Spare

Elise

1.5

De l'action gachée par deux petites voix très très agaçantes

De l'action gachée par deux petites voix très très agaçantes

Spare débute comme un banal final de jopok. Un jeune homme doit de l'argent au boss local et essaye d'y échapper, et même ses grandes compétences martiales ne peuvent lui permettrent de s'en défaire. À cela s'ajoute une famille de yakuza japonais qui cherche un donneur d'organe pour leur chef qui s'est fait poignarder et viennent le chercher en Corée. Les deux histoires se croisent donc et, mise à part quelques scènes d'actions bien réalisées, le film ne vaut pas grand chose, et ne s'assume certainement pas. Cela se ressent tout le long du film par les deux petites voix de faux spectateurs qui commentent sans arrêt tous les clichées éparpillés le long du film, comme si le réalisateur s'était rendu compte de ses erreurs en revoyant le film et avait mis ces deux voix pour faire comme si c'était fait exprès. Non seulement, ce n'est absolument pas drôle, mais c'est surtout très agaçcant. Quant aux acteurs, pour la plupart débutants ou presque, la prestation reste entre mauvaise et moyenne ; petite exception pour les jumeaux qui sont la seule réelle touce humoristique du film. En gros, un film d'action où l'action est gâchée par une situation bidon, des personnages moyens et deux voix vraiment gonflantes.

visiteur	note
Bastian Meiresonne	1.25

Spare Rib

Il est toujours dur de descendre un film en quelques lignes, qui aura mis du temps à se concrétiser; ainsi il en va de "Spare", un projet de rêve de son réalisateur Lee Seong-han, qui aura mis sept ans à se monter. En même temps, difficile également de mentir au public, qui donne de son temps et de son argent pour voir des films – et "Spare" est une arnaque sur toute la ligne. Le scénario est – on ne peut plus tiré par les cheveux. Coproduction oblige, des japonais secondent donc des coréens. Pour se différencier un tantinet de la foisonnante production actuelle du genre, LEE décide de combler une "lacune" à ses yeux: les combats mal chorégraphiés; en même temps, c'est oublier que les viriles empoignades à la vie et à la mort des coréens détonnent justement par la réalité souvent très crue des affrontements. Regarder s'affronter des acteurs moyennement formés aux arts martiaux dans des chorégraphies hyper étudiées et exécutées mouvement par mouvement n'est donc tout sauf palpitant et rappelle ces nombreuses productions américaines direct-to-video, qui – eux aussi – tentent de se donner de l'ambition sans avoir les moyens (à ce titre, le générique de début et quelques effets de style se voulant "hype" éveillent immédiatement des soupçons quant à la qualité du restant du métrage). Bref, après "Soo", la seconde franche débandade en 2007.