Vraiment pas terrible
Plutôt bizarre, c'est bien le qualificatif qui correspond à cet anime. Si le sujet des chasseurs de monstres ou autres vampires est devenu un classique, le style de l'animation de Soul Taker est très déconcertant. Une sorte de mélange de Lain (images flash et arrière-plan dénudé voire absent) et de Hellsing (ambiance obscure). Les seuls moments où l'on reconnaît à peut prêt quelque chose, c'est en fin d'épisode où il y a presque toujours une scène de jour. Quant à la trame, même si on l'a découvre en même temps que le personnage principal, elle est assez simpliste. Ainsi cela laisse envisager une série de combats sans profondeur pour la suite des épisodes...
La seule chose qui m'a vraiment plue, c'est le générique de fin. Je veux dire la musique du générique et pas seulement que les épisodes étaient finis ;)
Dichotomie
Il est assez étonnant de constater le décalage entre les ambitions formelles affichées par cette série et l'aspect convenu de son scénario ainsi que de sa mise en scène. Avec un parti pris graphique (utilisation d'aplats à foison, contrastes prononcés, image sombre) et un découpage "extrême" (plongés et autres contre plongées et cadres penchés, montage trés "cut" dans certains épisodes) on aurait pu s'attendre à un propos plus original. Car l'histoire n'est qu'une énième variation gothisante d'une jeune ado confronté à des forces maléfiques, ici des mutants. En ce sens passé la surprise de la mise en forme on reste en terrain convenu, prévisible même si on attend le retournement de situation qui mettrait en adéquation forme et fond. Mais non. Jusqu'à son final The Soultaker marque cette dichotomie. Bien entendu la série est dynamique (un épisode = un ennemi) mais trop répétitive dans sa narration pour définitivement enlever l'adhésion. Si la réalisation n'avait été aussi "avant-gardiste" pour ce type de produit la déception en eut certainement été atténuée.
Mais il ne faut pas bouder son plaisir si le côté animation est ce qui prime dans le sens ou cette série est une pure démarche d'animateur, terrain d'expérimentation et probablement moment emphatique d'une recherche stylistique. D'ailleurs le directeur de l'animation a aussi officié sur la libre adaptation animée, pour le net, du manga Blame (Blame! Ver.0.11 : Salvaged disc by Cibo) où l'on retrouve en partie la même charte graphique mais avec un fond plus conséquent. Au final The Soul Taker est une série d'accès visuellement difficile et scénaristiquement sans surprise. Une oeuvre bancale.
13 décembre 2004
par
Astec