Un bon film
Tout d'abord, un super casting bien choisi pour les personnages quelque peu allumés de ce "Scrap Heaven". Et ODAGIRI Joe crève l'écran une fois de plus !
Le scénario est intéressant, mais il y a deux petites ombres au tableau. La première, on ressent un peu trop l'inspiration de films occidentaux similaires, pour ne pas citer l'esprit "Fight Club" par exemple. Et la deuxième, la dernière demi-heure du film, qui sonne faux avec le reste.
"Scrap Heaven" reste malgré tout un bon film, vraiment plaisant, qui vaut le coup d'être vu.
Don't play with guns
Attention : oeuvre culte !!! En tout cas, tout est façonné à ce que cela en devienne une et un public (post-)adolescent devrait trouver sans aucun mal trouver son compte dans la nonchalance et la rébellion contre "l'établissement" et les codes de la bonne morale; sauf qu'à force de vouloir trop bien faire et de prendre de très larges parties dans des films cultes antérieurs, le réalisateur LEE Sang-il manque d'atteindre pleinement ses louables ambitions.
Reste une oeuvre très forte aussi bien dans le fond (le pitch), que dans la forme (visu et effets très "hypes"). Démarrant comme un "Eureka" sous acide, le film enchaîne par du TSUKAMOTO ("Tokyo Fist") pour s'attarder très longuement sur "Fight Club" - tellement longtemps, que les nombreuses références deviennent un brin trop présentes (et pesantes). Dommage seulement, que le film n'ait pas dévié davantage du côté du "Don't play with fire" de Tsui HARK, comme il le prétend par le biais du mystérieux personnage de SAKI pas assez esquissé, ni abouti.
Le talon d'Achille se situe d'ailleurs clairement dans la dernière partie. Désamorçant par un rebondissement tout le côté trop "enfantin" pour ramener le propos à une plus triste réalité, le film n'arrive pourtant pas à se détacher totalement de son "hype" et aimerait donner dans une provocation un peu immature; seulement les bonnes idées semblent manquer aux scénaristes, qui traînent l'intrigue un peu trop longtemps avant de la conclure sur une dernière pirouette fataliste. Mouais ! A force de vouloir bouffer à tous les râteliers, dénoncer tout en restant conservateur, faisant l'apologie de "l'imagination" sans vouloir trop en abuser eux-mêmes (sans doute de peur d'être accusé une fois pour toutes du plagiat pur et simple de "Fight Club"), il manque donc un petit trait de maturité (ou de génie) pour rondement emballer le film.
Il n'empêche, qu'il contient un sacré lot de (bonnes) surprises et attire tous les projecteurs sur le talent certain de son jeune (31 ans) réalisateur.
