-même !
superbes combats
avec johnny wang lung wei au générique il y a pas de comedie qui tienne,et ca le réalisateur a pas bien compris . car " lion vs lion "ce veux une "kung fu comedy" et pour cela le film est trop violent , oui trop bon meme....on passe de trop a certaines extrémités a d'autres , et ca ne réussis pas toujours .wang lung wei est ici au top de sa forme et c'est peut etre son meilleur film(je parle niveau combats, son interprétation est jamais mauvaise) car lui et lo meng ( le venons a la tete carré) nous offrent des combats de grande qualité, le combats entre wang lu wei et chin yuet-sang (réalisateur/chorégraphe de ce film)est tout simplement phénoménal, a voir donc uniquement pour les combats, en fait j'ai rien pigé du scenario...mais c pas grave je progresse en anglais...je progresse...
Très sympa dans son genre!
La première partie peut rebuter, c'est sur: pure comédie à la chinoise bien lourde, les 45 premières minutes comptent quelques très chouettes combats, mais en quantité assez faible. La deuxième partie quand à elle est nettement plus enthousiasmante: commencant par une danse du lion parfaitement succulente, elle enchaine ensuire les combats inventifs sans aucun temps mort. ajoutez à cela des gueules bien connues qu'on a toujours plaisir à revoir: Wang Lung-Wei (avec Lo Lieh peut-être le méchant Shaw absolu!) et Lo Meng dans un rôle assez gratifiant (un des meilleurs dans ceux que j'ai vu pour l'instant). Emballé avec sérieux (à défault de génie mais ce n'est pas ca qu'on demande nécessairement) par un authentique maitre d'arts martiaux (qui se met en scène dans un des meilleurs combats du film), Lion Vs Lion assume un très bon rythme et garanti sans faillir son potentiel divertissement Kung-fu à l'ancienne de très bon niveau.
Pour Le cast et les combats
Voilà un film difficile à critiquer. Le début des années 80 n'a pas été facile pour la shaw, qui a tenté avec plus ou moins de succès de reprendre ce qui a fait de la golden harvest la maison mère du divertissement HK. Si Liu Chia Liang s'est révélé un réalisateur à la hauteur de ses chorégraphies, et a su nous livrer quelques perles mémorables, d'autres maîtres techniciens se sont montrés moins convaincants.
Si Hsu Hsia et Chin Yuet San ne réalisent pas un mauvais film (loin de là), on ne peut pas non plus parler de réussite cinématographique. D'un point de vue martial, le spectateur en a pour son argent, même si la première heure est finalement assez pingre de ce point de vue. Chaque affrontement est hallucinant de précision, même si parfois les mouvements sont encore un peu trop amples, notamment dans le très bon combat d'introduction (on est quand même en 1983, c'est donc plutôt surprenant). Aucun combat ne se ressemble, les décors de la shaw sont parfaitement exploités et le cast nous prouve ce qu'il a dans le ventre. Il faut dire qu'avec Lo Meng, Wang Lung Wei et Chin Yuet San, il y a largement de quoi faire. On regrettera cependant que le duel Lo Meng/Wang Lung wei soit rapidement expédié et abuse des câbles (ce qui n'est pas le cas dans les autres affrontements globalement), et surtout un final décevant, même si on sait que Wong Yu n'a rien d'un expert, on était en droit d'attendre mieux. Reste que sur le plan martial, on est dans du très très lourd, et rien que pour ça, le film mérite d'être vu.
Malheureusement, le scénario, anecdotique, vu et revu, se suit sans intérêt. D'autant plus que le duo de réalisateur semble avoir beaucoup de mal à comprendre le terme "dramatisation" et peine à créer une quelconque implication dans le récit. Techniquement, seul les combats sont bien mis en valeur (on reprochera quand même les trop nombreux gros plan de la danse de lion, une astuce qui la rend nettement moins spectaculaire que celle de "dreadnought" par exemple), le reste n'est pas vraiment ennuyant, mais tellement peu implicant que l'ensemble laisse peu de souvenirs. L'humour est au ras des paquerettes, même l'habitué de l'humour cantonnais n'y trouvera pas forcément son compte, car en plus de ne pas être élaboré, il n'est pas vraiment efficace.
Du côté des acteurs, le duo Lo Meng/Wang Yu fonctionne à moitié. On sent une alchimie réelle entre les deux hommes, mais elle est uniquement dû au charisme des acteurs, et pas à l'écriture des personnages. Ce qui fait que finalement, rien ne passe, même dans les scènes d'émotion, on y croit pas. La caractérisation est assez lamentable, et les changements de caractère soudains ne sont pas crédibles. Wang Lung Wei fourbasse à souhait, fait ce pour quoi il est né: le bad guy. Les autres ont une présence plus anecdotique.
Globalement, "roar of the lion" n'est pas un mauvais film, mais il manque un vrai réalisateur, avec une vision pour en faire un classique. Dommage, car il serait regrettable de passer à côté de ses magnifiques combats.
Un petit old-school de plus ; artificiel et très dispensable
Attention aux âmes sensibles : je vais être sévère...
"Lion Vs Lion" est un petit film qui ne décole jamais, avec son scénario semblant constitué d'une suite de scénettes n'ayant parfois qu'un vague rapport entre elles, articulées sur une pseudo intrigue dont les rares rebondissements tombent comme autant de cheveux sur la soupe, sans réelle mise en condition (note pour les scénaristes : sans un minimum de suspicion préalable judicieusement amenée, il n'y a pas d'intrigue qui tienne). Même les personnages impliqués, celui de Lo Meng en tête (d'abord modèle de droiture avant de passer sans transition à l'arnaque de bas étage puis de même à un héroïsme sans grande conscience ni conviction), ne parviennent pas à acquerir un minimum d'épaisseur psychologique ou de cohérence. Du coup, il est très difficile de se sentir impliqué émotionnellement ou de se rattacher à quoi que ce soit dans cet ensemble au final peu convainquant à force de complexifications hasardeuses. Et je passe sur la partie comédie (ah bon ?... c'était une kung-fu comedy ?...) qui n'apporte strictement rien (à peine un rire...). De même sur la petite partie vaguement (décidément, tout est vague dans ce film...) "Ghost Kung-Fu" dont j'ai du mal à voir la pertinence en dehors peut-être de la nécessité factice de se rapprocher de l'excellent
Le Tigre Blanc/"Dreadnought" de Yuen Woo Ping (ce qui pousserait à penser que c'est effectivement "Lion Vs Lion" qui s'est inspiré de ce dernier).
"
Et les combats, alors ?..." me direz-vous, "
on est un peu venu là pour ça, quand-même". Ce à quoi je serais tenté de répondre : "
ben ouais, y'en a... et alors ?!...". Ouais, parce que c'est certain qu'il y a des combats (Chin Yuet-Sang ne sera pas venu tout à fait pour rien... et vous non plus) mais qu'ils ne m'ont pas enthousiasmé outre-mesure malgré leur technicité d'assez bon niveau. Deux raisons principales à cela : leur organisation et leur ambiance à l'image du reste du film (à la "va comme j'te pousse" et sans véritable intensité dramatique) et ma profonde incrédulité devant des chorégraphies se voulant réalistes mais par trop maniérées, montrant par exemple un gars se défendre tout seul et à mains nues, quasiment au corp à corp, contre des adversaires multiples armés de lames tranchantes. Pour ce deuxième point (les chorégraphies) et étant donné le parallèle quasi implicite que l'on peut faire avec "Dreadnought", je ne pousserais pas l'analyse très loin (le film ne le mérite pas) mais force est de constater que autant l'un ("Dreadnought") réussissait à nous faire adhérer à des postulats relevant du quasi-surnatuel au niveau des combats et à les enrichir d'une charge dramatique complétant le récit global, autant celui ci ("Lion Vs Lion") reste toujours au raz des paquerettes, complexifiant encore une fois par pur formalisme (ou maniérisme ?...) ce qui fini tout naturellement par perdre de son attrait ludique.
Et pour la fameuse danse de lions tant anoncée et sur laquelle je m'étais décidé à acquérir ce film, c'est la même chose : vide d'émotion, vide de drame. Plutôt que cette pale imitation mercantile, mieux vaut rester (100 fois mieux !) sur
Le Tigre Blanc et ses lions qui semblaient réellement prendre vie ou, plus modestement, sur
La Danse du lion (de
Jackie CHAN Sing-Long - 1980... une vraie kung-fu comedy, pour le coup) proposant lui aussi un combat de lions en comparaison tout à fait honorable.
Pour résumer, "Lion Vs Lion" est un film qui m'a semblé très artificiel tant sur le fond que sur la forme par faute de modestie ; un petit old-school de plus, servi dans le bel écrin des décors fastueux de la SB mais ne possèdant ni le génie polymorphe d'un
YUEN Woo-Ping, ni la fraîcheur artisanale d'un
Joseph KUO Nan-Hong. Pas forcément indispensable.
