La moins réussie des OAV Saint Seiya ? Peut être... Mais retrouver nos chevaliers est toujours un tel plaisir...
Le message que nous apportent les chevaliers...
Plus qu'une simple série de combats sur fond de mythologie grecque, Saint Seiya véhicule des valeurs nobles : le courage, la volonté, l'amitié, la solidarité, le sens du devoir et du sacrifice et surtout l'espoir, espoir qu'à force de courage et de volonté il est possible de façonner le monde, de renverser des montagnes et de faire triompher la juste cause.
Ce ne sont pas des sur-hommes invulnérables et insensibles qui se battent pour sauver le monde, comme on peut souvent le voir dans les séries d'outre-Atlantique. Saint Seiya nous donne l'occasion de rencontrer des êtres proches de nous, souffrant, hésitant, parfois peu sur de leurs capacités, mais sachant se sublimer et dépasser les douleurs physiques et morales pour servir une cause juste et en laquelle ils croient...
Saint Seiya, en plus d'être une série débordante d'action et de rebondissements, est porteuse de nombreuses valeurs que nous avons trop souvent tendance à égoïstement oublier...
Quatres OAV décidément très proches... et à but lucratif !
Les quatres OAV que nous vous proposons de découvrir sont très proches, aussi bien au niveau des graphismes (qui ne présentent pas de différences remarquables avec ceux de la série), que des musiques (on retrouvera avec plaisir certains thèmes cultes et le superbe générique japonais) que du scénario. En ce qui concerne ce dernier, le mimétisme est si flagrant qu'à la quatrième cassette on ne peut s'empêcher de penser que les auteurs commencent à un peu tirer sur la corde... Saori enlevée, menacée de mort, des combats qui commencent mal et finissent bien, Andromède qui se fait étriller avant que son frère ne vienne à son secours, l'arrivée de l'armure d'or du sagittaire qui permet à Seiya de vaincre l'ennemi... Tout ceci se répète systématiquement dans chacune des OAV. Celles-ci reprenant la même structure que les aventures du sanctuaire, Poséidon ou encore Asgard, mais regroupant l'ensemble de l'intrigue en moins d'une heure, on imagine aisément que l'action est ininterrompue et que l'on ne risque pas de s'ennuyer en regardant ces films !
Il est à noter cependant que le premier volet de ces OAV (les guerriers d'Abel) est à mes yeux le plus réussi, avec l'incorporation d'éléments innovants, comme la résurrection des chevaliers d'or par le chef des forces du mal, chevaliers qui cherchent pour certains à simplement prendre leur revanche en servant le mal, alors que les autres attendent l'occasion de se rendre utiles à la cause d'Athéna (schéma que l'on retrouve dans le volet "Hadès" du manga, partie non adaptée à la télévision mais en cours de parution en France aux éditions Kana). Ce volet est sans doute le mieux réalisé et dispose de l'histoire la mieux ficelée. Au contraire, le dernier volet - Le dieu des enfers - est le plus baclé et présente à mes yeux moins d'intérêt.
Ces OAV restent malgré tout très proche à tout point de vue et ont surtout été l'occasion de remplir les tiroirs caisse en surfant sur le succès de la série et du manga de Masami Kurumada... Elles donnent malgré tout l'occasion de renouer avec une des séries qui a marqué l'enfance de bon nombre de petits Français...
Un final bien décevant.
Cet OAV est le dernier de la série mais aussi le plus mal réalisé. Bourré d'incohérence également.
1. Tout d'abord, l'histoire se passe après la partie "Poséidon". Or Hyoga qui est borgne depuis, suite à son combat face à Isaak de Kraken, ne l'est pas dans l'OAV.
2. L'intro du film débute par la mort ultra rapide des 5 chevaliers d'or encore vivants, tués sans avoir pu esquisser le moindre mouvement. Je rappelle que dans le lot, on trouve tout de même Mû de Jamir, Aiolia, Shaka(!) et Milo! On se pose alors la question,"mais qui peuvent bien être les assassins? ils doivent ultra puissants et très classes!" Horreur! Quand on les voit, on ne peut que constater les dégats. Ce sont bien 4 guignols qui ont tués les chevaliers d'or! Vraiment affligeant, jamais je n'avais vu de méchant aussi moches et ridicules sur Saint Seiya. Vous voyez le genre, du type "méchant dans Sailormoon"... Et ils se font appeler "Anges destructeurs"...on dit que le ridicule ne tue pas. Si les 4 gugus sont ridicules, leur chef, Lucifer est carrément grotesque. Et dire qu'il manipule Poséidon et Abel(!). Cela montre bien que les scénaristes ont travaillé à la va vite!
Ensuite, si dans les autres OAV, le scénario était plus ou moins compensé par une animation convenable, celui ci est baclée comme pas possible. L'histoire n'a jamais été aussi simpliste: Lucifer pose un ultimatum à la déesse de pacotille qui se sacrifie pour la Terre. Ca sent le piège à plein nez bien sûr... et cette pauvre cruche y va! Elle est vraiment idiote! Ensuite, bien sûr, ce sont ses 5 esclaves de Bronze qui doivent se décarcasser... Moi quand je vois les ennemis, j'ai plutôt envie d'envoyer Benny Hill ou mieux! les Sailormoon! Et quand on voit les 4 gugus d'anges destructeurs tomber comme des mouches face aux chevaliers de Bronze alors que ce sont eux qui ont tués les chevaliers d'or, ça me laisse perplexe (...). Puis, comme d'habitude, Seiya nous fait son tour de passe-passe habituel (voila mon collant rouge... hop! je change d'armure! et voila mon vieux Levi's délavé. Et hop! de nouveau le collant rouge!). Et le temple s'écroule!
Et malgré tous ces défauts, je regarde cet OAV avec plaisir. Toujours ces bons sentiments, cette musique merveilleuse (moins soignée que dans les autres OAV quand même) ... C'est ça Saint Seiya! On aime ou on aime pas!