Balade parfois étonnante dans les rues de la Cité des Anges 
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 Hétéroclite, plus de bons que de mauvais heureusement. 
Sawasdee Bangkok est un projet omnibus de  4 courts métrages réalisés par SARTSANATIENG Wisit, ASSARAT Aditya,  JATURANRASAMEE Kongdej et RATANARUANG Pen-ek.
Dans l'esprit on pourrait rapprocher le  premier court de SARTSANATIENG Wisit d'un film de Brillante Mendoza en  mode Lola, jugez plutôt : l'histoire s'intéresse à une jeune aveugle,  qui vit sous un pont, dont la mère muette est morte, et qui avant de  rencontrer un espèce d'ange est à deux doigts de se faire violer. N'en  jetez plus la coupe est pleine. Il ne lui manquait qu'un chien cul de  jatte et un poisson rouge atrophié et le tableau était complet ! De plus  à Bangkok visiblement les non-voyants ne connaissent pas le principe de  la fameuse canne blanche pour se déplacer, donc cette miséreuse, dès  qu'elle tente de s'aventurer hors des lieux qu'elle connaît, avance à  tatillon les mains en avant... mais bien sûr. Le dénouement qui montre  un magnifique Bangkok dans l'imaginaire en contraste avec la dureté du  quotidien relève à peine le niveau.
Bon le deuxième court de ASSARAT Aditya  je n'ai strictement rien à dire dessus, dodo au début puis réveil à la  fin. Honnêtement je ne me suis pas senti seul puisque mes voisins de  sièges dont je tairais le nom (en fait non : Morgan, Xavier et Epikt)  ont fait de même. Ceux qui n'ont pas roupillé l'ont trouvé très bien,  tant pis j'essaierai de le voir à l'occasion.
Dans le troisième court de JATURANRASAMEE  Kongdej on assiste à la rencontre et l'errance le temps d'un soir entre  un homme de la campagne qui est monté à la Capital et une (très jolie)  prostipute. Bien qu'imparfait on se laisse porter par ce segment dans  Bangkok by night, parfois poétique, parfois romantique, souvent  pathétique. Pour certains le twist est de trop, en effet il est assez  maladroit et surtout facile, un peu à l'image du court finalement. Sa  vision reste quand même agréable.
Le quatrième et dernier court était très  attendu car réalisé par RATANARUANG Pen-ek, et celui-ci a tenu ses  promesses. On suit la sortie de boîte de nuit de deux copines puis le  retour chez elle de l'une d'elle. L'insouciance de cette jeunesse dorée  est bien montrée, entre leur indifférence aux évènements politiques du  pays (l'histoire se déroule en pleine opposition entre les « rouges » et  les « jaunes », et leur seul soucis c'est d'éviter les bouchons que  cela peut provoquer et de s'épargner d'être prises à partie à cause de  la couleur de leur vêtements) et leur mépris envers les plus démunis  (superbe deuxième moitié du court) rien ne les touche ou les intéresse. À  ce titre la fin est vraiment poignante et Pen-ek réussit à nous  emporter dans la tristesse et la gêne de cette jeunesse dédaigneuse. À  noter le générique final carrément tripant où toute l'équipe de ce court  se met à danser et chanter sur une zik de karaoké, Pan-ek en tête.  Juste énorme.