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Alone in the Night

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1 critiques: 4/5

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1 critiques: 4.75/5

visiteurnote
Mohamed Bouaouina 4.75


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Une Longue Descente aux Enfers...

ATTENTION SPOILERS !!! (Même si j'essaie de taire les différentes révélations qui peuplent le film)

1994, Takashi Ishii met officiellement un point final à son cycle Angel Guts avec l'épisode 6 ; Red Flash (tourné pour la vidéo). Il est prépare également Seule dans la Nuit (dernier volet de la trilogie Nami, qui compte Péché Originel et A Night in Nude), qu'il prévoit aussi pour le marché de la vidéo. Il fera la rencontre de la débutante Yui Natsukawa. Cette dernière, pourtant réfractaire à la nudité et aux scènes d'amour, se pliera pourtant aux envies du cinéaste-gekigaka, à la seule condition que le film soit tourné pour le cinéma et en 35mm (alors qu'il était prévu à l'origine en vidéo haute-définition - en gros, en DV).

Comme l'indique le titre de la critique, on y suit un lent et très douloureux chemin de croix dans ce fleuve Styx qu'est Tokyo. La pauvre Nami Tsuchiya commence le film veuve dans des circonstences tragiques (son mari est lâchement assassiné), puis bafouée (il ne sera pas enterré avec les honneurs car accusé de corruption), puis violée, puis droguée, puis torturée, puis obligée (après une tentative de suicide et une crise de folie) de coucher avec les résponsables de son malheurs, puis tabassée, puis prostituée... Mais la jeune femme aura un ange gardien en la personne de Muraki, porte-flingue du parrain Ikejima. Un ange gardien qui peut être son plus précieux allié, mais aussi son plus tragique ennemi...

Si Ishii a su crée LA Femme Tokyôïte avec Nami Tsuchiya (qui trouvera ses plus belles incarnations avec la douce et tragique Yui Natsukawa dans ce film-ci, mais également Noriko Hayami dans Love Hotel de Shinji Somai et la belle Kimiko Yô - qui fait une apparition dans ce film - dans A Night in Nude), il aura crée surtout deux versions de l'Homme Muraki. Si Naoto Takenaka (qui assure aussi un caméo) joue le Tetsuro Muraki pathétique, le salary-man surendetté, relativement loser, complétement timide, dépassé par les événements (Rouge Vertige et A Night in Nude), Jinpachi Nezu incarne plutôt le Muraki de Film Noir. Vengeur (Moonlight Orchid), protécteur (Red Flash), il magnifie le guerrier de l'âge de Néon, le samouraï des temps obscurs... Deux faces d'une même entité qui trouveront leur sommet à travers le salary-man tout droit sorti de l'affaire Jean-Claude Romand ; Ogiwara (Takenaka) et l'espèce de Buzz Meeks nippon Hizu (Nezu) dans le film suivant, Gonin.

Impossible de parler d'un film de Takashi Ishii sans parler de son compositeur attitré Goro Yasukawa qui adapte son style habituel au flamenco, donnant au film une saveur éléctrique (Hideo Gosha et Masaru Sato firent de même plusieurs années auparavant sur Quartier Violent).

Ishii signe un polar à la fois sinistre et envoutant, une magnifique et douloureuse histoire d'amour impossible, mais surtout, signe avec Moonlight Orchid, un pas vers son chef d'oeuvre, GONIN !

24 octobre 2009
par Mohamed Bouaouina


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