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2.43/5
Snipers
les avis de Cinemasie
4 critiques: 1.88/5
vos avis
15 critiques: 2.15/5
Trop commercial pour être marquant, mais correctement troussé
On savait que Dante Lam était un réalisateur techniquement soilde, avec cette naïveté typiquement Hong Kongese au niveau des scénarii qu'il contre balance par une réelle volonté d'essayer d'apporter un peu de fond même pour un film très commercial.
Snipers ne viendra pas faire mentir cet adage. Il nous sert ici un plat tout à fait convenu et très orienté grand public, auquel il ajoute un petit fond moins conventionel.
Car tout en nous servant cette histoire très virile de tireurs d'élite, il cherche à éviter le manichéisme habituel et égratigne les égos de ces mâles trop sûrs d'eux qui se la pètent en s'entraînant torse nu sous le soleil de Hong Kong. Le film est donc poseur mais sans trop se prendre au sérieux. Dante Lam y ajoute cette naïveté toute Hong Kongaise accumulant les bons sentiments par moments (on repense un peu aux scènes gnangnan d'un
Purple Storm, autre film d'action très gentiment maladroit). Heureusement, le film ne se perd pas trop en longueurs inutiles et s'articule surtout autour de scènes d'action où le savoir faire Hong Kongais fait encore ses preuves. Le reste consiste en des ficelles dramatiques très classiques et à peine ébauchées et des scènes d'entraînement quasi obligatoires dans ces films très virils de forces spéciales. C'est simple et bien troussé, en scope, avec de beaux plans de la baie de Hong Kong en fond, ça ne cherche pas midi à quatorze heures.
On appréciera la petite touche Hong Kongaise qui fait que dans n'importe quel domaine, on retrouve les grands traits des affrontements martiaux. Il est toujours question de technique spéciale, de botte secrète, de coup spécial que les grands maîtres seuls savent faire. Ici on trouve le tir en apnée du sniper renégat, technique efficace mais dangereuse, le côté obscure de la force en somme. Et même lorsque nos héros se détendent au bar, ils continuent de rivaliser au tir aux fléchettes. Et entre tireurs d'élite, on retrouve ces relations d'affrontements et de maître élève vu et revu des centaines de fois dans le cinéma de Hong Kong.
Le casting fait finalement son travail de manière tout à fait honorable, malgré un Edison Chen transparent et surtout tristement célèbre pour avoir retardé la sortie du film à cause de ses exploits de tireur, mais pas au fusil. On sent un peu trop les coupes sur son histoire (notamment au niveau de sa love story, quel hasard...), mais vu son implication et l'intérêt de ce genre de sous intrigue dans un film commercial, difficile de vraiment regretter. Richie Ren s'en tire mieux, et paraît presque crédible en chef d'équipe. Son adversaire chinois a surtout été choisi pour sa belle gueule, mais s'en tire lui aussi convenablement. Ce sont finalement et surtout les seconds rôles qui ressortent avec des Bowie Lam et Jack Kao qui n'ont pas à forcer leur talent ici mais qui font le travail professionnellement.
Ce
Sniper tient donc finalement bien la route pour ce qu'il est: une série B d'action commerciale. Le savoir faire Hong Kongais en matière d'action ainsi que le dessin finalement peu flatteur des prétendus héros du film lui permettent de faire passer un moment sympathique à défaut de plus.
film pas crédible se voulant réaliste. énorme déception même pour les amateurs de tirs.
Difficile de croire que SNIPER ait bénéficié d'une sortie ciné quand tout repose sur l'action et que sur ce point ça confine le niveau des séries américaines. Personnages et scénario faibles laissant place à quelques gunfights sans aucune intensité notamment lors d'un final dans un pauvre entrepôt. Et que dire des quelques leçons de tirs pour ceux qui au moins voudraient en apprendre un peu ? Ca reste niveau primaire si on compare à SHOOTER -sortez vos calculettes scientifiques- d'Antoine Fuqua qui d'ailleurs a un scénario assurant au moins le strict minimum et des scènes d'action supérieures. Il est où le savoir-faire hong-kongais ? Pour les gunfights de forces spéciales vaut mieux retourner par exemple à PURPLE STORM. A conseiller uniquement à ceux qui n'attendent du film que quelques plans en haute définition des gratte ciel d'hong kong car oui j'ai acheté le film en BLU-RAY...
En plein dans…la bile
Finalement le fameux scandale "Edison Chen" (apparemment, il aurait réalisé des milliers de clichés "osés" de ses nombreuses conquêtes, révélés par un informaticien en charge de réparer son ordi – mais il se murmure, qu'il y a du règlement de compte de triades là-dessous) aurait au moins pour mérite de servir de "bouc émissaire" quant à la mise au placard de ce "Sniper" de Dante Lam terminé depuis plus d'un an…La vérité, c'est que ce film est une grosse purge, comme on en aura vu rarement dans la récente historie du cinéma HK par un réalisateur pas trop mal (Dante Lam) et – surtout – un casting 4 étoiles (Richie Ren, Edison Chen, Bowie Lam, etc).
Présenté une première fois au Marché du Film de Cannes 2008, le film a refait son apparition en ce début d'année dans une version entièrement remontée, ayant au moins pour mérite de gicler des nombreux flashbacks ridicules et inutiles et – scandale oblige – de réduire singulièrement le temps de présence d'Edison au cœur du film. En revanche, l'intrigue n'en est pas meilleure pour autant. Tout juste, les distributeurs (dont un WILD SIDE – incompréhensible dans leurs choix autrement plus avisés d'habitude, surtout au prix payé) auront de quoi constituer une bande-annonce à peu près potable et un pitch à faire bander tout fan de cinéma d'action HK avec cette historie d'un ex-Sniper de la police, passé de l'autre côté de la frontière et qui va venir provoquer son ancienne équipe pour les dégommer un à un dans un jeu au chat et à la souris, qui aura pu être franchement excitant, si seulement Lam avait su quel film faire.
Mais non, il hésite entre plusieurs histoires possibles, dont celle du jeune rookie inconscient (Edison), qui veut absolument devenir le meilleur, la confrontation entre un ex-Sniper et son entraîneur carré ou encore une sombre histoire de vengeance. On a donc droit aux personnages ni tous noirs, ni tous blancs, sans que cela ne se traduise jamais par un vrai parti pris du spectateur, enseveli sous des situations plus clichéesques les unes que les autres et des personnages largement stéréotypés. C'est bien simple, "Sniper" rend hommage à toute une floppée de titres de ploars noirs à être sortis durant l'âge d'or du cinéma HK à la fin des années 1980 / du début des années 1990…mais pas ceux du haut du panier, mais plutôt ceux lorgnant du côté des séries B et Z totalement fauchés. Et à Dante Lam de confirmer une nouvelle fois, qu'après sa période prolongée d'incursion dans du cinéma purement commercial, il est tout simplement incapable de retrouver l'inspiration de ses premiers films (du "Beast Cops" ou "Triad Zone" quand même, bordel !!). Heureusement, que son futur "Beast Stalkers" semble le remettre davantage sur les rails – en attendant le pauvre public devra une nouvelle fois se faire pigeonner par la jaquette trompeuse d'une fausse promesse de grand spectacle tout sauf tenu…Même dans le pitoyable showdonwn vaguement inspiré du "Fullmetal Jacket" de Kubrick dans un entrepôt désaffecté. Les producteurs auraient mieux fiat de ranger ce sous-produit une fois pour toutes au fin fond de leur placard et les distributeurs français d'investir l'argent dans 4-5 vrais bons titres inédits de la belle époque du polar noir HK (dont "Beast Cops" !!!).
Une équipe HK de snipers chevronnés aura fort à faire pour venir à bout de l'un de leurs anciens collègues de classe, qui a viré du mauvais bord, depuis qu'il a été évincé suite à une supposée bavure. (happy)