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Adieu Galaxy Express 999

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Ikari Gendo 3.75 Quai N°99, voie 9, le train numéro 999, à destination d’Andromède, va partir. E...
Arno Ching-wan 3 Resté sur le quai
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Quai N°99, voie 9, le train numéro 999, à destination d’Andromède, va partir. Eloignez-vous de la bordure du quai, s’il vous plaît !

le trainUn vaisseau spatial à vapeur ? Passe encore… Des combats dans l’espace sans combinaisons ? A la limite… Le monstre du Loch Ness et les extra-terrestres de Roswell ? Je veux bien y croire… Mais un contrôleur sympa toujours soucieux du bien être des passagers du train et une loco qui met un point d’honneur à ne pas se mettre en retard sur l’horaire… Non ! Ca ce n’est pas croyable ! ;-)

Toute plaisanterie mise à part, le prochain train a pour destination une nouvelle partie de l’univers si dense et si riche créé par Matsumoto Leiji, et il s’agit de ne pas le rater ! En effet, que l’on aime ou que l’on aime pas son approche artistique et narrative, son œuvre a tout de même marqué la SF animée Japonaise…

Une réalisation sans faille

Au niveau de la réalisation ce film est irréprochable, surtout pour un si honorable vieillard (1981). L’animation est très soignée (il suffit de regarder les scènes de combats au laser, le lever de soleil derrière la terre ou encore les déplacements du train pour s’en convaincre), le chara-design et le dessin en général est très bon, quant au mecha-design il est à la hauteur du maître Matsumoto et des vaisseaux merveilleux de son univers. Ajoutons à cela des essais très intéressants (arrêts sur images, sacades, dessin en trames blanches sur fond noir et autres effets psychédéliques pour soutenir certains moments forts de l’action) et l’on obtient un anime aux qualités artistiques indéniables, tout à fait à même de porter avec brio le récit.
tchou tchouNon pas que l’on soit en rupture avec le style graphique de Matsumoto, mais il suffit de comparer quelques secondes le travail d’animation et le dessin avec ceux d’ pour voir une très (très très) nette différence, la balance penchant évidemment du côté de Sayonara Galaxy Express.

Ajoutons à cela une musique assez agréable pour laquelle on a préféré l’orchestre au synthé, ce qui en toute honnêteté n’est pas un mal, et l’on obtient une mise en forme de très bon niveau.

Le dernier point important en ce qui concerne la forme est le doublage. Ce n’est pas sans appréhension que l’on glisse la cassette dans le magnétoscope, surtout après le massacre auquel a eu droit Albator 84, Arcadia de ma jeunesse. Alors, aussi médiocre que ceux d’Albator ? Heureusement la réponse est non. Kaze a fait du bon travail. Même si ce n’est pas toujours parfait ça passe plutôt bien, ouf !

Un monde dense et complexe

Des qualités graphiques indéniables. Certes. Mais quid du scénario me direz-vous ?

Tout d’abord il est préférable de savoir que ce film fait de très nombreuses références à l’univers créé par Matsumoto Leiji. En ce qui concerne le capitaine Harlock/Albator, pas de soucis, je pense que tout le monde arrive à suivre (même si les détails de sa vie doivent pour beaucoup comporter quelques zones d’ombre). Avec Emeraldas c’est peut être déjà un peu plus difficile, et en ce qui concerne l’univers de Galaxy Express… Les souvenirs risquent d’être bien lointain ! Et comme ce film conclue la série (il rajoute une couche au premier film Galaxy Express 999… Eh non ! La méchante reinde n’était pas morte !), quelques difficultés s’annoncent en perspective…

Tetsurô et MaetelMalgré tout le film reste cohérent et compréhensible même pour ceux qui n’ont pas une très bonne connaissance des héros de Matsumoto, des flash-back judicieusement placés permettant de comprendre assez bien les tenants et aboutissants ainsi que les enjeux de ce combat…

L’histoire aurait sans doute pu être raccourcie (2h10 c’est long…) mais le scénario est bien construit et réserve un certain nombre de rebondissements. Des aventures qui savent durer sans s’essouffler, même si le rythme n’est pas toujours très soutenu.

Une histoire riche, dense, bourrée de références mais qui sait aussi proposer une touche d’humour (ah ! ce contrôleur…) et une bonne dose d’action pour faire passer le tout. Pour tout dire un anime admirable sous de nombreux rapports. Le principal bémol serait un Faust trop proche du Vador de Star Wars, et ce surtout dans le dénouement de la scène finale. Puisque l’on aborde le sujet du pillage d’idées, Matrix n’a rien inventé avec la collecte d’énergie vitale ;-).

Un incontournable pour qui veut mieux apréhender le monde fabuleux sorti de l’imagination fertile de Matsumoto Leiji, un film à découvrir.



31 mai 2001
par Ikari Gendo




Resté sur le quai

L'écriture faiblarde – je suis gentil - empêche une animation pourtant chiadée de décoller. Sur plus de 2h, l'absence de structure, d'enjeux, tire cette nouvelle aventure derrière ce gros astéroïde où les étoiles se font plus rares. Malgré cette intro qui anticipe Terminator avec cette guerilla entre humains et machines, et malgré cette autre scène à la Matrix où des hommes servent d'énergie aux androïdes, ça pêche grave dans le néant. Sans hameçons, ça ne mord pas. Pire, en suçant salement la roue de l'Empire contre-attaque avec son même twist copié/collé – il t'en reste un gros bout là – cet anime de 1981 concède que, pour le coup, le renouveau vient du soleil couchant. Conscient de ses faiblesses, les auteurs se lâchent avec un score pétaradant et quelques passages animés si puissants qu'on peut parler de moments de cinéma. Une longue arrivée en gare procure les effets d'un trip cosmique et les retrouvailles de Maetel et Tetsuro stimulent le palpitant. Dans ces moments, on se prend un shoot d'animation issu du chaos et c'est de la pure non coupée, attention, mais sans le moindre enjeu chaque belle scène s'écroule dans la seconde qui suit, victime de redites aussi résiduelles qu'inutiles.



30 octobre 2015
par Arno Ching-wan


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