Agression sensorielle
Pur produit expérimental très nul mais jusqu’au-boutiste dans sa manière d’exprimer la tension à coups de flashs scintillants insupportables et l’absence de repères par un étroit noir et blanc,
Suicidal Variations évoque le meurtre, la détresse et le suicide en un petit quart d’heure épileptique et hystérique. C’est au choix. Démarrant comme un banal thriller mal joué, le court-métrage passe la seconde après sa référence au
Se7en de David Fincher, pour tomber dans les codes du giallo fameux –gants de cuire et lame de rasoir- lorgnant du côté d’un Argento qui n’aurait pas pensé filmer la menace ainsi. Qu’importe l’issue, qu’importe le prétexte ou le jeu de l’actrice,
Suicidal Variations est un pur produit expérimental désagréable et agressif qui en fout plein les mirettes par son acharnement à faire baver le spectateur, impuissant (même les yeux fermés) face au tour de manège délirant qu’il expérimente avant même l’aval des forains. Vous voyez le genre.