Moins délirant mais plus intéressant
Bonne idée qu'à eu Wong Jing de couper un peu avec le coté comédie débridée du premier pour s'attarder un peu plus ici sur les histoires entre les personnages. Le mélange de romance et d'art martiaux n'est pas sans rappeler la série des Swordsman et on prend un plaisir certain à voir évoluer tout ces personnages qui viennent graviter autour de l'incontournable Chow. Vu le casting aussi étoffé que celui du premier volet, notamment au niveau des actrices avec un duo Brigitte Lin - Chingmy Yau qu'on ne peut que regretter aujourd'hui. L'aspect plus complet, ou plus éparpillé selon les goûts, de ce deuxième film le rend peut-être plus sympathique que le premier. En tout cas les deux peuvent s'enchaîner sans problème pour passer une bonne soirée.
06 septembre 2005
par
jeffy
La Wong Jing's touch rattrapée par le casting et Ching Siu-Tung
Moins drôle que son prédécesseur, Royal Tramp 2 souffre surtout d'un scénario plutôt faible, manquant de rythme et compliquant un peu trop les choses. On peine parfois à comprendre qui est qui et quelles sont les relations entre les différents groupes. On ne s'étonnera pas non plus du niveau très moyen de la réalisation de Wong Jing, manquant cruellement de classe pour un film en costumes. De plus, on reconnaît bien sa patte dans certains gags d'un niveau assez moyen, auxquels on ajoute la présence de l'horripilant Nat Chan.
Heureusement, la plupart des gags fonctionnent assez bien, les acteurs jouant bien le jeu. Outre un Stephen Chow bien à l'aise dans un rôle qu'il maîtrise bien, on apprécie la présence de Brigitte Lin qui remplace haut la main Sharla Cheung Man. Reprenant son personnage très dur de Swordsman 2, elle devient ensuite une épouse douce et aimante, montrant ainsi que la belle Brigitte savait aussi sourire et être charmante. Les fans seront aux anges et évidemment sous le charme. Michelle Reis a bien du mal à soutenir la comparaison avec un rôle assez vide, alors que Chingmy Yau reprend son rôle de gamine, qu'elle interprète avec toujours autant de malice. On passera sur le cas Nat Chan (il m'a toujours agacé), pour noter le remplacement d'Elvis Tsui par Yen Shi-Kwan, on y perd une barbe de compétition mais on y gagne un vrai rire de méchant (rappelez-vous, le moine d'Iron Monkey, c'est lui).
Même si l'humour est moins percutant que dans le premier film, il reste tout de même pas mal de scènes drôles et délirantes, plus des références bienvenues au genre (Stephen Chow en Eternal Evil of Asia, ça le fait bien). L'humour passe tout de même au second plan ici, les scènes d'action étant la vraie vedette du film. L'apport de Ching Siu-Tung est à nouveau très frappant ici, les scènes de Wu Xia Pian étant d'une élégance rare, tout en faisant passer quelques gags. La maîtrise des cables associée à l'originalité des techniques (les anneaux, les marionettes...) permet d'assister à un spectacle fort distrayant, qui plus est nettement mieux filmé que le reste du film. Bref, le côté martial bien délirant rattrape en partie les faiblesses du scénario et se montre plus mémorable que la partie humoristique. Notons aussi la scène onirique entre Brigitte Lin et Stephen Chow, d'une originalité folle avec des tissus volants formant un cocon.
En bref, Royal Tramp c'est un peu tout et n'importe quoi, c'est compliqué, c'est drôle, c'est lourd, c'est mal filmé, c'est bien filmé, c'est Stephen Chow et Ching Siu-Tung, c'est Wong Jing et Nat Chan, c'est un peu longuet parfois, c'est superbe dès que les personnages s'envolent. Cette parodie de Wu Xia Pian n'est donc pas parfaite, mais les fans d'arts martiaux délirants et de Ching Siu-Tung et Brigitten Lin devraient se jeter dessus.
Bis repetita !
On prend (presque) les meme et on continue, toujours du gros delire et des chorés impeccable (cette fois ci repompe sur le final de Swordsman 2).Efficace.
Suite bâclée
Tourné dans la foulée, suite au succès gigantesque du premier opus, cette suite n'arrive vriament pas à la hauteur des attentes.
L'histoire se confond en une multitude de sous-intrigues complètement intutiles, qui font perdre le véritable fil de l'histoire et nuisent à la bonne cohérence du récit.
Le combat final est calqué sur celui du premier opus, les cymbales étant remplacées cette fois-ci par des anneaux...
Un humour plus lourd (on retrouve la bonne patte lourde du réal Wong Jing), des situations inexploitées (les super-pouvoirs acquis par Stephen Chow) et des sacrées longueurs font cruellement regretter ce qui aurait pu être un grand film, si Wong Jing n'avait pas cherché avant tout d'exploiter le succès du premier, mais s'était un peu plus attardé à chiader l'ensemble.
Dommage.