Direct to video
Produit pour 19 millions de dollars, tourné et post-produit en quatre mois seulement (début du tournage en octobre 2022 pour une sortie le janvier suivant), et sorti uniquement sur les plateformes en ligne chinoises (iQiyi, Tencent Video et Youku) pour le nouvel an, Sakra est un "direct to video" de l'ère internet, de sa conception à son exploitation sur son principal marché. Un film "netflix" du samedi soir mais disponible uniquement à l'achat (2,50€) , avec un prix réduit de moitié pour les abonnés des plateformes. Une production modeste mais dans le haut du panier en termes de moyens par rapport aux film Internet locaux, en moyenne produit pour 10 à 20 fois moins, voir même pour des somme encore plus réduites. Et le pari, celui de faire un VOD "gros" budget a payé puisque le film a cartonné sur toutes les plateformes lors de sa sortie et amorti l'investissement en une dizaine de jours. Les sorties salles dans des petits territoires et limitée aux US, étant du bonus.
Mal écrit, comme de nombreux films produits par les plateformes en ligne (on va s'épargner d'aller dans le détail et enfoncer des portes ouvertes), Sakra n'est sauvé que par ses scènes de combat qui, vu le temps de tournage serré, sont d'autant plus réussies considérées indépendamment de tout le reste. Et les décors et costumes qui sont ok. Coté choré, c'est cablé/wuxia style, dynamique, généreux et avec quelques idées visuelles/de mise en scène. Par contre, zéro impact émotionnel sur ces combats, pas de drame.
Vu au cinéma et heureusement, les scènes d'action impressionnent sur grand écran.