Egjacly !
L’argument principal de cette comédie romantique est sa fraîcheur : plongée dans la communauté indienne de Melbourne reliée entre elle par une radio locale qui parle du pays, elle n’hésite pas à mettre en avant l’environnement extérieur comme les rues de la ville australienne, les plages de surfeurs ou les grandes maisons au bord de la mer, ce qui est en soi très dépaysant et qui change du tout venant Bollywoodien. Qui plus est, même si la civilisation indienne est encore une fois glorifiée (fiers d’être indiens, même à l’étranger ! Ouais !), permettant d’égratigner au passage certains expatriés qui se prennent pour des Australiens (cf. l’irrésistible néo cow-boy) ou la supposée petite vertu des filles de là-bas (un des points très limites du film, toutes les australiennes étant considérées comme des salopes…), on est loin des traditions indiennes séculaires et beaucoup plus proche du mode de vie occidental. Flirts avant le mariage, refus d’avoir des enfants, séparation, engueulades, disparitions des parents et de leur avis, tels sont les épreuves que vont subir Nikhil et Ambar, très bien interprétés par Saif Ali Khan et Preity Zinta.
Adapté à l’origine du film Neuf Mois (la scène finale est d’ailleurs un copier-coller, avec l’apparition délirante d’Abhishek Bachchan en accoucheur improvisé), Salaam Namaste est une réussite sur 3 points principaux : un ton humoristique qui fait souvent mouche (Saif au volant de sa Smart for 2, mouarf !), des chorégraphies musicales très sympathiques (la chanson éponyme et festive du film, un « My Dil goes mmmmmmh » romantique à souhait), et le personnage à la fois détestable et très humain incarné par un Saif des grands jours. Au final, un très bon film du samedi soir dont on pardonnera les quelques excès.