Rarement on a eu si peur...
Shutter, une histoire de fantômes de plus ? Oui, mais celle-là marquera les esprits (sans jeu de mots…). Pourquoi celle-là plus que les autres ? Parce que la peur, sentiment finalement plutôt rare au Cinéma, parvient à s’immiscer au fil des minutes par le biais d’effets visuels et sonores simples mais efficaces, par le biais de personnages vraiment bien choisis (Jane la naïve, Tun le photographe au passé trouble, Natre la solitaire vengeresse, la mère de Natre une marginale inquiétante), et surtout grâce à une intrigue que l’on pense simple, mais qui se complexifie au fur et à mesure de la découverte d’une vérité pas très reluisante pour les vivants…
D’une efficacité redoutable, Shutter renvoie tout entier à ce plan magnifique où Tun, allongé sur son lit, est plongé en plein cauchemar, ne sachant plus s’il est hanté par ses pensées ou par de véritables revenants, et se demande les yeux hagards s’il finira par en sortir – un peu comme le spectateur à la fin de la séance…
Aussi efficace que convenu
Après des dizaines voir des centaines de films de fantôme post Ring et Sixième Sens (comprendre: les fantômes sont mal coiffés avec des cheveux longs noirs qui leur tombent sur le visage, et on apprend à la fin qu'un des vivants est un fantôme), il est difficile d'en faire ressortir quatre ou cinq de vraiment flippants ou intéressants. On peut tout de même citer le Ju-On japonais au montage moins linéaire et plus intriguant, le Going home de Peter Chan, plus romantique que flippant d'ailleurs, le The Eye des frères Pang plus impressionnant techniquement que dramatiquement et le Deux Soeurs coréens un peu trop biscornu mais visuellement très sympa. Restait donc la Thailande, déjà un peu à l'honneur avec les frères Pang. Mais cette fois-ci c'est un film 100% Thailandais que nous tenons là, du moins sur la papier.
Car en fait la plus grand force de Shutter, c'est sa simplicité. Inutile de connaître la culture thaï pour en profiter, n'importe qui accrochera à une histoire aussi simple:un couple renverse une jeune femme, prend la fuite, et commence à voir des choses étranges. C'est cousu de fil blanc, soit, mais d'une efficacité redoutable. Pourquoi ce film réussit là où des dizaines se plantent depuis des années? Car justement il ne cherche pas midi à quatorze heure. Bien sûr le pourquoi du comment de l'arrivée du fantôme n'est pas dévoilé, on garde un certain suspense pendant tout le film, on délivre quelques indices. Mais là n'est pas la question. Les scènes de flippe sont diablement efficaces, car aussi simples que possible: très peu de gros effets sonores qui rendent les choses trop prévisibles et surtout préfabriqués ("écoutez, il va se passer quelque chose, ça monte, ça arrive, bientôt, maintenant! Ayez peur!!"), pas de gros montage épileptique, mais une caméra posée, des bruitages précis, des acteurs impliqués. Il suffit de faire marcher quelqu'un doucement dans une pièce un peu sombre pour que la sauce prenne.
Le film ne sort jamais de cette ligne directrice, en montre un peu mais pas trop, et se montre au final très efficace à défaut d'être original. On évite même, oh bonheur!, l'effet Sixième Sens afin de ne pas courir deux lièvres à la fois. Les acteurs sont tout à fait corrects, la musique est également d'un niveau tout à fait décent, la photo est soignée, bref, c'est du travail correctement fait à tous les niveaux. Au final, un excellent film d'horreur qui vient rappeler à la concurrence que la recette d'un bon film de flippe est simple, il suffit de savoir la mettre en pratique sans chercher à se la jouer Michael Bay asiatique.
J'avoue être assez difficile concernant ce genre de films, à savoir le film de fantômes/esprits, qui ne devrait d'ailleurs pas être classé dans "horreur". Une fois de plus je ne comprend pas l'engouement des critiques vantant l'efficacité du film. On est d'accord sur le fait que ce n'est pas original pour un baht, mais question efficacité je n'y ai pas trouvé mon compte non plus. On sursaute uniquement à coup de bruitage surmixé, et ça je ne le supporte plus dans aucun film. Un bon film d'angoisse ne devrait pas avoir recourt à ce procédé systématiquement, cela dénote une faiblesse au niveau du contenu. Une fois de plus, la Thailande offre l'avantage d'avoir une très belle photo et une belle réalisation mais le reste n'est franchement pas suffisant pour moi. A ranger au côté d'un ABNORMAL BEAUTY par exemple.
efficace à défaut d'être vraiment marquant
J'avoue que j'aborde toujours le film d'horreur (en particulier asiatiques) avec une certaine défiance. Alors forcément quand un de ces films se trove finalement pas si mauvais que ça, c'est une bonne surprise.
Shutter est de ceux là. Pas particulièrement bien réalisé, assez quelconque même, mais le minimum syndical est fait et ce n'est jamais ridicule. Pas particulièrement original non plus puisqu'on retrouve élément par élément le "scénario parfait du petit réalisateur de ghost-story", des rêves étranges à la fausse fin où on croit que tout est fini mais en fait non.
Pourtant, certaines scènes "choc" sont bien fignolées, en particulier grace à la bande son, en tout cas bien plus que dans tout une batterie d'autres films d'horreurs asiat'. Finalement faut dire que
Shutter est un film plutôt efficace dans son genre.
Le poids de la conscience
Nouvelle tentative en provenance de la Thaïlande pour faire trembler ses spectateurs dans les salles - pari réussi pour ces deux réalisateurs, dont le film a constitué LE succès de l'année 2004 dans leur pays.
Au moins, ils n'auront pas chômé et regardé tous les films d'histoires de fantômes sortis depuis le succès envahissant du cycle de "Ring". Fille aux longs cheveux sales, une bonne pincée de "The Grudge", de "LExorciste", de "The Phone" coréen, ... prenez n'importe quelle copie de copie de copie de "The Ring" et vous en retrouverez l'un ou l'autre élément dans ce film; amis au-delà, le film s'inspire même des derniers jeux vidéo, dont la première influence est constituée par "Zero Project" où il faut mater du fantôme à coups de flash avec son appareil photo
Si la quantité de références constitue un amusant jeu pour tous les auto-proclamés "cinéphiles du genre" et ne donne que peu de temps de répit à l'action, elle ne réserve aucune surprise. Pire, les seuls moments de sursauts sont provoqués paresseusement par de gros coups de cymbales ou de batterie, élément le plus paresseux pour faire sursauter son spectateur. Pas de montée crispante de terreur, mais un jeu de devinettes à quel moment les réalisateurs vont abuser une nouvelle fois d'un plan cut et d'un son fort pour nous surprendre.
Effectivement, le film a pour mérite de se placer légèrement au-dessus de la moyenne de productions similaires moins bien soignées et plus ouvertement plagiées; et pour un film thaïlandais, la qualité de l'image, de l'interprétation et du scénario sont tous surprenants (même si les auteurs n'ont pu s'empêcher de faire du gros humour déplacé avec un travello et des pets...); mais pour les fans du genre, il ne s'agit véritablement là que d'une énième variante du genre sans aucun mérite.
Faut pas exagérer...
Un bon film d'angoisse, certe c'est pas le scénar le plus original que l'on est vu, y a pas vraiment d'effets visuels extraordinaires, quelques scénes sont du déjà vu, mais 'y a constament un " petit quelque chose " qui fait que ce film est bon.
En bref : Faut pas exagérer, c'est pas un chef d'oeuvre. Le film est bon mais je trouve que les critiques sont un peu trop élogieuses.
09 septembre 2005
par
aucun
Enfin !
Enfin un film qui ne souffre pas trop du syndrome post-"Ring" avec leur cheveux gras dans le vent (pas de coiffeurs mais pas de shampoing apparemment Nico).
Enfin une histoire simple mais néanmoins captivante, prenant le parti pris de l'efficace (montage tranchant sans etre "clippesque", musique hallucinée et hallucinante, prises de vues tantôt simples et complexes comme cette fille qui marche sur le plafond ou bien le héros qui revient sans cesse au 4ème étage : aaaarrrggghh !!!). Et que dire de cette belle métaphore qui veut que l'on porte le lourd fardeau de ses erreurs à jamais...
Eh bien pour tout cela je dis merci et chapeau bas... même si j'ai frolé 3 ou 4 fois l'arrêt cardiaque !
Moi qui attendait du renouveau dans ce genre au niveau Hk, japonais, ou coréen... et bien c'est arrivé en provenance de la Thaïlande (qui n'a pas toujours été adroite dans ce style il faut le reconnaitre...).
J'ai failli mettre 4.75 mais je n'arrive toujours pas à retenir le nom du réalisateur et des acteurs... oui on a pas idée d'avoir des noms comme ça aussi (c'est vrai quand je dit que j'ai vu un film génial ayant le titre efficace de "Shutter", on me demande qui l'a réalisé et là je bloque !)
Pour conclure je recommande plus que vivement ce flim à tous les blasés des "Ring-like" ou des "JuOn-like", en esperant maintenant qu'un cinéaste américain en manque d'inspiration (qui a dit "pléonasme" ? Non c'est pas moi !) ne s' approprie pas les droits pour un futur remake...(Non s'il vous plait laisser le tranquille celui-là, retournez voir Bruckeimer par pitié...)
Je vois des fantômes partout!!!
Comme beaucoups de mes concitoyens je commence à en avoir assez de tous ces films avec des fantômes en blanc et qui ont systématiquement les cheveux trops long, ce qui laisserait entendre que les coiffeurs sont interdits dans l'au-delà (mais où vont-ils alors?). En visionnant Shutter, j'ai eu au début du film la désagréable sensation que je connaissait déjà par coeur le film. Fantôme en blanc je vois et soupir je pousse...en fait pas pour longtemps. Déjà l'histoire est limpide, ce qui change des Ring ( qui m'ennuient au plus haut point...aie,pas sur la tête!) et autres Ju-On (que j'adore) avec sa narration pour le moins alambiquée.Donc place à la terreur et à vrai dire mon palpitant fut mis à rude épreuve à maintes reprises. J'ai beau savoir, ils ont réussi à me faire flipper. La mise en scène est maitrisée, la bande-son est archi-efficace et l'histoire, sans être d'une confondante originalité est suffisament forte et très bien interprêté pour procurer pas mal de frissons.
Je dois préciser qu'il FAUT regarder ce film le soir et dans le noir, car l'image est volontairement sombre. De plus le rythme est soutenu ce qui évite les blancs entre deux scènes chocs. Au delà de l'intrigue, ce sont toutes ces scènes où l'on voit ces photos avec apparitions fantômatiques qui m'ont troublés.Qu'elles soient truquées ou pas, je me suis pris à me poser des questions bien après le visionnage sur la cohabitation esprits-humains. De plus le personnage de cette jeune étudiante solitaire m'a profondément ému.
Shutter est un film terrifiant, intriguant, au personnage solidement campés et crédibles, et qui m'a laissé des sequelles à bien des égards. Gros coup de coeur pour ma part.
Oh la claque!
Moi qui croyais que l' asian horror etait mort et enterré, la faute à des clones de Ring tout sauf inspirés, le film thailandais "Shutter" vient prouver que le genre peut encore engendrer des films de terreur pure.
Même si l'originalité de son propos n'est pas son point fort, ce film distille des moments de veritable peur: je me suis pris 3/4 fois à sursauter face à mon ecran ce qui en cette epoque est de plus en plus rare.
Portée par une mise en scène inspirée, un montage efficace, une bande sonore percutante et une musique de toute beauté, "Shutter" est probablement le meilleur film du genre depuis "Dark Water".
A ne pas rater!!