Pas mal, mais ca se repose un peu trop sur les effets spéciaux.
Petit film d'horreur thaï assez classique, mais avec de beaux effets spéciaux. Un gros nombre de cadavres, de préférence des corps décapités ou empalés. C'est assez gore, mais aussi très téléphoné. Personnellement, je préfère les films qui en montre moins, mais réservent plus de surprise. Quand au dénouement, je ne crois pas qu'il faille y chercher un quelconque message. C'est juste un prétexte pour les une heure et quart de boucherie qui ont précédé.
Si vous avez du mal à trouver le sommeil...
Slasher "made in Thailand",
Scared se démarque par son genre des innombrables films de fantômes qui constituent l'essentiel de la production horrifique asiatique récente. Malheureusement, c'est bien là le seul mérite de ce long métrage...
Le "scénario" (notez les guillemets) n'est qu'une mise bout à bout sans logique des pires poncifs du genre, avec des personnages aux comportements invraisemblables et un twist final consternant de ridicule. L'interprétation est catastrophique, le physique des "acteurs" (style beaux gosses insipides) ayant visiblement prévalu sur leur talent lors du casting. Quant à la mise en scène, trop convenue, elle n'arrive jamais à créer la moindre once de tension, ce qui est plutôt regrettable dans un slasher.
De la somme de ces éléments résulte un indigeste métrage dénué d'originalité dont les seules vertus sont soporifiques. Les amateurs de gore très indulgents pourront peut-être trouver un peu d'intérêt à ce navet, grâce à quelques effets spéciaux sanglants réussis. Pour les cinéphiles un peu plus exigeants, la Thaïlande a bien mieux à offrir en matière d'horreur.
Welcome to the jungle
WONGJINDA Pakphum est un réalisateur, qui aime à surfer sur des tendances éprouvées, mais légèrement dépassées. Scénariste d'un "Boyd Jumper" profitant des derniers relents du slasher post-"Scream", il signe avec son premier, "Formalin Man" une comédie fantastique musicale surfant sur les succès de "Monrak Transistor" et autres "Hoedown Showdown" et son suivant, "Vidéo Clip" un film de fantômes directement inspiré de "Ring" et consorts.
"Scared" est un bon vieux survival bien gore avec un bon zeste de "Battle Royale" en toute fin de métrage. Il n'en demeure pas moins l'un des métrages du genre les plus jouissifs à s'être tournés au pays du sourire dans les années 2000.
Tout mérite revient aux séquences particulièrement gores et décomplexés avec une nette préférence pour des corps empalés (chauffeur de bus transpercé par une poutre en pleine tranche; lycéen empalé, un autre qui finit avec un énorme trou dans la tête; plusieurs décapitations, etc, etc). ATTENTION: après vérification, la version allemande (sous-titré "Endstation Blutbad", soit "Terminus bain de sang"…c'est fin…) contient des coupures par rapport à la version originale thaïe. Incroyable, que le film ait d'ailleurs passé toutes les étapes de censure sans aucune coupe franche, même si le réalisateur se garde bien d'inclure des armes ou autres objets tenus contre la tempe (écopant de "floutages" depuis 2005).
L'intrigue importe très peu et il ne faut aucunement tenir compte de l'intro moyennement réussie, qui semble faire exprès de mettre la pédale douce sur l'horreur: une fille fait peur à une autre en se déguisant en fantôme avant qu'une interminable séquence estudiante s'attarde sur le début de la nouvelle année et la mise en place du bizutage avant de se prolonger à bord d'un bus dans lequel quelques personnages sont rapidement introduits.
Tous (ou presque) ne serviront que de chair à canon à quelque force surnaturelle invisible…à moins que ce ne soit un malheureux concours de circonstances ? Ou bien le seul fait d'un autochtone détraqué ?
Une première explication sera donnée à coups de gros coups de râteaux dans la tranche, avant que Wongjinda ne se sente malheureusement obligé de donner une ultime explication en hommage évident aux derniers diptyque du japonais Fukasaku, dont on se serait bien passé, tant ça ne tient pas vraiment debout.
Il n'empêche, "Scared" est un survival gore à souhait, sans aucun temps mort (ni intelligence) et à la violence graphique assez poussée. IN GORE WE TRUST.