Un truc de fou, avec des bouts de romance.
Vu que François et Junta ont tout dit, parlons des clowns !! Ne serait-ce qu'admirer Richard Ng vaguement androgyne balancer des clowns ou aspirer des bunny girls de ses manches, grimaçant méchamment du haut de son costume rouge luminescent de 5 mètres de haut, le rire déployé à plein et les yeux exorbités, commander son armée (8 gars en gros) dans un enchevêtrement de plans rotatifs et de bricolage démentiels, constituent déjà un diamant de tout premier ordre qui s'apprécie d'autant plus dans la version dite extended, alors que la HK-cut de 20 minutes plus courte ne fait pas de mal aux scènes de romance à rallonge. La partie de billard commence bien mais la loupe agrandisseuse aka the super magnifier n'en finit plus de revenir et s'incruste dès lors jusqu'à la fin. Le passage dans la montagne reste totalement inutile à part pour tester la réactivité de sa télécommande mais l'action, dans la pure lignée de Robert Tai et de Tony Liu, totalement barrée, virevoltante et créative, avec des moyens drastiquement limités, brille par Richard 100% slapstick et ses clowns ricaneurs, la véritable attraction du show, face aux multi-kicks et au multi-sabre d'Andy Lau nappés d'un Corey Yuen en papy déchaîné. Reste que même si le milieu et l'avant final sont durs à avaler sans l'envie de cliquer plus loin, le rythme inventif des 40 premières minutes tient bon le mo lei tau d'action à son sommet, totalement surréaliste et débile..
Toujours plus !
C’est l’histoire d’un film qui en fait toujours plus :
- toujours plus de scènes d’action et de combats câblés vraiment agréables
- toujours plus de blagues nazes (la 1ère demi-heure est incroyable)
- toujours plus de mélo (la dernière demi-heure est un véritable crève-cœur)
- toujours plus d’idée (aussi bien dans la crétinerie que dans les twists)
- toujours plus de cabotinage (Corey YUEN Kwai est impayable à ce jeu là !)
A mes yeux la 1ère heure s’enchaîne toute seule pour laisser place à du mélo extrême sur la fin tout aussi appréciable car composée de chansons aussi agréables que ridicules. De plus le film n’hésite pas à répéter ses meilleures blagues pour les user jusqu’à la corde, que ce soit aussi bien celle de la loupe ou de la double porte.
Mo Lai To, combats, mélo, scénario sans queue ni tête, SOTS 2 est le digne représentant d’une certaine idée du cinéma HK du début des 90’. Enfin pour finir comme parfois une image vaut mieux qu’un long discours, je vous laisse apprécier la photo d’Andy LAU Tak-Wah avec son énorme flingue en plastoc qui avec le plus grand sérieux du monde menace de se suicider, si c’est ti pas bô ça :-).
24 janvier 2005
par
Junta
Gros délire hélas trop cheap et un brin prétentieux
Avec Savior of the Soul 2, on touche vraiment à la quintessence du cinéma Hk des années 90, avec ses qualités les plus géniales, mais aussi ses défauts les plus pénalisants. La plus grand qualité des films de cette époque reste sans contestation possible leur énergie et inventivité, à même de compenser les manques de moyens. Sauf qu'à vouloir être trop ambitieux et prétentieux, Savior of the Soul 2 finit par marcher sur sa propre cape et se casse la gueule. Dommage.
Cela partait pourtant bien, dans le grand n'importe quoi, bien sûr. On voit les ambitions dès les premières images, le film est tourné en décors extérieurs sur une montagne enneigés, on n'est clairement plus dans les ruelles de Mongkok. S'en suivent des délires câblés un peu cheap mais rafraîchissant, surtout que l'humour évite qu'on prenne tout ça au sérieux. La première demi-heure est à ce titre excellente, le temps file, l'action est omniprésente, les idées aussi, on se croirait dans un manga live. Mais les choses se gâtent au fur et à mesure. Le second tiers est moins entraînant, et le dernier plombe carrément le film. Pourtant il y a toujours des idées démentielles et parfois très bien mise en scène vu les moyens. Le tunnel de toile par exemple est un sacré morceau de bravoure. N'importe qui peut en théorie faire ça dans son salon avec trois draps et une lampe halogène, mais la réalisation est tout de même épatante. Seulement voilà, d'autres passages sont franchement trop cheap, le manque de moyens est difficilement compensé, et surtout le film commence à se prendre au sérieux. On ajoute de la romance bien mielleuse, ça coule partout, ça colle, c'est poisseux. Si le film était resté dans le domaine du "j'ai pas de budget, mais délirons dans tous les sens", le message serait passé. Hélas ce n'est pas le cas, on ne croit pas une seconde à cette romance entre Andy Lau et Rosamund Kwan. A vouloir trop en faire, le film se tire donc une balle dans le pied. Il aurait fallu un autre budget, un autre scénario pour réussir un tel mélange des genres. Savior of the Soul 2 reste donc un ratage sympathique, rempli d'autant de défauts que de qualités. On aurait seulement préféré que l'ordre du film soit inversé et qu'on débute par la romance bien lourde pour finir sur les délires.
arrrgghh
SI on ne prend que les deux premiers tiers du film, la note est bien meilleure. Malheureusement le dernier tier axé romance casse vraiment le rythme.
Avant ce naufrage on a droit à de l'action très inventive, très dynamique tout en restant lisible, ce qui devrait servir de modèle à pas mal de réalisateurs actuels qui font des scènes d'action hyper découpées mais ou l'on ne voit rien. Ici c'est vraiment bien fait malgré le côté cheap. En plus de cela on a pas mal d'humour aussi, pas top mais très sympa et une Shirley KWAN charmante dans un rôle secondaire.
Ce film aurait pu être l'oeuvre de Clarence FOK tant les styles sont proches (Iceman Cometh ou Black Panther Warrior), ce n'est pas des grandes oeuvres cinématographiques mais c'est typiquement le genre de petits films HK qui font plaisir à voir.
Perle rare
Pourquoi Savior of the soul 2 est il tant decrié? Ce film represente vraiment ce que l'on peut nommer "l'esprit HK", un film unique, fascinant, déroutant, consternant, palpitant,émouvant, gnangnan, marrant, etc .. Un mélange unique de comedie/romance/action a ne pas mettre entre toutes les mains mais qui fera le bonheur des cinéphiles curieux. une vrai experience extreme!
Ennuyemment BIS !
Apres la critique de Junta, on va penser que cette bisserie represente vraiment la folie early 90's HK, allez plutot matter du coté de "The big deal". sinon Saviour of the soul au dela d'etre decadent est surtout pas si bien que ca.
Moins bon que le premier mais avec quelques bonnes idées
Le début du film est sympathique mais ça devient super lourd par la suite. En particulier lors des scènes dramatiques qui en plus de ne pas être très inspirées n'apportent strictement rien. On atteind des sommets dans le ridicule (la romance entre
Andy Lau et
Rosamund Kwan).
Le réalisateur
Corey Yuen (qu'on a connu beaucoup plus inspiré) parvient quand même a apporter quelques bonne idées de mise en scène avec un peu de fantaisie. Notamment dans les séquences de combats. La séquence dans le tunnel composé de draps (même si elle est assez cheap) est drôlement bleuffante.
Sinon à part ça c'est vraiment pas terrible. Et
Magic Crystal (du même réalisateur) semble être un chef d'oeuvre à côté de celui çi.