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3.47/5
SPL
les avis de Cinemasie
15 critiques: 3.12/5
vos avis
56 critiques: 3.66/5
Un faux polar prétentieux, esthétiquement écoeurant. Mais...
Disons le tout de suite, SPL est une grosse baffe dans la tronche. La baffe d'un type nommé Wilson Yip qui visiblement s'est bien marré en faisant un polar esthétiquement à mi-chemin entre les nanars d'Hollywood Night et des Dessous de Palm Beach, noirci par une photo lorgnant du côté du PTU de Johnnie To, histoire d'apporter un semblant de terreur et d'inquiétude pour un film qui en manque clairement au final. C'est simple, on n'y croit pas une seconde tant l'ensemble est fait uniquement pour tourner autour d'un style impersonnel au possible confrontant des policiers véreux à une milice menée par Sammo Hung, tous dirigés par Wilson Yip dans l'optique de créer du style, chiadé si possible, à base de chorégraphies surréalistes.
La mise en scène pue le toc, avec une caméra qui suit un peu n'importe comment les "défilés" des héros, bien sapés et se tenant toujours avec classe. On peut parler de défiler puisque tout est orchestré de telle façon à rendre l'action "belle" et "stylisée" au possible. Les bastons ont au moins le mérite d'être parfois stupéfiantes et brutales, mais rien de tel pour masquer la nullité intrinsèque du scénario, vu et revu, pompant allègrement du côté de chez Kitano pour les séquences de jeux sur la plage (la musique aurait même quelques notes Hisashiennes) et s'inspirant de temps à autres d'un montage très typé John Woo. De bons ingrédients certes, mais rien qui ne mérite de s'y attarder plus longuement tant l'entreprise prend l'eau de minutes en minutes. Et ce ne sont pas Simon Yam, Donnie Yen ou encore Sammo Hung qui changeront la donne, SPL est un thriller de pacotille entaché de plus belle par une fin douteuse, voir carrément de mauvais goût. Quel incroyable gâchis pour un film qui méritait un traitement plus sérieux au vu des ambitions proposées.
Esthétique : 2/5 - Si la mise en scène est "classe", les effets de style sont fatigants.
Musique : 3.75/5 - Belle composition de Chan Kwong, l'un des grands du moment.
Interprétation : 3/5 - Quelques passages forts, émouvants, plombés par une histoire ratée.
Scénario : 1/5 - Ca crève à la pelle, l'ensemble paraît terriblement complaisant. Une fin honteuse.
Un vrai polar, qui vous en met plein la ...
Décidemment ca fait du bien. Enfin un vrai polar assumé, simple, efficace et sans détours. La mise en scène est stylé, le scénario, même si il reste classique au fond est compensé par la justesse des acteurs et un rythme effrené. Certains plans sont d'une classe incroyable (le lancé de veste a la fin, terrible).
Donnie yen est un grand chorégraphe, les combats de lames sont particulierement réussis.
L'abondance d'hémoglobine ajoute encore un peu plus au coté stylé du film. Un retour au source de la SB ?
Juste un petit bémol : un tout petit peu trop court.
Bref, SPL constitue pour moi un tournant dans le polar HK, avec des influences diverses et variés.
L'avenir nous dira si c'est la naissance d'un genre (re)nouveau ou un ovni hk.
Au final un gâchis...
A l'instar d'un Infernal Affairs et d'un New Police Story, SPL est de ces polars d'action à cheval entre passé et présent du cinéma de Hong Kong. Mais là où dans ces deux films-là les exigences dues à la mondialisation du cinéma aboutissaient à une dilution de la "touche HK", point de cela dans un SPL respectueux du passé sans être passéiste.
Ce projet que Wilson Yip a mis du temps à pouvoir réaliser cherche à allier cette finition technique dont un film de genre HK ne peut se passer depuis le boom sud-coréen au brassage d'une bonne part de ce qui fit la gloire passée du cinéma de Hong Kong: alliage polar/drame, bad guys non dénués d'humanité et flics moralement ambigüs, ballet aérien des corps. Et puis goût pour une certaine noirceur et une brutalité qui s'étaient fait la malle vers la Corée du Sud, acteurs donnant leur sens aux mots présence, cool et charisme... SPL, c'est d'abord un Simon Yam égal à l'excellence de ses prestations chez Johnnie To, un Sammo Hung imposant sa présence en bad guy et un Donnie Yen assez convaincant dans un rôle lui demandant plus de composition qu'à l'habitude. C'est aussi un Wu Jing peu présent à l'écran mais imposant son énergie lors de son face à face avec Donnie Yen.
De SPL, on aime donc l'idée: l'envie de secouer kung fu, brutalité, noirceur et drames humains pour concentrer tout ceci sur une durée qui est celle d'une bonne série B. Ceci dit, le film ne convainc pas faute d'avoir totalement les moyens de ses ambitions. Trop d'affèteries dignes du premier cinéaste confondant cinéma et spot publicitaire venu, des ralentis aussi pompiers que l'usage du score. Et le scénario de Szeto Kam Yuen ne dépasse jamais la pâle résucée de son travail pour la Milkyway. Sans parler du recours à des artifices narratifs pour justifier les combats de la fin. Le spectacle martial est certes là mais cela ne suffit pas à tirer le film vers le haut.
Si SPL procure ses points de satisfaction, il a malheureusement aussi tendance à confirmer que le cinéma de Hong Kong n'arrive presque plus à offrir ce qui a fait sa réputation: un cinéma qui donne ses lettres de noblesse aux mots styliste et Série B.
Classique à la fois par ses forces et ses faiblesses
Le retour au polar de Wilson Yip, le plus talentueux et diletante des réalisateurs de sa génération, ne pouvait laisser indifférent. Les 20 premières minutes suffisent à se convaincre qu'il n'a rien perdu de sa force narrative. C'est d'ailleurs là, avec une mise en place des personnages à la fois percutante et démonstrative, que Wilson yip semble s'être donné le plus de liberté dans sa mise en scène, une première partie qui se conclut dans les couloirs de l'hôpital sur un split-screen d'une incroyable efficacité. Le problème du film est qu'une fois posés les personnages, la solidité du scénario n'a d'égal que son manque d'originalité et la linéarité de son évolution. Ce qui sauve alors le film est son excellent casting qui, à défaut de l'histoire, captive le spectateur par la performance d'ensemble des acteurs. Ceci est aussi dû au bon équilibre trouvé par Wilson Yip dans le traitement des personnages, à la fois entre les 3 principaux mais aussi dans leurs relations avec les rôles secondaires.
Avec Donnie Yen assurant lui-même la coordination des scènes d'action, celles-ci viennent ponctuer le film à des moments critiques. Même si un coté artificiel fait que ce n'est pas l'aspect le plus réussi du film, le véritable lien de l'histoire tient dans les rapports familiaux qu'entretiennent les personnages. Il manque au film au moins 30 minutes pour pouvoir vraiment exploiter cet aspect en rendant plus crédible la psychologie des héros. Après tout, c'est ce seul aspect qui retient les policiers d'en terminer rapidement et de manière radicale. Même si la simplification des personnages oblige un peu Sammo, Donnie et Simon a endosser des poses un brin caricaturales, le plaisir de les trouver réunis dans un film de qualité suffit tout de même à faire passer bien des choses pour ce qui est finalement un des rares films hongkongais de 2005 qui restera en mémoire.
19 février 2006
par
jeffy
Que ça fait du bien…
Quelle baffe je me suis pris en visionnant ce SPL ! Quelle délectation j’ai eu à retrouver pour quelques instants le plaisir que j’avais ressenti en découvrant mes premiers polars HK des années 90 ! Car voilà un très grand film qui renoue avec la plus pure tradition HK du genre, du rythme non stop, de la virilité, de la violence, l’étouffement propre à la vie nocturne de cette mégalopole bouillonnante, des flics et des voyous au caractère bien trempé et au charisme inébranlable interprétés par la crème des acteurs du moment (Sammo, Simon, Donnie), du jusqu’au boutisme guerrier totalement assumé… Arghh, quel pied ! Merci aux organisateurs du festival de Deauville 2006 d'avoir sélectionné ce polar d'enfer qui a donné un grand coup de pied dans la fourmillière de la mollesse et de la dépression ambiante.
The shortest nite
SPL est finalement à l'image de son titre: court, simple, un vrai film de genre dans ce que cela a de plus noble. Le genre de film qui ne s'embarasse pas de 140 minutes, mais qui n'en sabote pas pour autant ses personnages. SPL c'est l'histoire d'une dernière nuit de travail pour un policier décidé à coffrer un malfrat. On ne sera pas surpris par le scénario loin d'être génial mais toujours plus écrit que la plupart des polars-kung-fu HK,
SZETO Kam-Yuen ayant une filmographie bien plus qu'honnête à son actif, comme le petit clic sur son nom vous le démontrera. On ne sera sûrement pas surpris ni déçu non plus par la réalisation de Wilson Yip, qui s'il se laisse aller à quelques effets visuels un peu facile nous rappelle qu'il pense avant tout à ses personnages et à leur classiques histoires de familles et de parents (voir
son interview pour vous en convaincre). Les acteurs font aussi dans la simplicité et l'efficacité: Simon Yam et Samo Hung ont l'expérience pour interpréter avec aisance ce genre de personnages, et Donnie Yen se débrouille correctement hors combat même s'il n'est évidemment pas au niveau. Mais on évite déjà le Donnie Yen Show à longueur de film, qui, s'il est à propos sur un Ballistic Kiss, serait carrément hors contexte dans ce contexte plus réaliste.
On est par contre un peu déçu par un scénario qui manque un petit peu de développement pour plus impliquer le spectateur alors que le film cherche assurément à faire monter une tension et le vécu des personnages pour mieux l'exploiter lors de son film très violent. Mais au moins évite-t-on les personnages trop caricaturaux avec des policiers un peu limites au niveau méthodes et un méchant dont le status de père apporte un peu de piment. Et le final sortant un peu des sentiers battus fait du film un vrai drame avant tout plus qu'un film d'action. La musique est de qualité décente pour un film HK, mais Chan Kwong Wing a du mal à retrouver l'inspiration d'Infernal Affairs notamment sur les passages plus émotionnels qu'il affectionne pourtant particulièrement.
Reste bien sûr les scènes d'action qui élèvent assurément le film à un autre niveau. La patte Donnie Yen est ici clairement à l'oeuvre, avec notamment un usage assez peu commun des clés pour un combat HK. Difficile néanmoins de faire un choix entre le Donnie Yen / Wu Jing, court combat assez furieux à l'arme blanche, et le très destructeur Donnie Yen / Samo Hung qui vient clôre le film. Tous les combats du film sont du 100% HK avec notamment une vitesse qui fait à nouveau retenir son souffle devant la virtuosité des échanges. Et ce brave Donnie se retrouve tout simplement à l'affiche des trois plus gros combats "made in HK" de l'année à HK: le final de 7 Swords et ces deux affrontements. Belle année pour l'acteur/chorégraphe.
Bon polar bien noir
Histoire assez intéressante où la police en a marre de jouer les gentils petit flic et finit par enfreindre les règles pour attraper le gros méchant intouchable. L'interprétation est très bonne et les scènes d'action sont vraiment bien orchestrées. D'ailleurs Donnie Yen se donne la belle part du lot avec ses scènes rapides et impressionantes. Il est juste dommage de se retrouver avec une musique pompeuse à chaque fois qu'un poicier meurt (la même à chaque fois en plus) et une fin à la Cowboy Bebop franchement pas indispensable. Mais sinon très bon spectacle.
01 février 2006
par
Elise
Aaaah, le néo-polar HK... La noirceur en conserve.
C'est tellement maison. Szeto Kam Yuen, auteur de quelques grosses références de la Milkyway est au scénario et ça se sent à des kilomètres. Toujours prêt à conter un face à face tourmenté entre une équipe de flics pas vraiment intègres et un bad guy pas vraiment bad, toujours prompt à de la bonne grosse scène langoureuse ou nos anti héros poussent fort la mélancolie, remontent leur passé sans croiser le regard, assis en haut d'un immeuble avec vue nocturne sur HK, affrontent leur destin et une fatalité enrubannée (comme un faux air de
Loving You), le tout sur une musique cheapos au violoncelle synthétique. Et surtout, Szeto toujours campé sur un face à face tiraillé qui s'étire tant qu'il peut sans pousser très loin un vrai relief, une vraie intensité et de vraies surprises, les éléments d'un Michael Mann par exemple, pour taper haut et être plus précis. Le cast a beau être aux petits oignons avec en particulier, un Sammo Hung impérial, un Simon Yam au regard imprégné, une gueule de Donnie fringante et un Wu Jing avec une bonne présence physique en assassin létal et virevoltant, la mise en scène a beau être précise, elle reste d'une pauvreté remarquable, la photo a beau être propre, elle reste plus proche d'un téléfilm du dimanche que d'une vrai edémarche esthétique, le scénario a beau être précis comme une horloge, la sauce reste convenue et connue, sans surprise ni retournements qui marquent si bien le polar US, et sans l'audace, la rage et le vrai désespoir qui transperçaient merveilleusement
Man on the brink et
The Club de part en part (garder bien vos costumes nickels les gars, s'agirait pas d'avoir l'air d'un clochard), bien plus vieux et fauchés mais largement plus en vie.
SPL est un retour aux sources qui réussit à faire revivre l'essence des meilleurs polars Milkyway. On y retrouve tous les ingrédients qui ont fait leur succès. Malheureusement (pour moi), ce style de polar n'est décidément pas ma tasse de thé. Simplement parce que les enjeux y sont tellement basiques et le manque d'audace si évident qu'ils ont bien du mal à m'accrocher pendant 1h30. Wilson Yip est un gars honnête qui ne triche pas, SPL en est une belle démonstration. Qualités d'une mise en scène épurée, cast convaincu et convaincant, mais ça ne change pas grand chose à la linéarité déprimante de l'ensemble, encore affaiblie par des répliques passe partout par camions. Le téléphone aussi, élément et ficelle capitale du polar HK, permet comme d'habitude d'opposer une situation noirissime à un contact chaleureux avec la famille, un média utilisé à répétition pour humaniser et catalyser la dose nécessaire de bons sentiments qui contrebalancent avec la gravité de nos gros durs et leurs agissements peu glorieux. Bref, les surprises se font rares.
Heureusement, cette fois-ci, ce n'est pas seulement le polar HK qui revient aux sources mais aussi, à moindre mesure malheureusement, l'action et la baston HK. Et là, c'est nettement plus ma tasse de thé. Donnie Yen est dans la place aux chorés et à l'affiche, Sammo aussi, et ces deux là apportent une touche qui n'est vraiment pas de refus. Donnie a maintenant de la bouteille et a de plus retenu son expérience sur Blade 2 tout en regardant attentivement Ong Bak et nous offre un magnifique spectacle très réaliste et furieux qui renoue avec la violence des belles années en y ajoutant une bonne dose de clefs de bras, de lancers à la volée et de lacèrages au couteau apétissants. La dose est certe petite mais de grande qualité, en particulier le superbe double final. Donnie / Wu Jing dans une ruelle, à l'arme blanche et Donnie / Sammo en big final, deux duels sans surdécoupage intempestif, bien au contraire, qui décuplent l'intensité et la lisibilité d'une violence qu'on avait plus vu depuis longtemps. Quel bonheur de retrouver ces fameuses chutes de Sammo sur des angles de mobiliers peu accueillants. Un face à face chargé en intensité où le téléphone gagne bien sa place cette fois-ci. Qu'on m'en donne plus ou alors, qu'on m'offre un scénario plus original et une vraie mise en scène créative et recherchée et le pari sera enfin réussi. En attendat et personnellement, SPL sent davantage la mort du cinéma HK plutôt que sa renaissance.
Les 8 minutes manquantes au cut mainland créeront peut-être la surprise, mais j'en doute fort.
Ballistick Kick
Pour tout amateur de cinéma HK de genre (un quasi pléonasme), il y a forcément un certain plaisir revanchard à causer d’un film comme SPL. Non seulement le film de Wilson YIP ravive les feux d’une passion assoupie chez les déçus chroniques des dernières années, mais il le fait de la seule et unique façon que connaisse cette industrie, en remettant au goût du jour un genre délaissé.
Véritable thriller martial à la facture technique soignée, non dénué de qualités artistiques et scénarisé dans des standards post Infernal Affairs (plus « écrit » quoi), SPL s’impose d’emblé lui-même comme standard dans sa partie. Si l’aiguillon Ong Bak a joué à plein comme le confesse Donnie YEN dans des interviews, l’exercice de la comparaison s’avèrerait vain tant les deux films ne jouent pas sur le même registre : dans SPL il y a beaucoup moins de combats et de spectaculaire que dans Ong Bak, mais il y a beaucoup plus d’intensité dramatique et de chorégraphie dans les scènes d’action, et donc « plus » de cinéma. Ecrit dans la veine d’un thriller bien sombre qui voit les destins de ses personnages s’accomplir comme autant d’implacables drames, le scénario de SPL ne fait certes pas dans la finesse mais leur confère une réelle épaisseur, aborde ses personnages avec « franchise » et sérieux, tous animés de motivations simples mais puissantes et parfois contradictoires, embarqués dans un crescendo de violence qui semble inexorable où les notions de bien et de mal deviennent floues. Des personnages en ruptures. Un script solide par rapports aux normes habituelles. Un casting de choix aussi. A des degrés divers c’est là aussi une des autres grandes réussites de SPL : les acteurs ont des « gueules », une présence et la photographie soignée du film le leur rend bien. En terme « d’acting » c’est avant tout un Simon YAM limpide en flic revanchard et un Sammo HUNG impérial en figure du mal qui s’en sortent le mieux, tandis que Donnie YEN qui ne jouent pas toujours juste réussit quand même à camper un personnage crédible et donne la pleine mesure de sa présence cinématographique dans le dernier tiers du film. Et il y a le tueur sans pitié interprété par WU Jing qui fait de son personnage, à priori « gadget », une figure intournable par la seule force de sa prestation martiale.
SPL est-il un thriller mâtiné de kung-fu ou un kung-fu mâtiné de thriller ? Question d’académicien qui situe pourtant bien une des réussites du duo YIP/YEN, l’intégration équilibrée de ces deux genres en un tout dramatiquement cohérent où chacun apporte de ses qualités narratives. Les deux gros combats dans la dernière partie du film jouent ainsi leur rôle de final cathartique d’autant plus brillamment que les évènements y concourrant procèdent d’une mise en scène les rendant inexorables. Et même si l’insatiable consommateur de tatanes n’y trouvera pas forcément son compte dans la quantité, malgré les « escarmouches » qui parsèment le film en dehors du final, la formule est dramatiquement efficace. Enfin la qualité de l’ « acting » martial et des chorégraphies légitiment définitivement la démarche, et ici l’apport de Donnie YEN est particulièrement évident tant SPL représente une synthèse maîtrisée des éléments qui caractérisent son style. L’acteur/réalisateur/chorégraphe a vraiment su trouver un équilibre jamais vu dans ses chorégraphies. Entre ses envolées furieuses mais parfois au montage illisibles d’un Legend of The Wolf et une représentation plus classique, YEN a su capitaliser aussi bien sur ses expériences de réalisateur HK que son passage sur Blade 2, renouant aussi avec une certaine violence et sécheresse dans les combats.
Alors tout n’est peut-être pas parfait dans SPL (scories scénaristiques ici ou là, bande son parfois déficiente...), mais les qualités beaucoup plus nombreuses emportent facilement l’adhésion. S’il est trop tôt pour savoir si SPL est déjà un classique dans son genre, on peut certainement avancer sans trop risques qu’il en est une date. Et en attendant de revenir sur le film à l’occasion de la sortie du DVD HK afin de découvrir la version uncut pour une réévaluation qui risque bien d’être à la hausse (1), c’est finalement déjà plus que pas mal.
(1) La montage du DVD chinois est amputé de 8 mn par rapport à la version projetée dans les salles HK. La censure a ainsi passé à la trappe plusieurs minutes essentielles à la fin, transformant substantiellement celle-ci, et des plans ainsi que des scènes à d’autres endroits.
02 décembre 2005
par
Astec
(S)on (P)oing dans (L)a gueule
Préparés avec la BA à voir du Infernal Affairs shooté aux bonnes vieilles productions D&B, il nous est impossible d’être surpris sur ce point en voyant SPL : c’est complètement ça. Mais c’est exactement ce qu’il fallait pour renouveler le genre, exactement ce qu’il fallait pour donner un coup de fouet au ciné d’arts martiaux HK, et exactement ce qu’il fallait pour rivaliser avec la concurrence du jusqu’auboutisme thaïlandais (L' Honneur du dragon, au hasard). Le script fusionne savamment le polar de groupe typé Milkywayien au Hero movie prenant où l’on voudrait tous se battre comme Donnie Yen. L'acteur martial est encore une fois too much avec son look à 100 lieues de son rôle d’inspecteur de police, mais il reste impressionnant, même si à part, comme il l’a toujours été avec sa tronche de dernier de la famille voulant prouver à tout le monde qu’il en a. Ses limites ont toujours été celles de beaucoup de stars de Kung-Fu: il a tendance à minimiser bêtement ses énormes talents en s’évertuant à tirer les couvertures à lui au delà de toute crédibilité. Volonté qui a, du coup, souvent eu l’effet inverse de celui escompté. En l'occurence, tel n’est pas (trop) le cas. Tout est dosé de main de maître par un Wilson Yip au meilleur de sa forme, un réalisateur osant des prises de risques payantes, que ce soit un p’tit split screen foutant bien la banane (un banana split quoi) ou encore cette mise à mort dans un parking, réglée au millimètre, dont le final fait écho à celui de la très sympathique scène de Black Rain où le personnage d'Andy Garcia y perd autant la vie que la tête. Wilson – attention j’ai le hoquet – Yip a la bonne idée de refuser toute surenchère, un courage qui empêchera nombre de spectateurs d’apprécier une première vision souhaitée bis, certes, mais qui gagnera leur respect à terme grâce à son scénario plus futé qu’il n’y paraît. La trame déballe un excellent polar tout en arrivant à conserver la simplicité inhérente et nécessaire de tout film hormonal belliqueux qui se respecte, un passage obligé permettant au spectateur de ressentir le crescendo habituel du bon film d’action. L’adrénaline. Bingo, la confrontation Donnie Yen / Jacky WU Jing est parfaite sur tous les plans et nous fait vibrer comme rarement. La meilleur scène sur 20 et plus… Yip au dôme de 20 scènes ? On a misé sur le bon cheval (hum), et que le film calmant le jeu de la surenchère bourrine vienne du pays d’où tout est venu dans ce domaine, c’est plus qu'appréciable. Alors Wilson Yip ? Hip-hip Hourra oui ! !
1 bon film
l'histoire est simple, des flics qui en viennent a des methodes douteuces pour
coincer le sadique et mechant sammo hung (le flic de shangai !).c'est pas mal
c'est noir, de beaux combat (le coups font mal) et un final assez innatendue (et sympa).
J'ai été agréablement surpris par SPL. Généralement les films hk du moment me fatiguent, mais là ça passe bien. Ils se prennent toujours autant au sérieux mais le reste à l'air de suivre, et il faut avouer que la réalisation et très travaillé que ça soit sur l'enchaînement des plans, ou les scènes de combat. Enfin un Sammo HUNG qui me plaît!
YES
Quel plasir de voir un polar HK réalisé à l'ancienne. De plus avec Donnie Yen, Sammo Hung et Simon Yam, le résultat ne peut être qu'au rendez-vous. En fait pas totalement.
Même si le film est correctement réalisé (avec beaucoup de plans de nuit)
SPL met beaucoup de temps à démarrer en raison d'un scénario un peu mince. Mais le film possède une bonne ambiance noire et on pardonne quand on assiste aux séquences de combats qui sont carrément redoutables. En particulier celle qui oppose Donnie Yuen (en pleine forme) à Jacky Wu. Un combat rapide, neurveux et splendide. Certainement LA SEQUENCE DU FILM. Parfois il suffit juste d'une séquence pour vous faire aimer un film.
Par contre le combat entre Sammo Hung et Donnie est un poil court et deçevant. Surtout quand on connait le niveau des deux bonhommes.
Sinon que du bonheur.
Donnie t'es le Meilleur.
honnete polar au casting luxueux
L'intensité du film vient surtout du charisme des acteurs présents, le scénario est basic, la réalisation appréciable.Un bon petit film a priori jusqu'à la confrontation Donnie/Jacky Wu qui réveillerait un mort...
SPL
un bon polar noir à souhait c’est le cas de le dire avec un très bon casting.
et la scéne de combat avec Samo Hung et Donnie Yen et bien trouvé avec les projections et chope au sol
Mauvais polar. Bons combats (trop rares).
A mon (humble ?) avis, SPL n'est pas vraiment la claque que l'on ou nous a tant promis...Mais ce n'est pas une innomable daube non plus.
C'est juste un petit polar plus ou moins anedotique, au scénario basique et un poil maladroit (on est loin des The longest nite ou Love battlefield du même Szeto Kam-Yuen), aux personnages stéréotypés et à la réalisation fonctionnelle malgré quelques plans icôniques. Les acteurs ne sont pas extraordinaires, mais ce reproche est compensé par leur incontestable charisme (Sammo est impérial bien que son personnage soit particulièrement mauvais). 'Fin bref, SPL, durant pas loin d'une heure, se regarde d'un oeil léger...Sans ennui mais sans grande implication, puis arrive la scène ou le personnage interprété par Wu-Jing (un @!#$ d'artiste martial !) démonte littéralement un flic et à ce moment SPL décolle et devient un actionner jouissif et bourrin (les os craquent, le sang gicle, youpi c'est la fête !) enchaînant coup sur coup deux affrontements bien brutaux à la mise en scène et au découpage exemplaires (on a changé le réal' ou quoi ?). Durant ces instants là, le film de l'inégal Wilson Yip se revèle être un revival de ces polars martiaux basiques mais foutrement jouissifs produits à la chaîne durant les années 80 à HK...Dommage qu'il ait fallu attendre une heure pour ça.
Le kung-fu urbain est de retour !
L'histoire ne s'encombre d'aucunes fioritures - même si elle ménage quelques moments d'attentes - elle file droit vers le dénouement. Et quel denouement !! Les deux derniers combats sont sublimes d'intensité et de rage (la même rage qu'on a pu voir dans " the blade ").
Parlons en de ces combats :
- Le combat Donnie Yen vs Wu Jing (baton court contre couteau long) est tout en rapidité, esquives, feintes et réflexe ; superbement chorégraphié ET exécuteé (ce qui devient de plus en plus rare ces temps ci !!).
- Le combat Donnie Yen vs Samo Hung et quant à lui dans un autre style - fait de projections, luttes, clés de bras et ciseaux - tout aussi réussi ! . Il est étonnent de voir Samo, rondouillard comme il est, exécuter des sauts et coup de pieds retounés avec autant d'aisance (ça m'a fait pensé au combat de Yoda dans l'épisode II, sauf qu'ici c'est dû aux aptitudes physiques extraodinaires de ce cher Samo et non à celles d'un studio CG).
Au final, est remarquable de voir autant de diversité dans les combats et de vrais artistes martials qui les exécutent (et pas de "vulgaires" chanteurs-euses pop à la mode). Moi je dis BRAVO et ENCOOOOOOOORE !
ps : j'ai trouvé pas mal de similitudes entre ce films et Tiger Cage 2 (la comédie faisant place ici au polar)
Ni bon ni mauvais
Film assez plaisant à regarder, mais on ne s'attache pas aux personnages et encore moins à leurs histoires personnelles, car pratiquement inexistantes. Il aurait été bon de s'attarder aussi un peu plus sur les liens qui unissent l'équipe.
Bref, très (ou trop) léger dans la consistance de l'histoire et des personnages, mais le film est soigné, les combats assez différents, de simples, mais bonnes scènes d'actions et surtout... le casting !
Bravo au directeur du casting d'avoir pris Samo Hung, on aimerait le voir plus souvent dans ce genre de rôles !
Grosse claque... Différences entres la version Mainland et la version UNCUT HK
Tout ou presque a été dit sur ce qui fait le corps de ce film et ce en quoi il excèle.
Effectivement, il est nerveux, fort et intense, doté de scènes d'actions de très bonnes qualités... mais également d'une photo terrrrible, pensée jusque dans les moindres détails (ces mélanges d'éclarages bleus et rouges omniprésents, la réalisation / cadrage qui y rendent largement honneur également).
Donc personnellement, je lui donne un 4.5... en ce qui concerne la version Mainland (donc la version censurée). Certaines coupes sont trop visibles et grossières, mais quelque part j'ai pu les comprendre en voyant la version UNCUT, qui, à mon sens, ne vaut guère qu'un 3.0 et encore, tant elle dénature le film par une fin absolument ridicule et grotesque.
Et oui, ça ne concerne que moi, mais après le visionnage de la version UNCUT (enfin surtout de la fin) j'ai été un peu énervé de voir un dérapage aussi grand niveau réalisation surtout sur un film où le réalisateur réussissait à garder un rythme constant et maîtrisait un tant soit peu la situation.
SPOILERS
En fait, pour ceux qui ont vu la version Mainland, ce dont je parle se passe juste après le combat final : on se souvient de la femme de Sammo qui attend en bas de l'immeuble avec le bébé et on voit Donnie Yen, bien amoché, qui se sert un verre de vodka ACOUDE A UN BAR (important pour la suite) et en sert un second pour Simon Yam... (à partir de là, ça change) juste après, Sammo Hung se relève, un peu comme dans les vieux films d'horreur des années 80 (avec le visage horifique de méchant qui va avec), il "pousse" Donnie Yen depuis le bar, le fait passer par dessus, en l'envoyant droit à travers la pièce sur au moins 7 mètres et en faisant ainsi passer Donnie à travers la fenètre du building qui se casse tout de suite (pas bien solide ces fenetres...).
Donnie tombe donc, en bullet time, avec un sourire (??) et se ramasse lamentablement en bas de l'immeuble sur, ô surprise, la voiture de la femme de Sammo.
Le grand méchant se retrouve pris d'un doute et va donc appeler sur le portable de sa femme pour vérifier qu'il vient bien de faire ce qu'il pense (au cas où il y aurait qq spectateurs qui n'auraient pas compris).
Donc à ce moment là, Sammo fait une mine de déterré et.... hop ! même montage grossier que dans la version Mainland : on voit la scène finale sur la plage avec Simon Yam et sa fille adoptive ! Toute cette scène grotesque, expédiée en 3-4 minutes, mal mise en scène... pour qu'au final ça ne soit ni plus clair ni moins clair que l'autre version...
Le fait de faire mourir Donnie Yen n'est pas un problème en soit, si seulement ça avait réelement servi à qq chose et pas expédié de cette amnière
END OF SPOILERS
Donc malgré tout, le film est excellent (enfin dans sa version Mainland en ce qui me concerne)
Je mets une note assez élévée pour les combats qui font leur effet et que je regrette de ne pas avoir pu savourer sur grand écran. Pour le reste, je trouve que l'on est assez loin de
Juliet in Love ou
Bullets Over Summer, véritables chefs d'oeuvre de Wilson YIP. C'est bien filmé, mais j'ai personnellement l'impression que le film est signé Donnie YEN et que Wilson n'a, tant bien que mal, cherché à meubler entre 2 scènes d'action. Considéré comme un divertissement, le film est une réussite, mais il ne faut pas en attendre beaucoup plus.
Du classique de chez classique, mais bon...
Vu au festival de Deauville 2006.
Un scénario sorti direct des "made in HK classics", avec un casting qui fouette (dans le bon sens du terme), évidemment. Pour moi l'histoire est trop conçue à la "Street of Rage" pour pouvoir s'honorer des lettres de noblesse du bon grand polar. Sinon, ne crachons pas trop dans la soupe, "SPL" reste un bon divertissement qui plaira à beaucoup de monde !
Dark City
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Bah moi j'adore ce film!
La première fois que je l'ai vu, a sa sortie dvd en France, je n'avais pas vu de film asia depuis un bon moment, et bien ça m'a bien remis les idées en place.
Déjà de voir Sammo dans un rôle négatif, et de revoir un film HK aussi sombre et violent.
L'intrigue ne casse pas des briques, nous sommes d'accord, mais comme dit plus haut, Wilson Yip apporte une touche d'humanité à ses personnages grâces à de petits scènes intimes très réussies et touchantes. Que ce soit le père qui revoit sa fille, Simon Yam et sa maladie, ou bien Donnie Yen qui vielle sur l'homme qu'il à estropié, cela apporte au film une touche supplémentaire qui le place au dessus du lot.
Le fait que les "héros" ne soient pas des flics parfaits, le fait qu'ils fabriquent eux-même les preuves, ou les fassent disparaître, pour coincer Wong Po apporte encore en plus au film un point de vue inhabituel, ce qui est appréciable.
L'action du film est concentrée dans des combats brefs mais très brutaux et violents, et dans de surprenantes scènes de violence (la main de Yam broyée par Sammo; le meurtre ultra violent de Lok par Wu Jing, le meurtre du tueur sur le toit).
La fin est juste.. Effroyable et très inattendue. La dernière scène sur la plage m'a retourné, perso. Triste, sombre, sans espoir.. SPL est une petite bombe made in HK.
Ajoutons à cela une très très belle musique et on tient un film excellent à mes yeux.
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Un bon petit polar matiné de combats peu nombreux mais efficaces, un final Donnie Yen / Sammo Hung bénéficiant du développement du free-fight. L'ensemble reste fréquentable et sympathique en ces temps de disette. Loin d'être un chef d'oeuvre ce film a le mérite de nous divertir agréablement, à voir donc !
Un film qui tente de relancer le kung-fu urbain à travers un polar très fade.
Ohlalala mais qu'est-ce qu'on s'ennui dans ce film. La première heure est pompeuse à mort, avec la mise en place d'un scénario banal. Mais ici, c'est surtout le traitement qui fait peur: la musique est nulle, sorte de grosse musique pompeuse. On y croit pas une seconde, c'est caricatural et froid (ça manque vraiment d'humour), mais on aurais pu aimer si le film n'était pas traité de cette manière. Bref dans ce cas on attend les combats, car manque de bol, les petits combats de la première heure sont vraiment moches car accélérés de manière grossière (aucun intérêt pour le spectateur). Les deux avant derniers combats valent le coup, mais ils sont très courts.. Bref, je met 1, parceque si un film ne se regarde que pour le final... Personnellement, à peu près dans le genre, j'ai beaucoup plus aimé
New Police Story, qui lui est vraiment rafraîchissant.
edit 13/09/2007: j'ai revu quelque passages, et je dois avouer que les combats du film sont tout de même superbement bien fouttus. Le duel entre Donnie Yen et Jacky Wu Jing est virtuose. En fait j'ai revu ce passage sur Youtube, et j'ai halluciné devant la mise en scène parfaite de ce combat (filmé à la fois de façon brutale et parfaitement lisible) ainsi que devant la fureur et la violence dégagée par cette scène. On sent bien la tension, mais aussi surtout la vengeance que Donnie entreprend. Quand les coups éclates, ça fait très très mal. D'autant plus que la musique de ce passage est excellente (contrairement aux autres). Mais malgré tout, les séquences de dialogues sont très fades. Je réhausse la note à 2, mais c'est plus symbolique qu'autre chose. Ca m'enmerde grave (il n'y a pas du tout ce panache que l'on pouvait trouver dans les productions des années 80) mais voilà, l'initiative de Wilson Yip et de Donnie Yen est là (et on aura derrière le nettement plus enthousiasment Flash Point), et les combats sont véritablements excellents dans leur style brute et violent mais spectaculaires. Le reste du film est cependant à oublier très vite.
18 février 2007
par
Hotsu
Bullets over Water
Dans
Assaut de John Carpenter (1976), le film puisait son caractère fantastique dans l’entre-deux spatio-temporel de son récit. L’histoire se déroulait dans un commissariat, qui était encore en place tout en existant plus administrativement, et de fait, les évènements qui allaient s’y produire pouvaient relever de l'impalpable, de l’immatériel, du faux et donc de l’irréel.
SPL, nouveau Wilson Yip d’envergure tant attendu, reprend ce système. Ici, le polar ne se mêle pas uniquement au kung-fu, ce qui en fait déjà un objet singulier et hautement attractif, le polar/kung-fu se mélange au fantastique. Ce qui marchait pour
Assaut au niveau du lieu, est ici adapté aux personnages. L’inspecteur Chung (Simon Yam) est sur le point de céder sa place à son successeur (Donnie Yen). L’un est toujours présent mais déjà ailleurs (on apprend d’ailleurs sa mort prochaine dès le début, une façon d’accentuer l’idée) et l’autre est déjà en place mais pas encore officiellement. Le film se déroule exactement sur ces deux jours, les personnages sont là tout en ne l’étant pas, existent mais pas entièrement, pas sur tous les plans. Ainsi, leurs attributs peuvent être autres que ceux qu’ils devraient arborer en temps normal. Ainsi prennent sens et prennent poids leurs capacités physiques, leurs forces de castagne, leurs combats. C’est probablement ce point qui séduit le plus, cette habileté à mêler polar, drame et combats de kung-fu déments et vaguement irréels (voir celui vers la fin de Donnie Yen contre Wu Jing, fou et beau) de manière folle et, à la fois, justifiée.
La façon dont le film évoque la puissance des liens familiaux et leur résonance sur le travail des hommes épate aussi pas mal, mais ceci n’a rien d’étonnant de la part de Yip (la puissance dramatique qui ratissait large dans
Bullets over Summer et
Juliet in Love laisse des traces, même si amoindries). Pour lier les idées – constantes dans l’œuvre - de mort, de filiation, de violence et de renaissance, le dernier plan est idéal – et déchirant.
20 novembre 2005
par
hendy
Un polar sombre.
Spl c'est l'histoire d'une bande de flic qui cherche à faire arrêter un gangster,
et ceci par n'importe quel moyen.
Un film vraiment intéressant d'une part par son histoire bien menée, même si l'effet de surprise dans certaines séquence ne marche pas (du coup àa fait un peu cliché) et d'autre part par ses acteurs qui nous livrent une bonne prestation avec un samo hung meconnaissable dans son rôle de bad guy.
Les combats corégraphiés par Donnie Yen sont d'excellente factures, avec à noter en
particulier les prises au corps à corps de Donnie dans le combat final qui ajoute à mon avis un petit plus (et puis Samo a bien gardé la forme apparament).
Un bon film qui carbure à 100%, que demande le peuple.
DE BIEN BELLES PRESTATIONS
SPL reste à mes yeux un bon film d'action à la sauce HK. De bonnes chorégraphies servies par des acteurs particulièrement chevronnés (mention spéciale pour Donnie YEN) Sammo en a encore dans les jambes en plus!
Rythmé, de bons combats, une histoire qui tiens la route et un final accrocheur. Bref, SPL est un film à voir avec plaisir.
Une petite claque dans la gueule, tout simplement. SPL se revele être le meilleur film en provenance de HK depuis Infernal Affairs.
La surprise est que, contrairement à ce que l'on etait en droit d'attendre, il ne s'agit pas d"un film d'action pur et dur mais plutot d'un drame mâtiné d'arts martiaux, un mélange que l'on a pas vu là bas depuis bien longtemps.
Artistiquement, le film est réussi:mise en scène, photographie, montage et même la musique sont au top...Mais que dire du trio d'acteurs principaux, tous fabuleux, surtout Sammo Hung, très impressionnant.
Ce qui restera dans les mémoires sont, bien entendu, les séquence de baston. Bien que relativement peu nombreuses, elles sont suffisammenr violentes pour marquer durablement le spectateur. A ce titre, le duel final entre Sammo et Donnie Yen, bien que trop court, est dantesque, dans un style que l'on a rarement vu dans un film de HK.
Noir, violent, émouvant, violent voire poétique parfois, SPL ne déçoit pas.
Bof! mais alors fort bof quand même...
Ca commence bien, voire très bien, avec une introduction qui mèle parfaitement sérénité et violence brute. Ca promet un spectacle de qualité, brutal et stylé. Mais après cette introduction, Wilson en rajoute dans le cliché du polar HK: des méchants humains, des flics pas nets, des ambiances bleutées de nuit,... bref, pas mal de déjà-vu: on pense à the Mission, à Infernal affairs bien sur, mais ici on est franchement en deça. La faute à une confusion généralisée qui empêche de rentrer dans le film. Ca passe trop vite d'un truc à l'autre sans qu'aucun lien ne vienne justifier de tels raccourcis. On a juste l'impression d'assister au débalage de tous les clichés sur le polar HK post-internal affairs. Intervient ensuite le Kung-fu et là on ne peut pas dire que ce n'est pas spectaculaire même si ici aussi il n'y a rien de bien révolutionnaire. Donnie Yen est nettement plus convaincaint en artiste martial qu'en acteur (Sammo Hung et Simon Yam n'ont pas de gros efforts à faire pour dominer le casting, ca c'est une certitude) mais les scènes de baston sont trop peu nombreuses que pour relever complètement le tout qui sombre dans une confusion et un manque cruel d'enjeu véritable. Restent quelques surprises à gauche et à droite, une réalisation soignée, un score musical sympa, mais au final rien qui puisse annuler cette impression de déjà-vu en mieux.
soyons généreux
ce film n'est pas en soi une grosse tuerie mais on peut quand même dire qu'il est une des meilleures prods HK 2005.
déjà le casting assure bien, ensuite l'esthétique très soignée claque bien aussi.
l'histoire assez banale suffit à ce genre de films et l'action est pas mal du tout.
en jouant le "jamais content" je dirais aussi que c'est trop lisse, trop propre, avec une musique souvent trop mélodramatique. mais bon il y a aussi des scènes violentes qui font plaisir à voir, bref un des trop rares bons films sorti depuis Infernal affairs.
donc oui content mais pas scotché.
Cop Killer
Voici venir finalement LE film HK 2005, qui aura fait couler beaucoup d'encre dès son tournage...
A l'arrivée un retour en forme du réalisateur Wilson YIP, ayant quelque peu perdu de sa mæstria depuis ses meilleurs "Bullets over summer" ou "Juliet in Love" à se fourvoyer principalement dans de productions typiquement commerciales.
Il s'empare ici du polar HK avec beaucoup d'aisance, inculque une véritable ambiance noire, illustrant l'histoire de véritables prouesses visuelles tape-à-l'oeil, mais cadrant parfaitement avec les personnages.
Nanti d'un confortable budget et d'un casting de rêve, il est parfaitement en phase avec la véritable envolée des créations chorégraphiques de Donnie Yen, s'en donnant à coeur joie pour affirmer le règne incontestable du film HK en tant que "spécialistes du film d'action". Les quelques affrontements sont de toute beauté avec un final dantesque.
La relative mince intrigue est compensée par une belle étude de caractère des principaux personnages, mais ne peut combler la désagréable impression d'un déjà-vu dans la cinématographie HK de ses dernières décennies.
Et c'est là que le principal bât blesse : d'un savoir-faire indéniable, de superbes chorégraphies en fin de film, d'un casting au meilleur de sa forme, "SPL" n'est finalement qu'une re-mise à jour de centaines de scénarios déjà réalisés par ailleurs; mais au lieu de réinventer un genre archi-rabattu, Wilson YIP ne fait que de l'emballer (parfaitement) dans un joli paquet cadeau à destination des fans.
Le film fait ainsi illusion quelques instants avant de divertir au mieux.
Il n'empêche qu'il s'agit là d'une des meilleures réalisations HK de l'année 2005.