Appartement à revendre
"Pocong" a une histoire plutôt mouvementé, puisque le premier épisode de la franchise a été interdit, officiellement pour "violence excessive", en vérité parce que le film avait osé aborder d'un peu trop près les émeutes de 1998 et violences envers la communauté chinoise, qui avaient causé des nombreux morts…et même si ce n'et plus le thème central, on pourrait encore voir dans l'explication finale quelques restes de ces accusations.
Pour le reste, "Pocong 2" appartient à cette catégorie de films à piller sans vergogne les récents succès asiatiques et ricains en matière de fantastique. Cette fois, c'est "Le sixième sen", qui en fait les frais, mais plutôt avec talent – notamment grâce au véritable talent de Rudi Soedjarwo. Le réalisateur de "Tragedi" réussit, caméra à l'épaule, à créer des vrais moments de tensions, frousse et suspense avec trois fois rien – et notamment dans la seconde partie de son film…car si le début du métrage est relativement angoissant avec l'introduction d'un tueur psychopathe, on passe ensuite à lune histoire plus classique d'appartement hanté. Ce n'est finalement que la première heure passée – et l'acquisition du don de l'héroïne principale de voir des morts – que le film démarre enfin. A vrai dire, Soedjarwo n'invente rien, mais "copie" convenablement ses illustres modèles, "Sixième Sens", mais également "The Eye" en tête…et le dénouement tout sauf classique permet de garder un avis plutôt positif – contrairement au catastrophique troisième épisode réalisé par Monty Tiwa.
